Vente de réfrigérateurs: deux chaînes rejettent l’imposition de frais de recyclage


Il est important que les vieux réfrigérateurs et congélateurs soient recycler, bien qu’imposer un montant à l’achat d’un électroménager soient difficile pour certains d’entre-nous, un moment donné, il faut prendre les moyens pour arriver à recycler ces vieux appareils. Ce qui par contre est malheureux est bien que l’Ontario n’a pas des écofrais. Cela risque de causer des maux de tête aux détaillants au Québec. Il faudrait donc, une autre solution.
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Vente de réfrigérateurs: deux chaînes rejettent l’imposition de frais de recyclage

À l'approche de la période des déménagements, la... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE)

À l’approche de la période des déménagements, la présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay a écrit directement au premier ministre, François Legault, pour le mettre en garde contre l’imposition de frais de recyclage sur les ventes de réfrigérateurs.

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VINCENT LAROUCHE
La Presse

À l’approche de la période des déménagements, la présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay a écrit directement au premier ministre, François Legault, pour le mettre en garde contre l’imposition de frais de recyclage sur les ventes de réfrigérateurs. La mesure se traduirait par une hausse des prix bien plus grande que prévu et favoriserait les achats à l’extérieur du Québec, selon elle.

« [Au nom] de nos 3000 employés répartis dans 32 magasins de Brault & Martineau et d’Ameublements Tanguay à travers le Québec, c’est avec une profonde inquiétude que je vous adresse cette lettre », écrit Marie-Berthe Des Groseillers, dans sa missive que La Presse a obtenue.

La présidente du Groupe BMTC, qui possède les deux grandes chaînes de magasins, réclame une rencontre « urgente » pour plaider sa cause auprès de François Legault dans le dossier d’éventuels « écofrais » qui pourraient être imposés pour financer le recyclage écologique des vieux réfrigérateurs et congélateurs.

Mme Des Groseillers craint que l’augmentation des prix atteigne jusqu’à 140 $ par appareil neuf.

Un frigo, 17 000 km

Recyc-Québec estime qu’un vieux frigo peut contenir jusqu’à l’équivalent de 3,5 tonnes de CO2 en gaz à effet de serre (GES) dans son système de refroidissement et dans les mousses isolantes de ses parois. Cela correspond à ce qu’émettrait en moyenne une voiture qui roule 17 000 km. De vieux appareils se retrouvent chez les recycleurs de métaux sans que quiconque puisse attester que les gaz ont été bien gérés.

Un reportage publié dans La Presse hier a révélé que la seule usine en Amérique spécialisée dans le traitement écologique des gaz contenus dans les vieux appareils réfrigérants domestiques est menacée de fermeture.

L’entreprise PureSphera, de Bécancour, a vendu ces dernières années l’écrasante majorité des crédits compensatoires émis au Québec sur le marché du carbone. Mais depuis le début, elle comptait sur l’adoption d’« écofrais » sur les ventes de frigos afin de financer un système panquébécois de recyclage des vieux frigos.

Des écofrais sont un montant imposé sur la vente de certains appareils neufs qui est ensuite géré par l’industrie, mais obligatoirement consacré au recyclage des vieux appareils. Dans un projet de règlement publié par le gouvernement libéral en 2017, les écofrais étaient estimés à 60 $ par appareil.

Le règlement n’a jamais été adopté, et PureSphera fonctionne à 15 % de sa capacité, avec peu d’appareils et des pertes financières importantes. Ses dirigeants ignorent combien de temps ils pourront continuer. Le gouvernement Legault tente actuellement de trouver une solution, qui pourrait inclure l’imposition des fameux écofrais aux détaillants d’électroménagers.

Frais « démesurément élevés »

La Presse a sollicité l’avis de Mme Des Groseillers à ce sujet, jeudi dernier. Elle a préféré ne pas faire de déclaration publique. Mais dès le lendemain, elle écrivait au premier ministre pour dénoncer un projet qui serait « plus lourd, moins efficace et très coûteux ».

Elle souligne que les consommateurs qui iront comparer les prix en ligne pourraient constater que les détaillants en Ontario ou ailleurs ne sont pas soumis à ces écofrais et commander leurs appareils à l’extérieur du Québec.

Elle croit que les intervenants impliqués dans ce projet sous-estiment grandement les coûts associés à un éventuel programme de recyclage. Selon elle, ce n’est pas 60 $ par appareil qu’il faudra facturer au client afin de financer un tel programme, mais « de 120 $ à 140 $ », ce qui est beaucoup trop à ses yeux.

« Avec des frais aussi démesurément élevés pour le consommateur, la confiance de ce dernier envers le système de récupération québécois sera assurément ébranlée. » Marie-Berthe Des Groseillers, présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay

Plusieurs facteurs pousseront les coûts du programme à la hausse, croit la présidente, notamment la pénurie de main-d’oeuvre dans le domaine du transport et les coûts des assurances, « puisque la manutention d’électroménagers très lourds, dans des conditions souvent difficiles, n’est pas sans risques pour le travailleur ».

Payer pour les autres

La femme d’affaires craint aussi le « dumping » de vieux appareils des autres provinces vers le Québec advenant l’instauration d’un système obligatoire de recyclage.

« Les provinces voisines n’ayant pas de tels règlements, les vieux appareils en circulation au Québec auront désormais une valeur alors que ceux des autres provinces n’en auront pas. Le Québec recevra ainsi les vieux électroménagers des provinces voisines. Ainsi, les Québécois devront payer pour traiter et recycler les appareils des autres provinces qui seront naturellement acheminés sur notre territoire, puisque les incitatifs n’existeront qu’ici », écrit-elle.

« Certes, des améliorations peuvent et doivent être apportées, notamment dans le traitement des gaz réfrigérants (halocarbures) et mousses isolantes. Cependant, il nous semble essentiel de corriger les imperfections du système actuel plutôt que de le remplacer entièrement par un processus administratif lourd, imprécis et très coûteux, qui sera payé par le consommateur et qui fait fi des conséquences économiques pour les entreprises québécoises », explique Mme Des Groseillers.

Hier, le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, faisait déjà une mise en garde au géant du commerce de détail.

« Est-il exact que Brault & Martineau s’oppose à l’application d’un éco-frais pour le recyclage des frigos et la récupération des GES ? Si oui j’appelle au boycott », a-t-il lancé publiquement sur Twitter.

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Le Saviez-Vous ► Un scientifique mettait déjà en garde contre le réchauffement climatique en… 1896


Un scientifique suédois était un visionnaire du futur, car il savait déjà en 1896 que le gaz à effet de serre aurait des conséquences désastreuses et nous serons face à des changements climatiques.
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Un scientifique mettait déjà en garde contre le réchauffement climatique en… 1896


Capture d’écran. © Twitter.

En 1896 déjà, un scientifique mettait en garde contre les probables effets néfastes des émissions de CO2, avance lundi le comité Nobel sur Twitter.

Svante Arrhenius fut le premier à quantifier la responsabilité du CO2 dans l’effet de serre, dans un article paru dans le Philosophical Magazine and Journal of Science. Il y faisait même des spéculations sur le fait que des variations de concentrations de CO2 dans l’atmosphère pourraient avoir une influence sur d’éventuels changements climatiques à long terme.

Svante Arrhenius (1859-1927) n’y détaille pas beaucoup plus le fait que brûler des combustibles fossiles aurait pour effet un réchauffement de la planète mais il était déjà conscient en 1896 que ces combustibles pouvaient potentiellement entraîner une émission significative de CO2.

Ce biologiste et chimiste suédois avait obtenu en 1903 le prix Nobel de Chimie pour ses travaux sur la théorie dissociative électrolytique.

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Le contenu de votre assiette risque de changer avec le réchauffement climatique


En fin de semaine, en faisant l’épicerie, je n’ai pas voulu acheter un céleri à 4 $. Les aliments changent de goût et de prix et de valeur nutritive. Vouloir une alimentation équilibrée pourra être plus compliqué surtout si nous continuons à acheter des produits hors saisons venant d’ailleurs. Les changements climatiques vont continuer, nous devons changer de comportement, protéger ce que l’on peut de la faune et de la flore. Si ce n’est pas pour nous, faisons-le pour nos enfants et ceux qui suivront.
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Le contenu de votre assiette risque de changer avec le réchauffement climatique

 

Des fruits et légumes à l'épicerie

Des fruits et légumes à l’épicerie Photo: AFP / PAUL J. RICHARDS

Andrée Langlois

Les changements climatiques s’accélèrent. D’ailleurs, le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète. Il y aura différentes répercussions un peu partout et jusque dans notre assiette.

L’agriculture contribue environ au quart de tous les gaz à effet de serre émis chaque année.

C’est donc dire que notre système alimentaire, la manière dont nous produisons et consommons la nourriture, a un impact important sur l’environnement.

« Quand on mange des fraises qui arrivent de Californie ou des épinards qui viennent du Chili, on ne mange pas juste l’aliment. On mange aussi les émissions de cet avion-là qui les a transportés dans notre assiette », affirme la biologiste et experte en climat Catherine Potvin.

Les décisions et les choix que nous faisons aujourd’hui pourraient donc avoir un impact sur la disponibilité des aliments de demain, selon Sylvia Wood, chercheuse au laboratoire d’économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais.

De tous les temps, les cultivateurs ont eu à faire face à des intempéries. Ils peuvent composer avec une sécheresse ou une inondation qui se produit tous les cinq ans, mais c’est une autre histoire quand ces situations arrivent chaque année. Tout devient alors précaire. Et comment soutenir une agriculture dans un monde aussi imprévisible? C’est la question que se pose la chercheuse.

Gros plan sur une fraise avec un champ de fraises en arrière plan

Une fraise du Québec Photo : Radio-Canada / Dany Croussette

Nous serons donc confrontés à un manque de disponibilité des aliments chaque année.

Un peu comme la crise du chou-fleur que nous avons connue il n’y a pas si longtemps. Par exemple, une année, les oranges pourraient développer une maladie. Trop chères, elles vont se raréfier, puis ne seront plus disponibles dans les supermarchés. Deux ans plus tard, elles seront de retour aux comptoirs des épiceries, mais cette fois, les fraises seront affectées. Alors, ce qui compose nos assiettes changera d’année en année, selon Sylvia Wood.

Des conséquences économiques

Ces problématiques influenceront énormément le prix des aliments

« Ceci aura des retombés monétaires pour les consommateurs », avance Alain Cuerrier, ethnobotaniste au Jardin botanique de Montréal.

De plus, il y aura assurément des variétés d’aliments qui vont disparaître de notre assiette.

Notamment des variétés de tomates ou encore de pommes qui ne peuvent résister à la chaleur ou au manque d’eau. Sans compter les changements dans la texture des aliments, comme des pommes molles, moins croquantes, par exemple. Des goûts aussi qui risquent de changer, comme le démontrent les travaux d’Alain Cuerrier sur le sirop d’érable.

« Nos travaux montrent des effets plus directs sur la qualité des aliments, par exemple le sirop d’érable du Québec et des États-Unis. On sait que le taux de sucre va diminuer et donc [on obtiendra] un rendement plus faible. »

Un seau est attaché à un érable entaillé.

Récolte de l’eau d’érable au printemps Photo : Radio-Canada / Jean-Pierre Perouma

D’autres recherches montrent une diminution du pouvoir antioxydant de certaines plantes indigènes. Il est donc possible qu’il y ait une diminution de la valeur nutritive de certains aliments, explique Alain Cuerrier.

« Donc, moins de bienfaits pour la santé des gens lié aux changements climatiques. On l’a vu, nous, sur des plantes indigènes. »

Des aliments de tous les jours pourraient aussi être transformés en produits de luxe, notamment le café, sensible aux précipitations. On devra trouver d’autres régions pour cultiver les plants de café, explique Sylvia Wood, et les rendements chuteront.

« Ça va devenir vraiment un aliment de luxe, quelque chose que l’on partage de temps en temps avec des amis, dit-elle. Peut-être que tu ne prendras pas trois tasses par jour. »

Cependant, selon Catherine Potvin, l’assiette des riches ne changera probablement pas. Il y aura toujours des gens dont le pouvoir économique élevé leur permettra de s’acheter des produits plus difficiles à cultiver.

Des impacts sur la faune et la flore sauvages

Mais ce qui est plus inquiétant encore, ce sont les pollinisateurs qui disparaissent ou qui changent leur cycle de vie. Ils ne sont plus synchronisés avec les plantes pour produire les fruits comme les bleuets sauvages par exemple. Et ce, en partie en raison de nos modes de production.

Une abeille sur une fleur

Une abeille lors de la pollinisation d’une fleur Photo : iStock

Il faut donc réfléchir et produire de façon plus efficace sur le plan environnemental comme sur le plan de la nutrition, affirme Colleen Thorpe de l’organisme Équiterre. Quand on sait que la production d’un kilo de boeuf est cinq fois plus polluante que la même quantité de poulet, il faut essayer de voir comment mieux intégrer ces aliments à nos régimes alimentaires afin de diminuer nos impacts sans nécessairement devenir végétarien, souligne Sylvia Wood

D’ailleurs, une nouvelle étude de Eat-Lancet recommande de consommer tout au plus 100 g de boeuf par semaine, soit l’équivalent d’un petit steak ou d’un hamburger.

Des gestes qui, comme l’achat local, peuvent changer les choses. Aujourd’hui, nous avons l’habitude d’avoir tout à notre disposition tout le temps, mais selon Colleen Thorpe d’Équiterre, il faut revenir à une consommation saisonnière, locale et qui a moins d’impacts.

Deux vaches cornues dans un pâturage.

Élevage de bétail Photo : iStock

De son côté, Alain Cuerrier est troublé de voir tous les changements qui se font rapidement dans le Grand Nord chez les communautés Inuits. Un pergélisol qui fond, les baies qui se dessèchent sur les plants et qui n’ont pas le même goût, la moelle des caribous qui n’a pas le même goût non plus, les phoques qui développent plus de maladies… tout cela est une sonnette d’alarme, selon lui.

Nos comportements ont des impacts importants et, jusqu’à présent, la nature est de notre côté, mais il y a urgence d’agir, pour Catherine Potvin de l’Université McGill.

« Jusqu’à présent, si nous, les humains, on réduit nos émissions, la nature va nous aider et elle va nettoyer, mais si on continue à pousser sur la nature et à réchauffer, la nature ne pourra plus le prendre et elle va se mettre à émettre; et là, c’est le point de non-retour. »

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La fonte des glaces reliée aux conditions météo


La fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique va causer des changements drastiques dans le climat. Au Canada, il semble que 3 provinces seront  touchées plus que les autres soit : Québec, Ontario et Manitoba
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La fonte des glaces reliée aux conditions météo

 

BOB WEBER
La Presse canadienne

Le Groenland et l’Antarctique sont très éloignés, mais de récentes recherches laissent croire que la disparition croissante de leur calotte glaciaire aura un effet majeur – et sous-estimé – sur les conditions météorologiques extrêmes au Canada. Le Québec serait d’ailleurs l’une des trois provinces les plus affectées par ce phénomène.

« Nous sous-estimons l’impact des glaciers sur le système climatique », a déclaré Natalya Gomez, professeure à l’Université McGill et coauteure d’un article publié mercredi dans la revue scientifique Nature.

Les glaces couvrant l’Antarctique et le Groenland sont les deux plus grandes au monde. À elles deux, ces calottes contiennent près de 30 millions de kilomètres cubes de glace.

Le changement climatique a fait fondre les deux à un rythme croissant. Certains disent que la nappe occidentale de l’Antarctique a peut-être déjà dépassé un seuil irréversible.

Les scientifiques savent depuis longtemps que de tels volumes d’eau entrant dans les océans auront un impact non seulement sur le niveau de la mer, mais aussi sur les conditions météorologiques, en modifiant la force des courants océaniques qui déplacent des eaux plus chaudes ou plus froides autour du globe.

Mme Gomez a affirmé que les conséquences totales des pertes de glace des deux nappes, en plus du réchauffement produit par l’effet de serre, n’avaient jamais été estimées auparavant.

En supposant que le monde reste sur la voie d’un réchauffement de 2,6 à 4 degrés Celsius d’ici 2100, elle et ses collègues ont calculé l’impact des pertes sur les niveaux des océans ainsi que les températures de l’air et des mers dans le monde. Ils ont conclu que les changements les plus dramatiques concerneraient la variabilité météorologique.

« Vous pourriez avoir plus d’événements météorologiques extrêmes, a supposé Natalya Gomez. Le jour le plus chaud de l’année pourrait être plus chaud ou durer plus longtemps. Nous aurons peut-être davantage de jours très froids, de jours très orageux. (Il existe) un plus grand éventail de possibilités. »

Les conditions météorologiques extrêmes figurent parmi les effets les plus draconiens du changement climatique. C’est ce qui prépare le terrain à des événements catastrophiques tels que des inondations, des sécheresses ou des incendies de forêt.

Le Québec, l’Ontario et le Manitoba pourraient en subir les pires contrecoups. Le document suggère que la réduction des couches de glace fera presque doubler la variabilité des conditions météorologiques dans ces provinces entre le tournant du millénaire et la fin du siècle.

La professeure Gomez souligne que ces estimations de la variable liée à la perte de la couche de glace s’ajoutent à celles causées par d’autres aspects du réchauffement planétaire. Cela a des implications importantes pour quiconque tente de prévoir le climat à venir, selon elle.

« À l’heure actuelle, les politiques ne tiennent pas vraiment compte de l’impact global de cette eau de fonte sur le système climatique. C’est une preuve supplémentaire de la nécessité d’agir de toute urgence et de modifier les politiques pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. »

C’est un autre exemple que le fait d’altérer un aspect du système climatique de la planète se répercute de différentes manières à travers le monde, a-t-elle ajouté.

« C’est un peu contre-intuitif de penser à une banquise qui fond au pôle et qui va changer la variabilité à un endroit très éloigné de celui-ci, reconnaît l’experte de McGill. Mais le système climatique mondial est interrelié. »

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Le cinéaste écologiste Jean-Michel Cousteau veut mieux protéger les océans


Avant on croyait que rien ne pouvait affaiblir les océans, aujourd’hui, nous le savons et nous devons changer notre comportement, car nous dépendons des océans. La mer est un joyau terrestre inestimable, qu’il est vraiment dommage que notre cupidité, notre insolence finie par tout détruire.
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Le cinéaste écologiste Jean-Michel Cousteau veut mieux protéger les océans

Le nouveau film de Jean-Michel Cousteau, Wonders of the... (Capture d'écran tirée de YouTube)

Le nouveau film de Jean-Michel Cousteau, Wonders of the Sea, est diffusé alors que plusieurs pays, comme le Canada, peinent à diminuer les déchets qui détruisent les océans, particulièrement le plastique à usage unique, dont les bouteilles de soda, les sacs de plastique, et les emballages alimentaires.

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DE YOUTUBE

 

MIA RABSON
La Presse Canadienne
Ottawa

Même une famille qui s’est rendue célèbre pour sa quête de protéger les océans croyait qu’on pouvait jeter des déchets par-dessus bord sans problème.

Jean-Michel Cousteau, un cinéaste écologiste et le fils du célèbre commandant Jacques Cousteau, a raconté que lorsqu’il était jeune et que son père l’avait amené faire de la plongée, ils croyaient aussi que « l’océan était un réceptacle sans fond, pour n’importe quel déchet qu’on ne voulait pas au sol ».

Dans un nouveau documentaire en trois dimensions, Wonders of the Sea, qui sera sur les écrans canadiens le 1er février, Jean-Michel Cousteau espère démontrer au reste du monde que cette perception est complètement fausse.

Ce nouveau film est diffusé alors que plusieurs pays, comme le Canada, peinent à diminuer les déchets qui détruisent les océans, particulièrement le plastique à usage unique, dont les bouteilles de soda, les sacs de plastique, et les emballages alimentaires.

L’an dernier, le Canada avait tenté d’amener les autres pays du G7 à signer une charte du plastique afin que d’ici 2030, tous les plastiques soient recyclables, réutilisés ou brûlés pour produire de l’énergie. Cinq pays se sont joints à lui ; le Japon et les États-Unis ont refusé.

M. Cousteau souligne que le plastique est un problème, mais les produits chimiques aussi, dont les médicaments. Il a aussi montré du doigt les gaz à effet de serre, que les océans absorbent et qui peuvent réchauffer l’eau et l’acidifier. Les barrières de corail, et les créatures marines, qui dépendent de l’eau, en pâtissent.

Beaucoup de travail à faire

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Cousteau a reconnu que les gouvernements dans le monde, dont le Canada, faisaient des efforts pour s’attaquer au problème, mais selon lui, beaucoup de travail reste à faire.

« Nous faisons quelque chose, mais nous n’en faisons pas assez, a-t-il affirmé. Nous devons en faire beaucoup plus. Tout le monde doit comprendre. » 

M. Cousteau ne veut pas critiquer les gens pour leurs gestes, il préfère les éduquer sur leurs impacts, comme il a dû lui-même l’apprendre.

« Quand j’étais enfant, je le faisais aussi, a-t-il admis. Je n’avais aucune connaissance, je n’avais aucune indication. Je jetais les choses dans l’océan comme tout le monde le ferait. » 

Il en a pris conscience dans son propre terrain de jeu, le port de Sanary-Sur-Mer, dans le sud de la France, qui est devenu plus sale et qui s’est vidé de ses pieuvres et de ses poissons.

« J’étais dévasté de voir que le lieu de mon enfance était détruit », a-t-il confié. 

Une question de survie

Les océans font toute la différence entre la survie et l’extinction des humains, a-t-il soutenu. Le phytoplancton, des organismes unicellulaires qui vivent sur la surface des océans, produisent la moitié de l’inventaire d’oxygène sur la Terre.

« Cela signifie que la moitié de nos respirations sont un cadeau de l’océan », a-t-il illustré.

De plus, les océans font partie du cycle de l’eau, qui fournit d’autres éléments fondamentaux à la survie de l’être humain. 

« Nous dépendons des océans, nous dépendons de ce qui est dans l’océan pour la qualité de vie de toutes les espèces, au sol ou dans l’océan – et c’est l’eau. Pas d’eau, pas de vie », a-t-il expliqué.

M. Cousteau a salué les politiques de protection des océans au Canada, dont celle pour protéger les épaulards résidents du sud. Ces baleines, dont deux sont nommées en l’honneur du père de M. Cousteau et de son navire, le Calypso, se meurent. Aucun nouveau-né n’a survécu dans les trois dernières années.

Un nouveau-né aperçu en janvier a 50 % de chances de survivre. 

Le gouvernement libéral a été critiqué par plusieurs écologistes pour avoir défendu le projet d’expansion de l’oléoduc de Trans Mountain, malgré son impact potentiel sur les baleines. L’an dernier, la cour d’appel fédérale a invalidé l’approbation du gouvernement fédéral pour le projet, notamment parce qu’il n’avait pas considéré les conséquences sur les baleines. Le Canada tente maintenant de refaire les consultations pour prouver qu’il prend des mesures pour protéger les mammifères marins. 

M. Cousteau n’a pas voulu s’impliquer directement dans ce débat, mais il a affirmé que le pétrole était un problème pour la vie marine, tout comme les milliers de bateaux qui traversent leur habitat chaque jour.

« Je ne veux pas que l’industrie du pétrole soit ruinée. Je veux qu’ils investissent tous leurs immenses profits dans de nouvelles sources d’énergie », a-t-il conclu.

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Comment ces fourmis contribuent-elles au réchauffement climatique ?


 

C’est certain que le gaz à effet de serre peut être aussi causé naturellement l’activité humaine, animale, et même des insectes. Les fourmis sont un très bel exemple.
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Comment ces fourmis contribuent-elles au réchauffement climatique ?

 

image de l'article principal

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Les usines produisent et émettent beaucoup de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement de la planète, mais toutes ne sont pas gérées par des humains. De petites usines souterraines, exploitées par des fourmis, semblent également y contribuer. Et beaucoup plus qu’on ne le pensait.

De récentes analyses menées sur 24 nids de fourmis coupeuses de feuilles, retrouvées dans les jungles d’Amérique tropicale, suggèrent que ces insectes produisent et rejettent – pour se nourrir sous terre – jusqu’à 100 000 fois plus de dioxyde de carbone que les sols ordinaires. Selon les chercheurs, ces fourmis pourraient même déjà être responsables de 0,2 à 0,7 % des émissions de CO2émises actuellement par les forêts tropicales et néo-tropicales.

« Imaginez ça comme de petites usines dans la jungle », explique Thomas Harmon, de l’Université de California Merced (États-Unis) et co-auteur de l’étude publiée dans le Journal of Geophysical Research : Biogeosciences.

De véritables bouches d’aération polluantes

Les sols de ces forêts sont généralement remplis de dioxyde de carbone. Les fourmis trouvent des feuilles en surface, les ramènent sous terre pour que les champignons décomposent les feuilles et produisent en retour de la nourriture aux fourmis. Ce sont ces cultures de champignons qui rendent les nids de ces fourmis propices à la production de dioxyde de carbone. Pour se loger sous les sols, les fourmis creusent alors de vastes réseaux complexes de tunnels et de chambres souterraines, parfois jusqu’à 7 mètres sous terre. Les tunnels creusés se transforment alors en véritables bouches d’aération ressemblant à des cheminées, d’où émanent des effluves de CO2.

fourmis

Diagramme des voies d’échange et de transport du dioxyde de carbone dans les nids de découpeuses (Atta cephalotes). Crédits : JGR- Biogeosciences / AGU

Jusqu’à 100 000 fois plus de CO2

Selon les chercheurs, il pourrait y avoir jusqu’à 100 000 fois plus de CO2 rejeté par ces « bouches d’aération » que depuis les sols environnants. Cela peut se comprendre. Chaque colonie contenant des millions de fourmis peut récolter des centaines de kilos de végétation par an. Ces nids pouvant être parfois occupés pendant plus d’une décennie, on imagine alors aisément les niveaux de dioxyde de carbone rejetés dans l’atmosphère s’accumuler rapidement avec le temps.

Les chercheurs demandent maintenant à ce que ces études soient multipliées dans le but de mieux appréhender ces rejets de CO2 jusqu’alors insoupçonnés. Les résultats devraient ensuite être pris en compte lors des prévisionnels climatiques. Ces données pourraient également être utiles sur un plan strictement urbain, ces fourmis préférant généralement s’installer, sous terre certes, mais près des infrastructures humaines.

Source

https://www.sciencealert.com

Renoncer à la viande pourrait sauver des millions de vies


Nous surconsommons la viande qui entraîne des conséquences sur l’environnement et sur la santé des tout le monde. Cependant, il faut trouver des alternatives aux protéines. Changé notre alimentation, on s’en portera sans doute mieux. Bref, sans enlever totalement la viande, nous pouvons diminuer de beaucoup.
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Renoncer à la viande pourrait sauver des millions de vies

 

 

Agence France-Presse
Genève

Renoncer au boeuf au profit d’autres sources de protéines pourrait sauver des millions de vies et réduire de façon spectaculaire le volume des gaz à effet de serre, a annoncé jeudi le Forum économique mondial (WEF).

Une étude réalisée pour le WEF par l’Oxford Martin School, une unité de la célèbre université britannique, a démontré que 2,4 % des morts causées dans le monde par l’alimentation pourraient être évitées en réduisant la consommation de viande, en particulier de boeuf.

Et dans les pays riches, où la consommation de boeuf est élevée, le pourcentage de vies épargnées pourrait même être de 5 %, a souligné le WEF, qui rassemble chaque année en janvier le gratin du monde des affaires dans la station de ski huppée de Davos, dans l’est de la Suisse.

L’étude n’a pas fourni de chiffres sur le nombre des personnes qui meurent chaque année de causes alimentaires, mais le WEF a affirmé que le remplacement de la viande par d’autres protéines « pourrait empêcher des millions de morts inutiles par an ». 

En outre, la demande de viande va continuer à augmenter car la population mondiale pourrait atteindre les 10 milliards d’ici à 2050.

« Il sera impossible de satisfaire cette demande », a averti le directeur exécutif du WEF Dominic Waughray dans un communiqué.

Il a souligné que « l’innovation dans les produits, l’amélioration de la production de boeuf, de porc et de poulet et des efforts de la part des consommateurs pour diversifier leur alimentation » pourraient contribuer à l’amélioration de la santé dans le monde, même sans totalement renoncer à manger de la viande.

L’étude a analysé 13 sources de protéines, dont le boeuf, le porc et le poulet, mais aussi les fruits et les légumes, comme les haricots, le tofu et de nouveaux produits tels que les insectes.

Les haricots, les mycoprotéines (issues d’un champignon) et les pois offrent les meilleurs résultats en termes de santé, avec une réduction de la mortalité pouvant aller jusqu’à 7 %.

L’étude a insisté aussi sur les conséquences pour l’environnement. 

En 2010, a-t-elle rappelé, la production de boeuf représentait à elle seule un quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’alimentation.

L’élevage constitue également une menace pour l’atmosphère terrestre, en raison du rejet par les bovins d’énormes quantités de méthane et de l’accroissement des pâturages au détriment des forêts qui absorbent le carbone.

« Les preuves sont claires, notre système alimentaire doit se transformer pour le bien de la planète et l’avenir de l’humanité », a affirmé le directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF) Marco Lambertini, cité dans le communiqué.

« Nous sommes la dernière génération qui peut faire quelque chose avant que le système ne s’effondre. »

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Réchauffement climatique: des signaux toujours plus criants


Ceux qui ne croient pas au changement climatique qu’ils sortent de leur trou et observent un temps soit peu pour constater que l’environnement change à tous les points de vue
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Réchauffement climatique: des signaux toujours plus criants

 

Les concentrations des trois principaux gaz à effet... (Photo Martin Meissner, archives Associated Press)

Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (GES) – dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d’azote – ont atteint de nouveaux sommets en 2017 et poursuivent sur leur lancée cette année.

PHOTO MARTIN MEISSNER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

CATHERINE HOURS
Agence France-Presse
Paris

Concentration record en CO2, chaleurs extrêmes, recul des glaces : les derniers indicateurs du réchauffement montrent l’accélération d’un phénomène planétaire et disent l’urgence à agir, alors que s’ouvre dimanche la 24e conférence de l’ONU sur les changements climatiques.

Records de chaleur

2018 devrait être la 4e année la plus chaude recensée depuis le début des relevés, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le XXIe siècle compte ainsi 17 des 18 années records depuis le lancement des mesures en 1880, et ces 4 dernières années forment le top-4.

Cet été l’Europe, l’ouest américain et l’Asie ont été frappés par des vagues de chaleur,  accompagnées de températures records au Portugal, en Scandinavie, en Corée du sud, au Japon ou en Algérie, et parfois de gigantesques incendies.

En Arctique, l’étendue de la banquise est restée largement en-dessous de sa moyenne historique tout au long de l’année, et a connu un minimum record en janvier-février.

Les glaciers de la planète ont aussi rétréci pour la 38e année consécutive. En Suède, le sommet sud du Kebnekaise a perdu son statut de point culminant du pays, en raison de températures exceptionnelles cet été.

Trop-plein de CO2

Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (GES) – dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d’azote – ont atteint de nouveaux sommets en 2017 et poursuivent sur leur lancée cette année.

La teneur en CO2, gaz qui persiste pendant des siècles, était de 405,5 parties par million (ppm) en 2017. La dernière fois que la Terre a connu une telle concentration, c’était il y a 3 à 5 millions d’années, note l’OMM : la température était de 2 à 3 °C plus élevée et le niveau de la mer supérieur de 10 à 20 m au niveau actuel.

Le méthane, lié notamment aux énergies fossiles et activités agricoles, voit ses émissions augmenter fortement depuis 10 ans. Sa concentration a franchi en 2017 un niveau équivalent à 257 % de celui relevé avant la Révolution industrielle.

+3,3 mm par an

La hausse du niveau des océans, variable selon les régions, a été en moyenne de 20 cm au XXe siècle. Aujourd’hui il monte d’environ 3,3 mm par an, et le phénomène semble s’accélérer : le niveau des mers a crû 25 à 30 % plus vite entre 2004 et 2015, par rapport à 1993-2004.

La fonte de la calotte du Groenland explique en partie cette augmentation. Mais l’Antarctique pourrait en devenir le principal moteur : avant 2012, le continent blanc perdait 76 milliards de tonnes de glace par an ; depuis, ce chiffre a bondi à 219 milliards.

Par la suite, si le réchauffement restait à +1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, le niveau des mers gagnerait 26 à 77 cm d’ici à 2100, selon les projections des experts du GIEC. A +2 °C, ce sera 10 cm de plus, soit jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires affectées.

Surtout, à long terme, la calotte Antarctique et/ou celle du Groenland pourraient se trouver déstabilisées vers +1,5/2 °C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir.

Catastrophes naturelles

Le réchauffement favorise déjà des phénomènes extrêmes, en particulier des sécheresses, des canicules.

Au 20 novembre, l’OMM recensait 70 cyclones tropicaux pour 2018 (pour une moyenne annuelle historique de 53).

Selon certaines études, le nombre de sécheresses, incendies, inondations et ouragans liés au dérèglement a doublé depuis 1990.

Selon le GIEC, +2 °C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions, et les précipitations liées aux cyclones gagneront en intensité.

Déjà, les pertes liées aux cataclysmes naturels atteignent 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté, a calculé la Banque mondiale.

Espèces affectées

Sur les 8688 espèces menacées ou quasi-menacées, environ 20 % sont déjà affectées par le réchauffement, du fait des températures et phénomènes extrêmes.

Les récifs coralliens ont subi ces dernières années un blanchissement massif et une mortalité record. Les scientifiques relèvent aussi une multiplication des épisodes de canicule océanique, menaçant les écosystèmes marins.

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Le Canada cancre du G20 pour les émissions de GES


Tous les membres du G20 n’ont pas mis en œuvre des plans d’actions concrètes pour la réduction des émissions des gaz à effet de gaz. Le comble est que le Canada serait un pire des pires émetteurs de ces émissions GES.
Nuage

 

Le Canada cancre du G20 pour les émissions de GES

 

Une usine de Fort McMurray, en Alberta.... (Photo Jason Franson, archives La Presse canadienne)

Une usine de Fort McMurray, en Alberta.

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

 

La Presse Canadienne
Ottawa

Les efforts du Canada pour devenir un champion mondial de la lutte contre les changements climatiques pourraient être entachés par l’embarrassante distinction d’être le plus gros émetteur de gaz à effet de serre (GES) par personne de tous les pays du G20.

À deux semaines du sommet des leaders du G20, en Argentine, « Climate Transparency », une coalition internationale d’organismes écologistes, publie son dernier rapport sur les politiques climatiques des membres de ce groupe qui réunit 19 pays, plus l’Union européenne.

Le rapport indique qu’aucun des membres du G20 n’a mis en place un plan de réduction des émissions de GES qui lui permettra d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur les changements climatiques, conclu de haute lutte il y a trois ans.

Selon la coalition internationale, chaque Canadien produit en moyenne 22 tonnes de gaz à effet de serre par an – l’émission la plus élevée de tous les membres du G20, et près de trois fois la moyenne, qui est de huit tonnes.

Les Canadiens sont également les plus gros consommateurs d’énergie par habitant, et les émissions provenant du secteur des transports et des bâtiments représentent quatre fois la moyenne des membres du G20.

La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna, qui est sur le point d’imposer une tarification sur le carbone aux provinces qui n’en ont pas adopté, reconnaît que le Canada doit en faire plus. Elle affirme toutefois que son objectif immédiat est de mettre en oeuvre la stratégie nationale déjà adoptée, avant d’envisager des objectifs plus ambitieux pour l’avenir.

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Pourquoi et comment rester à +1,5 °C, selon le rapport du GIEC


À chaque réunion des gouvernements pour l’environnement, peu ou pas du tout n’ont réussit à atteindre leur but pour ralentir la progression des changements climatiques. Maintenant, pour y changer quelque chose, il faudrait beaucoup plus d’argent et plus du double d’effort. Alors, il y aura plus d’immigrés, plus de guerre pour de la nourriture et de l’eau. Et qu’est-ce que les gouvernements font ? Ils s’acharnent sur des problèmes beaucoup moins important ..
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Pourquoi et comment rester à +1,5 °C, selon le rapport du GIEC

 

Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d'investissements... (PHOTO Robyn BECK, archives afp)

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Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d’investissements annuels seront nécessaires entre 2016 et 2035 pour la transformation des systèmes énergétiques – un coût qu’il faut mettre en regard avec celui, bien plus élevé, de l’inaction, soulignent les scientifiques.

PHOTO ROBYN BECK, ARCHIVES AFP

Agence France-Presse
INCHEON

 

À +1,5 °C ou à +2 °C, le monde ne sera pas le même, prévient le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), décrivant des risques accrus pour les espèces comme pour les économies. Voici les grandes conclusions de son « rapport spécial », approuvé samedi par les gouvernements et publié lundi.

Déjà +1 °C et des conséquences

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par l’homme ont déjà fait grimper la température mondiale de 1 °C depuis la Révolution industrielle. « Il est probable » que le réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et 2052, s’il garde son rythme actuel.

« Beaucoup de régions » connaissent un réchauffement plus accéléré encore, comme l’Arctique (deux à trois fois plus fort qu’ailleurs).

Le dernier demi-degré engrangé est déjà associé à une recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes.

Les émissions passées et présentes continueront à faire monter les océans, quoi qu’il arrive.

Une augmentation de 1,5° ou de 2°, des effets bien différents

Les différences sont « nettes » entre aujourd’hui, 1,5 et 2. Une augmentation de 2 °C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions. Les jours chauds croîtront à peu près partout, en particulier dans les Tropiques – zone sensible, car encore épargnée par les variations. Les précipitations liées aux cyclones gagneront en intensité.

Le niveau des mers, si l’on s’en tient à +1,5 °C, aura gagné 26 à 77 cm d’ici 2100, selon les projections. À +2 °C, ce serait 10 cm de plus, ce qui toucherait jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires.

À long terme, l’instabilité de la calotte antarctique et la perte de celle du Groenland pourraient être déclenchées vers +1,5/2 °C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir.

Les répercussions sur les espèces sera moindre à +1,5 °C : moins de feux de forêts, de perte de territoires, d’espèces invasives… À +1 °C, 4 % de la surface terrestre changera d’écosystème ; à +2 °C, ce sera 13 %.

Une augmentation de 1,5 limiterait l’acidification de l’océan (liée aux concentrations accrues de CO2), qui menace la survie d’espèces (poissons, algues, etc.) et, avec elle, les services que la nature rend à l’homme (pêche, pharmacopée…).

À +1,5, l’Arctique connaîtra un été sans banquise par siècle ; ce sera un par décennie à +2.

La baisse de productivité du maïs, du riz ou du blé sera plus limitée à +1,5° qu’à 2, de l’Asie du Sud-est à l’Amérique latine, dit encore le rapport, qui décrit aussi des risques accrus pour la ressource d’eau, la sécurité alimentaire et la santé.

Faire plonger les émissions de CO2 de toute urgence

Pour rester à +1,5 °C, il faut faire décliner les émissions de CO2 bien avant 2030 et fortement (-45 % d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010), pour ensuite arriver, vers 2050, à une « neutralité carbone » : c’est-à-dire cesser d’envoyer dans l’atmosphère plus de CO2 que l’on peut en absorber.

« Neutralité » implique de ne plus garder que les émissions « résiduelles », pour les secteurs ne pouvant s’en passer, comme l’aviation. Ce surplus de CO2 devra être pompé (ce sont des « émissions négatives »).

Les autres GES (méthane, HFC, carbone, suie…) seront à réduire aussi, bien que moins prioritaires que le CO2, car moins persistants.

Quant à la possibilité de dépasser le seuil de +1,5, pour faire redescendre le mercure plus tard au cours du siècle, le GIEC en souligne les risques – certains irréversibles, comme l’extinction d’espèces – et les incertitudes sur l’efficacité de l’extraction du CO2 à grande échelle.

Transformations sans précédent

Ce recul massif d’émissions nécessaire exigera « une transition rapide et d’une grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, de bâtiments et de systèmes industriels », un mouvement « sans précédent », car impliquant tous ces secteurs à la fois.

Les énergies renouvelables devraient passer de 20 à 70 % de la production électrique au milieu du siècle, la part du charbon serait réduite à poussière, la demande d’énergie devra baisser, l’efficacité énergétique, croître…

L’industrie devra réduire ses émissions de CO2 de 75 à 90 % d’ici 2050 par rapport à 2010 (en comparaison à de 50 à 80 % pour 2°), les transports devront passer aux énergies bas carbone (de 35 à 65 % en 2050, contre moins de 5 % en 2020).

Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d’investissements annuels seront nécessaires entre 2016 et 2035 pour la transformation des systèmes énergétiques, soit 2,5 % du PIB mondial. Un coût qu’il faut mettre en regard avec celui, bien plus élevé, de l’inaction, soulignent les scientifiques.

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