Quand les gâteries au pot envoient des personnes âgées aux urgences


Il semble avoir une augmentation d’enfant intoxiqué par le cannabis, bien avant que ce soit rendu légal, même en France, on note aussi une augmentation alors qu’eux le cannabis est toujours illégal. Ce que je trouve inquiétant, c’est qu’on ne fait pas juste fumer du cannabis, on en fait même des biscuits, bonbons et autres, et c’est d’autant plus dangereux pour l’intoxication des enfants et des personnes âgées.
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Quand les gâteries au pot envoient des personnes âgées aux urgences

 

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques... (Photo Chris Carlson, ARCHIVES AP)

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques minutes avant de faire sentir ses effets, alors qu’un produit consommé peut mettre de 45 minutes à deux heures avant d’être assimilé par le système digestif.

PHOTO CHRIS CARLSON, ARCHIVES AP

TRISTAN PÉLOQUIN
La Presse

Les médecins appellent la population à faire preuve de prudence lorsqu’elle consomme des produits comestibles  du cannabis. En plus de faire effet plus lentement (ce qui peut amener les gens à en consommer davantage), les gâteries  au pot peuvent aussi être consommées par inadvertance, comme l’ont découvert deux personnes âgées qui se sont  récemment retrouvées aux urgences de l’hôpital de Hawkesbury.

L’hôpital de Hawkesbury, à la frontière du Québec et de l’Ontario, a été aux prises avec une situation troublante quelques jours après la légalisation du cannabis. À quelques jours d’intervalle, deux personnes âgées sont arrivées à ses urgences dans un état plus que second après avoir consommé par inadvertance des gâteries au pot.

« Dans un des cas, nous sommes restés dans le noir total pendant des heures. Nous pensions que la dame, âgée d’environ 80 ans, subissait une hémorragie au cerveau. Elle était dans un état d’inconscience proche du coma, au point où nous avons dû la mettre sur support respiratoire tant sa respiration était faible », raconte la Dre Julie Maranda, médecin en chef de l’hôpital, qui a participé à l’intervention.

Les membres de sa famille n’avaient aucune idée de ce qui lui arrivait. Après quelques heures de tâtonnements et de doutes, les urgentologues de l’hôpital ont décidé de lui faire passer une analyse toxicologique. 

« Nous ne pensions pas nécessairement au cannabis. Ça aurait pu être n’importe quel autre médicament, comme des opioïdes, mais les résultats d’analyse ont montré qu’elle avait du THC dans le sang. » – La Dre Julie Maranda, médecin en chef de l’hôpital de Hawkesbury

Après avoir mené une enquête, l’hôpital a conclu avec la famille de la dame que le biscuit qu’elle avait consommé appartenait à son petit-fils

« C’est un adolescent qui entreposait ses biscuits dans le congélateur de sa grand-mère pour les cacher de ses parents, sans s’attendre au fait qu’elle les trouverait ou les consommerait », précise l’urgentologue Alain-Rémi Lajeunesse.

L’autre événement concerne un homme de 70 ans qui a mangé un muffin au pot, aussi par inadvertance

Mais dans ce cas, « ses proches ont vite eu un doute que ça pouvait être du cannabis », indique la Dre Maranda. Les deux cas ont néanmoins « nécessité des investigations [qui ont coûté] quelques milliers de dollars aux contribuables » avant que la cause de l’intoxication ne soit déterminée, précise le Dr Lajeunesse.

PRUDENCE AVEC LES PRODUITS COMESTIBLES AU CANNABIS

Interdits à la vente pour le moment, les produits comestibles au cannabis sont très facilement accessibles sur l’internet, où plusieurs sites canadiens du marché noir en vendent sous forme de jujubes, de bonbons, de brownies et d’autres gâteries sucrées. Il est aussi possible de les concocter à la maison en toute légalité avec du cannabis acheté à la Société québécoise du cannabis.

Mais les médecins appellent à la plus grande prudence en ce qui concerne leur consommation, particulièrement là où on trouve des personnes vulnérables, comme les enfants et les aînés.

« La littérature scientifique fait état d’enfants qui en ont consommé accidentellement et qui ont eu l’état de conscience assez altéré pour nécessiter un soutien de leurs fonctions vitales. Oui, il y a eu des décès, ça arrive, même si on n’en a pas de répertorié chez nous. » – La Dre Maude St-Onge, du Centre antipoison du Québec

Dans le cas de la dame qui avait mangé un biscuit, les médecins ont dû la garder en observation pendant plusieurs jours.

« Ça a pris au moins 24 heures avant qu’elle puisse marcher de nouveau. Elle était très faible », dit la Dre Maranda.

« Les personnes à risque de développer une toxicité, ce sont les personnes moins tolérantes, [ce] sont les jeunes enfants, mais aussi les autres personnes qui prennent d’autres médicaments. Les co-ingestions avec l’alcool et d’autres médicaments, ce n’est pas recommandé », prévient la Dre Maude St-Onge, cheffe médicale au Centre antipoison du Québec.

PAS NÉCESSAIREMENT LIÉ À LA LÉGALISATION

Depuis la légalisation, le Centre antipoison du Québec a répertorié 108 cas d’exposition au cannabis, sous toutes ses formes, dont quatre cas chez des enfants de 0 à 5 ans. Les événements touchant les personnes âgées sont beaucoup rares, avec une moyenne d’environ quatre par années depuis 2013.

« Nous n’avons pas le recul nécessaire pour dire si la légalisation a empiré la situation », affirme la Dre St-Onge.

Contrairement à certaines maladies contagieuses qui sont à déclaration obligatoire, les intoxications au cannabis ne sont pas nécessairement répertoriées. Les professionnels de la santé aux prises avec des cas semblables sont cependant fortement invités à contacter le Centre antipoison du Québec ou la Direction de santé publique du Québec.

« Santé Canada fait une vigie avec la collaboration de tous les Centres antipoison », ajoute la Dre St-Onge.

Pour avoir une meilleure idée de la situation, la Société canadienne de pédiatrie mène depuis quelques semaines un projet de recherche avec l’Agence canadienne de santé publique afin de répertorier tous les cas d’intoxication grave et potentiellement mortelle au cannabis qui ont mené à l’hospitalisation de mineurs.

« La réalité pédiatrique, c’est qu’on voit depuis le début des années 2000 augmenter le nombre de cas d’adolescents et d’enfants qui s’exposent au cannabis de manière volontaire ou non volontaire. Ça date de bien avant la légalisation », souligne le Dr Richard Bélanger, qui s’occupe de l’étude.

Un grand journal pédiatrique rapporte que les cas d’intoxication ont aussi augmenté au cours des 10 dernières années en France, un pays qui n’a pas légalisé le cannabis.

« L’hypothèse de départ, c’est qu’il y a bien plus de cas que ce qui est connu à l’intérieur de la profession médicale », souligne-t-il.

QUE FAIRE EN CAS D’INGESTION, ACCIDENTELLE OU NON ? 

Qu’ils soient consommés de façon accidentelle ou non, les produits comestibles à base de cannabis préoccupent les médecins parce qu’ils mettent beaucoup plus de temps à agir que lorsqu’ils sont fumés ou vapotés.

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques minutes avant de faire sentir ses effets, alors qu’un produit consommé peut mettre de 45 minutes à 2 heures avant d’être assimilé par le système digestif.

« Ce n’est pas tant leur teneur en cannabinoïdes qui est problématique, mais le fait que, puisque les effets n’arrivent pas tout de suite, les gens ont tendance à en prendre plus, alors ils ont parfois de mauvaises surprises », explique le pédiatre Richard Bélanger.

Bien que le cannabis ne soit pas généralement associé à des arrêts cardiorespiratoires, une surdose de pot peut provoquer des crises de panique ou des pertes de connaissance.

Le cas échéant, la population est invitée à appeler au Centre antipoison du Québec, au 1 800 463-5060.

« Nous allons aider les gens à faire une évaluation de la toxicité et à déterminer s’il faut observer les personnes intoxiquées à la maison ou les [envoyer à] l’hôpital », indique la Dre Maude St-Onge, cheffe médicale au Centre antipoison du Québec.

« Dans tous les cas, si la personne est inconsciente, il faut [l’envoyer à] l’hôpital. » – La Dre Maude St-Onge, du Centre antipoison du Québec

« À l’hôpital, on peut donner une substance pour empêcher que la toxine soit assimilée, mais c’est rare qu’on ait les conditions idéales qui le permettent. Sinon, on doit se contenter d’un traitement de support. On va supporter les fonctions si, par exemple, le patient respire moins », précise la Dre St-Onge.

Quant aux risques de psychose qui sont toujours possibles, « il n’y a pas vraiment moyen de les prévenir ».

On dirige la personne en psychiatrie si on détecte un tel problème, indique-t-elle.

Dans tous les cas, on suggère aux consommateurs de cannabis de faire bien attention à la façon d’entreposer leurs substances.

« Tout comme on ne garde pas nos spiritueux à portée de main des enfants, il faut bien identifier et entreposer nos produits de cannabis et ses dérivés. Il est aussi important que les foyers aient des conversations honnêtes sur les méfaits du cannabis et les dangers potentiels des surdoses au THC. Il faut avertir notre professionnel de la santé si ces produits se retrouvent dans la maison », suggère le Dr Alain-Rémi Lajeunesse, urgentologue à l’hôpital de Hawkesbury et affilié au Groupe de travail sur les drogues et opiacés au Bureau de santé de l’Est ontarien.

Pour joindre le Centre antipoison du Québec en cas d’urgence ou pour obtenir plus de renseigements : 1 800 463-5060

https://www.lapresse.ca/

Les expressions faciales de ces chiens qui attrapent leur friandise sont hilarantes


Ce photographe réussit à capter l’expression rigolote du visage des chiens qui font tout pour attraper une minuscule gâterie
Nuage

 

Les expressions faciales de ces chiens qui attrapent leur friandise sont hilarantes

 

Le photographe allemand, Christian Vieler, est de retour avec plus de photos hilarantes de chiens qui tentent d’attraper leur gâterie.

Cette fois-ci, il s’amuse en prenant des clichés assez originaux du moment précis où l’animal ouvre sa bouche et écartille ses yeux pour attraper en plein vol leur récompense.

Ce n’est pas la première fois que l’artiste de la ville de Waltrop en Allemagne photographie des chiens pour des résultats cocasses. Jetez un coup d’œil à sa dernière série illustrant des cabots avec de drôles de museaux.

Les expressions faciales de ces chiens qui attrapent leur friandise sont hilarantes

http://quebec.huffingtonpost.ca/

BugBites: des gâteries pour chiens à base d’insectes


Si l’être humain rebute de manger des insectes peut-être que les chiens vont apprécier !Des gâteries pour les chiens a base d’insectes coûteraient moins cher a produire et très nutritives, en espérant qu’il n’y a pas trop d’ajout pour donner des saveurs a leurs croquettes
Nuage

 

BugBites: des gâteries pour chiens à base d’insectes

 

Gâter son chien tout en posant un petit geste pour l’environnement? C’est désormais possible grâce aux bouchées BugBites.

En plus d’avoir une importante valeur nutritive, ces gâteries naturelles faites à partir de farine de grillons (!) demandent très peu de ressources et d’énergie à produire.

Derrière ce concept inusité se trouvent trois jeunes entrepreneurs (Philippe Poirier, Mathieu Poirier et Paul Shenouda) qui sont confiant de voir leur produit devenir un joueur innovant dans le domaine de l’alimentation pour animaux.

Ces petites gâteries sont actuellement disponibles dans une saveur de bananes et arachides au prix de 9,99 $ pour un sachet de 80 g. Une deuxième saveur (pommes et canneberges) sera lancée en décembre, tandis que BugBites fera son apparition sur les étagères des magasins Mondou.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

L’industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie


Vous avez remarquer que l’ont parle souvent des moments de notre enfance, des tendances d’autrefois et ce que ce soit a la télévision, musique, mode … Le monde de l’alimentation n’est pas sans reste car eux aussi visent les souvenirs et pour y arriver joue sur nos émotions du temps ou les familles étaient plus unies, ou qu’on mangeaient des mets fait maison … Oui ce temps-la !!!! Vous voyez dans notre monde de consommation tout est de savoir utiliser la psychologie des gens pour vendre .. Peut importe si nous en avons vraiment besoin ou non .. il faut que ce soit rentable
Nuage

 

L’industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

Au cours des prochains jours, un emballage anniversaire de biscuits Oreo sera mis en vente.

LE SOLEIL, JOCELYN BERNIER

 

Claudette Samson
Le Soleil

(Québec) La tendance vintage est partout, dans la mode, en musique, dans les émissions de télé… et en alimentation. Au début mars, ce sera au tour de la compagnie Kraft Foods de jouer à fond la carte de la nostalgie à l’occasion du 100e anniversaire du biscuit Oreo.

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

«S’amuser avec un biscuit Oreo est un souvenir réconfortant pour des millions de personnes dans le monde», écrit l’entreprise dans un communiqué.

Pour l’occasion, elle a même produit un sondage mondial (!) selon lequel ceux et celles qui réussissent à garder leur âme d’enfant sont des espèces en voie de disparition. Des «célébrations» auront lieu dans une vingtaine de pays, et des activités spéciales seront proposées à ses 23 millions de fans sur Facebook.

Les grands-parents sont quant à eux invités à partager le plaisir du «Tournez, léchez, trempez» de leur enfance avec leurs petits-enfants. Bref, Oreo est «tout près de notre coeur»…

Le Whippet de Dare n’est pas en reste, lui qui souligne présentement son 85e anniversaire et «fait partie de notre mémoire collective».

Encore là, les amateurs peuvent se rendre sur Facebook et voter pour la prochaine saveur qui sera mise en marché, en plus de partager leur méthode favorite pour manger le populaire biscuit à la guimauve.

Et quoi d’autre… Corn Flakes, qui sort une boîte en quantité limitée avec l’image vieillotte d’un petit garçon comme il ne s’en fait plus. Il y a quelques années, on a eu droit au retour de la bouteille de Coke traditionnelle, au Pepsi Rétro, à la bouteille de bière à l’ancienne avec La Bolduc d’Unibroue. Des symboles surannés traversent le temps (Géant vert, Aunt Jemima…), parce que les consommateurs y sont attachés.

On le devine, la tendance est payante pour les compagnies. Mais qu’est-ce qui se passe donc dans notre subconscient pour que l’on soit si sensibles aux rappels de notre passé?

Clairement, les fabricants de produits alimentaires misent sur la forte charge émotive qui entoure le geste de manger, disent d’entrée de jeu Véronique Provencher, nutritionniste à l’Université Laval spécialisée dans les facteurs psychologiques liés à l’alimentation, et Luc Dupont, professeur au département de communication à l’Université d’Ottawa, qui s’intéresse particulièrement aux stratégies de marketing.

Bien d’autres arguments peuvent être utilisés par les fabricants : faire partie d’une gang, le pouvoir de séduction, etc.

 Mais pour Luc Dupont, la nostalgie est une émotion «extrêmement puissante», parce qu’elle nous ramène à une époque où la fabrication des aliments était artisanale et souvent empreinte d’amour. Celle de grand-maman qui cuisinait des biscuits ou des beignes spécialement pour notre venue. L’ère d’avant l’industrialisation et les aliments congelés.

«Un temps sans faille, plus heureux, plus équilibré, quand papa et maman vivaient ensemble, que la vie était plus facile.» Et ce, même si cette image n’a rien à voir avec la réalité.

L'industrie alimentaire joue la carte de la nostalgie

 

Le Soleil, Jocelyn Bernier

Il dit entendre régulièrement des gens dire «avec le plus grand sérieux» que le Coca-Cola vendu dans la traditionnelle bouteille verte est «bien meilleur», ce qui le fait bien rire.

Un phénomène récent

Le premier à avoir mis le doigt sur ce phénomène est le psychanalyste juif d’origine autrichienne Ernest Dichter, qui a émigré aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait alors été recruté par des compagnies d’alimentation qui voulaient savoir comment mieux appâter leurs clients.

Avant cette époque, les emballages des différents produits étaient relativement semblables, et les arguments de vente assez similaires. Mais on découvrait tout à coup que les aliments «ont une personnalité», explique le professeur Dupont. Ainsi, certains sont perçus comme «joyeux» (les fraises), alors que d’autres sont «sévères», par exemple le brocoli.

Quand on y regarde de plus près, on constate toutefois que ce sont surtout des aliments de type gâteries qui se retrouvent au coeur de ces campagnes de mise en marché. C’est que dans notre subconscient, ils sont associés aux récompenses que nous recevions enfants, lorsque nous avions été sages, avance le spécialiste.

Et ce qui est encore plus étonnant, c’est que la nostalgie fonctionne aussi avec les jeunes, qui veulent volontiers croire que «c’était mieux avant».

La nutritionniste Véronique Provencher observe pour sa part que c’est une bonne façon de mousser des produits qui, autrement, peuvent difficilement prétendre à une place de choix dans le Guide alimentaire canadien.

«C’est astucieux», dit-elle.

Dans leur travail clinique, les nutritionnistes amènent d’ailleurs leurs clients à cette prise de conscience pour comprendre pourquoi ils abusent de tel ou tel aliment, les frites par exemple.

Apparemment, la plupart des gens résistent difficilement à ce transfert émotif envers l’emballage et, conséquemment, le produit qu’il renferme. Pourtant, selon Luc Dupont, la majorité des consommateurs ne distinguent pas à l’aveugle deux produits comparables.

La prochaine fois que vous arpenterez les allées de votre épicerie, tentez d’identifier vos propres émotions devant certaines images, et les raisons qui vous incitent à choisir un produit en particulier. Il y a bien des chances pour que le prix ou la liste des ingrédients n’expliquent pas tout!

Et si, malgré tout, vous doutez encore des motivations des commerçants, méditez sur cette petite phrase tirée d’une entrevue accordée à La Presse Canadienne par Galen G. Weston, président exécutif du conseil d’administration de la chaîne Loblaws, en novembre 2010 :

«Nous sommes fondamentalement agnostiques face à ce que nous vendons. Nous nous en foutons. Nous nous préoccupons de la quantité de produits que nous vendons et de leurs prix, mais cela nous importe peu de vendre des brocolis ou des biscuits Oreo.»

Et voilà. La boucle est bouclée.

http://www.cyberpresse.ca

Incognito dans les animaleries


Un article fort intéressant sur la connaissances des animaleries sur les soins apporter aux animaux. Il semble que vendre des animaux ne donne pas nécessairement satisfaction aux questions santé de l’animal et peut parfois même donner des résultats dangereux pour la santé de l’animal si les clients appliquent certains conseils. Avec le coût des animaux, aliments, accessoires, je pense que les clients sont en droit d’avoir de meilleurs services des animaleries ..
Nuage

 

Incognito dans les animaleries

 

La plupart des endroits visités donnent des informations inexactes

 

Annie Ross

Journal de Montréal

Les employés d’animaleries ne sont souvent pas les meilleurs conseillers quant à la santé des animaux de compagnie, observe la vétérinaire du Journal, au terme d’une visite « incognito » dans 16 établissements de la grande région de Montréal.

Les employés rencontrés se sont montrés polis, agréables et ils ont démontré un réel intérêt à vouloir aider, mais un seul des 16 employés questionnés a eu une note parfaite. Les quinze autres ont commis différentes erreurs, certaines mineures, mais d’autres plus importantes qui auraient pu avoir des conséquences négatives sur la santé de l’animal.

Pourtant, les questions étaient simples : problèmes de puce, problèmes d’allergie, problèmes de selles molles, nourriture de base et gâteries pour lapin ou oiseaux.

À propos des puces, les employés interrogés n’ont pas semblé connaître à fond le cycle de vie de cet insecte. Différentes solutions ont été proposées et les traitements suggérés n’étaient pas assez longs pour se départir des puces dans la maison. Une employée qui voulait vendre un produit à puce à appliquer dans le cou s’est même trompée en proposant un collier anti-puces.

À propos des allergies, une employée a suggéré un chien croisé avec un caniche comme choix potentiel pour un enfant allergique aux chiens. On dit parfois que les caniches sont moins allergènes que d’autres races, mais aucun chien n’est hypo allergène à 100 % et si le caniche est croisé, il n’est plus un caniche à 100 %.

Bref, les meilleurs conseillers pour la santé des animaux de compagnie ne sont pas nécessairement dans ces endroits où l’on vend les bêtes et ce qui vient avec nourriture, vêtements, gâteries, meubles, accessoires…

Il n’y a cependant pas que du négatif ; par exemple, un endroit sur la Rive-Sud ne vendait aucun chien afin de ne pas encourager les usines à chiots.

Dans certains endroits, on engage aussi des étudiants en techniques de santé animale. Ainsi donc, on se donne tout de suite plus de chance d’obtenir des renseignements adéquats sur la santé des animaux.

Quelques-unes de mes déceptions générales :

1. Toutes les animaleries visitées vendent des oreilles de porcs séchées et fumées. Ce sont loin d’être des gâteries « santé ». Elles sont une source potentielle d’infection par les salmonelles, des bactéries pouvant causer des gastro-entérites sévères. De temps en temps, elles sont d’ailleurs le sujet d’une alerte formulée par le MAPAQ.

2. On vend du foin de luzerne et des cubes de luzerne dans des sacs ou des contenants sur lesquels on voit le dessin d’un lapin, même si on sait qu’il ne faut pas donner de luzerne trop fréquemment (voir question 2).

3. On vend de grosses gâteries pour lapin contenant du sucre, du miel, des graines et des fruits, et on peut lire sur la boîte : à distribuer librement en complément à l’alimentation principale. Le sucre peut amener un débalancement de la flore intestinale du lapin et provoquer parfois une stase intestinale, une condition médicale grave.

4. On vend encore des colliers de chien à pics en métal… Vive le bien-être animal et au diable l’époque médiévale.


Diplômée depuis 17 ans et ayant complété un internat dans les petits animaux à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Dre Annie Ross a pratiqué pendant plusieurs années dans un centre d’urgence ainsi que quelques cliniques de quartier avant de devenir enseignante en techniques de santé animale.

Question 1

« Je pense que mon chat est constipé. Depuis ce matin, il va souvent à la litière et force. Avez-vous quelque chose pour ça ? »

> Ce qu’il faut savoir d’abord…

Souvent, les propriétaires de chat confondent les symptômes d’un blocage urinaire avec ceux d’une constipation, car ils se ressemblent (visite de la litière à répétition, force dans la litière, démontre des signes d’inconfort, a le ventre crispé, vomit parfois…) mais le chat bloqué n’urine pas ou ne fait que du goutte à goutte.

Contrairement à la constipation, les blocages urinaires sont des urgences graves qui doivent être vues immédiatement par un vétérinaire. Les chats bloqués qui ne sont pas soignés meurent en souffrance dans les 48 heures.

> Ce qu’un professionnel devrait répondre à cette question :

Il doit d’abord demander s’il s’agit d’un chat mâle adulte. Si c’est le cas, il devrait demander si l’animal a été vu en train d’uriner. Il devrait donner des renseignements sur le fait qu’il peut s’agir d’un blocage urinaire et donc d’un cas d’urgence vétérinaire.

> Cette question a été posée à 5 endroits différents. Voici les résultats :

Dans un seul endroit, on a posé plusieurs questions pertinentes à propos du chat (sexe, âge, urine) et on a donné de bons conseils au cas où il s’agirait d’un blocage urinaire

Quatre endroits sur cinq n’ont posé aucune autre question quant à l’état du chat.

Trois endroits sur cinq ont suggéré une pâte laxative contre la constipation (ce qui n’était pas une mauvaise idée en soi), mais en quantité insuffisante pour une constipation

Un endroit n’avait rien pour la constipation, mais aurait pu aider dans le cas de diarrhée

Un endroit ne savait que suggérer, et on a plutôt conseillé de demander à un vétérinaire

Question 2

« Si j’achète un chiot ou un chaton ici, est-ce qu’il est tout vermifugé au complet ? »

> Ce qu’un professionnel devrait répondre à cette question :

Les chiots et les chatons ont effectivement reçu une dose (ou plus) d’un vermifuge général, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont vermifugés au complet. D’abord parce qu’aucun médicament ne peut éliminer tous les types de parasites d’un seul coup. Ensuite, parce qu’il est clairement recommandé par les vétérinaires-parasitologues nord-américains de vermifuger les animaux de moins de six mois tous les mois, ainsi que de faire une analyse de selles pour s’assurer que l’on traite tous les types de parasites intestinaux que l’animal pourrait avoir. Il en va de la santé humaine, car certains parasites peuvent être transmis aux humains, surtout les enfants et les personnes âgées ou malades.

> La question a été posée dans six établissements différents et la réponse est unanime.

Tous les employés ont répondu : « Oui, nos animaux sont tous vermifugés au complet »

Mais tous les employés ont omis une information capitale : si les animaux ont été vermifugés, il faut savoir que le programme de vermifuges devra continuer une fois l’animal acheté

Question 3

« Mon chaton fait des cacas mous qui sentent vraiment mauvais. Que me recommandez-vous pour cela ? »

> Ce qu’il faut savoir :

Les causes de diarrhées et de cacas mous chez les jeunes animaux peuvent bien sûr être causées par une alimentation de mauvaise qualité, mais aussi par des conditions d’ordre vétérinaire comme des parasites, une infection ou un débalancement de la flore intestinale. Il est donc important de consulter un vétérinaire lorsque son animal fait des selles qui ne sont pas normales.

> Cette question a été posée à trois endroits différents. Voici les résultats :

Tous les employés ont proposé une nourriture de qualité pour chaton, mais aucun des trois n’a proposé une nourriture facile à digérer et conçue pour les problèmes intestinaux

À un endroit, on a posé quelques questions pertinentes à propos de l’animal, en mentionnant la possibilité de parasites intestinaux comme une cause potentielle du problème

Aucun des employés n’a vérifié si l’animal était en forme ou s’il se portait bien

Aucun des employés n’a suggéré une visite chez le vétérinaire considérant que les causes de selles molles et odorantes peuvent aussi être causées par des désordres médicaux

Question 4

« Puis-je donner du foin de luzerne ou des cubes de luzerne à mon lapin chaque jour ? »

> Ce qu’un professionnel devrait répondre :

Le foin de luzerne (alfafa) contient beaucoup de calcium et peut entraîner des problèmes urinaires importants chez le lapin (cristaux et pierres dans la vessie). Voilà pourquoi les vétérinaires et le « house rabbit society » ne recommandent pas le foin de luzerne chaque jour. On ne devrait en donner qu’à l’occasion, en très petite quantité. Il faut plutôt offrir un foin de qualité composé de plusieurs autres graminées. Pour les cubes de luzerne, on peut en offrir occasionnellement et cela ne devrait jamais remplacer le foin sec quotidien.

> Cette question a été posée à 5 endroits différents. Voici les résultats :

Dans un seul endroit, on a clairement dit de ne pas donner de luzerne au lapin, car cela pouvait provoquer des problèmes urinaires.

À trois endroits, on a indiqué qu’il était possible de donner de la luzerne chaque jour, que c’était nécessaire en bonne quantité

L’un des endroits ne vendait pas de luzerne pour les lapins et ne pouvait pas donner de renseignements à ce sujet.

http://www.journaldemontreal.com