Le Saviez-Vous ► Le vitiligo, qu’est-ce que c’est ?


Aujourd’hui, 25 juin est la Journée internationale du vitiligo. Le vitiligo est une pathologie qu’on entend de plus en plus parler parce qu’elle est moins cachée. Des gens connu on exposé leur vitiligo au grand public pour démontrer que ce n’est ni contagieux, ni une honte, seulement une différence
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Le vitiligo, qu’est-ce que c’est ?

 

Le mannequin Chantelle Brown Young, égérie de la marque Desigual, est atteinte d'un vitiligo.

Le mannequin Chantelle Brown Young, égérie de la marque Desigual, est atteinte d’un vitiligo.

© REX/REX/SIPA

Par Stéphane Desmichelle

Dermatose qui touche entre 0,5 et 2 % de la population, le vitiligo peut avoir un retentissement psychologique important. À l’occasion de la Journée mondiale qui lui a été consacré le 25 juin 2018, zoom sur cette pathologie qui aurait notamment touché Michael Jackson.

Caractérisé par l’apparition de plaques blanches pathognomoniques sur la peau, le vitiligo touche indifféremment les hommes et les femmes. En France, entre 900.000 et 1,2 million de personnes en sont atteintes, selon l’Association française du vitiligo. Les tâches, indolores et non contagieuses, sont la conséquence d’une dépigmentation de la peau qui se présente sous forme de taches dues à une inhibition ou destruction des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, principal pigment de la peau.

Comment reconnaître le vitiligo ?

Il existe deux formes de vitiligo.

Dans la forme la plus fréquente, appelée vitiligo généralisé (« vitiligo vulgaire »), les plaques sont nombreuses, des deux côtés du corps, et plutôt symétriques. Ce vitiligo peut évoluer au fil du temps, pouvant même aboutir à une dépigmentation pratiquement totale (vitiligo universalis).

Dans l’autre forme, nommée vitiligo segmentaire, la dépigmentation est unilatérale et localisée à une zone du visage, du tronc ou des membres qui correspond grossièrement à un territoire d’innervation (ou un métamère). Une fois installée, celle-ci n’évolue pas. De façon exceptionnelle, elle peut être associée à un vitiligo généralisé. Le diagnostic du vitiligo est fait par une simple observation clinique lorsque les taches sont nombreuses et symétriques. Dans les formes débutantes en revanche, comportant peu de taches, le médecin peut réaliser un examen à la lumière de Wood (qui permet d’observer la peau avec une lumière ultraviolette).

Quelles sont les conséquences ?

Il est quasiment impossible de prédire l’évolution d’un vitiligo. Il peut ne pas bouger, s’étendre, ou même régresser lorsqu’il est traité. Il n’entraîne pas d’atteinte d’autres organes ni de maladie. En revanche, son impact psychologique peut-être très important.

Quelles sont les causes ?

Les causes exactes du vitiligo n’ont pas été clairement identifiées. Il s’agit d’une pathologie complexe qui peut être liée à divers facteurs et dont la prédisposition peut être transmise de façon héréditaire. Bien qu’aucun gène ne puisse être incriminé précisément, des locus de susceptibilité ont été découverts et certains gènes ont été plus fréquemment associés aux vitiligo non segmentaires (souvent liés au système immunitaire). L’implication du système immunitaire dans la maladie est également de plus en plus documentée, suggérant un lien avec l’expression des cytokines (des protéines de signalisation cellulaire). Enfin, des données suggèrent que le vitiligo pourrait être dû à un détachement des mélanocytes, secondaire à un problème d’adhésion avec la membrane basale (qui sépare l’épiderme et le derme) et d’autres cellules adjacentes de la couche superficielle de la peau, les kératinocytes.

Quels sont les traitements ?

Bien que la recoloration normale de la peau ne soit pas encore d’actualité, il existe déjà des traitements et certaines pistes de recherche avancent encore.

• Les rayons UVB, dits à spectre étroit, est le traitement de référence du vitiligo généralisé. Et les dermocorticoïdes de classe 3 celui du vitiligo segmentaire. Il se pourrait que l’association des deux soit encore plus efficace que les traitements isolés, notamment dans les zones difficiles à traiter.

• La greffe de peau ou de cellules pigmentaires fonctionnelles est le meilleur traitement des vitiligos segmentaires stables depuis au moins 3 ans, selon la Société française de dermatologie.

Par ailleurs, de nouvelles pistes thérapeutiques ont été rapportées. La pommade tacrolimus à 0,1%, qui n’a pas l’indication dans cette pathologie, a montré une efficacité comparable aux corticoïdes dans des essais cliniques. En outre, des cellules souches du derme de la peau glabre (partie cutanée plus profonde sous l’épiderme où sont habituellement situés les mélanocytes) se sont révélées capables de se différencier en mélanocytes fonctionnels. Leur stimulation pourraient ainsi permettre la repigmentation. Reste à comprendre les mécanismes sous-jacents… Le vitiligo est intégré dans les pathologies identifiées de façon prioritaire au sein du Centre de référence des maladies rares de la peau (CRMRP) coordonné par le professeur Alain Taieb, chef de service de dermatologie et dermatologie pédiatrique au CHU de Bordeaux.

Une priorité nécessaire pour l’hôpital « en raison du peu de services en France ou à l’étranger offrant une prise en charge complète, médicale et chirurgicale (greffe de mélanocytes) ».

Quelques conseils…

Les plaques de vitiligo, dépourvues de pigment, sont plus sensibles au soleil et il faut absolument les protéger avec une crème solaire, sauf recommandation contraire du médecin (en effet, dans certains cas, l’exposition au soleil peut se révéler bénéfique). Enfin, certaines plaques correspondent à des zones de frottements (rasage, élastiques de sous-vêtements…) qu’il faudra identifier pour changer ses façons de faire. De nombreux conseils pratiques sont disponibles sur le site de l’Association française du vitiligo, qui propose également des ateliers de maquillage correcteur.

Source : Société française de dermatologie

https://www.sciencesetavenir.fr/

Un grand brûlé sauvé par une greffe de peau de son jumeau


Avoir une greffe de peau, n’est pas une sinécure surtout qu’il risque d’avoir des rejets. Si un brulé a un jumeau identique, alors il n’y a pas de rejet. Sauf que greffer 95 % d’un grand brûlé par son jumeau est une première et ce fut succès
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Un grand brûlé sauvé par une greffe de peau de son jumeau

 

Un grand brûlé sauvé par une greffe de peau de son jumeau

AFP

PARIS | Le lien entre ces vrais jumeaux est fusionnel, au sens propre : Franck, brûlé sur la quasi-totalité du corps (95%) et condamné à mourir, a été sauvé grâce à la greffe de peau provenant de son frère, une première, selon ses médecins.

« J’avais une fresque tatouée sur le bras: la seule chose qui est restée, c’est le mot life. La vie, quoi », raconte à l’AFP cet homme de 33 ans.

« C’est la première fois qu’on réalise une greffe de peau entre jumeaux sur 95% du corps », explique à l’AFP celui qui l’a opéré, le Pr Maurice Mimoun, chef du service de chirurgie plastique et reconstructrice à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

Des brûlés ont déjà été greffés avec de la peau de leur vrai jumeau, mais jamais sur une telle étendue, où les chances de survie sont quasiment nulles.

Les cas publiés jusque-là dans le monde allaient de 6 à 68% environ et portaient sur 45% de la surface du corps en moyenne, selon le chirurgien.

L’avantage est que cette peau greffée ne sera jamais rejetée, sans nécessiter de traitement antirejet, puisque ces vrais jumeaux ont un capital génétique identique.

« Mon corps est très abîmé, mais j’ai bien cicatrisé. Maintenant mon visage n’a presque plus rien et je n’ai plus mal », raconte le patient, en cours de sevrage de médicaments antidouleur.

« Comme un bas résille »

Le 27 septembre 2016, Franck Dufourmantelle est admis au centre spécialisé de l’hôpital Saint-Louis de Paris. Brûlé sur 95% de son corps au cours d’un accident du travail, cet opérateur chimiste est quasiment assuré de mourir.

« Je déversais un bidon dans une cuve qui m’a explosé dans les mains, c’était un produit inflammable. J’ai brûlé à vif une quinzaine de secondes », se souvient-il.

Il est pris en charge par le Pr Mimoun et le Pr Alexandre Mebazaa en anesthésie réanimation. Par chance, les médecins découvrent qu’il a un jumeau homozygote (du même oeuf). La première greffe de peau, prélevée sur le jumeau sain, est réalisée le 7e jour après l’admission de Franck à l’hôpital.

Les deux frères sont opérés au même moment par deux équipes de chirurgiens et d’anesthésistes réanimateurs, afin de réaliser le transfert immédiat de la peau.

Le procédé est répété au 11e et 44e jour pour assurer la couverture entière du patient brûlé. Au total, il a subi une dizaine d’opérations, incluant greffes et interventions pour exciser la peau brûlée, toxique pour l’organisme.

Les prélèvements de peau sur le donneur ont été faits en prenant de « minces couches » sur le crâne, qui cicatrise en moins d’une semaine, ainsi que sur le dos et les cuisses, qui cicatrisent en une dizaine de jours.

Les 45% de peau obtenue ont été étirés dans une machine pour obtenir « comme un bas résille », ensuite posé sur le corps du brûlé, explique le chirurgien:

« Les petites plaies entre chaque maille cicatrisent en dix jours ».

Rééducation

« Mon frère a souffert énormément physiquement », reconnaît Franck. « C’est pas anodin quand on retire la peau. Mais là tout est cicatrisé, il a juste comme des petits coups de soleil par endroits ».

L’utilisation de la peau de donneur décédé est classique chez les grands brûlés, mais est systématiquement rejetée au bout de quelques semaines et doit être remplacée.

Franck est sorti du centre de brûlés de l’hôpital Saint-Louis mi-février, quatre mois et demi après son hospitalisation. Il est resté dans un centre de réadaptation de grands brûlés jusqu’en juillet.

Aujourd’hui, le patient, qui peut marcher, mais pas courir, est rentré chez lui et poursuit sa rééducation de jour au centre de Corbie (Somme, nord-ouest).

« C’est un travail de longue haleine pour gagner quelques degrés d’amplitude », dit-il. « Ma main gauche aurait dû être sectionnée, mais elle a été sauvée. Ma droite est moins abîmée, j’arrive à écrire ».

Il arrive même « à faire quelques échanges au ping pong ». « À mon niveau, bien sûr », sourit-il.

Les procédés de réparation chirurgicaux et d’anesthésie réanimation sont au point et permettront d’utiliser les peaux innovantes en cours d’étude dans le monde, selon le Pr Mimoun.

http://fr.canoe.ca

Fabriquer de la peau humaine par impression 3D bientôt possible


Si un jour, comme le prévoit les chercheurs, l’imprimante 3D serait capable de reproduire la peau et de la vasculariser, ce sera un grand pas pour bien sûr les grands brûlés, mais aussi pour les cosmétiques qui pourraient délaisser enfin, les tests sur les animaux
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Fabriquer de la peau humaine par impression 3D bientôt possible

 

Fabriquer de la peau humaine par impression 3D bientôt possible

par Claude Canellas

PESSAC Gironde (Reuters) – Produire des tissus humains sera bientôt possible grâce à une technique d’impression biologique en 3D par laser développée par des chercheurs français, avec des applications en cosmétique et en chirurgie, notamment dans le domaine des greffes.

Fabien Guillemot, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), vient de créer avec un associé une société spécialisée dans la fabrication de tissus par bio-impression, Poietis, à Pessac, près de Bordeaux.

Les premières bases ont été jetées il y a 25 ans par un scientifique américain, Joseph Klebe, qui utilisait une simple imprimante à jet d’encre et une protéine présente dans le liquide extracellulaire, la fibronectine.

Plusieurs projets de recherche ont suivi en Europe, aux Etats-Unis et au Japon pour limiter le rejet des implants par le corps humain, dont celui dirigé par Fabien Guillemot.

Ce dernier travaillait sur le traitement laser des bio-matériaux pour faciliter leur intégration dans le corps quand il a découvert un nouveau champ d’expérimentation en abandonnant la méthode soustractive, qui consiste à enlever de la matière, au profit d’une technique additive, qui consiste à l’empiler.

« Progressivement, on s’est aperçu qu’il serait pertinent d’aller plus loin que le dépôt de principes actifs pour favoriser l’attachement des cellules, en travaillant sur le dépôt des cellules elles-mêmes », précise le chercheur bordelais.

Le projet s’est développé avec l’apport d’autres laboratoires. Objectif : trouver la bonne méthode permettant de d’empiler de façon ordonnée, à l’aide d’un laser, des cellules vivantes contenues dans du liquide.

Depuis 2010, il est entré dans une phase de développement des applications de la bio-impression.

RÉVOLUTIONNER LES GREFFES

« On s’est intéressé aux tissus osseux et, plus récemment, à la peau et à la cornée, les deux tissus où il y a le plus de besoins » explique Fabien Guillemot.

« Ce sont des tissus relativement fins qui se prêtent assez bien à la bio-impression, contrairement aux tissus osseux demandeurs de plus grandes quantités de matière bio-imprimée, ce qu’on n’est pas capable de faire aujourd’hui. »

Il reste beaucoup de chemin à faire. Un des obstacles à franchir est de comprendre comment fabriquer des tissus plus complexes et de les vasculariser.

Les chercheurs bordelais travaillent sur l’assemblage de cellules formant de petits vaisseaux sanguins, les capillaires. Lorsque cette technique sera maîtrisée, il sera lors possible de fabriquer des tissus vivants de grand volume.

Reste aussi à maîtriser l’évolution des cellules imprimées.

« Avec le même patrimoine génétique, les cellules vont évoluer en fonction de leur environnement. Et plus on va anticiper l’évolution de cet environnement, plus on sera en mesure de fabriquer des structures complexes et de passer à des applications concrètes », explique Fabien Guillemot.

Les industries pharmaceutiques et cosmétiques sont très intéressées : l' »impression » de tissus vivants leur permettra de tester de nouvelles molécules et de nouveaux médicaments sans passer par des essais sur des animaux et des cultures de cellules et donc de gagner beaucoup de temps.

« A plus long terme, disons dix ans, nous visons le marché clinique avec la greffe chirurgicale », dit Fabien Guillemot.

Le traitement des grands brûlés pourrait en être à terme considérablement améliorés.

Mais si des chercheurs imaginent déjà pouvoir fabriquer des organes humains, Fabien Guillemot reste très prudent.

« A ce jour, même si on peut toujours imaginer que ça se fera un jour, on ne sait absolument pas comment. La bio-impression d’organes c’est un peu de la science-fiction », concède-t-il.

(Edité par Yves Clarisse et Emmanuel Jarry)

http://actualite.portail.free.fr

Création de peau vascularisée


Dans un avenir très rapproché, les grands brûlés pourront compter sur une aide de taille pour soigner leurs plaies. Si tout va selon, les espoirs des chercheurs, cela sera une très belle avancée pour les victimes
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Création de peau vascularisée

 

Représentation de la peau humaine 

Photo :  iStockphoto

Pour la première fois, des scientifiques suisses ont réussi à fabriquer en laboratoire des cellules de la peau humaine comprenant des capillaires sanguins et lymphatiques.

Les capillaires (par analogie à la finesse des cheveux) sont les plus fins et plus petits vaisseaux sanguins. Ils relient les veinules aux artérioles, à l’extrémité de la circulation sanguine.

Les chercheurs de l’Université de Zurich ont ainsi réussi à isoler tous les types de cellules présentes dans la peau et à les agencer de façon à créer un greffon tout à fait semblable à la peau humaine en termes d’épaisseur et d’apparence.

Cette nouvelle peau s’est très bien implantée chez le rat. Elle sera d’ici quelques mois testée chez l’homme.

Chaque année, environ 11 millions de personnes sont victimes de brûlures sévères. Résultats : des plaies profondes causées par la combustion qui guérissent lentement et qui entraînent des cicatrices à vie.

Le seul moyen de traiter adéquatement ce type de plaies est la greffe de peau fonctionnelle de pleine épaisseur. Or, seulement une petite surface de ce type de peau peut être retirée d’un patient lors d’une chirurgie. Et cette greffe crée de nouvelles cicatrices.

La conception de peau en laboratoire devient donc une solution intéressante, d’autant plus qu’elle peut être créée à partir des cellules du patient et que son apparence sera très similaire à celle de la peau humaine.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Science Translational Medicine.

Le saviez-vous?


En
octobre 2013, des chercheurs de Toronto affirmaient pouvoir utiliser des imprimantes permettant de créer des objets en trois dimensions pour guérir les grands brûlés en reproduisant la peau humaine.

http://ici.radio-canada.ca/

Un petit ver parasite pour révolutionner les greffes de peau


La médecine ne cesse d’évoluer et souvent a s’inspirant de la nature. Les greffes de la peau seront peut-être bientôt plus faciles grâce à une sorte d’adhésif qui agirait un peu comme les vers parasites des poissons. Les chercheurs voient plus loin toutes les possibilités que cela pourrait engendrer
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Un petit ver parasite pour révolutionner les greffes de peau

Des chercheurs se sont inspirés d'un ver microscopique parasite des poissons... (Photo Jaafar Ashtiyeh, archives Agence France-Presse)

PHOTO JAAFAR ASHTIYEH, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

Des chercheurs se sont inspirés d’un ver microscopique parasite des poissons pour concevoir un adhésif médical, plus résistant et plus sûr que les agrafes chirurgicales, qui pourrait révolutionner les greffes de peau.

Présentée mardi dans la revue britannique Nature Communications, l’invention repose sur des microaiguilles imitant la façon dont le ver parasite Pomphorynchus laevis se fixe sur son hôte grâce à sa tête en forme de cactus, qui pénètre son intestin puis gonfle pour s’y maintenir fermement.

«La force d’adhésion de la pointe des microaiguilles est plus de trois fois supérieure à celle des agrafes chirurgicales classiques utilisées dans les greffes de peau», résume dans un communiqué Seung Yun Yang, biologiste au Brigham and Women’s Hospital de Boston (USA) et auteur principal de l’étude.

Chaque aiguille en forme de cône est constituée d’une âme en plastique rigide recouverte d’une pointe qui gonfle dès qu’elle est placée dans un milieu humide ou entre en contact avec de l’eau.

Pour tester leur efficacité, les chercheurs en ont tapissé un patch adhésif de 4cm2 et ils ont constaté que les aiguilles pénétraient dans les tissus vivants en douceur, tout en maintenant un contact étroit et solide avec la surface ainsi collée.

«Cette conception unique permet aux aiguilles d’adhérer à des tissus mous en leur causant le moins de dégâts possible. En outre, lorsque le temps est venu de retirer l’adhésif, les tissus, vaisseaux sanguins et nerfs sont moins traumatisés qu’avec des agrafes, et le risque d’infection est également réduit», assure Jeffrey Karp, qui a dirigé ces recherches.

La technique pourrait devenir une alternative aux agrafes et sutures utilisées actuellement pour fixer les greffes de peau sur des patients qui ont souffert de brûlures graves, d’infection, de cancer ou d’autres traumatismes importants.

Pour ses concepteurs, les microaiguilles pourraient aussi servir à administrer des médicaments, y compris des protéines, en particulier pour les interventions de chirurgie interne.

«Je pense que cette invention sera très efficace pour traiter les patients, non seulement pour fixer les greffes de peau, mais aussi pour administrer des substances actives à la surface d’une lésion. Il pourrait par exemple s’agir d’antibiotiques, de médicaments favorisant la croissance des cellules ou de molécules anti-inflammatoires», souligne Bohdan Pomahac, responsable du service des greffes et des grands brûlés du Brigham and Women’s Hospital.

http://www.lapresse.ca