Comme les ours, les êtres humains pourraient un jour hiberner


Ce n’est pas pour aujourd’hui, ni pour demain non plus. Étudier l’hibernation des ours pour découvrir comment l’humain pourrait hiberner le temps d’un voyage vers Mars, ou encore pour certains traitements. Par contre, l’hibernation des écureuils qui est différente a celles des ours a pu donner un meilleur traitement en cas de choc hémorragique.
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Comme les ours, les êtres humains pourraient un jour hiberner


Pendant l'hibernation, seuls les tissus adipeux des grizzlys changent. | Daniele Levis Pelusi via Unsplash

Pendant l’hibernation, seuls les tissus adipeux des grizzlys changent. | Daniele Levis Pelusi via Unsplash

Repéré par Robin Tutenges

Repéré sur The New York Times

Les scientifiques cherchent à percer les mystères de l’hibernation pour pouvoir l’appliquer à notre espèce.

Quand on parle d’hibernation chez l’être humain, on ne parle pas de la personne qui fait le tour du cadran sous la couette un dimanche d’hiver, mais bien d’une léthargie prolongée de plusieurs mois, à l’instar d’un grizzly.

Réussir à adapter le processus d’hibernation des animaux à l’espèce humaine permettrait à terme de multiplier les avancées dans le domaine spatial et les innovations dans le secteur médical.

Multiples gènes responsables

Quand l’ours hiberne, il ne défèque pas et n’urine pas, sa fréquence cardiaque baisse, la quantité d’azote dans son sang augmente fortement et l’animal devient résistant à l’insuline, rapporte l’étude d’une équipe de recherche de l’université d’État de Washington (WSU). Il se réveille après l’hiver, un chouia groggy, prêt à profiter pleinement du printemps.

Les scientifiques ont prélevé des échantillons de foie, de graisse et de muscle de six grizzlys en captivité trois fois par an, en espérant trouver un «déclencheur physiologique», tel un gène qui pourrait être isolé et «injecté à un animal non hibernant», a expliqué Charles Robbins, directeur du centre de recherche WSU Bear Centre.

Les résultats montrent que seuls les tissus adipeux des animaux changent pendant l’hibernation; les cellules musculaires, elles, restent actives pour que les tissus ne s’atrophient pas. Plus surprenant encore, la graisse de l’ours ne contient non pas un seul type de gène permettant l’hibernation mais «un nombre énorme de gènes diffèrents», qui modifient leur niveau d’expression au cours de l’année.

Cette avancée est importante, souligne le professeur Heiko Jansen, l’auteur principal de l’étude, qui imagine un jour «manipuler les cellules» humaines pour hiberner et faciliter les voyages spatiaux. Il reconnaît cependant que «nous en sommes encore loin».

Un aller-retour vers Mars pouvant être effectué en un peu moins de trois ans, l’hibernation permettrait d’économiser de la nourriture, de l’air, de l’eau et des médicaments dont ont besoin les astronautes.

Applications médicales

Les grizzlys ne sont pas les seuls animaux à jouir d’un tel repos. En étudiant la biologie des écureuils terrestres en hibernation, Matt Andrews de l’université du Nebraska à Lincoln a réussi à mettre au point un traitement contre le choc hémorragique.

Les écureuils utilisent de la mélatonine, un puissant antioxydant, afin de protéger leurs cellules pendant l’hibernation. L’équipe menée par Andrews s’est servie de cette découverte pour mettre au point un cocktail de mélatonine et de cétone pouvant être injecté à une personne en état de choc hémorragique, afin de réduire les dommages sur les tissus au moment du retour de l’irrigation sanguine.

L’hibernation pourrait également s’appliquer aux greffes d’organes, pour conserver plus longtemps un rein ou un foie avant une opération. À l’heure actuelle, ceux-ci ne peuvent être gardés que vingt-quatre heures dans une solution froide, quand un cœur ou un poumon n’est viable que quatre à six heures.

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États-Unis: six espèces pourraient être sacrifiées au profit de l’industrie du gaz et du pétrole


Avec la technologie actuelle, nous serions sûrement capables de nous passer du pétrole. Bien sûr que point de vue économie, cela fera un grand trou, cependant, les animaux eux ont besoin d’être protégé ainsi que leur habitat. Donald Trump a fait des choix de protéger l’industrie pétrolière, et celle des gaz.
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États-Unis: six espèces pourraient être sacrifiées au profit de l’industrie du gaz et du pétrole

 

Le loup gris sauvage  | Michael LaRosa via Unsplash CC License by

Le loup gris sauvage | Michael LaRosa via Unsplash CC License by

Repéré par Nina Pareja

Et par Donald Trump.

 

Repéré sur The Guardian

Depuis que Donald Trump est au pouvoir, les Républicains ont en tête de fragiliser l’Endangered Species Act (ESA), la loi fédérale pour la protection des espèces en danger, mise en place en 1973. De nouvelles propositions ont été soumises pour limiter la protection des «espèces menacées», grade situé juste en-dessous de «en danger». Elles visent à privilégier l’économie plutôt que la protection animale en diminuant les budgets aloués à la protection et en favorisant systématiquement l’industrie.

La chercheuse Robin Kundis Craig de l’Université de l’Utah, a expliqué au Guardian que «l’accent aurait dû être mis sur les habitats en danger depuis le début. À partir du moment où des espèces sont dites “en danger”, c’est le signe que quelque chose ne va pas dans le système.»

1.600 espèces sont ainsi classées comme «en danger» ou «menacées». Six sont particulièrement concernées par les nouvelles réformes.

L’ours polaire

Victor Bernard via Unsplash

Déjà victime du réchauffement climatique, le territoire des ours polaires est menacé par l’extraction de pétrole. En 2017, la sénatrice de l’Alaska Lisa Murkowski a glissé un amendement autorisant les forages dans le projet de loi fiscale voté par le Parti républicain.

Le tétras des armoises

Bob Wick, Bureau Of Land Management via wikimedia commons

Rob Bishop, élu républicain de l’Utah a introduit une proposition de loi pour tenter d’empêcher d’inscrire l’oiseau sur la liste de l’ESA pendant dix ans car les trois-quarts des parcelles de terrains publics à louer pour mener des activités industrielles de forage de pétrole et de gaz sont situés sur l’habitat naturel de l’oiseau. Parallèlement, des règles sont mises en place pour qu’au débat sur sa protection soient inclus les effets potentiels sur l’industrie.

Le loup gris

Seney Natural History Association via wikimedia commons

Depuis leur réintroduction en 1995 les loups se sont propagés dans le nord des États-Unis, de Washington au Michigan. Mais l’État du Wyoming a déjà réussi à le faire retirer de la liste des espèces menacées. De nouvelles discussions budgétaires pourraient aboutir au retrait de toutes les protections dont bénéficie cet animal. Il est déjà possible dans certains États de tirer à vue sur les loups et le nombre de loups à préservé n’est pas bien défini.

L’éperlan du delta

Peterson, B. Moose via Good Free Photos

En Californie, l’écosystème de l’éperlan est en danger à cause de l’utilisation d’eau des fermes et des digues. L’éperlan et les terrains humides dans lesquels il évolue ont presque disparu. Sa qualification d’espèce menacée, et non en danger, ne sera sûrement pas suffisante pour le protéger de l’extinction. Il risque de souffrir des nouvelles propositions de loi qui favoriseront l’utilisation de son milieu naturel pour alimenter le réseau d’eau des fermes et des villes.

Le saumon argenté

Bureau of Land Management via Flickr

Le réchauffement des eaux, la destruction de son habitat et l’irrigation des fermes sont responsables de la forte diminution du nombre de saumons argentés. La nouvelle propositions de loi du Républicain Ken Calvert ne laisse aucune chance à une réparation puisqu’elle permettra de réduire drastiquement le budget alloué à la protection des saumons, accentuant la priorisation de production d’énergie hydrolique à la conservation animale.

Le grizzly

Marco Secchi via Unsplash

Environ 700 grizzlys vivent dans la région de Yellostone et 1.100 dans le parc national de Glacier. Mais ce sont ceux de Washington qui sont en danger. Même si un habitat de 200 ours devrait être créé, aucun fonds n’a été débloqué pour financer la démarche. Plus la population d’ours grandie, moins elle sera protégée, faisant entrer dans la balance des négociations les coûts économiques de la réintroduction de l’espèce dans la liste des «menacées».

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Un grizzly percuté de plein fouet par une auto s’en sort indemne


Cet été un ours, plus précisément un grizzly, à fait un face-à-face avec une voiture qui roulait a 100 km/h. La voiture fut complètement détruite, alors que l’ours s’est relevé et s’est enfuit. Il s’est vite rétabli. Il semble que ce grizzly soit du genre téméraire et emprunte les routes, espérons qu’il apprendra par expérience que c’est dangereux pour lui.
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Un grizzly percuté de plein fouet par une auto s’en sort indemne

 

La voiture, qui allait apparemment à 100 kilomètres... (Photo archives La Presse Canadienne)

La voiture, qui allait apparemment à 100 kilomètres à l’heure, a heurté si fort l’animal qu’elle est devenue inutilisable.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

 

La Presse Canadienne

Un jeune grizzly qui a été percuté de plein fouet par une voiture dans le parc national de Banff l’a échappé belle, cet été. Les travailleurs du parc qui s’attendaient à ramasser l’animal mort après l’accident ont été surpris de le voir se lever pour aller courir dans les bois.

L’ours avait traversé la route Transcanadienne vers l’heure du souper, le 28 juillet dernier. Une voiture, qui allait apparemment à 100 kilomètres à l’heure, a heurté si fort l’animal qu’elle est devenue inutilisable.

John Paczkowski, un écologiste au ministère albertain de l’Environnement et des Parcs, a relaté vendredi qu’au moment où les travailleurs allaient vers l’ours, ils ont été surpris de le voir fuir dans les bois.

Ce grizzly était muni d’un capteur de mortalité et les employés du parc ont alors attendu que celui-ci leur en dise davantage sur le sort de l’ours, qui portait le numéro 164. Si le collier arrête de bouger pendant plusieurs heures et que le pouls change, cela peut signifier deux choses: l’animal a perdu le collier, ou bien il est mort.

Mais l’ours 164 bougeait toujours le matin suivant et un employé du parc l’a aperçu. La bête boitait un peu, mais elle ne semblait pas porter de blessure majeure.

Un vétérinaire a conseillé aux travailleurs de se tenir à distance quelques semaines pour lui laisser le temps de guérir.

Le 16 août, les employés l’ont localisé et lui ont installé un nouveau collier avec un dispositif de géolocalisation.

«Il était vraiment en bonne forme quand nous l’avons examiné. Il avait pris beaucoup de poids», a raconté M. Paczkowski.

Le grizzly, qui est âgé d’environ sept ans, avait presque doublé de poids depuis que les employés l’avaient pesé 14 mois plus tôt.

Les ours mâles peuvent vivre au moins jusqu’à 20 ans s’ils évitent les routes, mais le 164 adopte «un mode de vie hautement risqué», a remarqué M. Paczkowski.

Il passe le plus clair de son temps loin des humains, mais il a fait plusieurs escales près des autoroutes et des routes.

Mais il est possible que cet ours apprenne de son expérience, selon le spécialiste.

«Une expérience traumatisante comme celle-ci va peut-être lui ouvrir les yeux», a-t-il conclu.

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Le changement climatique pousse les grizzlys à manger des baies plutôt que des saumons


Les changements climatiques touchent tout le monde, même les animaux. Le grissly n’est pas une exception. Alors que les baies qu’ils préfèrent arrivent un peu plus tôt, en même temps que la fraie du saumon. Ces ours vont préférer manger les baies pour prendre plus de poids, quand la saison est finie, les saumons sont parties, donc une perte de protéines variées pour affronter les mois d’hiver
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Le changement climatique pousse les grizzlys à manger des baies plutôt que des saumons

 

Grizzly Bear Cubs | Denali National Park and Preserve via Flickr CC License by

Grizzly Bear Cubs | Denali National Park and Preserve via Flickr CC License by

Repéré par Grégor Brandy

Repéré sur The Atlantic, The Telegraph

En Alaska, ces gros mammifères ont dû faire un choix.

 

Des grizzlys qui délaissent des saumons pour des baies de sureau: l’anecdote a de quoi surprendre, mais c’est ce qu’ont constaté deux chercheurs en écologie de l’université d’Oregon State dans leur étude de ces mammifères de l’île de Kodiak en Alaska. En 2014 et 2015, ils ont remarqué qu’alors que les saumons remontaient les courants dans leur direction, les animaux n’étaient pas sur place. Au lieu de ça, les quinze grizzlys pucés se trouvaient dans les collines en train de manger des baies de sureau, explique IB Times.

«C’est un peu comme si le petit-déjeuner et le déjeuner étaient servis en même temps, et qu’il n’y a rien à manger jusqu’au dîner, résume l’un des deux chercheurs. Il faut choisir entre l’un et l’autre parce que l’on ne peut pas tout manger en même temps.»

D’habitude, les grizzlys mangent les saumons, puis s’attaquent aux baies quand elles sont mûres.

Mais avec le réchauffement climatique, les baies arrivent plus tôt à maturité et «quand les deux sont au menu au même moment, les grizzlys choisissent les baies», poursuit The Atlantic.

Problèmes à venir

 

Le choix pourrait sembler illogique, puisque les saumons contiennent «plus d’énergie» mais en réalité, les saumons étant trop riches en protéines, ils font perdre du poids, alors que les sureaux de montagne «contiennent à peu près la quantité optimale de protéines, et en se concentrant sur cette source de nourriture, les grizzlys prennent du poids aussi vite que possible».

Pour autant, ceci n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les grizzlys, ceux-ci étant généralement habitués à avoir différentes sources de nourriture.

«Si les baies mûrissent plus tôt, ça peut être une bonne chose, mais une fois que c’est fini, les grizzlys auront manqué la période des saumons.»

Malgré tout, les auteurs de l’étude estiment que les grizzlys s’en sortiront peut-être en se nourrissant des cadavres de saumons. Mais ces animaux ne sont pas les seuls touchés par cette arrivée plus soudaine des baies, conclut l’étude des chercheurs citée par le Telegraph.

«Les grizzlys sont passés des saumons aux sureaux, ce qui a perturbé un lien écologique qui fertilise habituellement les écosystèmes terrestres, et génère un plus fort taux de mortalité des saumons.»

D’autant que si la tendance qui veut que les baies arrivent à maturité en moyenne deux jours et demi plus tôt chaque année, d’ici 2070, les deux périodes se chevaucheront parfaitement. Et les carcasses de poissons ne seront plus là pour enrichir le sol, et nourrir d’autres espèces d’animaux, qui mangent les restes laissés par les grizzlys.

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Le wapiti victime d’une bourde écologique à Yellowstone


C’est triste de voir que des gens décident de changer le cour de la nature par des intrus qui ne sont pas d’originaire d’une région qu’elle soit sauvage ou non. Et il arrive que ces intrusions ont des conséquences désastreuses pour la chaine alimentaire
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Le wapiti victime d’une bourde écologique à Yellowstone

 

Des wapitis.

PHOTO SIMON DIOTTE, COLLABORATION SPÉCIALE

Agence France-Presse
Paris

L’homme introduit la truite grise, qui mange la truite fardée, et faute de poisson à se mettre sous la dent, le grizzly mange du wapiti: c’est la triste histoire d’une bourde écologique commise dans le parc américain de Yellowstone qui illustre à merveille le fonctionnement de la chaîne alimentaire et ses répercussions insoupçonnées.

Des biologistes américains cherchaient à comprendre pourquoi la population de cervidés sauvages évoluant dans la région de Yellowstone avait décliné aussi rapidement au cours des vingt dernières années.

Selon eux, les principaux responsables sont l’homme et la truite grise, aussi appelée omble du Canada (Salvelinus namaycush), qu’il a introduite illégalement dans le lac de Yellowstone.

Les dizaines d’ours grizzly qui vivent dans le parc national sont omnivores et se nourrissaient traditionnellement au printemps des truites fardées (Oncorhynchus clarkii) natives des eaux de Yellowstone et de quelques jeunes wapitis âgés d’une à deux semaines, explique à l’AFP Arthur Middleton, zoologue qui a dirigé l’étude.

Mais voici plusieurs décennies, l’homme a introduit dans le parc des ombles du Canada, qui se nourrissent eux aussi de truite fardée, dont ils ont décimé la population.

Et comme l’omble du Canada vit en eau profonde, contrairement à la truite fardée qui fréquente les petits cours d’eau, le grizzly ne peut les pêcher facilement et a dû se rabattre sur d’autres proies. Il a donc tout naturellement augmenté sa consommation de jeunes wapitis, estiment les chercheurs.

Selon les observations des scientifiques, environ 12% des jeunes wapitis étaient dévorés par des grizzlys ou des ours noirs à la fin des années 1980, alors que ce taux atteignait 41% au milieu des années 2000.

«Cela suggère que même dans un milieu aussi sauvage que le Yellowstone, une bourde humaine commise dans le milieu aquatique voici des années a des répercussions très profondes, forçant un prédateur omnivore à chercher de nouvelles sources de nourriture dans le milieu terrestre», souligne M. Middleton.

L’étude est publiée mercredi dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

http://www.lapresse.ca