EN CLAQUANT DES LÈVRES, LE SINGE LION PEUT PRESQUE PARLER


 Quand l’homme est apparu, quel était son langage, peut-être un dérivé des singes, les Gédelas qui communiquent avec des claquements de lèvres donnent des intonations différentes … Qui quand on les écoute, on ne peut que rester surpris de l’effet des sons
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EN CLAQUANT DES LÈVRES, LE SINGE LION PEUT PRESQUE PARLER

 

Babouin Gelada montant la garde – Parc du Simien – Ethiopie – Photo : BluesyPete – via Wikimedia Commons

Par Michel Alberganti

Les Géladas émettent des sons qui pourraient être les précurseurs du langage humain.

Les capacités de singes ne cessent de nous étonner et leur intelligence a été démontrée à maintes reprises. Mais, même si la femelle gorille Amy du roman Congo de Michel Crichton publiée en 1980 (oublions le film décevant réalisé par Franck Marshall en 1995) communique par le langage des signes, elle ne parle pas.

Au delà de la fiction, la découverte de Thore Bergman, chercheur au département de psychologie, d’écologie et de biologie de l’évolution, pourrait bouleverser notre conception de l’apparition du langage chez l’homme. D’après l’article qu’il a signé dans la revue Current Biology le 8 avril 2013, il analyse les sons produits avec les claquements de lèvres des Géladas, ou singes lion, qui ressemblent aux babouins mais ne vivent que sur les hauts plateaux de l’Erythrée et en Ethiopie.

Cette technique leur permet de produire des sonorités qui possèdent des points communs avec le langage humain et que ne possèdent pas les vocalises des autres primates non-humains. Thore Bergman note, en particulier le rythme compris entre 3 et 8 Hz.

Pour le chercheur, l’aptitude des Géladas a produire de tels sons tout en effectuant des mouvements du visage rythmés peut être interprétée comme une étape plausible de l’évolution en marche vers le langage humain. Ce dernier, apparu chez Homo Abilis, il ya plus de deux millions d’années, pourrait puiser ses origines bien avant.  

Les vibrations produites par le claquement de lèvres ont un rythme compris entre 6 et 9 Hz qui correspond au langage humain.

Les vocalisations obtenues ainsi produisent des sons « qui sont structurellement similaires à la parole« , indique Thore Bergman.

Le claquement de lèvres correspondrait ainsi à l’ouverture et à la fermeture des la bouche chez l’homme.

Par ailleurs, les Geladas sont des singes extrêmement grégaires et il disposent d’un répertoire vocal relativement étendu. Leurs vocalises sont considérées comme des échanges rapides entre individus aidant à renforcer leurs liens. 

La similarité sonore est telle que lorsque l’on se trouve auprès de Géladas, on peut avoir l’impression d’entendre des personnes parler à proximité, affirme Thore Bergman. Cette illusion est largement apportée par le rythme de leur communication. C’est ce qui les distingue des autres primates. Et qui les rapproche de nous. De façon troublante…

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L’influence d’un nouveau mâle dominant


C’est ce que j’appelle de la soumission totale aux mâles dominant. Ce genre de babouins sont prêt a sacrifier une génération avant même leur naissance pour être mieux disposer au nouveaux chef du clan … C’est triste quand même …
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L’influence d’un nouveau mâle dominant

Deux soeurs géladas et leurs petits

Deux soeurs et leurs petits © Noah Snyder-Mackler

Les géladas femelles interrompent leur propre gestation lorsqu’un nouveau mâle prend en charge le groupe, ont découvert des scientifiques américains.

Les primatologues avaient déjà établi que ces babouins vivent en groupe de plusieurs femelles et d’un mâle. Ils savaient aussi que lorsqu’un mâle en chasse un autre plus âgé, il tue généralement toute sa descendance.

Le fait d’interrompre la gestation de leur petit évite aux femelles d’investir de l’énergie dans la naissance puis dans les soins d’une progéniture « condamnée », pensent la chercheuse Elia Roberts et ses collègues de l’Université du Michigan.

On a déjà observé un phénomène semblable, appelé l’« effet Bruce », chez des rongeurs en captivité, mais il n’était pas clair qu’il se produit naturellement.

Pour le démontrer, l’équipe a étudié une population de géladas sauvages dans le Parc national du Simien, en Éthiopie. Elle a examiné le déroulement des naissances en lien avec la prise de pouvoir par un mâle. Elle a également analysé le taux d’hormones des femelles gestantes à partir d’excréments prélevés sur le terrain, afin de déterminer le moment des conceptions.

Ainsi, dans 80 % des cas, les femelles arrêtent la gestation de leur petit dans les semaines qui suivent l’arrivée d’un nouveau chef.

Autre avantage : celles qui mettent fin à leur gestation seront disponibles plus rapidement pour s’accoupler avec le chef de clan et donner naissance à un petit dont il sera le père.

L’arrêt de la gestation offrirait également un bénéfice adaptatif aux femelles.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Science.

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