George Awaad, le Montréalais aux 19 langues


Français, anglais, mandarin, l’espagnol, le portugais, l’italien, l’allemand, le russe, l’hébreu, le roumain, le suédois, le géorgien, l’arménien, le cantonais, le coréen, le néerlandais, arabe, japonais et même l’espéranto sont les langues qu’un étudiant à Montréal maitrise. Il serait la personne la plus polyglotte du Canada. Présentement, il fait des recherches sur la langue maya, car c’est la prochaine langue qu’il veut apprendre. Il n’a que 20 ans, sûrement qu’il aura un bel avenir devant lui.
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George Awaad, le Montréalais aux 19 langues

Georges Awaad... (PHOTO PAUL CHIASSON, PC)

Georges Awaad

MORGAN LOWRIE
La Presse canadienne
Montréal

Quand Georges Awaad répond au téléphone, il lâche un « allô » poli, mais il peut aussi bien saluer son interlocuteur en arabe, en anglais, en japonais ou dans l’une des 15 autres langues qu’il maîtrise.

Âgé de 20 ans, l’étudiant en linguistique de Montréal parle déjà 19 langues différentes, qu’il a apprises, la plupart du temps, par une combinaison de vidéos internet, de chansons et de conversations.

« Je suis une personne très auditive, alors j’essaie de m’exposer autant que possible à la langue, en écoutant de la musique, des vidéos, des films si je les trouve, et en écoutant des conversations et en en partageant avec des amis », raconte-t-il.

M. Awaad parle également le mandarin, l’espagnol, le portugais, l’italien, l’allemand, le russe, l’hébreu, le roumain, le suédois, le géorgien, l’arménien, le cantonais, le coréen, le néerlandais et même l’espéranto. Sa langue maternelle est le français.

Très tôt, il a commencé à aimer le son de différentes langues. Son véritable intérêt est né vers l’âge de 10 ans quand il a demandé à ses grands-parents arabophones de l’aide à améliorer ses connaissances.

« J’ai dit à mes parents que j’aimais vraiment apprendre avec mes grands-parents. Ils m’ont répondu qu’il existait des sites en ligne où on peut apprendre plus de langues. »

Ses parents l’ont dirigé vers Google Traduction. Il est rapidement devenu accroc, narre l’étudiant.

Selon la plateforme d’apprentissage en ligne Babbel, George Awaad est peut-être l’étudiant le plus polyglotte au Canada.

Conjointement avec Student Life Network, Babbel a lancé une recherche plus tôt cette année pour trouver les étudiants parlant le plus de langue au pays. M. Awaad a été le choix du jury, l’impressionnant par les deux séries de vidéo présentant ses prouesses linguistiques.

« Nous sommes extrêmement impressionnés par la maîtrise des langues de Georges, en particulier pour un homme aussi jeune », s’enthousiasme Ted Mentele, un rédacteur en chef de l’équipe Didactique chez Babbel.

Malgré tout, M. Awaad ne pense pas avoir des compétences si exceptionnelles pour apprendre les langues. Son secret ? Il trouve cela amusant.

« C’est plus une passion pour moi, profère-t-il. C’est plus facile pour moi de faire l’effort d’apprendre parce que j’aime ça vraiment. Cela ne me donne pas l’impression de travailler. »

L’étudiant a du mal à identifier exactement ce qu’il aime le plus à propos des langues. Au début, il adorait les différents sons et les inflexions, mais en vieillissant, il a compris comment elles lui permettaient de nouer de nouvelles relations et d’explorer de nouvelles cultures de manière plus complète.

À titre d’exemple, il relate qu’il a pu servir d’interprète pour sa famille lors d’un voyage au Japon. Il s’est également fait de nombreux nouveaux amis dans sa quête d’interlocuteurs.

« Cela a commencé à me montrer à quel point l’apprentissage d’une nouvelle langue peut ouvrir votre esprit et votre coeur à de si nombreuses personnes dans le monde et à de nouvelles cultures. On peut comprendre le monde tellement mieux et à un niveau beaucoup plus profond. »

M. Awaad affirme que ses langues de prédilection sont sans doute le mandarin et le géorgien, en partie parce que leurs structures sont très différentes de l’anglais et du français.

Il souhaite obtenir un diplôme en linguistique à l’Université McGill avant d’entreprendre une maîtrise et un doctorat.

Il espère également pouvoir apprendre d’autres langues.

Actuellement, il travaille sur un projet visant à documenter une langue maya parlée dans le nord du Guatemala et le sud du Mexique. Il dit qu’il commence déjà à comprendre les mots et les phrases.

« C’est la prochaine langue sur ma liste. »

https://www.lapresse.ca/actual

Le mystérieux manuscrit de Voynich enfin décodé par une IA ?


Le manuscrit de Voynich qui aurait été écrit entre 1404 et 1438 qui a toujours été un mystère total, commencerait à céder ses secrets grâce à des chercheurs canadien qui fait des algorithmes et on utilisé l’intelligence artificielle ainsi que Google Traduction et un document Déclaration universelle des droits de l’Homme qui est traduit en 230 langues.
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Le mystérieux manuscrit de Voynich enfin décodé par une IA ?

 

Marc Zaffagni
Journaliste

Deux informaticiens pensent être parvenus à identifier la langue du manuscrit de Voynich, un texte rédigé au XVe siècle et qui était jusqu’ici impénétrable. Pour cela, ils se sont aidés d’une série d’algorithmes et du service Google Traduction.

Depuis sa découverte au XXe siècle, de nombreux historiens et cryptographes se sont évertués, en vain, à déchiffrer le manuscrit de Voynich. C’est peut-être finalement une intelligence artificielle (IA) qui y est parvenue. Greg Kondrak et Bradley Hauer, deux chercheurs en informatique et spécialistes en traitement du langage naturel de l’université de l’Alberta (Canada), ont créé une série d’algorithmes grâce à laquelle ils ont pu analyser cet alphabet inconnu et identifier la langue utilisée.

Le manuscrit de Voynich est un codex du XVe siècle. Long de 240 pages manuscrites, il est accompagné de dessins de plantes, de nus et d’observations astronomiques. À ce jour, il est considéré comme le plus important cryptogramme non résolu. Toutes sortes d’hypothèses ont été émises quant à la langue d’origine du texte : latin, italien, arabe coranique, moldave, thaï, pinyin. Pour sa part, l’équipe de l’université de l’Alberta penchait au départ pour l’arabe.

Plusieurs analyses du manuscrit de Voynich ont penché pour un guide botanique. L’analyse pratiquée à l’aide de l’intelligence artificielle a amené les chercheurs à confirmer cette hypothèse. © DP

Plusieurs analyses du manuscrit de Voynich ont penché pour un guide botanique. L’analyse pratiquée à l’aide de l’intelligence artificielle a amené les chercheurs à confirmer cette hypothèse. © DP

    80 % des mots figurent dans un dictionnaire hébreu

    Pour vérifier leur théorie, les chercheurs ont entraîné leurs algorithmes en se servant d’échantillons du texte de la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » dans 380 langues différentes. Et, contre toute attente, la machine a estimé que le manuscrit de Voynich avait été rédigé en hébreu. Les chercheurs se sont ensuite employés à tenter de traduire ce texte. Pour ce faire, ils sont partis de l’hypothèse de base que le cryptage reposait sur des alphagrammes, technique qui consiste à réorganiser les lettres d’un mot dans l’ordre alphabétique pour former des anagrammes. Ils ont alors conçu un algorithme capable de déchiffrer les mots.

    « Il s’est avéré que plus de 80 % des mots existaient dans un dictionnaire hébreu, mais nous ne savions pas si, pris ensemble, ils avaient un sens. »

    Greg Kondrak et Bradley Hauer se sont tournés vers un confrère parlant hébreu pour savoir si la première phrase du texte traduite avec cet idiome était cohérente. Réponse négative. Les chercheurs ont alors tenté de convertir la phrase hébreu en anglais en se servant tout simplement du service Google Traduction. Et là, ils ont obtenu quelque chose…

    Le manuscrit de Voynich serait un guide botanique

    Dans la langue de Shakespeare, la première phrase du manuscrit dirait :

    « She made recommendations to the priest, man of the house and me and people ».

    Traduite en français, cela signifie : « Elle a fait des recommandations au prêtre, à l’homme de la maison, à moi et aux gens ».

    Une phrase d’introduction bien curieuse, a lui-même admis le professeur Kondrak. Ce dernier estime que seule la contribution d’historiens spécialisés en hébreu ancien pourrait aider à une interprétation plus cohérente de ces traductions étant donné la syntaxe atypique qui a été employée.

    Bref, pour le moment, le manuscrit de Voynich garde encore son mystère. Cependant, les chercheurs concluent leur article scientifique paru dans Transactions of the Association for Computational Linguistics en soutenant que le texte est probablement de l’hébreu avec les lettres réarrangées pour suivre un ordre fixe. L’étude a révélé plusieurs mots pris individuellement signifiant « fermier », « air », « lumière », « feu ». Les auteurs estiment que cela conforte l’hypothèse déjà émise plusieurs fois que le manuscrit de Voynich serait en fait un guide botanique. Forts de cette première expérience, ils comptent continuer à affiner leur algorithme et l’appliquer à d’autres manuscrits anciens.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Le manuscrit de Voynich est un casse-tête pour les historiens et les cryptographes, qui n’ont toujours pas réussi à percer son mystère.

  • Grâce à la puissance des algorithmes, des chercheurs de l’université de l’Alberta (Canada) pensent avoir identifié la langue du texte utilisée sous forme d’anagrammes.

  • Mais encore faut-il que des historiens spécialisés en hébreu ancien puissent trouver un sens à ces écrits.

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