Génétique. Bienvenue à Gattaca : on sait tout de l’ADN des Islandais


Ce sont les Islandais qui ont été de façon volontaire se sont soumis à l’étude génétique pour mieux comprendre les mutations génétiques. Selon leurs résultats, doit-on maintenant faire un dépistage pour décider si oui ou non avoir des enfants, et si conception il y a, doit-on éliminer les foetus a risque ? Faire une génération avec un meilleur bagage génétique ? À mon avis non ! Je doute que la nature puisse ne pas reprendre le dessus
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Génétique. Bienvenue à Gattaca : on sait tout de l’ADN des Islandais

 

Dessin de Ares, Cuba

 

La revue scientifique Nature publie les résultats de la plus vaste étude génétique jamais conduite sur une population. La recherche a mis en évidence des gènes impliqués dans trois maladies.

Le code génétique des Islandais n’a plus aucun secret. En séquençant l’ADN de quelques milliers d’individus sur la base du volontariat, c’est le portrait génétique de la nation tout entière que viennent de brosser les scientifiques, révèle la revue Nature, qui a publié mercredi quatre articles sur les résultats de cette étude, la plus vaste jamais menée sur une population donnée.

Kari Stefansson et ses collègues de Code Genetics, une entreprise de biotechnologies basée à Reykjavik (et filiale de la société américaine Amgen), ont séquencé le génome complet de 2 636 Islandais, soit 0,8 % de la population du pays (320 000 habitants). Ils ont donc leur code génétique complet, lettre par lettre. Ils ont de plus étudié le profil génétique de 104 000 individus, soit un tiers de la population.

Le Graal des généticiens

Cette base de données génétiques va révéler des informations médicales essentielles, y compris sur les 99 % de la population dont le génome n’a pas été séquencé, rappelle MIT Technology Review. Car leurs recherches ont mis en évidence des mutations jusque-là inconnues, que les chercheurs ont clairement liées à certaines affections, indique The New York Times. Notamment sur certaines formes de schizophrénie, un type spécifique d’arythmie cardiaque, des perturbations de la glande thyroïde ou encore un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer.

“C’est en quelque sorte le Graal des généticiens”, commente dans The New York TimesGilean McVean, professeur de génétique à l’université d’Oxford.

D’autres, plus sceptiques, demandent à vérifier les résultats.

Un laboratoire idéal

Mais pourquoi avoir choisi l’Islande pour mener ces recherches ? Parce que c’est le meilleur laboratoire génétique au monde, rappelle Wired. La population descend d’un petit groupe d’individus arrivé d’Europe il y a un peu plus de mille ans : entre 8 000 et 20 000 personnes venues de Scandinavie, d’Irlande et d’Ecosse.

Le pays est ensuite resté isolé pendant des centaines d’années. La population est réduite, avec très peu de diversité génétique, c’est-à-dire moins de bruit de fond susceptible de masquer une variation génétique significative. Dans ce paysage génétique uniforme, où les familles tiennent de précieux registres généalogiques, il est beaucoup plus facile pour les chercheurs de détecter et d’isoler une mutation et de la corréler à une maladie.

Le problème, désormais, sera l’exploitation des résultats : comment dire aux personnes identifiées qu’elles sont porteuses d’un gène potentiellement dangereux ? Comment ne pas être tenté de tester la population entière ? Le problème qui se pose pour l’Islande se posera très vite pour le monde entier,

conclut The New York Times.  

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Le Saviez-Vous ► 5 films de science-fiction crédibles scientifiquement


Combien de fois que nous voyons dans plusieurs domaines de la science, des découvertes, de nouvelles technologies qui nous rappellent quelque chose vue dans un film et que nous constatons que la fiction est devenue une réalité
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5 films de science-fiction crédibles scientifiquement

5 films de science-fiction crédibles scientifiquement

Photo Paramount

Stéphanie Godbout

Une invasion d’extraterrestres, une expédition à bord d’une navette spatiale qui tourne à la catastrophe, des dinosaures qui revivent sous nos yeux…

Hollywood regorge d’imagination et dispose de budgets faramineux pour nous divertir et nous en mettre plein la vue. Mais où tracer la ligne entre ce qui est vrai et ce qui est faux? Voici notre petite liste des films de science-fiction les plus crédibles.

Gattaca (2009)

Nommé par la NASA comme étant le film de science-fiction le plus réaliste à ce jour, Gattaca transporte les cinéphiles dans un univers bâti sur la sélection génétique.

Le titre même du film se compose d’ailleurs des lettres AGCT, les quatre nucléotides qui constituent l’ADN. Dans un monde où les candidats au travail sont choisis sur le potentiel génétique, les protagonistes du film tenteront de changer le cours des choses.

C’est ainsi que Jérôme, membre de l’élite génétique victime d’un accident qui le laisse handicapé, prêtera son identité à Vincent, un «non-valide».

Ce futur eugénique serait-il purement imaginé? Pensons notamment à la compagnie Life Length qui a récemment commercialisé un test sanguin permettant de connaître son espérance de vie ou encore aux tests génétiques prénataux permettant de détecter des anomalies… la réalité s’approche de la fiction.

Gravity (2013)

Lauréat de 7 Oscars, Gravity a fait voyager les spectateurs… et renvoyer les astronautes dans l’espace.

Jean-François Clervoy, de l’Agence spatiale européenne a passé 975 heures en apesanteur au cours de trois voyages spatiaux dans lesquels il était chargé de réparer Hubble, a été ébloui par le réalisme du film.

Selon Clervoy, l’acoustique, l’éclairage, les scaphandres, les sorties extravéhiculaires, les mouvements dans l’apesanteur, l’inertie des corps, les lois de la physique, la façon de saisir un objet, la vision de la Terre… représenteraient l’astronautique comme elle se vit aujourd’hui.

L’astronaute de la NASA, Garrett Reisman, est du même avis: il s’agit du film à propos de l’espace le plus réaliste. Clervoy et Reisman s’entendent néanmoins sur une chose; la petite tenue portée par Sandra Bullock est plus sexy que celle que les astronautes portent lors de vraies missions.

Jurassic Park (1993)

Premier film à avoir amassé 900 millions de dollars au box-office, Jurassic Park est l’un des plus grands films du cinéma.

Basé sur le roman homonyme de Michael Crichton, le long-métrage réalisé par Steven Spielberg fascine par le réalisme des images de synthèse des dinosaures.

Est-ce que la vraisemblance avec le monde réel se limite à la représentation des espèces? Pour l’écriture de Jurassic Park, Crichton s’est inspiré de trouvailles scientifiques.

Bien que quelques éléments du film diffèrent de la réalité, comme dans la prémisse de l’œuvre, des scientifiques ont déjà mis la main sur un moustique vieux de 46 millions d’années, préservé dans un bloc d’argile, et dont l’estomac contenait encore du sang, dont l’ADN pourrait potentiellement être extraite.

La brebis Dolly, un biologiste japonais qui utilise les techniques de clonage pour faire naître un mammouth… la réalité n’est pas si loin de la fiction.

Metropolis (1927)

Qualifié de chef d’œuvre du cinéma expressionniste de science-fiction, Metropolis relate l’histoire d’une ville divisée en deux: dans la basse ville, des ouvriers affaiblis travaillent jour et nuit sur des machines qui permettent d’assurer le confort des plus riches, habitant les hauteurs de la métropole.

Tandis qu’une femme prénommée Maria tentera de mener les ouvriers à la révolte, le dirigeant de la ville développe un robot à l’image de cette dernière afin de terroriser le peuple et maintenir l’ordre.

Figurant dans le palmarès des films de science-fiction les plus réalistes de la NASA, Metropolis met en garde contre le développement de l’intelligence artificielle et la perte de contrôle de l’Homme sur ses inventions technologiques.

Près de 90 ans après la sortie du film, le sujet est plus que jamais d’actualité.

Contact (1997)

Contact, basé sur le roman du même nom de Carl Sagan, un scientifique et astronome américain renommé, raconte l’histoire d’Ellie Arroway, une brillante astronome qui reçoit la première réponse radio venue de l’espace.

Elle devra faire face au scepticisme de la communauté scientifique tout en essayant de se tailler une place pour être choisie pour explorer l’inconnu.

Interrogé sur la vraisemblance du film, l’astronaute Thomas D. Jones admet qu’avec toutes les connaissances acquises aujourd’hui sur la physique et la théorie quantique, le film est des plus crédibles.

Selon lui, le film montre ce qui pourrait un jour arriver.

http://fr.canoe.ca