Il existe un médicament miracle pour la schizophrénie


La Clozapine est un médicament pour traiter la schizophrénie. En 1975, ce médicament a été arrêté suite à la mort de 8 patient. Car, comme tout médicament, il y a des effets secondaires, chez certaines personnes, il peut faire disparaître les globules blancs. Ces risques sont de 1 %. 10 ans plus tard, la Clozapine est est de retour aux États-Unis, mais avec un contrôle strict. Le patient doit se soumettre régulièrement à des prises de sang, sinon pas de médicament. Sauf qu’il semble que les médecins soient réticents pour ceux qui souffrent de schizophrénie.
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Il existe un médicament miracle pour la schizophrénie

Il ne comporte pourtant qu'1% de risque. | Earl Richardson via Unsplash

Il ne comporte pourtant qu’1% de risque. | Earl Richardson via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur Vice

Mais presque personne n’y recourt.

Nicholas était enfant quand il a commencé à entendre des sons. D’échos carillonants en chuchotements, ils sont passés à des exclamations hurlantes, une cacophonie au creux de son crâne. À 18 ans, il a sa première crise psychotique, d’une violence telle que le diagnostic tombe aussitôt: Nicholas est schizophrène.

Une douzaine de médecins et une liste interminable d’antipsychotiques plus tard, il trouve enfin ce qui lui permettra de suivre des cours à l’université et de poursuivre une vie un peu plus normale: la clozapine.

Clozapine n’est ni le nom d’un rite païen ou de quelque mystère divin. C’est un médicament antipsychotique atypique, très rarement utilisé. Mais vu ses effets, il a bien quelque chose de miraculeux.

«C’était comme si quelqu’un avait effacé l’ardoise. On est à nouveau nous-mêmes», témoigne un patient sous clozapine auprès de Vice. «J’ai vu des gens entrer et sortir d’hôpitaux dix fois. Mais après [un traitement à la clozapine], ne plus jamais être hospitalisés ensuite, raconte un psychiatre du Johns Hopkins Bayview Medical Center. J’ai vu des miracles survenir avec la clozapine.»

Des préjugés de génération en génération

Au regard de ces témoignages, la première question qu’on peut poser est la suivante: pourquoi n’est-elle pas plus utilisée?

En premier lieu, il faut rappeler ses effets secondaires. Chez certaines personnes, elle peut être à l’origine d’une agranulocytose, c’est-à-dire une disparition rapide des globules blancs, les principaux garants de la sécurité de notre système immunitaire.

Toutefois, il n’y a qu’1% de risque que cela survienne, rappelle Deanna Kelly, directrice d’un programme de recherche sur les traitements psychotiques dans le Maryland. Risque qui peut être largement contrôlé par des prises de sang régulières

«Pas de sang, pas de médicament, c’est le mot d’ordre», raconte Deanna Kelly.

Après la mort de huit patient·es en 1975, le traitement a été abandonné, avant d’être de retour dix ans plus tard sous des conditions extrêmement réglementées.

Une prise de sang par semaine pendant les six premiers mois, une toutes les deux semaines pendant un an, puis une par mois à vie, le tout rentré dans une rigoureuse base de donnée, c’est ce qu’exige la FDA aux États-Unis.

Cette rigueur rend le traitement astreignant pour les personnes qui le suivent comme pour celles qui le prescrivent.

«Il faut s’assurer qu’elles aillent au labo, avoir un œil sur les résultats, les rentrer dans la base de données…», décrit un autre psychiatre du Johns Hopkins Bayview Medical Center.

C’est pourquoi la clozapine n’est prescrite qu’en cas de schizophrénie résistante à au moins deux traitements typiques… ce qui concerne tout de même 30% des schizophrènes aux États-Unis, alors qu’elle n’est utilisée que dans 4% des cas.

Pour Gopal Vyas, pyschiatre dans le Maryland également, le fossé entre usage potentiel et usage actuel s’explique par la transmission de préjugés sur le danger présumé du médicament et son suivi chronophage de génération en génération de psychiatres. Préjugés qu’il s’agirait d’interroger dans une science aussi rationnelle que la médecine.

http://www.slate.fr/

Un nouveau succès pour le «Dr House du Québec»


Il semble qu’au Québec, nous avons aussi un Dr House. Non pas par l’arrogance ou le mauvais caractère du personnage de la série télévisé, ni par sa dépendance aux médicaments, mais bien pour trouver ce qui cloche dans des maladies rares.
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Un nouveau succès pour le «Dr House du Québec»

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Donald Vinh est décrit depuis quelque temps par ses collègues de McGill et des médias comme le Dr House du Québec.

L’infectiologue montréalais vient d’imiter à nouveau le héros de la télévision en identifiant le problème génétique à l’origine des infections qui minent depuis 20 ans la vie d’un homme de 35 ans.

UN ENFANT-BULLE ADULTE

Le patient, qui ne veut pas être identifié, vient d’« une région de l’est de la Gaspésie », explique l’infectiologue de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). « À partir de l’adolescence, il a commencé à être souvent malade, dit le Dr Vinh. Mais il a réussi à travailler et à avoir deux enfants. Il y a quelques années, une interniste de sa région a décidé de l’envoyer en consultation dans des hôpitaux universitaires. Quand je l’ai vu, il y a quatre ans, j’ai utilisé un nouveau laboratoire immunitaire que j’avais mis sur pied et j’ai tout de suite vu qu’il lui manquait beaucoup de globules blancs. Il avait l’air d’un enfant-bulle adulte. On a fait des tests génomiques à mon laboratoire de recherche et on a trouvé un gène candidat qui pourrait expliquer ses symptômes. Ensuite, on a cerné le mécanisme par lequel ce gène causait ces problèmes immunitaires. Il y a six mois, on a établi toutes les preuves et on a soumis un papier au Journal of Experimental Medicine. » L’étude a été publiée ce matin.

La prochaine étape est de trouver une manière de pallier la faible activité du gène en cause.

LE Dr HOUSE DU QUÉBEC

Le Dr Vinh a été décrit à plusieurs reprises dans les médias comme le Dr House du Québec, parce que comme le personnage de télévision, il s’attaque à des cas en apparence insolubles. L’an dernier, il a aussi identifié un gène responsable des infections à répétition d’un autre patient, qui avait aussi des problèmes auto-immuns. Dans ce cas, le gène en question était connu, mais pas le type de mutation du patient, complètement nouveau. Le patient de l’an dernier, qui avait alors 35 ans et était malade depuis l’enfance, avait subi de nombreux tests dans les centres les plus réputés du Canada et des États-Unis, sans succès.

DE L’ESPOIR POUR LA TRISOMIE

La découverte du Dr Vinh pourrait avoir des impacts positifs pour les patients atteints de trisomie 21.

« C’est là qu’est située la mutation génétique de mon patient de 36 ans, dit le Dr Vinh. On sait que les patients atteints du syndrome de Down ont plus de risques de problèmes immunitaires. Chez les patients [trisomiques 21], il semble que contrairement à ce qui se passe chez mon patient de Gaspésie, le gène est surexprimé. Nous devons maintenant prouver que le gène de mon patient de la Gaspésie est bel et bien impliqué dans les mêmes problèmes pour le syndrome de Down et que la surexpression de ce gène pose problème. »

Le nouveau gène n’avait jamais été lié à une maladie auparavant et semble très important pour le système immunitaire, ce qui ouvre aussi la porte à des avancées plus générales en infectiologie.

https://www.lapresse.ca/

Elle vivait avec un ver coincé dans une vertèbre


Qu’un être humain soit infecté par un parasite, cela est possible, mais que ce parasite puisse tout bonnement aller s’installer dans les vertèbres thoraciques, c’est plutôt inusité
Heureusement, pour cette femme, elle a été soignée à temps, car elle aurait pu être tétraplégique à cause d’un simple petit ver.
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Elle vivait avec un ver coincé dans une vertèbre

 

Elle vivait avec un ver coincé dans une vertèbre

capture d’écran http://www.nejm.org

Une Française de 35 ans qui avait l’impression de ressentir des décharges électriques dans ses jambes et se sentait faible a eu la stupeur d’apprendre que ses maux étaient dus à un ver qui s’était logé dans l’une de ses vertèbres.

Ce cas médical rarissime a été rapporté dans les derniers jours dans un article publié par le «New England Journal of Medicine» par des médecins du Centre hospitalier universitaire de Dijon, en France.

Selon la revue spécialisée, la victime du parasite avait commencé à avoir des difficultés à monter à cheval environ trois mois avant de devoir se résoudre à se rendre à l’urgence pour faire évaluer ses symptômes. Son état de santé s’était détérioré peu à peu par la suite, au fil des semaines.

À l’hôpital, les médecins ont découvert que leur patiente présentait un taux élevé de globules blancs. En poussant leur enquête, ils ont finalement trouvé le ver qui s’était logé dans la neuvième vertèbre thoracique, provoquant une pression sur la moelle épinière. Avec le temps, la Française aurait possiblement pu devenir tétraplégique.

Des chirurgiens ont dû procéder à une opération pour retirer la neuvième vertèbre de la patiente, en plus d’installer des plaques métalliques entre le septième et la onzième vertèbre pour maintenir la colonne vertébrale en place. Elle a aussi dû recevoir un puissant traitement antiparasite. Heureusement, elle est parvenue à récupérer complètement de sa mésaventure, neuf mois après l’opération.

La Française a été infectée par un ver de type «Echinococcus granulosus», une variété de ténia qui infecte généralement les chiens et les animaux de ferme. Ils peuvent parfois se transmettre à l’homme, via une larve se logeant sur un aliment provenant d’un champ où un animal infecté a fait ses besoins.

Généralement, lorsqu’un humain est infecté, le ténia se loge dans le système digestif, où il risque de causer des lésions kystiques, notamment au foie et aux poumons.

http://fr.canoe.ca/

Le Saviez-Vous ► Pierre d’amygdales: les 8 alertes de votre corps


Un drôle de nom la tonsillolithe ! Cette infection se situe en arrière du larynx ou se trouve les amygdales, dans cette cavité, il y a des débris divers, mucus, globules blancs morts, bactéries .. Il peut arriver que cela cause des pierres qui généralement se délogent toutes seules, mais dans le cas contraire, certains symptômes peut signaler qu’il est temps d’aller rendre visite à son médecin
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Pierre d’amygdales: les 8 alertes de votre corps

 

I

mage Source: Shutterstock

Qu’est-ce que les tonsillolithe ?

 

À l’arrière du pharynx, entre les arcs palatins, se trouvent les amygdales. Ils ont une petite cavité ou, par exemple, du mucus, des bactéries buccales et des globules blancs morts sont coincés par moment. À terme, ces débris peuvent constituer de petites pierres dures – et celles-ci sont appelées caséum ou pierre d’amygdale.

Les pierres sont blanchâtres ou jaunâtres et peuvent être peu agréables à voir. Elles sont très souvent assez petites, faisant à peine quelques millimètres de large.

Image Source: Wikipedia

Symptômes

 

Il peut y avoir plusieurs signes annonciateurs que vous souffrez de tonsillolithe. Voici les huit symptômes les plus répandus et que tout le monde devrait maitriser :

La mauvaise haleine

Inflammation à la gorge

La toux

Des amygdales enflammées

Difficultés à avaler

Sentiment d’avoir quelque chose de coincé dans la gorge

Douleur aux oreilles

Des pierres d’amygdales blanchâtres

Traitement des tonsillolithes

 

Quand les pierres sont petites et que vous n’avez aucun autre symptôme, aucune intervention n’est requise. De même, il est même possible d’enlever les petites pierres soi-même.

Cependant, si les pierres sont grandes, une opération sous anesthésie locale peut-être utile pour les enlever. La tonsillolithe peut uniquement être évitée en enlevant totalement les amygdales – mais ce n’est recommandé que très rarement.

Et n’oubliez pas : si vous pensez avoir des pierres d’amygdales, vous devriez toujours consulter un médecin afin de discuter des traitements envisageables !

Image Source: Shutterstock

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Les plaquettes sanguines jouent aussi un rôle de défense


On a toujours appris quand un virus, une bactérie, ou autre intrus rentrait dans le corps, que les globules blancs sont les premiers répondants. En réalité, se sont les plaquettes sanguines Armé de cette nouvelle connaissance, les chercheurs croient qu’il serait possible de diminuer les plaquettes sanguines pour des maladie auto-immunes, arthrite rhumatoïde ou encore le lupus.
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Les plaquettes sanguines jouent aussi un rôle de défense

 

Représentation du sang humain

Un millilitre de sang comprend plus d’un milliard de globules rouges, 400 millions de plaquettes et environ 5 millions de globules blancs. Photo : iStock

Les plaquettes du sang jouent un rôle insoupçonné à ce jour dans la réponse immunitaire du corps humain, ont établi des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval à Québec.

Un texte d’Alain Labelle

Le rôle central des plaquettes sanguines dans la coagulation du sang et la cicatrisation est bien connu.

Le Pr Éric Boilard et ses collègues affirment qu’elles font office de premières répondantes immunitaires lorsqu’un virus, une bactérie ou un allergène entre dans la circulation sanguine.

Le saviez-vous?
Les plaquettes sanguines, également appelées thrombocytes, sont des cellules dépourvues de noyau fabriquées au niveau de la moelle osseuse. Elles sont l’un des éléments qui composent le sang avec les globules rouges et blancs. Un taux normal de plaquettes permet d’éviter une hémorragie (taux trop bas) ou encore des caillots dans le sang (taux trop élevé).

Illustration d'une plaquette sanguine

Illustration d’une plaquette sanguine Photo : iStock/royaltystockphoto

La réponse inflammatoire

Lorsqu’un corps étranger apparaît pour la première fois dans le sang, il entraîne la formation d’anticorps qui se collent par la suite à l’intrus, formant des complexes antigène-anticorps qui déclenchent une réponse inflammatoire.

La médecine savait déjà que les plaquettes sanguines possèdent des récepteurs qui reconnaissent ces complexes antigène-anticorps. C’est d’ailleurs cette connaissance qui a mené l’équipe québécoise à les soupçonner de participer au processus inflammatoire.

Pour établir ce rôle, l’équipe a créé dans le sang de souris des complexes antigène-anticorps à l’aide d’un virus, d’une toxine bactérienne et d’une protéine allergène.

Les résultats montrent que, dans les trois cas, la réponse a été similaire. Les rongeurs ont montré les symptômes classiques de l’état de choc septique ou anaphylactique :

  • une baisse de la température corporelle;
  • des tremblements;
  • une altération des fonctions cardiaques;
  • une vasodilatation;
  • une perte de conscience.

Les chercheurs ont ensuite refait les mêmes tests avec des souris chez lesquelles ils avaient éliminé presque toutes les plaquettes ainsi qu’avec des souris dépourvues de récepteurs des complexes antigène-anticorps sur les plaquettes.

Ces souris n’ont eu aucune réaction physiologique.

Cela démontre clairement le rôle clé des plaquettes dans le processus. Ce sont les plaquettes, et non les globules blancs, qui sont les premiers acteurs à entrer en scène dans la réponse immunitaire. Éric Boilard

Les chercheurs ont ainsi établi que l’état de choc des souris résultait de la libération de sérotonine par les plaquettes.

Il s’agit de la même molécule que le neurotransmetteur du cerveau, mais celle retrouvée dans les plaquettes est produite par des cellules de l’intestin. Éric Boilard

« Les plaquettes entreposent la sérotonine. « Elles renferment 90 % de toute la sérotonine du corps et elles la libèrent dans certaines conditions », précise Éric Boilard.

Le saviez-vous?

Un millilitre de sang comprend plus d’un milliard de globules rouges, 400 millions de plaquettes et environ 5 millions de globules blancs.

De nouveaux traitements

Cette découverte ouvre la porte à de nouvelles façons de traiter les patients en état de choc septique résultant d’infections virales ou bactériennes ainsi que les personnes atteintes de maladies auto-immunes comme l’arthrite rhumatoïde et le lupus.

Concrètement, ces travaux permettent d’établir que la transfusion de plaquettes aux patients en état de choc septique ou anaphylactique pourrait aggraver leur état en augmentant la quantité de sérotonine dans le sang.

La transfusion demeure importante, surtout que ces patients présentent souvent des taux de plaquettes très bas, mais pour prévenir cette éventualité il faudrait bloquer le récepteur du complexe antigène-anticorps sur les plaquettes avant la transfusion.

Éric Boilard

L’équipe évalue maintenant le rôle du récepteur des complexes antigène-anticorps des plaquettes dans les maladies auto-immunes comme l’arthrite et le lupus.

On pense qu’en bloquant ce récepteur, il serait possible d’améliorer l’état des malades sans affecter les autres fonctions des plaquettes. Éric Boilard

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences(PNAS).

http://ici.radio-canada.ca/

Voyez-vous des objets transparents flottent devant vos yeux?


Les myodésopsies sont des corps flottants du vitré que beaucoup voient et ne savent pas vraiment ce qui se passe. Moi, j’en vois depuis l’adolescence. Il est trop tard pour faire quoique ce soit, mais si cela est pris tôt, on peut en parler avec l’optométriste
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Voyez-vous des objets transparents flottent devant vos yeux?

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Avez-vous déjà vu comme des vers transparents flotter devant vos yeux? Cela peut-être un peu gênant, comme si un insecte s’était assis dans vos yeux.

Pratiquement tout le monde voit ces objets de temps en temps, mais pourquoi?

 

Le phénomène appelé ‘’muscae volitantes’’ en latin, se traduit par mouches volantes.

Pas besoins de paniquer, il n’y a en réalité aucune mouche ou autre insecte.

En anglais, on appelle cela ‘’corps flottants’’ et cela consiste en un morceau de tissu cellulaire, petit morceau de protéine ou de globule rouge dans l’œil. On les voit parce qu’elles jettent une ombre sur notre rétine.

Autrement dit, vous pouvez rester calme, vous n’avez pas de vers dans les yeux.

http://incroyable.co/

Vive la salive!


Si la salive en générale, vous dégoûte, voici d’une façon pour voir le bon côté de cette substance que nous avons dans la bouche, une arme ultra-secrète
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Vive la salive!

 

Filet de bave | Wrote via Flickr CC License by

Filet de bave | Wrote via Flickr CC License by

Rachel E. Gross

Traduit par Bérengère Viennot

La prochaine fois que vous vous réveillerez dans une mare de bave, émerveillez-vous.

La salive est une chose magnifique. Non seulement elle est utile pour sucer des sucettes, fermer des enveloppes, humidifier des bouts de nourriture et fabriquer des boulettes de papier mâché mais, en plus, elle aide réellement à accélérer la cicatrisation. Des chercheurs de l’université de Lund, en Suède, viennent d’élucider le mécanisme qui donne à votre salive son extraordinaire pouvoir de guérison.

Nous savons depuis des années que la fonction de la salive ne se limite pas à un nettoyage physique. Quand vous sucez une coupure au doigt, les globules blancs de votre salive libèrent tout un arsenal pour éradiquer l’invasion bactérienne. Les leucocytes peuvent tout simplement engloutir les bactéries et mourir en martyrs. Ou bien ils peuvent tirer dessus avec des substances mortelles qui vont les désintégrer. Mais ils peuvent aussi faire des trucs encore plus cool: fabriquer des «filets» gluants et visqueux et les jeter comme des lassos pour capturer les bactéries avant de les mettre à mort.

Nous savons à présent que les filets élaborés par votre salive sont bien mieux conçus pour se battre contre des bactéries que ceux créés par les globules blancs d’autres parties du corps, et ce, grâce à une équipe dirigée par Ole Sorensen dont les découvertes ont été publiées en novembre dans le journal Blood.

Au départ, Sorensen a observé le mode de cicatrisation des blessures en examinant des échantillons de tissu cutané mis en culture. Puis il a eu une idée folle. Il savait que lécher les blessures les aidait à cicatriser, et que les plaies de la bouche guérissent plus vite que n’importe où ailleurs sur le corps –malgré le fait que nous ayons une population grouillante de bactéries dans la bouche. Mais personne n’en connaissait le mécanisme exact. Il prit alors les cultures de peau blessée, «et on a craché dessus, en quelque sorte» raconte-t-il.

«Gilets pare-balles»

Outre son côté crado, cette pulsion était également un peu curieuse d’un point de vue scientifique. Voyez-vous, il est connu que les enzymes contenues dans la salive digèrent les espèces de filets que jettent les globules blancs, ne laissant que peu de traces de leur présence. Par conséquent, en principe, vous ne devriez pas pouvoir détecter si des globules blancs ont jeté des filets juste en regardant après pour vérifier. Mais, lorsque Sorensen a examiné les cellules de peau blessée couvertes de salive, il a trouvé des milliers et des milliers de petits filets, parfaitement intacts. Pourquoi?

La première étape pour éclaircir ce mystère consistait à prélever tout plein de bave. Les chercheurs ont donc sollicité des gens pour qu’ils donnent de la «salive du matin» collectée juste après s’être réveillé et avant de se brosser les dents. La partie «matin» est importante: au cours de la journée, votre bouche secrète entre 1 et 2 litres de salive, dont la plupart est avalée par réflexe. Mais, pendant que vous dormez, la déglutition s’arrête. Cette accumulation de salive dans votre bouche crée, outre la flaque de bave qui orne votre oreiller, une profusion de minuscules filets.

Au cours de la journée, votre bouche secrète entre 1 et 2 litres de salive

La clé, ont découvert les chercheurs, est dans le mucus –ce mélange de globules blancs, d’eau, de sel, de cellules mortes et de mucine, une glycoprotéine qui fabrique le truc filandreux et gluant dans votre salive. Lorsque les chercheurs ont isolé ce mucus plein de protéines du reste de la salive et l’ont mélangé à des globules blancs, ces derniers ont immédiatement lâché leurs filets.

Or il ne s’agissait pas de filets ordinaires. Cette fois, les globules blancs, des neutrophiles, étaient passés par des étapes différentes pour les créer. En outre, les filets avaient une composition protéinique différente de ceux fabriqués par d’autres globules blancs, ce qui les protégeait mieux des enzymes susceptibles de les détruire.

Comme l’illustre Sorensen: «Ils portaient des gilets pare-balles.»

Il présume que ces filets peuvent compléter la cicatrisation de la peau en tuant les bactéries restantes, celles que les globules blancs de la blessure n’engloutissent ni ne détruisent.

Attraper les bactéries au lasso

Sorensen soupçonne qu’il s’agit là de la meilleure défense de la salive, pas seulement d’une parmi d’autres. Pour tester le phénomène sur des personnes vivantes, il a collecté la salive de patients atteints d’aphtes récidivants. Dans chaque échantillon, il a constaté que le composant du mucus qui provoque la fabrication des filets manquait. Les cycles de plaies buccales coïncidaient avec ceux de la production de protéine productrice de filets. Lorsque leur salive se remettait à en produire, les blessures se remettaient à cicatriser.

«La découverte que les neutrophiles libèrent des filets lorsqu’ils sont exposés aux mucines salivaires est nouvelle et excitante», s’enthousiasme Jeremy Barr, chercheur à la San Diego State University qui a découvert un système immunitaire nouveau et distinct dans le mucus humain et n’a pas été impliqué dans ces recherches.

«Cette découverte suggère que la cavité buccale est mieux adaptée pour protéger contre les infections que nous ne le pensions auparavant, ce qui pourrait nous donner de nouveaux moyens de combattre les maladies buccales.»

Sorensen espère par exemple contribuer à mettre au point une réplique des composants cruciaux du mucus –un peu comme une transfusion de salive. Ce genre de substance pourrait réarmer la salive sans défense et fournir les munitions nécessaires pour attraper les bactéries au lasso et les soumettre. Et avec de la chance, c’est adieu les aphtes!

Alors la prochaine fois que vous vous réveillerez avec une flaque gluante de bave sur l’oreiller, ne soyez pas dégoûté: soyez reconnaissant. Plus nous en apprenons sur notre mucus, plus nous avons matière à apprécier notre sauveur salivaire.

http://www.slate.fr/