Je m’étais posé des questions semblables à l’époque. Comment des extraterrestres pourraient comprendre le message lancé par la NASA avec les sondes Voyager 1 et 2 ? Comment peut-on communiquer avec des êtres dont on ne sait ni leur forme, ni le mode de communication ?
Nuage
Ce que les extraterrestres pourraient apprendre des humains en écoutant le disque d’or de la Nasa
Le vinyle d’or de la NASA | Capture d’écran via Youtube License by
Repéré par Aurélie Rodrigues
Repéré sur The Guardian
Tout est une question d’interprétation.
En 1977, la Nasa a envoyé le Golden Record (vinyle ou disque d’or) dans l’espace à bord des sondes Voyager 1 et 2. Cette bouteille à la mer interstellaire était censée dresser un portrait de l’humanité en cas d’éventuelle rencontre avec une forme de vie extraterrestre.
Pendant un an, un comité nommé par la Nasa s’était réuni pour décider du contenu de la capsule temporelle: photographies de la faune et la flore, définitions mathématiques, bruits provenant de la nature et des êtres humains, salutations dans plus de cinquante langues et sélection de musiques issues de différentes cultures et époques. En somme, un portrait idyllique et anthropocentré de la vie sur Terre.
Une capsule trop confuse
Rebecca Orchard et Sheri Wells-Jensen, toutes deux chercheuses à l’université d’État de Bowling Green, se sont livrées à une nouvelle interprétation de ce vinyle d’or. Comme l’explique The Guardian, les deux scientifiques américaines ont examiné en détail chaque élément de la capsule, cette fois sous la perspective alienne.
«Le disque d’or est une parfaite représentation de la façon dont les humains aimeraient qu’on les perçoivent. Le problème est que ce message devra être reçu par des êtres dotés de capacités sensorielles humaines. Si ce n’est pas le cas. Le contenu de la capsule temporelle pourrait être extrêmement confus», confie Rebecca Orchard au Guardian.
Et pour cause, le disque en cuivre est composé d’enregistrements sur une face et d’images sur l’autre.
«Si les extraterrestres venaient à associer le son à l’image, la vie sur Terre pourrait apparaître comme très bizarre. Imaginez vous une jonquille jumelée à un bruit de tronçonneuse», écrit Ian Sample, journaliste scientifique pour The Guardian.
En 2013, Voyager 1 a finalement quitté le système solaire, trente-six ans après son ascension dans l’espace. Cette sonde est l’artefact humain le plus éloigné de la Terre, situé à environ dix-sept milliards de kilomètres.
«Les sondes vont sûrement survivre à la Terre et au Soleil. Dans plusieurs milliards d’années, le Soleil se transformera en géante rouge et les Voyager continueront leur voyage vers l’inconnu», explique Edward C. Stone, scientifique américain et ancien directeur du Jet Propulsion Laboratory, en charge du programme spatial Voyager.
Il faudra attendre encore 40.000 ans pour que Voyager 1 rencontre un autre système solaire. Pour patienter, on peut toujours se demander quels écrits, images et enregistrements seraient choisies aujourd’hui pour représenter la Terre.