143 nouvelles lignes de Nazca découvertes


Grâce aux technologies de plus en plus avancées, des archéologues ont pu retrouver 143 nouveaux géoglyphes de Nazca au Pérou. Bien qu’ils ne savent pas encore leurs significations, ils croient que les grands géoglyphes étaient des lieux de rituels alors que les autres des points de repères.
Nuage


143 nouvelles lignes de Nazca découvertes


Nathalie Mayer
Journaliste

Gravées dans le sol du désert péruvien, les lignes de Nazca, bien que découvertes il y a près de 100 ans, continuent d’intriguer les archéologues. Dernièrement, ils ont toutefois mis au jour 143 nouveaux de ces géoglyphes qui pourraient les aider à mieux comprendre leur signification.

Des créatures vivantes, des objets ou de simples figures géométriques… Quelque part sur la plaine côtière aride du sud du Pérou, de surprenantes lignes sont tracées au sol. Pour certaines, il y a plus de 2.500 ans. Des lignes qui forment des figures pour la plupart tellement grandes qu’il faut prendre de l’altitude pour les discerner. Depuis 1994, elles sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Et on les connait désormais sous le nom de lignes ou géoglyphes de Nazca.







Le saviez-vous ?

Les fameuses lignes de Nazca que l’on trouve dans le désert péruvien sont l’œuvre de la tribu amérindienne éponyme. Mais pas que… Et même si plusieurs hypothèses ont été avancées depuis leurs premières observations en 1927, les chercheurs en ignorent encore la signification. Malgré leur aspect spectaculaire, elles ne semblent pas avoir été difficiles à tracer. Simplement en déplaçant des pierres au sol. Les chercheurs estiment ainsi qu’elles ont pu être toutes tracées en moins d’une décennie.


Après quelque 15 années à étudier ses lignes, des archéologues de l’université de Yamagata (Japon) annoncent aujourd’hui avoir mis au jour dans la région pas moins de 143 nouveaux géoglyphes. Ils représentent des animaux, des personnes et d’autres êtres vivants ou objets. La plupart ont été découverts grâce à des analyses de données 3D haute résolution et à des études de terrain. Mais aussi à l’aide d’un modèle d’intelligence artificielle (IA) développé par des chercheurs d’IBM.

Un serpent à deux têtes en train de dévorer des figures humanoïdes. © Université de Yamagata

Un serpent à deux têtes en train de dévorer des figures humanoïdes. © Université de Yamagata

Selon les chercheurs, tous ces géoglyphes ont été dessinés entre 100 av. J.-C. et 300 apr. J.-C. En écartant les pierres noires présentes au sol, exposant ainsi le sable blanc caché dessous. Et révélant des dessins d’oiseaux, de singes, de poissons, de serpents, de renards, de félins et même d’humanoïdes.

Une intelligence artificielle (IBM Watson Machine Learning Community Edition), mise au point par des humains d’aujourd’hui, a permis aux archéologues de l’université de Yamagata (Japon) de mettre au jour un géoglyphe imaginé par des populations anciennes et dont la symbolique reste encore mystérieuse. © Université de Yamagata

Une intelligence artificielle (IBM Watson Machine Learning Community Edition), mise au point par des humains d’aujourd’hui, a permis aux archéologues de l’université de Yamagata (Japon) de mettre au jour un géoglyphe imaginé par des populations anciennes et dont la symbolique reste encore mystérieuse. © Université de Yamagata

Lever le voile du mystère des lignes de Nazca

Les archéologues ont classé ces nouveaux géoglyphes selon deux grandes catégories. Les géoglyphes les plus anciens, de « type B » présentent généralement une longueur inférieure à 50 mètres. Le plus petit d’entre eux n’atteint même pas les 5 mètres. Les plus récents, de « type A », sont plus grands. Le plus long d’entre eux dépasserait même les 100 mètres. Et selon les chercheurs, ces derniers devaient représenter des lieux de rituel. Ils y ont trouvé des vases en poterie cassés. Alors que les plus petits géoglyphes, situés le long de sentiers, devaient servir de point de repère pour orienter les voyageurs.

De forme humanoïde, ce géoglyphe de type B. © Yamagata University

De forme humanoïde, ce géoglyphe de type B. © Yamagata University

Autre différence entre les géoglyphes de type A et ceux de type B : les premiers sont formés de lignes colorées – ou décolorées, selon le point de vue – et les seconds, de surfaces entières de couleur. Pour mieux comprendre ces tracés dans leur ensemble, les chercheurs souhaitent désormais produire une carte de la zone. Et pour cela, s’appuyer un peu plus sur les qualités des IA et notamment, leur capacité à traiter de grandes quantités de données en un temps réduit.

Un poisson. © Université de Yamagata

Un poisson. © Université de Yamagata

Les archéologues espèrent également que la publication de leurs travaux aidera à sensibiliser le public à la nécessité de préserver la région, menacée par l’expansion des zones urbaines.


CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des chercheurs ont découvert 143 nouvelles lignes de Nazca.

  • L’un de ces géoglyphes a été mis au jour grâce à une intelligence artificielle.

  • Les archéologues espèrent désormais pouvoir mieux comprendre la signification de ces lignes.

https://www.futura-sciences.com

Au Pérou, les mystérieux géoglyphes de Nasca livrent de nouveaux secrets


Des chercheurs japonais ont pu identifier 4 oiseaux dans le géoglyphe de Nasca au Pérou. Étrangement, les oiseaux dessinés n’étaient probablement pas présents dans cette région. Ces gens ont préféré dessiner des animaux exotiques. Il reste encore des oiseaux à identifier.
Nuage


Au Pérou, les mystérieux géoglyphes de Nasca livrent de nouveaux secrets


Au Pérou, les mystérieux géoglyphes de Nasca livrent de nouveaux secretsLes fascinantes lignes de Nasca, au Pérou.© Christian Haugen / Flickr CC BY 2.0.

Par Léia Santacroce –

Deux pélicans, un jeune perroquet… Des chercheurs japonais affirment avoir identifié avec précision les oiseaux tracés au sol dans les plaines désertiques du bassin du Rio Grande de Nasca, au Pérou.

Géoglyphe, nom masculin : « en archéologie, ensemble de motifs tracés au sol, sur de longues distances, qui ne sont visibles que d’une très grande hauteur », dixit le Larousse.

Tels les quelque 2000 dessins de Nasca, au Pérou, classés au patrimoine mondial en 1994. Les plus célèbres, assurément.

« Situés dans la plaine côtière aride à quelque 400 km au sud de Lima, les géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana couvrent environ 450 km2, précise l’Unesco. Ces lignes, tracées dans le sol entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C., soulèvent l’une des plus grandes énigmes de l’archéologie en raison de leur quantité, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. »

bart theeten / Flickr CC BY-NC-ND 2.0.

Des chercheurs japonais de l’université d’Hokkaido, de l’institut d’ornithologie de Yamashina et de l’université de Yamagata viennent de franchir une nouvelle étape dans la résolution de cette énigme. Dans un article paru le 20 juin dans le Journal ofArchaeological Science*, ils se sont penchés sur le cas précis des géoglyphes représentant des oiseaux (d’autres représentent des insectes, des fleurs, des arbres… d’autres encore des figures géométriques).

Ne pas confondre les canards et les perroquets

« Jusqu’à présent, les oiseaux de seize géoglyphes avaient été identifiés sur la base d’impressions générales, en s’appuyant sur quelques traits morphologiques, explique dans un communiquéMasaki Eda, de l’université d’Hokkaido. De notre côté, nous avons analysé les formes et les tailles relatives du bec, de la tête, du cou, du corps, des ailes, des pattes et de la queue des volatiles. Puis nous les avons comparés à ceux des oiseaux que l’on rencontre actuellement au Pérou. »

Résultat, ce que l’on prenait jusque-là pour un colibri appartiendrait en réalité à une sous-famille d’oiseau-mouche. Et ce que l’on pensait être un petit canard serait en fait un jeune perroquet. Deux pélicans ont également été repérés.

« Uniquement des espèces absentes de cette région du Pérou », font remarquer les chercheurs.

Ils estiment que les auteurs de ces géoglyphes ont pu les observer en se rendant sur la côte

.

« Identifying the bird figures of the Nasca pampas : An ornithological perspective », un article de Masaki Eda, Takeshi Yamasakib, et Masato Sakaic paru dans le Journal of Archaeological Science le 20 juin 2019.

Leur découverte vient renforcer l’hypothèse selon laquelle les habitants de Nasca – une civilisation pré-Inca – préféraient dessiner des animaux exotiques : des pélicans et des oiseaux-mouches donc, mais également des singes et des araignées, animaux caractéristiques de la forêt amazonienne.

La méthode ornithologique présente cependant des limites : seuls quatre oiseaux sur seize ont pu être identifiés avec certitude. Pour faire avancer l’enquête, les scientifiques comptent désormais comparer les géoglyphes avec des volatiles figurant sur des poteries de la même époque exhumées dans la région.

https://www.geo.fr/e

Ces géoglyphes vieux de 3000 ans représenteraient des constellations


Des géoglyphes au Pérou datés de 3 000 ans questionnent les archéologues. Après avoir étudié un site, ils émettent l’hypothèse que ces géoglyphes pourraient être la reproduction de constellations célestes.
Nuage

 

Ces géoglyphes vieux de 3000 ans représenteraient des constellations

 

Au centre, le fameux tumulus « Los Morteros »
Crédits : Las Salinas Archaeological Project

par  Malaurie Chokoualé

 

Une équipe d’archéologues a récemment cartographié une région unique au monde, à la recherche de réponses à propos d’un mystère vieux de plus 3 000 ans, selon les estimations scientifiques.

Dans la vallée de Chao au Pérou, des peuples ancestraux avaient créé cinq géoglyphes à partir de roches. Si leur datation reste compliquée à cause de l’absence d’artefacts sur le site, les chercheurs pensent avoir trouvé une piste quant à leur signification, rapporte Live Science en ce 12 juin. Selon eux, il pourrait s’agir de constellations célestes.

Tous les géoglyphes ont été construits avec des piles de petites roches angulaires qui forment des « marques circulaires de différentes tailles sur le terrain », explique Ana Cecilia Mauricio, professeure adjointe à l’université Pontificale Catholique du Pérou.

En outre, les cinq géoglyphes font partie d’un ensemble beaucoup plus grand appelé « Pampa de las Salinas ». En tout, ce nom regroupe une vingtaine de sites archéologiques, incluant des sentiers, des places, ainsi qu’un tumulus impressionnant, « Los Morteros » (également le site le plus ancien, car il daterait d’au moins 6 000 ans). Selon les chercheurs, auparavant, des portes de pierre menaient jusqu’aux géoglyphes. L’ensemble devait être utilisé pour des cérémonies ou des activités rituelles.

Crédits : Las Salinas Archaeological Project

Depuis la découverte des deux premiers géoglyphes dans les années 1970, la signification de ces dessins de la Pampa de las Salinas est restée floue et aucun archéologue n’avait encore pu réellement expliquer ce qu’il se passait sur ce site il y a tant d’années. Avec ces nouvelles observations, l’équipe émet une hypothèse : les dessins pourraient représenter les cieux et ses constellations astronomiques. En effet, un des géoglyphes déjà découvert en 1970 représente une constellation connue sous le nom de Croix du Sud

« Il est probable que les autres géoglyphes soient associés à des constellations, bien que nous n’ayons pas encore fait cette interprétation puisque nous n’avons toujours pas fini de travailler dessus », a déclaré Mauricio.

En effet, les recherches doivent se poursuivre pour tenter de définitivement percer le mystère de ces géoglyphes.

Source : Live Science

http://www.ulyces.co/

Pas si vierge, la forêt amazonienne


Alors que l’Amazonie subit une déforestation dans la forêt qu’on croyait vierge, voilà que des vestiges du passé apparaissent. Des autochtones étaient bien plus intelligents que nous. Ils ont géré l’utilisation des terres de façon non-durable. Ils auraient modifié les forêts de bambous pour créer des petites clairières et construire leurs géoglyphes ou pour l’agriculture. Ils ont ainsi transformé leurs environnements avec des essences végétales économiquement précieuses comme les palmiers
Nuage

 

Pas si vierge, la forêt amazonienne

 

L'une des terrasses découvertes dans l'État d'Acre au Brésil.

L’une des terrasses découvertes dans l’État d’Acre au Brésil.  Photo : Jennifer Watling

 

La forêt amazonienne a été transformée il y a plus de 2000 ans par des humains qui y ont construit des centaines de grands et mystérieux terrassements, ont découvert des scientifiques brésiliens et britanniques.

Un texte d’Alain Labelle

L’écosystème de la forêt tropicale brésilienne ne serait donc pas vierge d’activités humaines, comme nous l’avions longtemps pensé.

Ces « enclos abandonnés » ont été découverts dans l’Acre, un État brésilien situé dans le nord-ouest du pays. Ils ont été cachés pendant des siècles par la forte végétation de la région.

C’est la déforestation actuelle qui a permis de découvrir pas moins de 450 de ces grands géoglyphes géométriques.

Ces découvertes fournissent ainsi de nouveaux éléments de connaissance sur la manière dont les peuples autochtones vivaient en Amazonie avant l’arrivée d’Européens dans la région.

Toutefois, la fonction exacte de ces sites reste inconnue. Jusqu’à maintenant, les archéologues ont récupéré très peu d’artefacts sur les lieux pendant ces excavations, si bien qu’ils doutent qu’il s’agît de villes.

En outre, leur disposition ne laisse pas à penser qu’ils aient été construits pour des raisons défensives.

Selon la chercheuse Jennifer Watling, de l’Université de São Paulo, ces structures qui occupent environ 13 000 kilomètres carrés auraient pu être utilisées sporadiquement comme lieux de rassemblement rituel.

Une chose est certaine, le fait que ces sites aient été cachés pendant des siècles sous une forêt tropicale mature remet véritablement en question l’idée que les forêts amazoniennes sont des « écosystèmes vierges ». Dre Jennifer Watling

La question qui est rapidement venue à l’esprit des chercheurs est de savoir si cette région était déjà boisée quand les géoglyphes ont été construits, et dans quelle mesure ces peuples ont modelé le paysage pour construire ces terrassements.

À l’aide de technologies récentes, l’équipe de recherche a été capable de reconstruire 6000 ans d’histoire de deux sites où l’on retrouve ces géoglyphes. Résultat : elle a découvert que des humains ont fortement modifié les forêts de bambous pendant des millénaires et ont créé de petites clairières temporaires pour construire les géoglyphes.

Au lieu de brûler de grandes étendues de forêts (soit pour la construction de géoglyphes, soit pour des pratiques agricoles), les peuples de l’époque ont transformé leur environnement en se concentrant sur des essences végétales économiquement précieuses comme les palmiers. Ils auraient ainsi créé un genre de « quincaillerie préhistorique » de produits forestiers utiles.

L’équipe pense que la biodiversité de certaines des forêts actuelles d’Acre serait un héritage de ces anciennes pratiques d’agroforesterie.

Nous constatons que les forêts amazoniennes ont été gérées par les peuples autochtones bien avant les premiers contacts avec les Européens, dont l’utilisation des terres de façon non durable pratiquée jusqu’à ce jour ne peut être donnée en exemple. Dre Jennifer Watling

« Cela devrait plutôt servir à mettre en évidence l’ingéniosité des régimes de subsistance passés qui n’ont pas conduit à la dégradation des forêts et l’importance des connaissances autochtones pour trouver des alternatives plus durables d’utilisation des terres, » ajoute-t-elle.

Le détail de cette étude est publié dans lesProceedings of the National Academy of Sciences of USA.

https://ici.radio-canada.ca/

e

En Amazonie, d’étranges géoglyphes racontent une antique gestion durable


    On ne sait pas encore à quoi servaient les géoglyphes en Amazonie, mais les archéologues ont pu voir comment la forêt amazonienne à été protégé pendant des milliers d’années par les autochtones. Ils étaient donc en avance sur la protection de l’environnement
    Nuage

    En Amazonie, d’étranges géoglyphes racontent une antique gestion durable

    Par Xavier Demeersman, Futura

    Publié le 09/02/2017

    La forêt amazonienne n’est plus depuis longtemps un écosystème vierge. Durant des millénaires, les peuples qui ont vécu là ont exploité cette région (qui n’a pas toujours été une forêt dense) mais d’une manière réfléchie, « durable » en langage moderne. C’est ce que montre l’étude de 450 géoglyphes, c’est-à-dire des amoncellements de pierre formant des formes régulières, repérés depuis la fin du XXe siècle dans l’ouest du Brésil.

    La déforestation qui s’accélère ces dernières décennies dans la forêt amazonienne a mis en évidence dans l’État d’Acre, à l’ouest du Brésil, près de la frontière avec le Pérou, d’étranges structures de pierre enterrées longtemps demeurées inconnues car cachées par une végétation très dense. Les premiers de ces géoglyphes découverts datent des années 1980. À présent, les archéologues en connaissent plus de 450, répartis sur 13.000 km2. Les plus grands mesurent 11 mètres de long pour une profondeur qui peut atteindre 4 mètres. S’agissait-il d’habitations ou de fortifications ? Pour l’instant, faute de vestiges, les chercheurs privilégient l’hypothèse d’aménagements dans un but de rassemblements religieux.

    Jennifer Watling, aujourd’hui archéologue à l’université de São Paulo (elle était alors postdoc à l’université d’Exeter), et son équipe ont réalisé des sondages jusqu’à 1,5 mètre de profondeur. L’équipe espérait ainsi éclaircir les mystères qui entourent ces structures mises en place, vraisemblablement, depuis le début de notre ère jusqu’à peu avant l’arrivée des premiers colons européens, il y a plus de cinq siècles. Les chercheurs voulaient aussi reconstituer les paysages qui les entouraient durant ces derniers millénaires.

    La question à laquelle ils voulaient répondre, débattue depuis des décennies, est

    « dans quelle mesure les peuples autochtones ont eu un impact sur l’environnement en construisant ces vastes terrassements aux formes géométriques ».

    Leurs conclusions, qui viennent de paraître dans la revue Pnas, font état de modifications apportées depuis environ… 4.000 ans. On est donc loin du mythe d’une forêt restée vierge et totalement sauvage.

    Et aussi, soulignent les auteurs : « en dépit du très grand nombre et de la densité des sites comptant des géoglyphes dans la région, on peut être certain que les forêts dans cette région n’ont jamais été détruites de façon étendue par ces peuples et pendant d’aussi longues périodes que durant ces dernières années ».

Plus de 450 géoglyphes comme celui-ci ont été découverts dans l’ouest du Brésil. La déforestation les a mis à nu. De récentes recherches ont montré que dans ces endroits, avant que ne s’étendait la forêt amazonienne aujourd’hui détruite, des cultures de palmiers avaient remplacé des forêts de bambous… © Diego Gurgel

Plus de 450 géoglyphes comme celui-ci ont été découverts dans l’ouest du Brésil. La déforestation les a mis à nu. De récentes recherches ont montré que dans ces endroits, avant que ne s’étendait la forêt amazonienne aujourd’hui détruite, des cultures de palmiers avaient remplacé des forêts de bambous… © Diego Gurgel

Les Amérindiens précolombiens pratiquaient une agroforesterie durable

Pour mener leur enquête, l’équipe a prospecté les sites Jaco Sá et Fazenda Colorada. Ils ont creusé des puits dans le sol, à chaque fois à l’intérieur et à l’extérieur des géoglyphes, à la recherche de diverses traces laissées par la végétation passée et en quête d’éventuelles traces de charbon qui pourraient témoigner de combustions. Leurs analyses des isotopes stables du carbone, indicateurs tangibles d’espèces végétales poussant dans des espaces ouverts comme les prairies ou au sein d’une forêt dense, ainsi que celles des phytolithes, des microfossiles de cellules végétales, ont montré que le bambou a dominé la région durant au moins 6.000 ans. Pour les chercheurs, leur présence indique aussi une certaine capacité à la résilience face aux activités humaines, et surtout à un changement climatique qui a frappé de sécheresse cette partie du monde (à la même période, la forêt tropicale de Bolivie était devenue une savane).

Les premières couches de charbon remontent à environ 4.000 ans et sont probablement liées à des activités de défrichage. Au même moment, les palmiers se sont multipliés. Pour Jennifer Watling, cette culture apportait à la fois beaucoup de nourriture et des matériaux de construction. Ces plantes étaient pionnières dans les parties éclaircies et furent dominantes durant trois millénaires. Depuis l’abandon des géoglyphes, il y a environ 650 ans, d’autres espèces à croissance plus lente ont finalement pris le pas sur les palmiers qui abondaient.

Avant les grandes déforestations d’aujourd’hui, les paysages ont donc hérité, dans une certaine mesure, des sélections opérées par ses habitants précolombiens.

Ces « jardiniers » de l’Amazonie pratiquaient en quelque sorte une agroforesterie durable, prenant soin de ne pas mettre leur forêt en péril…

http://www.futura-sciences.com

Découverte d’un nouveau géoglyphe dans le désert de Nazca


On trouve encore des géoglyphes à notre époque, et pourtant ces dessins sont immenses. Il est vrai qu’ils ne sont pas tous aussi visibles que certains, mais faut dire que deux millénaires, c’est long pour un dessin
Nuage

 

Découverte d’un nouveau géoglyphe dans le désert de Nazca

 

Le géoglyphe du colibri, à Nazca, au Pérou.... (PHOTO BjarteSorensen via WIKIPEDIA)

Le géoglyphe du colibri, à Nazca, au Pérou. Le motif qu’on vient de découvrir représenterait pour sa part un animal « avec une longue langue ».

PHOTO BJARTESORENSEN VIA WIKIPEDIA

Agence France-Presse
LIMA

Un nouveau géoglyphe, ces mystérieux dessins géants tracés sur le sol qui fait la gloire de la civilisation nazca, a été découvert dans le sud du Pérou, a indiqué jeudi le ministère de la Culture.

L’équipe d’archéologues japonais et péruviens à l’origine de la découverte dans le désert de Nazca estime que le géoglyphe a été tracé il y a environ 2000 ans.

« Le motif figuratif a été découvert lors d’une mission menée par le chercheur Mazato Sakai, près du ravin Majuelos, à environ 12 kilomètres de l’endroit où se trouvent les lignes ou géoglyphes de Nazca », a indiqué l’archéologue Johny Isla, responsable du patrimoine de cette civilisation au sein du ministère de la Culture.

« Ils ont identifié un motif figuratif qui n’est pas très visible. On ne sait pas si ce sont des figures zoomorphes ou anthropomorphes, car elles sont relativement érodées », a indiqué à l’AFP M. Isla, précisant que la découverte remontait à fin 2015.

La découverte a été mentionnée sur le site internet en espagnol de la revue National Geographic, dans le cadre des recherches effectuées depuis 7 ans par M. Sakai avec une équipe de l’université japonaise de Yamagata.

Selon le site, le dessin, qui s’étire sur environ 30 mètres, représenterait un animal imaginaire « avec une longue langue », selon Masato Sakai, qui estime son ancienneté « entre 2000 et 2500 ans ».

En juillet 2015, la même équipe japonaise avait découvert 24 géoglyphes, a rappelé M. Isla.

Les célèbres lignes et géoglyphes de Nazca, des motifs géométriques ou animaliers vieux de plus ou moins deux millénaires et situés dans la plaine côtière aride du Pérou, peuvent se voir uniquement du ciel. Ils ont été inscrits en 1994 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ►7 sites archéologiques à visiter une fois dans sa vie


Aimant vraiment l’archéologie, j’aimerais un jour visiter des sites qui ont marqué l’Histoire de l’humanité.
Nuage

 

7 sites archéologiques à visiter une fois dans sa vie

 

De nouveaux géoglyphes découverts à Nazca, au Pérou


Avec la technologie d’aujourd’hui, il est plus facile de trouver des géoglyphes, et cette année a été très productive sur ces découvertes. On comprend de mieux en mieux ces formes et de la façon dont ils ont été créés .. et non, ce peuple était assez créatif pour le faire sans l’aide des extraterrestres
Nuage

 

De nouveaux géoglyphes découverts à Nazca, au Pérou

 

L'un des célèbres géoglyphes de Nazca. © Superstock/ Superstock/ sipa

L’un des célèbres géoglyphes de Nazca. © Superstock/ Superstock/ sipa

Par Bernadette Arnaud

Cette année, ce ne sont pas moins de 24 de ces mystérieux dessins géants tracés sur le sol que l’archéologue japonais Masato Sakai a annoncé avoir trouvé.

Et 24 de plus ! Depuis dix ans, l’archéologue japonais Masato Sakai ne cesse de découvrir de nouvelles figures préhistoriques, appelées géoglyphes, sur le célèbre site de Nazca, dans le sud du Pérou. Cette année, ce ne sont pas moins de 24 de ces mystérieux dessins géants tracés sur le sol, à 1,5 kilomètre au nord de la ville de Nazca, que l’anthropologue de l’université de Yamagata (Japon) a annoncé avoir trouvé. Longs de 5 à 20 mètres, il s’agirait de représentations de lamas réalisées entre 400 et 200 avant notre ère. Peu visibles à l’œil nu en raison de leur gigantisme, et surtout de l’érosion qui les efface en partie, ces motifs géants ont été relevés à l’aide d’un laser scanner 3D. Ils sont l’œuvre de la civilisation Nazca qui a fleuri au pied de la cordillère des Andes entre le IVe siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C. Leur originalité est surtout d’avoir gravé sur le sol aride du désert, ces assemblages étranges qui ne cessent d’enflammer l’esprit des hommes depuis qu’un chroniqueur espagnol, Pedro Cieza de Leon, en a révélé l’existence en 1551.

Dessinés en négatif sur le sol gris

Dessinant sur un terrain caillouteux que l’oxyde de fer a coloré en gris, les Nazcas, en grattant ces dépôts superficiels, ont fait ressortir comme en négatif le sol de gypse plus clair situé au-dessous. Pour quelle raison ? Comment s’y sont-ils pris ? Au cours des fouilles menées ces dernières années, le mystère s’est éclairci peu à peu. Habiles tisserands, habitués à manier de longs fils, les Nazcas s’aidaient de cordages, manipulés à partir de points fixes, pour tracer leurs figures. Ils s’inspiraient des mêmes motifs que ceux qui ornaient leurs poteries ou les précieux textiles qui firent leur notoriété. Une réalité très éloignée des hypothèses fantaisistes qui ont été émises au milieu du XXe siècle pour expliquer ces dessins géants, certains n’hésitant pas à évoquer des pistes d’atterrissage pour extraterrestres…

Les géoglyphes seraient liés au calendrier agricole, à un système d’irrigation complexe, et à des lieux de cultes rituels dédiés aux différentes divinités du panthéon nazca. Ils sont désormais classés sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, mais demeurent très fragiles et sont menacés par la proximité de zones urbaines. Rappelons que les lignes de Nazca ne sont pas uniques en Amérique, d’autres géoglyphes ont en effet été découverts dans le désert du nord Chili, à Cerro Unitas, à huit cents kilomètres de là. 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Géoglyphes de Nazca : on en sait (un peu) plus sur leurs auteurs


Les géoglyphes sont mystérieuses par leurs formes, les lieux, leurs grandeurs. Les géoglyphes de Nazca ont peut-être donner des indices aux archéologues
Nuage

 

Géoglyphes de Nazca : on en sait (un peu) plus sur leurs auteurs

géoglyphe Nazca

Crédits : Markus Leupold-Löwenthal

Par Anna Biazzi

Une nouvelle étude révèle que les géoglyphes de Nazca auraient été réalisés par deux populations différentes, entre 200 av J.-C. et 600 apr. J.-C.

Des chercheurs pourraient avoir trouvé de nouveaux indices pour débrouiller l’énigme des géoglyphes de Nazca, au Pérou. Masato Sakai de l’Université de Yamagata (Japon) et ses collègues suggèrent en effet que ces géoglyphes mystérieux ont été réalisé par deux populations différentes.

Le site de Nazca, dans le désert du Pérou, compte plus de 1000 géoglyphes. Ils ont probablement été créés par des populations locales entre 200 av. J-C. et 600 apr. J-C. Les lignes décrites par ces géoglyphes ont été réalisées en enlevant les roches rouges de la surface du désert. Elles représentent des animaux, des formes géométriques, mais aussi des créatures étranges.

L’origine et le sens de ces géoglyphes ont longtemps posés des problèmes aux archéologues. Ces derniers ont avancé plusieurs hypothèses pour expliquer la nature de ces géoglyphes: certains soutiennent qu’ils représentent un labyrinthe, d’autres un parcours de pèlerinage.

Masato Sakai et ses collègues s’appuient sur cette dernière hypothèse : ils estiment que ces géoglyphes ont été créés pour tracer un parcours de pèlerinage menant au temple pré-Incas appelé Cahuachi. De nombreuses populations s’y seraient rendues pour offrir de dons aux divinités ou faire des rituels. Les tessons de céramiques retrouvés dériveraient des rituels religieux accomplis où les lignes des géoglyphes s’entrecroisent.

Selon ces nouveaux travaux, deux populations différentes seraient les auteurs de ces géoglyphes : celle vivant dans la vallée Ingenio et celle habitant la vallée Nazca.

Pour parvenir à ce résultat, les auteurs de cette nouvelle étude ont comparé une centaine des géoglyphes récemment mis au jour dans le sud du désert Nazca, et analysé les tessons de céramique côtoyant ces motifs. Dans le cadre de ce travail, Sakai et collègues ont notamment pris en considération des facteurs comme le style, la structure et le positionnement de ces géoglyphes.

Résultat : ces analyses leur ont permis d’identifier deux styles différents, retrouvés au sein de deux vallées (Ingenio et Nazca) peuplées par des populations différentes.

Quant à savoir qui étaient ces deux peuples, gageons que de nouveaux travaux permettront d’en savoir un peu plus sur cette question.

http://www.journaldelascience.fr/

TECHNOLOGIE : Indiana Drone en quête des civilisations oubliées


On sait que les satellites peuvent être utiles pour des détails sur des zones de la Terre, et les drones qu’on entend parler pour tout et n’importe quoi peuvent aussi faire des recherches intéressantes dans des endroits difficiles d’accès. En archéologie, ces technologies viennent aider à découvrir des nouveaux sites et à mieux étudier les anciennes civilisations
Nuage

 

TECHNOLOGIE : Indiana Drone en quête des civilisations oubliées

 

Germa, capitale des Garamantes (Libye)- Photo Katy Tzaralunga/CC/Flickr

Germa, capitale des Garamantes (Libye)- Photo Katy Tzaralunga/CC/Flickr

Non, les drones ne sont pas seulement ces objets meurtriers, dangereux ou inutiles. Leur survol à basse altitude de régions inexplorées révèlent des vestiges archéologiques, rappelle le magazine Science

Qu’est ce que le désert du Sahara et la forêt amazonienne ont en commun ? Jusqu’à maintenant, les archéologues pensaient que ces deux environnements étaient totalement dépourvus de grandes structures élaborées par la main de l’homme. Mais la présentation de deux archéologues au congrès de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) a changé la donne, rapporte le magazine Science.

David Mattingly, un archéologue de l’université de Leicester, au Royaume-Uni, et le paléoethnobotaniste José Iriarte, de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, y ont présenté comment une technologie de teledétection embarquée sur des satellites ou des drones révèle les traces de civilisations passées, des traces « qui se cachent en pleine lumière », commente le magazine.

Une concentration de vestiges en plein désert

David Mattingly étudie la civilisation des Garamantes, un peuple berbère qui a construit des villes, des forts, des fermes autour d’oasis dans le Sahara et le sud de la Libye pendant le premier millénaire avant Jésus-Christ. Cette civilisation a atteint son apogée dans les premiers siècles de notre ère, avant de décliner vers l’an 700. Les spécialistes de ce domaine ne peuvent généralement pas faire de travail de terrain de façon prolongé dans l’atmosphère chaude et sèche du Sahara, explique Mattingly. Et le désert masque les indices sur la présence de cette civilisation. En tout cas jusqu’à ce que satellites et drones s’en mêlent !

Depuis quelques années, les images satellites ont finalement révélé 158 édifices majeurs, 184 cimetières, un grand système d’irrigation. Le tout sur une aire de seulement 2 500 km².  Le chercheur et son équipe ont pu localiser les sites les plus prometteurs, et même utiliser directement les images pour reconstituer la présence de Garamantes dans la région.

Revoir la définition de la forêt vierge

En Amazonie, en revanche, les images satellites ne parviennent pas à percer la canopée. José Iriarte a donc opté pour des drones équipés de télédétection par laser (LiDAR). Ceux-ci ont mis à mal le concept de forêt vierge, jamais touchée par l’homme, en repérant des géoglyphes (des figures tracées au sol comme celles de la vallée de Nazca) et des terres noires (terra preta) enrichies par l’action de l’homme.

Depuis 2010, 450 géoglyphes ont ainsi été mis à jour, rapporte la BBC.

Les archéologues en ont conclu qu’une grande partie de la forêt avait autrefois été occupée par de grandes communautés agricoles et non pas par de petites communautés de chasseurs cueilleurs.

« Les indices suggèrent que l’Amazonie peut avoir été habitée par des sociétés importantes, peuplées, complexes et hiérarchisées, qui ont eu un impact majeur sur l’environnement », affirme José Iriarte.

Une découverte qui pourrait changer la façon dont on perçoit la biodiversité que nous devons protéger.

« Celle-ci serait donc un héritage laissé par d’autres hommes », commente le chercheur.

http://www.courrierinternational.com/