D’un « appel parfait » à « je suis l’Élu », l’année Trump en 25 citations




D’un « appel parfait » à « je suis l’Élu », l’année Trump en 25 citations

Le président Trump lève la main

Les propos tenus par le président Trump cette année ont soulevé la controverse à plus d’une reprise.

PHOTO : GETTY IMAGES / DREW ANGERER

Al-Baghdadi « mort comme un chien », le président turc exhorté à ne pas faire « l’idiot », Greta et son « problème de gestion de la colère » : le président américain a plus d’une fois marqué l’année avec des déclarations controversées qui tranchent souvent avec le style et le vocabulaire de ses prédécesseurs.

Sophie-Hélène Lebeuf

Notre résumé n’a pas la prétention d’être exhaustif, car le président qui tweete plus vite que son ombre n’a pas le clavier sans sa poche. Tour d’horizon des citations qui ont retenu notre attention en 2019.

Pas d’entente avec Kim Jong-un à Hanoï

28 février – Après leur tête-à-tête historique de l’an dernier, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, réunis au Vietnam, mettent abruptement un terme à leur deuxième rencontre sans avoir pu s’entendre sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Le président américain attribue l’échec du sommet aux exigences nord-coréennes sur la levée des sanctions.

C’est tout un gars et tout un personnage, et je pense que notre relation est très forte. […] [Mais] parfois, il faut partir. Donald Trump

Dangereuses éoliennes

2 avril – S’adressant à des républicains, le président Trump critique les éoliennes, qui font chuter le prix des maisons et qui ont selon lui des répercussions sur la santé.

Et ils disent que le bruit cause le cancer. Donald Trump

Enquête Mueller : fin de la partie

18 avril – Fruit de deux ans d’enquête, le rapport du procureur spécial Robert Mueller démontre sans équivoque l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine de 2016. Les indices sont toutefois insuffisants pour conclure à une coordination entre la campagne Trump et Moscou. Par ailleurs, le procureur spécial n’exclut pas le fait que le président américain ait entravé la justice pendant l’enquête.

Sur Twitter, le président républicain se réjouit d’une exonération totale.

Pas de collusion, pas d’obstruction. Donald Trump

Quand Trump blague avec Poutine sur l’ingérence de Moscou

28 juin – Avant sa rencontre à huis clos avec son homologue russe, en marge du Sommet du G20 à Osaka, au Japon, Donald Trump se fait demander par une journaliste s’il lui demandera de ne pas s’ingérer dans l’élection américaine de 2020. Évidemment que je vais le faire, répond-il en échangeant un sourire avec son vis-à-vis.

Ne vous mêlez pas de l’élection. Donald Trump, s’adressant à Vladimir Poutine

Trump invite des élues démocrates à retourner dans leur pays

14 juillet – Sur Twitter, Donald Trump reproche à quatre jeunes démocrates progressistesoriginaires de pays dont les gouvernements sont une catastrophe complète et totale de dire au peuple des États-Unis, la plus grande et la plus puissante nation de la terre, comment notre gouvernement doit être dirigé. En fait, une seule des quatre femmes est née à l’étranger.

Pourquoi ne retournent-elles pas dans les endroits infestés par la criminalité et complètement dévastés d’où elles viennent pour les réparer [?] Donald Trump

Une faveur demandée

25 juillet – Au cours d’un entretien téléphonique dont l’existence ne sera révélée qu’en septembre dans la foulée de la plainte d’un lanceur d’alerte, le président Trump demande à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de déclencher deux enquêtes.

Une première porterait sur une théorie du complot – mise de l’avant par Moscou – selon laquelle c’est l’Ukraine et non la Russie qui a piraté les serveurs du Parti démocrate pendant la présidentielle américaine de 2016.

J’aimerais, par contre, que vous nous fassiez une faveur, parce que notre pays a traversé beaucoup de choses, et l’Ukraine en sait beaucoup à ce sujet. […] Le serveur, ils disent que l’Ukraine l’a en sa possession. Donald Trump

La deuxième ciblerait son adversaire potentiel lors de la présidentielle de 2020, l’ex-vice-président démocrate Joe Biden, et son fils Hunter qui a siégé au conseil d’administration d’une société gazière ukrainienne, dont le propriétaire a un temps fait l’objet d’une enquête.

On parle beaucoup du fils de Biden, du fait que [Joe] Biden a arrêté les poursuites, et beaucoup de gens veulent savoir de quoi il en retourne. Alors, si vous pouvez faire quelque chose avec le procureur général [des États-Unis, William Barr], ce serait génial. Donald Trump

Un district infesté de rats

27 juillet – Dans une salve sur Twitter, Donald Trump accuse le démocrate Elijah Cummings, un représentant afro-américain du Maryland, d’avoir brutalement critiqué la police frontalière en raison des conditions de détention des mineurs à la frontière sud, quand, en fait, son district de Baltimore est BIEN PIRE et plus dangereux.

Aucun être humain ne voudrait y vivre. […] Le district de Cumming [sic] est un bazar dégoûtant, infesté de rats et d’autres rongeurs. S’il passait plus de temps à Baltimore, il pourrait peut-être aider à nettoyer cet endroit sale et très dangereux. Donald Trump

Le Groenland n’est pas à vendre

20 août – Le président Trump n’apprécie pas que la première ministre danoise, Mette Frederiksen, ait balayé du revers de la main l’idée selon elle absurde que les États-Unis achètent le Groenland, territoire autonome du Danemark.

Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables, mais à la lumière des commentaires de la première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n’aurait aucun intérêt à discuter de l’achat du Groenland, je vais reporter notre réunion qui était prévue dans deux semaines à un autre moment… Donald Trump

L’Élu pour mener la guerre commerciale avec la Chine

21 août – Donald Trump, qui mène depuis 2018 une guerre commerciale contre la Chine à coups de tarifs douaniers et de menaces, conspue ses prédécesseurs qui, dit-il, ont fermé les yeux sur les pratiques commerciales déloyales de Pékin. Puis, celui que plusieurs évangélistes considèrent comme l’élu de Dieu, ajoute en regardant vers le ciel :

Cette guerre commerciale aurait dû avoir lieu il y a longtemps. Quelqu’un devait la faire. Je suis l’Élu. Donald Trump

Dure saison des ouragans pour l’Alabama, ou le Sharpiegate

1er septembre – Sur Twitter, Donald Trump met en garde les citoyens de cinq États, dont l’Alabama, contre l’ouragan Dorian.

En plus de la Floride, la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, la Georgie et l’Alabama seront très probablement touchés (beaucoup) plus durement que prévu. Ça s’annonce pour être l’un des plus gros ouragans jamais enregistrés. Déjà de catégorie 5. SOYEZ PRUDENTS! QUE DIEU BÉNISSE TOUT LE MONDE! Donald Trump

Dans les minutes qui suivent, le bureau local du service météorologique gouvernemental corrige le tir : l’Alabama ne subira aucun impact de l’ouragan.

Donald Trump s’obstine pendant des jours, exhibant même une carte du Centre national des ouragans (NHC) qui montre la trajectoire initialement prévue de Dorian : un trait remontant jusqu’en Alabama y a clairement été ajouté au feutre noir.

Donald Trump dans le bureau ovale présente une carte.

Le président américain Donald Trump a présenté une carte visiblement modifiée indiquant qu’une partie de l’Alabama se trouvait sur la trajectoire de l’ouragan Dorian.

PHOTO : REUTERS / JONATHAN ERNST

L’appel parfait avec le président ukrainien

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le président américain, Donald Trump, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Peu après la publication de la reconstitution de leur appel téléphonique, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés pour la première fois en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

PHOTO : REUTERS / JONATHAN ERNST

Septembre – Les fuites entourant la plainte d’un lanceur d’alerte au sujet d’un appel entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le 25 juillet, poussent les démocrates à lancer une enquête en destitution contre le président Trump le 24 septembre.

Depuis lors, le président Trump tire tous azimuts. Il dénonce une nouvelle chasse aux sorcières, la plainte vicieuse du lanceur d’alerte, les démocrates qui ne foutent rien et les médias corrompus, et ordonne à répétition : Lisez la transcription! S’il ne faut retenir qu’une phrase, répétée comme un mantra, c’est cependant celle-ci :

C’était un appel parfait. Donald Trump, le 22 septembre (et plusieurs fois par la suite)

La belle époque où on disposait autrement des espions

26 septembre – Dans un enregistrement capté en marge d’une réunion de l’ONU et obtenu par des médias américains, on entend le président dire à des membres de la diplomatie américaine qu’il veut connaître la source du lanceur d’alerte, comparant celui qui lui a fourni l’information à un espion.

Vous savez ce qu’on faisait autrefois quand on était intelligent? Hein? Les espions et la trahison, on avait l’habitude de gérer ça un peu différemment de maintenant. Donald Trump

Traiter avec la Turquie en faisant preuve d’une sagesse inégalée

7 octobre – Plusieurs alliés républicains du président le pressent de revenir sur sa décision impromptue de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie le long des zones frontalières avec la Turquie.

Le retrait américain ouvre la voie à une offensive de la Turquie pour chasser les forces kurdes syriennes qui ont combattu le groupe armé État islamique (EI) aux côtés des Américains. Sur Twitter, le président Trump met en garde Ankara.

Comme je l’ai déjà dit avec force […] si la Turquie fait quelque chose que, dans ma grande et inégalée sagesse, je considère comme hors limites, je détruirai et anéantirai l’économie de la Turquie (je l’ai déjà fait!). Donald Trump

Les Kurdes, ces alliés égocentriques

9 octobreLe président répond aussi à ceux qui l’accusent d’avoir trahi ses alliés kurdes, qui combattent l’EI sur le terrain au péril de leur vie.

Les Kurdes se battent pour leur terre. […] Ils ne nous ont pas aidés pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ne nous ont pas aidés avec la Normandie, par exemple. Donald Trump

La lettre très puissante à Erdogan

16 octobreAssurant ne pas avoir donné le feu vert à l’offensive turque dans le nord de la Syrie, le président Trump rend publique une lettre très puissante, datée du 9 octobre, adressée à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

L’histoire […] se souviendra de vous comme du diable si de bonnes choses ne se produisent pas, écrit-il.

Ne jouez pas au dur. Ne faites pas l’idiot. Je vous appellerai plus tard. Donald Trump

Trump attaque les anti-Trump

23 octobre – En pleine enquête sur sa destitution, Donald Trump se tourne vers Twitter pour décrier dans les termes les plus durs la poignée de républicains qui osent soulever des doutes sur sa conduite envers l’Ukraine.

Les républicains anti-Trump, bien qu’ils soient sous respirateur artificiel et peu nombreux, sont à certains égards pires et plus dangereux pour notre pays que les démocrates qui ne foutent rien. Méfiez-vous d’eux, ce sont des ordures! Donald Trump

Le mur, toujours prioritaire, même très loin de la frontière

23 octobre – Le président évoque la promesse phare de sa campagne de 2016 : la construction d’un mur à la frontière sud du pays.

Nous construisons un mur au Colorado. Nous construisons un beau mur. Un gros mur vraiment efficace, au-dessus duquel vous ne pouvez pas passer, sous lequel vous ne pouvez pas passer. Donald Trump

Le hic, c’est que le Colorado ne partage pas de frontière avec le Mexique. Clin d’œil à la carte de l’ouragan Dorian, un sénateur démocrate corrige la chose sur Twitter… d’un coup de Sharpie.

Al-Baghdadi, mort comme un chien

27 octobreL’allocution à la Maison-Blanche se veut solennelle, mais Donald Trump ne fait pas dans la dentelle pour annoncer la mort du chef du groupe armé État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, un homme malade et dépravé.

Il est mort après avoir fui dans un tunnel qui se terminait en impasse, en gémissant, en pleurant et en criant. […] Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche. Donald Trump

Sauveteur de Hong Kong

22 novembre – Resté discret sur les manifestations prodémocratie qui secouent depuis six mois le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, le président explique sur Fox News que les États-Unis sont tout de même en pleines négociations pour conclure le plus important accord commercial de l’histoire avec Pékin.

Nous devons être solidaires de Hong Kong, mais je suis aussi solidaire du président [chinois] Xi, un ami et un gars incroyable, dit-il. Sans les négociations avec les États-Unis, la Chine aurait réprimé les manifestations en faisant des milliers de morts.

Sans moi, Hong Kong aurait été anéanti en 14 minutes. Donald Trump

Passe d’armes franco-américaine au sommet de l’OTAN

3 décembre – Au sommet de l’OTAN, à Londres, les tensions entre le président Trump et son homologue français, Emmanuel Macron, sur de nombreux sujets sont apparentes au cours d’une longue conférence de presse conjointe. Donald Trump se montre notamment insatisfait d’une réponse du président français sur le rapatriement de combattants de l’EI.

Voilà pourquoi il est un grand politicien, parce que c’est l’une des meilleures non-réponses que j’aie jamais entendues. Donald Trump

Trudeau, un hypocrite (sympathique)

4 décembreUne vidéo de CBC, captée le 3 décembre en marge du sommet de l’OTAN, à l’insu des protagonistes, montre des dirigeants, dont le premier ministre Justin Trudeau, qui semblent se moquer de Donald Trump. On pouvait voir les mâchoires de son équipe décrocher, lance le premier ministre canadien, évoquant vraisemblablement la conférence de presse de la veille entre le président américain et son homologue français.

Le lendemain, le président Trump réplique.

C’est un visage à deux face. [Pause] Mais, honnêtement, Trudeau est un bon gars. Donald Trump

Un avion à remonter dans le temps

4 juillet – Célébrant en grande pompe la fête nationale des Américains, le président Trump vante l’armée continentale qui a combattu les Britanniques pendant la guerre ayant mené à l’indépendance des États-Unis, en 1776. Il lui prête des prouesses militaires qui devancent de plus d’un siècle le premier vol motorisé.

Notre armée a occupé l’espace aérien, elle a défoncé les remparts, elle a pris le contrôle des aéroports, elle a fait tout ce qu’elle avait à faire. Donald Trump

Y allant d’un deuxième anachronisme dans la même phrase, il évoque le fort McHenry, siège d’une bataille plutôt survenue lors de la guerre canado-américaine de 1812.

Make America Greta again

La version retouchée de la une du magazine Time consacrée à la personnalité de l'année où on voit le visage de Donald Trump sur le corps de Greta Thunberg.

L’équipe de campagne de Trump a publié sur Twitter une version modifiée de la photo de Greta Thunberg à la une du magazine Time, en remplaçant le visage de l’adolescente par celui de Donald Trump.

PHOTO : TWITTER/TRUMP WAR ROOM

12 décembre – Finaliste au titre de personnalité de l’année attribué par le magazine Time, le président voit l’honneur lui échapper au bénéfice de la jeune militante écologiste Greta Thunberg.

Tellement ridicule. Greta doit travailler sur son problème de gestion de la colère, puis aller voir un bon vieux film avec une amie! Les nerfs, Greta, les nerfs! Donald Trump, sur Twitter

Les sorcières de Salem mieux traitées que le président

17 décembre – La veille du vote sur les deux chefs d’accusation retenus contre lui, le président Trump écrit une longue lettre sur un ton vitriolique à la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, critiquant les démocrates-qui-ne-foutent-rien et atteints d’un syndrome de paranoïa anti-Trump (Trump derangement syndrome).

Le 45e président des États-Unis les accuse d’avoir violé la Constitution en menant une procédure de destitution partisane, qu’il compare aux procès injustes ayant découlé de la chasse aux sorcières qui a mené à l’exécution d’une vingtaine de personnes, essentiellement des femmes, dans le Massachusetts du XVIIe siècle.

Les accusés des procès des sorcières de Salem ont eu droit à des procédures plus équitables. Donald Trump

Le lendemain, formellement accusé d’abus de pouvoir et d’entrave au travail du Congrès, il devient le troisième président de l’histoire américaine à être formellement mis en accusation.

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Le Saviez-Vous ► Mots de l’année, maux de la planète


Les Anglais ont pour habitude de dévoiler les mots qui ont fait l’année. 2019 n’a pas échappé à cette tradition. Avec Greta Thumberg, beaucoup de mots en rapport des changements climatiques se sont rajouté au vocabulaire anglophone, mais aussi francophone. Il a resté un peu de place pour le non genré. Quand ce sera le tour au francophone, on peu penser que les mots seront peut-être similaire
Nuage

Mots de l’année, maux de la planète


PHOTO SAEED KHAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

L’« urgence climatique » est le terme de l’année, selon le dictionnaire britannique Oxford.

Comme le veut la tradition dans le monde anglo-saxon, les grands dictionnaires ont désigné ces derniers jours les « mots de l’année » qui ont caractérisé 2019. Petit survol du vocabulaire qui en dit long sur notre époque.

JUDITH LACHAPELLE
LA PRESSE

« Climate emergency »

Si Greta Thunberg s’est retrouvée « personnalité de l’année » du magazine Time, les mots qu’elle emploie pour décrire ses actions trouvent aussi un fort écho dans le discours public. Le dictionnaire britannique Oxford a désigné « l’urgence climatique » comme mot de l’année. L’augmentation spectaculaire de l’usage de cette expression dénote un « changement majeur dans le choix des mots » qui marque une volonté de revoir la façon de parler de ces enjeux. L’institution donne en exemple la décision du journal britannique The Guardian d’employer désormais les mots « urgence climatique » ou « crise climatique » pour décrire les « changements climatiques », une décision qui a ensuite été reprise par de nombreux autres médias cette année.

« Climate strike »

Dans le même esprit, le dictionnaire Collins a choisi « climate strike » (« grève pour le climat ») comme marqueur de 2019. Repérée pour la première fois en 2015, l’expression « grève pour le climat » a connu un essor mondial cette année dans la foulée du mouvement lancé en solo par Greta Thunberg en Suède, à l’automne 2018. Parmi les autres mots à saveur climatique retenus sur la liste des mots de l’année, Oxford avait aussi noté « climate denial » (déni climatique, porté par les climatosceptiques), « eco-anxiety » (l’anxiété générée par la crise climatique), « ecocide » (la destruction délibérée de l’environnement) et « flight shame » (la honte, la réticence à utiliser l’avion dans ses déplacements en raison de la pollution). Collins a noté de son côté la popularité montante de l’expression « rewilding », qu’on pourrait traduire par « renaturer », soit l’action de ramener un espace à l’état naturel, notamment en y réintroduisant des espèces animales disparues.

PHOTO THIERRY ZOCCOLAN, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’« Upcycling » est « l’action de créer un nouvel objet à partir d’un matériau vieux, usagé, ou bon pour la poubelle. »

« Upcycling »

Mais tout n’est pas qu’urgence et revendications quand il s’agit de sauver la planète. Le dictionnaire britannique Cambridge note pour sa part que les recherches en ligne ont doublé en 2019 pour trouver la définition de « upcycling ». Qu’est-ce que le « upcycling » ? Ce n’est pas que du simple « recyclage ».

C’est « l’action de créer un nouvel objet à partir d’un matériau vieux, usagé, ou bon pour la poubelle », de sorte que le nouvel objet ait une plus grande valeur que l’original.

Mais c’est aussi, indique Cambridge, un geste environnementaliste « positif ».

« Arrêter la progression des changements climatiques, sans parler de les renverser, peut sembler parfois impossible. L’upcycling est une action concrète qu’un individu peut accomplir pour faire une différence », a déclaré cette semaine la porte-parole de Cambridge, Wendalyn Nichols.

« Existential »

Voilà une proposition pour le moins philosophique :

« Existential », choisi par Dictionary.com (le même éditeur que les dictionnaires thématiques Thesaurus), « englobe ce sentiment de s’accrocher à la survie — au sens littéral et figuratif — de notre planète, nos proches, notre mode de vie ».

En 2019, le mot s’est exprimé autant à travers la « crise existentielle » de la fourchette-jouet Forky dans le dernier épisode d’Histoire de jouets 4, que dans la gravité « existentielle » des enjeux de la planète, du réchauffement climatique à la violence par les armes à feu et l’état de la démocratie. « Existential », conclut Dictionary.com, « nous pousse à nous poser de grandes questions sur ce que nous sommes et sur notre façon de réagir face à nos défis ».

PHOTO KARSTEN MORAN, THE NEW YORK TIMES

Le mot « They » peut maintenant être utilisé au singulier comme « he » (il) ou « she » (elle) pour désigner des personnes qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin.

« They »

En rupture avec les propositions écolos de ses concurrents, le dictionnaire Merriam-Webster a choisi un simple pronom. Mais si « they » est habituellement utilisé à la troisième personne du pluriel (« ils » ou « elles »), il peut maintenant être utilisé au singulier comme « he » (il) ou « she » (elle) pour désigner des personnes qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin. Shana Poplack, détentrice de la Chaire de Recherche du Canada en linguistique à l’Université d’Ottawa, rappelle que l’American Dialect Society avait déjà désigné « they » comme mot de l’année en 2015. Sa nomination par un dictionnaire grand public cette année témoigne de « l’intérêt accru » de cet usage dans la population. Comment utiliser « they » au singulier ? L’accord du verbe reste le même qu’au pluriel. Par exemple, en disant : « Tonight, I’m going out with Joe. They are very happy », le « they » réfère à une seule personne, Joe.

« On utilise le contexte pour désambiguïser », dit Mme Poplack.

Un peu comme avec le « vous » en français, qui peut être employé pour s’adresser à une seule personne (vouvoiement) ou à un groupe de personnes. En français, si l’usage de pronoms neutres comme « iel » est très peu courant, les universités sont nombreuses à avoir adopté des politiques d’écriture inclusives et non genrées ces dernières années.

Chaos ou patriotisme, les sinogrammes de l’année

Il y a indéniablement quelque chose de politique dans la désignation du mot de l’année, et cette tendance est particulièrement marquée dans les caractères chinois

(sinogrammes).

IMAGE TIRÉE DE L’INTERNET

Sinogramme signifiant « chaos »

Ainsi, Taïwan a choisi comme sinogramme de l’année celui qui signifie « chaos » — et qui a devancé « mensonges », « inquiétude » et « anxiété ». Le cinéaste taïwanais Ang Lee, qui avait proposé ce sinogramme au vote, a déclaré le 6 décembre qu’il espérait qu’un jour « on puisse arriver à désigner le caractère “harmonie” » comme sinogramme de l’année.

Pendant ce temps, en Chine continentale, les caractères candidats au sinogramme de l’année ont été dévoilés cette semaine par les autorités. Les choix proposés sont résolument plus optimistes : entraide entre les citoyens, stabilité du pays, patriotisme, mais aussi les sinogrammes qui désignent les technologies 5G (développée notamment par le géant de la téléphonie Huawei) et blockchain (à l’origine de l’essor des cryptomonnaies). Le résultat sera connu le 20 décembre.

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Greta Thunberg refuse un prix pour l’environnement


Greta Thunberg ne semble pas vouloir de gloire, mais préfère nettement des gestes concrets pour diminuer l’empreinte écologique. Elle a refusé le prix pour l’environnement avec un joli montant d’argent, c’est tout à son honneur.
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Greta Thunberg refuse un prix pour l’environnement

PHOTO PC

Greta Thunberg a participé à un rallye vendredi dernier à Vancouver.

(Stockholm) La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg a refusé mardi un prix pour l’environnement, affirmant que le mouvement pour le climat n’avait pas besoin de prix, mais que les responsables au pouvoir commencent à «écouter» la «science».

AGENCE FRANCE-PRESSE

La jeune fille, qui a rallié des millions de personnes à son mouvement Fridays for Future, a été honorée lors d’une cérémonie organisée à Stockholm par le Conseil nordique, une instance régionale de coopération interparlementaire. 

Thunberg avait été nominée pour son action à la fois par la Suède et la Norvège et avait remporté le prix annuel de l’environnement de l’organisation.

Mais après l’annonce, un de ses représentants a déclaré au public qu’elle n’accepterait pas le prix ou la somme afférente de 350 000 couronnes danoises (environ 68 000 $ CAN), a rapporté l’agence de presse TT.

«Le mouvement pour le climat n’a pas besoin d’autres prix», a-t-elle posté sur Instagram depuis les États-Unis. «Ce dont nous avons besoin, c’est que nos politiciens et les gens au pouvoir commencent à écouter les meilleures données scientifiques existantes».

Tout en remerciant le Conseil nordique pour ce «grand honneur», elle a également reproché aux pays nordiques de ne pas être à la hauteur de leur «grande réputation» sur les questions climatiques. 

«On ne manque pas de s’en vanter. Les belles paroles ne manquent pas. Mais lorsqu’il s’agit de nos émissions réelles et de notre empreinte écologique par habitant […] c’est tout autre chose», a dit l’égérie de la lutte contre l’inaction politique face au réchauffement climatique.

Bien qu’âgée de seulement 16 ans, Greta Thunberg est devenue célèbre lorsqu’elle a commencé à passer ses vendredis devant le Parlement suédois en août 2018, brandissant une pancarte «Grève scolaire pour le climat».

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Un mannequin à l’effigie de Greta Thunberg pendu sous un pont de Rome


C’est vraiment pitoyable !!! Des gens, auraient-ils peur pour avoir autant de méchanceté à l’égard de Greta Thumberg? Cette simulation de pendaison avec un mannequin représentant cette jeune adolescente est franchement nulle. Pourquoi cela les dérange temps ? Une adolescente qui a commencé tout seule dans son coin a réussit a rallié son école, sa ville, son pays et a réussit alors qu’aucune a fait une grêve le même jour, pour la même cause et presque partout, l’évènement a été pacifique (il y a eu quelques méfaits, mais très isolé) David Suzuki est mondialement reconnu n’a pas réussit a en faire autant.
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Un mannequin à l’effigie de Greta Thunberg pendu sous un pont de Rome

PHOTO AFP

Alice, la «Greta italienne», pose devant une affiche de Greta Thunberg lors d’une marche pour le climat à Rome le 22 mars à Rome.

(Rome) Le parquet de Rome a ouvert une enquête pour menaces aggravées après la découverte d’un mannequin à l’effigie de la jeune militante pour le climat Greta Thunberg pendu sous un pont de la ville.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Postée sur les réseaux sociaux, la photo du mannequin portant deux tresses semblables à celles de la jeune militante suédoise de 16 ans montre également un écriteau attaché au parapet du pont sur lequel est écrit en anglais «Greta is your god» (Greta est ton dieu).

L’image a aussitôt fait réagir la classe politique, la maire de Rome Virginia Raggi exprimant sur Twitter la «solidarité» de sa ville envers la famille de Greta Thunberg et le patron du Parti démocrate Nicola Zingaretti condamnant la «violence macabre» d’un geste dont les auteurs «ne respectent pas les idées qu’ils ne partagent pas».

Voir l'image sur Twitter

Greta Thunberg a lancé il y a un an Fridays For Future, mouvement appelant les élèves du monde entier à sécher les cours le vendredi pour défendre le climat

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Le syndrome d’Asperger, «super-pouvoir» de Greta Thunberg?


Je trouve intéressant cette analyse pour répondre aux détracteurs de Greta Thunberg face à le syndrome d’Asperger. Beaucoup, on été choqué lors de son discours à l’ONU. Personnellement, j’ai trouvé qu’il fallait tout un courage pour parler de la sorte devant une assemblée qui décide de l’avenir de notre planète. On l’a même traitée de malade mentale et pourtant il n’en ai rien. Elle dit les choses comme elle le voit, comme elle le ressent. Peut-être le fait qu’elle soit autiste cela aide pour son franc-parler. Ce qui compte, c’est qu’elle a raison de militer pour la planète et accusée les gouvernements de promettre d’agir, alors que les faits ne donnent rien.
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Le syndrome d’Asperger, «super-pouvoir» de Greta Thunberg?


Les gens atteints d’un syndrome d’Asperger ont comme particularité d’être...

EDUARDO MUNOZ ALVAREZ/APLes gens atteints d’un syndrome d’Asperger ont comme particularité d’être très focalisés dans les choses qu’ils aiment et d’être très intenses sur des sujets précis.

Est-ce que, sans ce «super-pouvoir», une jeune femme de 16 ans trouverait le courage nécessaire pour sermonner vertement les leaders de la planète?

  • Jean-Benoit Legault

  • La Presse Canadienne

«Dans de bonnes circonstances, être différent est un super-pouvoir», a récemment répliqué à ses détracteurs la jeune militante écologiste Greta Thunberg.

La jeune femme est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme. Elle a servi cette riposte sur Twitter à ceux qui s’en prennent à elle en raison de sa façon de s’exprimer ou de ses expressions faciales particulières.

Greta Thunberg

@GretaThunberg

When haters go after your looks and differences, it means they have nowhere left to go. And then you know you’re winning!
I have Aspergers and that means I’m sometimes a bit different from the norm. And – given the right circumstances- being different is a superpower.
#aspiepower

Voir l'image sur Twitter

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17:44 – 31 août 2019


«C’est tout à fait représentatif de l’exclusion que peuvent vivre plusieurs personnes dans le spectre autistique, a commenté le docteur Baudouin Forgeot d’Arc, un psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine qui s’intéresse aux interactions sociales des personnes autistes. Si on s’attend à une communication typique, on peut trouver que la communication est étrange, mais ça ne veut pas du tout dire que le message n’est pas cohérent, au contraire. Ce sont souvent des personnes qui sont très logiques dans leur raisonnement.»

Il n’est en effet pas rare d’entendre les détracteurs de Mme Thunberg évoquer son autisme, comme si cela permettait du même souffle de décrédibiliser son message — un peu comme cela se produit lors de fusillades et qu’on s’empresse de mentionner la personnalité «solitaire» et «asociale» du tireur pour expliquer la tragédie, au lieu d’examiner les véritables enjeux.

Et même s’il hésite à porter un jugement clinique sur une patiente qu’il ne connaît pas, la description que fait le docteur Forgeot d’Arc du syndrome d’Asperger suscite un écho immanquable quand on voit Greta Thunberg en pleine action.

«Le caractère très direct de la communication, le rejet de formes plus manipulatrices ou sophistiquées de communication et puis la passion très forte pour un domaine, et la capacité à devenir expert à un âge tout à fait inhabituel et de façon tout à faite inhabituelle, ça semble être des particularités qui ont l’air d’être présentes chez cette personne et qui sont assez centrales dans l’autisme en général et dans le syndrome d’Asperger en particulier», a-t-il dit.

Expressions faciales et regard

Les gens atteints d’un syndrome d’Asperger n’utiliseront pas nécessairement les expressions faciales ou le regard pour communiquer ou pour passer des messages, ajoute le docteur Forgeot d’Arc.

Ils ont aussi comme particularité d’être très focalisés dans les choses qu’ils aiment et d’être très intenses sur des sujets précis.

Leurs relations avec leur entourage seront souvent différentes des relations considérées «normales». Les adolescents atteints de cette forme d’autisme, par exemple, pourront avoir moins d’intérêt pour les groupes que les adolescents typiques.

Elle dit les choses comme ça parce qu’elle les pense comme ça et qu’elle les comprend comme ça .Dr Baudouin Forgeot d’Arc, psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine

«Effectivement, elle dit les choses, et elle dit les choses de front, et on n’a pas l’impression que c’est pour provoquer les gens, ou pour manipuler les gens, mais plutôt qu’elle dit les choses comme ça parce qu’elle les pense comme ça et qu’elle les comprend comme ça. Il y a un caractère très direct dans la communication et peut-être moins sophistiqué», a analysé le docteur Forgeot d’Arc.

Mme Thunberg semble donc avoir des caractéristiques qu’on va retrouver dans le syndrome d’Asperger et ces caractéristiques-là semblent jouer un rôle important dans la façon dont elle se présente: la ténacité sur un sujet et le fait d’oser être très direct sans forcément tenir compte des conventions et des attentes, poursuit-il.

«Dans le caractère très direct (…) il y a aussi souvent un certain rejet, un certain dégoût pour le comportement manipulateur des autres, et dans le petit peu que j’ai entendu (d’elle), il y avait un peu ça: vous les politiciens, vous nous dites et vous ne faites pas, alors que les données sont claires, a-t-il dit. C’est quelqu’un qui peut être assez radical dans son jugement sur la façon dont les autres ne sont pas directs dans leurs communications.»

Dire ce qui relève du syndrome d’Asperger ou pas là-dedans, j’ai l’impression que ça relève plus de la boule de cristal que de l’expertise psychiatrique.Dr Baudouin Forgeot d’Arc, psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine

Est-ce que Greta Thunberg ferait ce qu’elle fait sans le syndrome d’Asperger? Est-ce que, sans ce «super-pouvoir», une jeune femme de 16 ans trouverait le courage et la confiance en elle nécessaires pour sermonner vertement les leaders de la planète?

Impossible à dire, prévient le docteur Forgeot d’Arc.

«C’est quelqu’un qui manifestement a de grandes capacités à parler, à savoir porter un message — Asperger ou pas, ce n’est pas le cas de tout le monde. Dire ce qui relève du syndrome d’Asperger ou pas là-dedans, j’ai l’impression que ça relève plus de la boule de cristal que de l’expertise psychiatrique», a-t-il conclu.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Ne vous faites pas prendre par ces fausses nouvelles sur Greta Thunberg


Sont-ils jaloux ? Il n’y a pas, à ma connaissance, un adulte qui a réussit a ralliée autant de personnes partout dans le monde, le même jour, pour la même cause. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont appuyé Greta Thunberg et la grève pour la planète, mais d’autres ont critiqué parfois avec vulgarité la militante en plus ils inventent des fausses informations pour se donner de quoi pour déblatérer sur son compte. . On dit qu’elle ne propose rien ? Elle nous met en place face à notre inaction et elle devrait en plus trouver des solutions, alors comme elle a dit qu’elle devrait être à l’école pour préparer son avenir ? Quel sera son avenir, si on ne fait rien de plus ? Quel sera l’avenir de nos enfants et petits enfants .. ? C’est ce que nous adulte nous voulons laisser pour ceux qui nous suivent ? En temps qu’individu, on peut faire notre part, au lieu de critiquer les jeunes qui ont marcher pour la planète, en espérant que les gouvernements réagiront avec force contre l’urgence climatique.
Nuage


Ne vous faites pas prendre par ces fausses nouvelles sur Greta Thunberg


Ne vous faites pas prendre par ces fausses nouvelles sur Greta

ASSOCIATED PRESS

La jeune militante est la cible de nombreuses fausses informations partout dans le monde.

  • Agence France-Presse

    La jeune Suédoise Greta Thunberg, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique et autrice d’un récent discours rageur à l’ONU, est la cible dans le monde de nombreuses fausses informations. En voici quelques unes repérées par l’AFP :

    Greta Thunberg et George Soros

    La photo a circulé en France, en Pologne, en Géorgie, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie… Greta Thunberg posant avec George Soros, milliardaire américain juif d’origine hongroise. Du pain bénit pour les détracteurs de la militante, car M. Soros est la cible de prédilection des nationalistes et des partisans de théories du complot, en Europe et aux États-Unis.

    La photo vient pourtant… d’un site satirique français, secretnews.fr : à l’origine, Greta Thunberg posait avec l’ancien vice-président américain Al Gore, dans une photo publiée en décembre 2018.

    – Greta Thunberg et les déchets

    Des centaines de sacs et de bouteilles en plastique et des dizaines de détritus jonchant une pelouse après une manifestation écologiste organisée à l’occasion de la venue de Greta Thunberg à New York ?

    C’est ce que prétendent montrer des publications partagées plusieurs milliers de fois sur Facebook. Mais la photo a en réalité été prise en avril 2019, après un rassemblement à Londres en faveur de la légalisation du cannabis.

    – Greta Thunberg et les enfants affamés

    Au Brésil, une photo a circulé, prétendant montrer Greta Thunberg mangeant avidement dans un train alors qu’à l’extérieur de celui-ci, des enfants noirs affamés et en guenilles la regardent.

    Il s’agit d’un photomontage. L’activiste a publié la photo originale début janvier sur son compte Twitter avec la légende “déjeuner au Danemark”. A l’extérieur, des rangées d’arbres défilent.

    – Greta Thunberg et l’enfance volée

    Le discours tranché de Greta Thunberg à l’ONU a suscité des flots de réactions, dont celles de commentateurs ou d’internautes qualifiant d’indécente ou déplacée pour une jeune occidentale élevée dans un pays riche sa phrase choc “Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses”.

    La militante du climat a bien prononcé cette phrase, mais en relevant immédiatement qu’elle faisait “partie des chanceux”

    •  “Des gens souffrent, des gens meurent. Des éco-systèmes entiers disparaissent, nous sommes encore au tout début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parvenez à parler, c’est d’argent et de contes de fées de croissance économique éternelle”, a-t-elle poursuivi.
  • https://quebec.huffingtonpost.ca/

Greta Thunberg à l’ONU: "Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance!"


J’ai été horripilée encore une fois de voir des critiques sur les actions de cette jeune adolescente. On doute de sa véracité, de son but, de ses défis. Si les adultes n’ont pas agi, ils faut bien quelqu’un qui se lève debout. Elle est autiste oui et après. Elle n’est pas de retard mental, bien au contraire. Le fait qu’elle soit jeune, interpelle d’autres jeunes à agir, et des jeunes dans d’autres pays ont aussi relevé ce défi. À nous en temps qu’adulte de réagir, bouger et exiger des changements, pas dans 10 ans, mais maintenant.
Nuage


Greta Thunberg à l’ONU: « Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance! »


Greta Thunberg à l'ONU: "Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance!"Greta Thunberg s’exprime à la tribune de l’ONU le 23 septembre 2019 à New York© AFP/Johannes EISELE

Nations unies (Etats-Unis) (AFP)

Dans un discours furieux à l’ONU, la jeune Suédoise Greta Thunberg a réprimandé les dirigeants de la planète pour leur inaction contre le changement climatique, au début d’un sommet à New York.

« Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan », a lancé Greta Thunberg, la voix tremblante mais forte, lisant un texte depuis sa chaise. « Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses ».

« Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle? Comment osez-vous! »

Ce court discours est l’un des plus percutants que l’adolescente de 16 ans ait prononcés depuis son arrivée aux Etats-Unis fin août.

Elle a, comme auparavant, répété les faits scientifiques confirmant le réchauffement accéléré de la planète, puis s’en est pris aux chefs d’Etats et de gouvernements présents au même sommet, auquel le secrétaire général de l’ONU l’avait invitée.

« Vous nous avez laissés tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison », a dit Greta Thunberg. « Si vous décidez de nous laisser tomber, je vous le dis: nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça ».

« Le monde se réveille, et le changement arrive, que cela vous plaise ou non. Merci », a-t-elle conclu, très applaudie dans la grande salle de l’Assemblée générale.

https://www.geo.fr/

Lilly, 12 ans, la Greta Thunberg de Thaïlande en guerre contre le plastique


Tout le monde connaît Greta Thunberg qui milite contre la pollution. Certains la critique et je trouve cela ignoble. Ce qui est encourageant, c’est qu’elle semble être un exemple que d’autres jeunes veulent suivre. Lilly n’a que 12 ans et a décidé d’agir contre le plastique en Thaïlande, et c’est Greta Thunberg qui lui aurait donné confiance malgré son jeune âge. Elle mérite elle aussi un grand respect pour ses actions.
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Lilly, 12 ans, la Greta Thunberg de Thaïlande en guerre contre le plastique


Lilly, 12 ans, la Greta Thunberg de Thaïlande en guerre contre le plastiqueLilly, 12 ans, ramasse des déchets lors d’une session de nettoyage en Thaïlande, le 25 août 2019© AFP/Mladen ANTONOV

Bangkok (AFP)

« Je suis une enfant en guerre ». Lilly, 12 ans, sèche l’école, grimpe sur son paddle et pagaye au milieu d’un canal de Bangkok embouteillé de détritus qu’elle ramasse avec précaution. Son combat: le plastique en Thaïlande, sixième plus gros contributeur mondial à la pollution des océans.

En juin, l’adolescente américano-thaïe a remporté une première victoire: aider à convaincre un grand distributeur à Bangkok, Central, de ne plus délivrer de sacs à usage unique dans ses supermarchés une fois par semaine.

Dans la foulée, d’autres groupes de distribution implantés en Thaïlande, dont l’opérateur de la chaîne japonaise 7-Eleven omniprésente dans le royaume, se sont engagés début septembre à cesser d’en donner à partir de janvier 2020.

« Ça va dans la bonne direction », sourit Lilly, en enfonçant sa pagaie pour s’approcher d’un sac rempli de cannettes rouillées et de bouteilles éventrées.

« Au début, je me trouvais trop jeune pour militer, mais Greta (Thunberg) m’a donné confiance. Quand les adultes ne font rien, c’est à nous les enfants d’agir. »

Ralyn Satidtanasarn, dit Lilly, ne sera pas à New York au côté de la jeune Suédoise égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, pour le défilé organisé le 20 septembre quelques jours avant la conférence de l’ONU sur le climat. Elle manifestera à Bangkok.

« Ma place est ici. La lutte doit se faire aussi en Asie du Sud-Est », estime-t-elle.

Récemment, plusieurs pays de la région – la Thaïlande, le Cambodge, les Philippines, la Malaisie, l’Indonésie – sont montés au créneau, refusant d’être « la poubelle » de l’Occident, et ont renvoyé des conteneurs entiers de déchets plastiques directement à l’envoyeur.

Mais ils continuent d’en générer des quantités astronomiques sur leur territoire.

En Thaïlande, le sac plastique est omniprésent pour emballer les centaines de milliers de repas servis dans les cantines de rue, les boissons apportées au travail… Un Thaïlandais en utilise en moyenne huit par jour, soit près de 3.000 par an, d’après les données du gouvernement, 12 fois plus que dans l’Union européenne.

Et la Thaïlande est le 6e plus gros contributeur à pollution des océans, selon l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace.

– Sit-in –

La récente mort d’un bébé dugong – une espèce menacée de mammifère marin – qui avait ingurgité trop de résidus plastiques a enflammé les réseaux sociaux.

Les autorités thaïlandaises ont alors de nouveau évoqué une fin du sac à usage unique d’ici 2022, conformément à une feuille de route ambitieuse élaborée en début d’année.

Mais certains doutent de son efficacité.

« Aucun mécanisme juridiquement contraignant n’est prévu et sensibiliser le public ne sera pas suffisant », met en garde Tara Buakamsri, directeur local de Greenpeace.

Dans la lignée du mouvement initié par Greta Thunberg, Lilly a d’abord fait des sit-in devant le siège du gouvernement. Elle a aussi sollicité un rendez-vous avec le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha. Sans succès.

« Je me suis dit que si le gouvernement ne m’écoutait pas, il fallait parler directement à ceux qui distribuaient les sacs plastiques pour les convaincre d’arrêter », explique-t-elle.

La jeune fille peut compter sur le soutien de sa mère qui aide à écrire ses discours devant des responsables de l’ONU, d’ambassades…

« Au début, j’ai cru à une lubie d’enfant. Mais elle s’est accrochée », raconte la maman, Sasie, elle-même ex-militante écologiste. « Sa force est d’être une petite fille sans intérêt privé à défendre. »

– « Lobbies ultra-puissants » –

Lilly a commencé à militer à l’âge de huit ans après des vacances sur une plage du royaume « couverte de plastiques ».

Depuis, même si parfois elle a « envie de s’arrêter pour aller jouer », elle participe aux sessions de nettoyage organisées par l’association Trash Hero (Les héros des ordures). La dernière en date a eu lieu au coeur de Bang Krachao, un quartier connu comme « le poumon vert de Bangkok », jonché par endroits d’une multitude de pailles, de bouteilles et d’emballages rejetés par le fleuve Chao Praya.

Beaucoup croient en la force de conviction de cette toute jeune adolescente.

« Il est très difficile d’ignorer un enfant lorsqu’il demande pourquoi nous détruisons la planète sur laquelle il doit vivre », souligne Kakuko Nagatani-Yoshida, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Lecture

Mais, en Thaïlande, « les lobbies sont puissants et cela rend tout changement difficile », tempère Nattapong Nithiuthai, un militant écologiste qui a monté une entreprise de recyclage de tongs échouées sur les plages pour les transformer en sandales flip-flops design.

Obstacle majeur, la pétrochimie, dont l’un des principaux débouchés est le plastique et qui représente 5% du PIB thaïlandais et des dizaines de milliers d’emplois.

https://www.geo.fr/

Pour Greta Thunberg, son autisme est un "super pouvoir"


Greta Thunberg s’est fait connaitre par son discours sur l’environnement à l’ONU, et est l’instigatrice des grèves pour le climat par des étudiants. Pourtant, cette adolescente est autiste, plus précisément le syndrome d’Asperger. Elle a sûrement été très entouré pour être un leader pour l’environnement. Je trouve que cela est encourageant pour des parents qui ont des enfants autistes
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Pour Greta Thunberg, son autisme est un « super pouvoir »

 

Greta Thunberg lors d’un discours à Berlin, Allemagne, le 29 mars 2019. © afp.

La jeune égérie de la lutte contre le dérèglement climatique estime que l’autisme peut-être un « super pouvoir » s’il est géré dans de bonnes circonstances et avec les bons ajustements.

La jeune Suédoise Greta Thunberg s’est fait connaître mondialement pour avoir initié la grève étudiante pour le climat. Depuis la fin du mois d’août, l’adolescente de seize ans sèche en effet les cours chaque vendredi pour faire le piquet devant le parlement suédois à Stockholm. Le 4 décembre 2018, Greta Thunberg prend la parole à la COP24, le sommet des Nations unies sur les changements climatiques, et appelle les jeunes du monde entier à faire la grève des cours une fois par semaine. Un appel reçu cinq sur cinq en Belgique, comme on peut le constater depuis le mois de janvier.

Adulée par certains, détestée par d’autres

En quelques mois à peine, la jeune suédoise est devenue une icône de la lutte contre le dérèglement climatique. Adulée par certains, critiquée voire détestée par d’autres, la native de Stockholm ne laisse personne indifférent. Et pour cause, il n’est pas commun de voir une jeune fille de 16 ans remettre les grands leaders mondiaux à leur place. Une précocité mentale qu’elle doit en partie à une particularité dont elle est fière.

En effet, Greta Thunberg, comme sa soeur Beata, est atteinte du syndrome d’Asperger, un trouble autistique sans déficience intellectuelle. Le syndrome d’Asperger se caractérise notamment par une altération des interactions sociales générant de l’isolement et de la souffrance, mais aussi par le développement d’intérêts concernant des domaines variés comme les sciences, la littérature, les mathématiques ou encore l’écologie dans le cas de la Suédoise.

https://www.7sur7.be/

Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat


Même si cela dérange des politiciens, je trouve encourageant que des jeunes se lèvent pour protester de l’inaction face aux changements climatique. Cela à commencé par une jeune étudiante suédoise Greta Thumberg. Depuis d’autres jeunes on emboîter le pas. Aujourd’hui, ce sont 123 pays que sont rassembler des jeunes pendant une journée d’école pour la grève du climat. On dit qu’on ne peut pas changer le monde, pourtant Greta Thumber réussit à rallier des milliers de jeunes dans différentes villes du monde pour crier d’une même voix d’agir pour leur avenir
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Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat

 

Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat

Photo: AFP

«Vous détruisez notre avenir!» De l’Australie à l’Europe en passant par l’Ouganda, des dizaines de milliers de jeunes du monde entier ont séché l’école vendredi pour demander à leurs dirigeants d’agir vraiment contre le dérèglement du climat.

«Agir maintenant ou nager», lisait-on sur une pancarte, à Wellington, la capitale néo-zélandaise, où des centaines de lycéens et étudiants ont lancé la journée.

À Christchurch aussi, des jeunes gens défilaient quand la ville a été frappée par des fusillades dans deux mosquées, contraignant la police à boucler le centre-ville.

«123 pays!» a tweeté la jeune Suédoise Greta Thunberg, une des icônes du mouvement avec sa grève hebdomadaire de l’école.

«Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves!» explique l’appel publié sur Facebook.

Des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, comme prévu par l’Accord de Paris. Des rendez-vous étaient donnés dans plus de 2 000 lieux, selon le site du mouvement, FridaysforFuture, avec l’Italie, la France et l’Allemagne en tête de peloton.

Vendredi, Greta Thunberg relayait sur Twitter des images de cortèges au Japon, à Helsinki, Venise, Luxembourg ou, plus modeste, au Vanuatu. A Bangkok et Hong Kong, des milliers de jeunes ont aussi défilé.

«Si vous n’agissez pas comme des adultes, nous le ferons», scandaient-ils.

«Mes yeux souffrent de la pollution», a expliqué Shagun Kumari, 13 ans, à Delhi (environ 200 participants). «Je veux un air qui n’affecte pas mes poumons».

À Sydney, Charles Rickwood, 18 ans, pointait le danger couru par la Grande Barrière de corail.

«Si la tendance se poursuit, on va avoir une hausse d’1 ou 2°C dans l’océan, cela deviendra insoutenable».

Quelque 500 jeunes Mauriciens ont défilé à Port Louis, scandant «la planète chauffe, la jeunesse se lève».

À Varsovie, c’est au ministère de l’Energie qu’a fini la marche d’environ 2 000 jeunes protestataires. A Bratislava, ils étaient un millier. De nombreuses villes allemandes étaient concernées, avec des milliers de participants notamment à Berlin et Munich.

«Les vautours du profit détruisent notre Terre», «Grand-père, c’est quoi un bonhomme de neige?», «Je crois plus aux licornes qu’en la volonté des politiciens», disaient les panneaux allemands.

Idem à Londres, avec plusieurs milliers de jeunes massés devant le palais de Buckingham après un passage par Downing street.

À Paris, une centaine de jeunes ont bloqué pendant trois heures l’entrée du siège de la Société Générale, dénonçant ses financements de projets nocifs.

En Ouganda, à Kampala, de nombreux élèves ont fait la grève de l’école pour manifester, décrivant la recrudescence des glissements de terrain et crues soudaines dans le pays.

«Les températures ont grimpé, impossible de se concentrer en classe», dit Warlda Mirembe, 16 ans, venue avec son père, fermier et commerçant.«Ma prise de conscience date de l’inondation de l’école après des pluies diluviennes. J’aime mon pays, on l’appelle la perle de l’Afrique, mais on est en train de le détruire».

«Les leaders d’aujourd’hui vont vieillir et mourir, et laisser derrière eux un monde en ruines», dénonce Sadrach Mirere, étudiante, qui coordonne les Fridays For Future Uganda.

Greta Thunberg s’est fait connaître en brandissant seule tous les vendredis une pancarte «grève de l’école pour le climat» devant le Parlement de Stockholm. Peu à peu, l’action a fait tache d’huile dans plusieurs pays, des milliers de jeunes gens descendant dans la rue, en Belgique ou en Allemagne.

Vendredi matin, Greta, qui a été proposée pour le Nobel de la paix 2019, était de retour devant le Parlement suédois avec plusieurs centaines de jeunes grévistes à ses côtés.

«Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l’accepterons pas», a-t-elle prévenu.

L’initiative n’est pourtant pas du goût de certains politiques, tel le ministre australien de l’Education Dan Tehan.

«Ce n’est pas quelque chose que nous devrions encourager», a-t-il dit à la radio.

«Les manifestations hors des horaires de cours ont aussi du sens», a estimé le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier.

Les grévistes ont en revanche reçu des soutiens, comme celui de la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

«Ne sous-estimez pas le pouvoir de votre voix», a dit la travailliste de 38 ans à des étudiants cette semaine au Parlement.

Plusieurs maires de l’alliance C40 des grandes villes pour le climat, comme Paris et Milan, ont aussi exprimé leurs encouragements.

La communauté internationale s’est engagée à garder le monde sous 2°C, mais les émissions de gaz à effet de serre, issues d’abord des énergies fossiles, continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3°C porteuse d’impacts majeurs. La mobilisation de la jeunesse s’inscrit dans un mouvement citoyen plus large, incluant des actions de désobéissance civile, un boom des recours en justice et des manifestations, comme celles prévues partout en France samedi.

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