La griffure de chat, à ne pas négliger


Bien que généralement, une griffure de chat est sans conséquences, il est mieux de prendre certaines précautions et de consulter si nécessaire.

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La griffure de chat, à ne pas négliger


Joey Thebeau/Shutterstock.com

Un chat, c’est doux, c’est mignon… Mais ses griffures ne sont pas à prendre à la légère et peuvent parfois transmettre des maladies infectieuses. Une consultation médicale peut donc s’avérer nécessaire.

Commençons par une statistique parlante : un tiers des personnes griffées par un chat développent une infection. En effet, ces félins portent de nombreux germes, sources possibles de pathologies graves telles que la bien nommée « maladie des griffes du chat » et la pasteurellose, toutes deux dues à des bactéries. Ou encore la sporotrichose – rencontrée principalement dans les régions tropicales ou subtropicales – due à un champignon.

Pour prévenir ces affections, mieux vaut prendre les devants. Après un contact avec un chat, lavez-vous systématiquement les mains à l’eau et au savon. Brossez régulièrement votre chat, traitez-le avec un produit antiparasitaire pour éliminer les puces. N’oubliez pas également de lui couper les griffes.

Si malgré tout vous deviez être griffé, nettoyez les lésions avec de l’eau savonneuse, puis rincez-les soigneusement. Désinfectez et vérifiez que votre vaccination contre le tétanos est à jour.

Dois-je consulter ?

« Vous devez immédiatement demander un avis médical si la griffure de chat se trouve au niveau de l’œil », répond l’Assurance-maladie.

Et surtout surveillez bien la plaie. Une rougeur cutanée, une pustule ou un nodule au niveau de la lésion, une traînée rouge inflammatoire qui s’étend sur la peau, un ou plusieurs ganglions, à proximité de la zone griffée doivent vous pousser à consulter. Tout comme la survenue d’une fièvre, même modérée, d’une fatigue ou d’une perte d’appétit.

  • Source : http://www.ameli.fr, consulté le 18 juin 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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Les morsures de chats sont plus graves qu’on ne le pense


Même si nous aimons beaucoup nos chats, il est quand même important d’éviter de se faire mordre ou griffer par ces poilus. Sinon, prendre des mesures pour éviter l’infection
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Les morsures de chats sont plus graves qu’on ne le pense

 

Les chats ont des petites dents pointues qui peuvent s’enfoncer profondément dans les tissus mous. Crédit photo: Flickr/Red Junasun

Les morsures de chat vues aux urgences conduisent une fois sur trois à une hospitalisation, et au bloc opératoire dans deux cas sur trois, rapporte une étude réalisée dans un hôpital américain.

Et si l’on sous-estimait les morsures de chat? C’est la question qui vient à l’esprit lorsque l’on découvre l’étude que vient de publier le Dr Brian Carlsen dans leJournal of Hand Surgery. Avec ses collègues de la Mayo Clinic de Rochester (États-Unis), il a repris les dossiers des 193 patients traités entre 2009 et 2011. La moitié était arrivée par les urgences, le reste via la consultation de médecine générale. À la grande surprise des chirurgiens américains, près d’une fois sur trois il a fallu hospitaliser la victime (en moyenne trois jours), et cela s’est même terminé au bloc opératoire pour les deux tiers d’entre eux, afin de pouvoir nettoyer correctement la blessure. En France, on estime entre 250.000 et 500.000 le nombre de morsures, tous animaux confondus, survenant chaque année. Elles conduisent à près de 70.000 recours aux soins.

Complications fréquentes

Les morsures de chat, qui comptent pour 10 à 15 % de l’ensemble des accidents, sont en effet considérées comme des plaies sales. Car la salive des chats est bourrée de germes qui ne sont pas précisément les amis de l’homme. Le plus fréquent, commun d’ailleurs aux chats et aux chiens, est Pasteurella multocida, qui se trouve dans la flore buccale normale de 70 à 90 % des chats. C’est d’ailleurs le germe qui a été retrouvé sur 19 des 50 mises en cultures bactériologiques effectuées dans l’étude américaine.

«Les chats ont des petites dents pointues qui peuvent s’enfoncer profondément dans les tissus mous et inoculer des bactéries dans des espaces fermés, comme les gaines des tendons, les articulations, les os».

Un peu comme si une aiguille souillée s’était plantée profondément dans la chair. D’où la nécessité d’un lavage immédiat et soigneux de la plaie à l’eau et au savon.

D’ailleurs, les complications se sont avérées fréquentes avec 6 abcès, 14 lésions tendineuses, 2 lésions de nerfs et 14 réductions de mobilité de l’articulation lors des visites de suivi. Les auteurs signalent que la présence d’un gonflement, d’une rougeur ou une morsure en zone sensible (articulation, tendon) constituent les trois facteurs de risque de complication qui justifient d’un traitement vigoureux, notamment par antibiotiques.

La majorité des morsures de chat se produisent aux mains ou aux poignets et, dans l’étude de la Mayo Clinic, 44 % des blessures s’étaient en outre produites au niveau d’un tendon ou d’une articulation. Le danger est alors que l’infection n’abîme ces deux structures au-delà de la seule réaction inflammatoire.

En cas de simple griffure, le geste recommandé consiste à nettoyer la plaie à l’eau savonneuse ou avec un désinfectant.

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