La maladie de Parkinson serait plus fréquente après une appendicectomie


Alors qu’on disait que l’appendicectomie protégerait de la maladie de Parkinson, voilà qu’une autre déclare le contraire. Cependant, les chercheurs croient que c’est une association et qu’ils faut plus de recherches. D’autres chercheurs pensent que la réponse est gastro-intestinale dont le tube digestif pourrait jouer un grand rôle sur le Parkinson. À cause d’une protéine est présente dans certains neurones, apparaissent dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie de Parkinson.
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La maladie de Parkinson serait plus fréquente après une appendicectomie



Illustration du système digestif.

Illustration du système digestif. L’appendice est la petite excroissance au bout du côlon. Photo: iStock

Alain Labelle

Les personnes qui ont subi une ablation de l’appendice sont plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson que celles qui possèdent toujours cette petite excroissance de l’intestin, montre une vaste étude rétrospective américaine qui contredit littéralement des travaux publiés l’an dernier.

Explications.

Le Dr Mohammed Z. Sheriff et ses collègues de l’Université Case Western Reserve, aux États-Unis, ont analysé les dossiers médicaux regroupés dans une base de données de dizaines de millions de personnes dans l’objectif d’identifier celles qui avaient subi des appendicectomies et reçu un diagnostic de maladie de Parkinson au moins six mois après l’intervention.

Illustration d'un appendice.Un appendice infecté et enflammé. Photo : iStock

Leur objectif était de comparer la prévalence de la maladie de Parkinson dans la population générale par rapport à celle qui avait subi une appendicectomie.

Les constats à la suite de l’analyse des 62 218 050 dossiers :

  • 488 190 patients ont subi une appendicectomie;

  • 4470 (0,92 %) de ceux qui ont subi une appendicectomie ont développé le parkinson;

  • 177 230 personnes ont développé la maladie de Parkinson sans appendicectomie (0,29 %).

Selon les auteurs, les appendicectomies sont associées à une augmentation du risque de l’apparition de la maladie de Parkinson, et ce, dans tous les groupes d’âge, sans égard au sexe ou à l’origine ethnique

Cette recherche montre un lien clair entre l’appendice ou l’ablation d’un appendice et la maladie de Parkinson, mais ce n’est qu’une association. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ce lien et mieux comprendre les mécanismes en présence. Mohammed Z. Sheriff

Discorde appendiculée

Ces résultats contredisent d’autres travaux publiés l’année dernière qui montraient plutôt que le retrait de l’appendice protégerait l’humain contre la maladie de Parkinson.

En outre, d’autres recherches publiées ces dernières années sur ce lien possible n’ont pas donné de résultats concluants. C’est ce flou qui a incité l’équipe américaine à chercher des réponses à la question en utilisant les données de 26 grands systèmes de santé intégrés américains.

Repères

  • L’appendice, qui prolonge le côlon, mesure de 6 à 12 cm de longueur sur 4 à 8 mm de diamètre.

  • Ce segment est souvent jugé inutile et est parfois qualifié de vestige biologique.

  • L’appendicectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever l’appendice. Il s’agit du traitement ordinaire en cas d’appendicite, une inflammation et infection de l’appendice.

  • Plus de 38 000 Canadiens subissent une appendicectomie chaque année.

La piste gastro-intestinale

L’agrégation de l’alpha-synucléine est l’une caractéristique pathologique de la maladie de Parkinson. Des agrégations de cette protéine, qui est présente dans certains neurones, apparaissent dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie de Parkinson.

Pour cette raison, les chercheurs estiment que le tube digestif pourrait peut-être jouer un rôle dans le développement de la maladie.

« Des études récentes sur la cause du parkinson se sont concentrées sur l’alpha-synucléine, une protéine présente dans le tractus gastro-intestinal au début de la maladie », explique le Dr Mohammed Z. Sheriff.

Des scientifiques du monde entier se penchent actuellement sur le tractus gastro-intestinal, y compris l’appendice, à la recherche d’indices qui aideraient à comprendre le développement de la maladie de Parkinson. Mohammed Z. Sheriff

Le saviez-vous?

  • La maladie de Parkinson frappe plus de 84 000 Canadiens.

  • Elle occasionne des tremblements, de la rigidité et l’incapacité progressive de marcher, et des problèmes digestifs et cognitifs.

  • Elle est classée deuxième des maladies neurodégénératives les plus courantes, après l’alzheimer.

  • Pas moins de 25 personnes reçoivent un diagnostic de maladie de Parkinson chaque jour.

Une étude publiée en 2017 montrait que des tissus qui se trouvent dans l’appendice stimulent la croissance de certains types de bactéries intestinales bénéfiques.

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Quels sont les risques sanitaires liés aux inondations?


Dans ma ville, l’eau se retire tranquillement, on voit qu’il aura un grand ménage à faire et la ville à assuré que l’eau du robinet n’était pas contaminée. Ce qui n’est probablement pas le cas pour les puits. D’autres régions au Québec craignent le pire et il est important pour la santé publique de savoir les risques avec l’eau contaminée pendant ces inondations
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Quels sont les risques sanitaires liés aux inondations?

 

Un pneu et des déchets jonchent le sol dans les rues de Cartierville à Montréal.

L’eau se retire, les déchets apparaissent. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron

Même si les eaux commencent lentement à se retirer, tout danger n’est pas pour autant écarté. Les inondations posent inévitablement la question du risque sanitaire lié à une possible contamination.

Un texte de Ximena Sampson

D’abord, en ce qui concerne l’eau pour la consommation, la Direction de la santé publique de Montréal recommande aux personnes ayant subi des inondations de :

  • suivre les directives de la municipalité, si l’eau provient d’un aqueduc. La municipalité dira si l’eau est potable ou non;
  • la considérer comme non potable, si elle provient d’un puits. Il faut la faire bouillir à gros bouillons au moins une minute ou, si elle est trouble ou dégage une odeur, ne pas la consommer et utiliser plutôt de l’eau embouteillée.

Ensuite, il y a des risques réels de contamination par le contact avec l’eau, qui a possiblement été souillée par les déchets humains et industriels rejetés par les égouts. Elle peut contenir des micro-organismes, tels que des bactéries, des virus et des parasites, pouvant occasionner des dermatites et des infections.

« Il risque d‘y avoir des diarrhées, des otites… toutes les infections qu’on peut avoir si on se baigne dans des eaux contaminées », explique Sébastien Sauvé, professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal, en entrevue à l’émission Gravel le matin.

Les infections gastro-intestinales sont les maladies les plus courantes liées aux inondations, rappelle la Direction de la santé publique.

C’est pourquoi on recommande aux gens d’éviter tout contact non nécessaire avec les eaux provenant de la crue.

Ce n’est pas l’idéal d’aller se promener dans les zones inondées. Il faut limiter l’exposition quand ce n’est pas absolument nécessaire. Sébastien Sauvé, professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal

Les gens qui doivent y travailler et les bénévoles devraient mettre des gants de caoutchouc dès qu’ils s’approchent de l’eau, notamment pour construire des murs de sable, ainsi que lorsqu’ils manipulent des objets souillés. Il faut également porter des vêtements de protection et des bottes. Lors du nettoyage, il faudrait utiliser un masque protecteur et des verres de sécurité.

On recommande également de se laver les mains fréquemment, de laver le linge souillé à part et de prendre une douche savonneuse après avoir terminé la corvée.

« Pour les gens qui ne sont pas des professionnels habitués à ce genre de situation, il faut avoir un souci supplémentaire », précise Sébastien Sauvé.

Du côté de la Direction de la santé publique, on recommande aux parents d’éloigner les enfants des régions contaminées, de ne pas les laisser jouer dans l’eau ni sur les terrains qui ont été inondés, et ce, jusqu’à ce que les sols soient asséchés.

La contamination des sols et des eaux souterraines

À moyen et à long terme, il faut aussi garder en tête que les sols peuvent avoir été contaminés, soutient Philippe Gachon, titulaire de la Chaire de recherche stratégique sur les risques hydrométéorologiques liés aux changements climatiques du Canada à l’Université du Québec à Montréal, en entrevue avec Yanick Villedieu. Ça a notamment été le cas lors de l’inondation dans la vallée du Richelieu, rappelle-t-il.

Quand il y a une inondation, toutes sortes de matériaux se retrouvent dans l’eau […] des métaux, mais aussi des pesticides et des engrais, dans certains endroits. Philippe Gachon, titulaire de la Chaire de recherche stratégique sur les risques hydrométéorologiques liés aux changements climatiques du Canada à l’Université du Québec à Montréal

Cette eau contaminée sera absorbée par le sol et pourrait ensuite toucher les réservoirs aquifères.

« Les nitrates et les phosphates se retrouveront non seulement dans les cours d’eau, mais aussi dans les nappes phréatiques », précise Philippe Gachon.

Si les eaux souterraines sont contaminées, tous les puits qu’elles alimentent pourraient être pollués. Cela représente un risque important pour la santé des personnes qui s’y approvisionnent. Elles pourraient devoir entreprendre des travaux majeurs pour améliorer la qualité de l’eau de leurs puits.

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Une bactérie dans le ventre de l’homme des neiges « Ötzi » nous éclaire sur les migrations humaines


L’homme des neiges Ötzi fait encore parlé de lui . Une bactérie celle qui cause les gastro-intestinales est étudié pour mieux comprendre les  migrations et la  souche d’Ötzi est différente. C’est fou comment la science peut découvrir le passé pour mieux comprendre le présent
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Une bactérie dans le ventre de l’homme des neiges « Ötzi » nous éclaire sur les migrations humaines

 

Le visage d'Ötzi

Le visage d’Ötzi Photo :  South Tyrol Museum of Archaeology

Radio-Canada avec Le Monde et The Independen

L’homme des neiges préhistorique retrouvé momifié sous un glacier à la frontière entre l’Italie et l’Autriche en 1991 aurait été porteur d’une bactérie causant des ulcères gastro-duodénaux, selon une récente étude.

Une recherche publiée dans la revue Science révèle que l’homme préhistorique Ötzi, que la datation du carbone 14 estime vieux de 5300 ans, portait une bactérie, appelée Helicobacter pylori (H. pylori), responsable de causer des infections gastro-intestinales.

Cette bactérie, encore présente aujourd’hui, affecterait donc les hommes depuis des milliers d’années.

« Ce qui est plus remarquable, c’est que les outils d’analyse génétique aient permis d’en retrouver la trace sur une momie aussi ancienne, au point même de déterminer la souche à laquelle elle appartenait », confie au Monde Francis Mégraud, un des auteurs de l’étude.

En effet, si la bactérie se détecte assez facilement dans les tissus des patients « vivants », chez une momie dépourvue de muqueuses, le défi était de taille, et la découverte inespérée.

Les chercheurs ont dû extraire la totalité de l’ADN provenant des résidus de l’abdomen d’Ötzi, avant d’y rechercher spécifiquement la présence de la bactérie. Ils ont ensuite pu reconstruire le génome vieux de 5300 ans du germe.

La souche de la bactérie découverte chez Ötzi serait ainsi « asiatique », tandis que la souche présente dans la même bactérie aujourd’hui en Occident se trouve plutôt à la croisée des lignées africaine et asiatique.

Les scientifiques n’ont pas pu confirmer si Ötzi avait souffert d’ulcères ou de problèmes gastro-intestinaux, mais ils ont assuré que les conditions préalables à une telle maladie étaient définitivement présentes.

Une bactérie pour tracer les migrations humaines

L’Helicobacter est par ailleurs étudiée pour tracer les migrations humaines au fil des âges. Dans une autre étude publiée par Science en 2003, des chercheurs faisaient ainsi le lien entre de grandes migrations et les distributions géographiques du microbe parmi sept populations différentes. Ils ont pu alors établir une sorte d’arbre généalogique de la bactérie, et estimer qu’elle était présente chez les hommes depuis environ 100 000 ans.

L’origine strictement asiatique de la souche chez Ötzi permet ainsi de dater le mélange entre populations africaines et asiatiques à l’origine de la souche « hybride » contemporaine.

« On sait maintenant qu’à l’époque de l’Homme de glace, les migrations qui allaient apporter la part de l’héritage de ces H. pylori depuis l’Afrique n’avaient pas eu lieu » a précisé le docteur à l’Université de médecine vétérinaire de Vienne Yoshan Moodley au journal Le Monde.

Ötzi avait été décongelé en 2010 pour être soumis à de nouvelles analyses, dont celle du H. pylori, afin de prouver avec des données l’existence archaïque du germe. C’est un groupe de scientifiques viennois qui a réussi à isoler la bactérie chez l’homme des neiges grâce aux nouvelles techniques d’extraction d’ADN.

Le corps momifié par la glace d’Ötzi avait été découvert en 1991 dans les Alpes autrichiennes avec de nombreux outils préhistoriques. On estime qu’il avait entre 40 et 50 ans à sa mort.

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Découverte d’une nouvelle maladie remontant aux Vikings


Une maladie des canadiens-français et d’un Scandinave qui vient tout droit des Vikings. Il semble qu’une mutation génétique au fil des siècles affecterait le coeur et les intestins, résultant à une lenteur des battements cardiaque une sorte d’obstruction chronique intestinale
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Découverte d’une nouvelle maladie remontant aux Vikings

 

Des médecins et chercheurs du CHU Sainte-Justine, de l’Université de Montréal, du CHU de Québec et de l’Université Laval ont découvert une maladie rare affectant à la fois la fréquence cardiaque et les mouvements péristaltiques de l’intestin.

Nommée « dysrythmie intestinale et auriculaire chronique » (DIAC), la maladie consiste en un syndrome grave causé par une mutation génétique rare. Cette découverte démontre que la stimulation rythmique du coeur et des intestins est étroitement liée par un même gène dans le corps humain.

C’est ce que révèle une étude publiée le 5 octobre 2014 dans la revue Nature Genetics.

Les équipes du CHU Sainte-Justine, à Montréal, et du CHU de Québec ont mis au point un test pour diagnostiquer cette maladie.

Le syndrome se manifeste par la présence combinée de problèmes cardiaques et intestinaux très tôt dans la vie. Du point de vue cardiaque, les malades souffrent surtout d’un ralentissement des battements du coeur, qui rend nécessaire l’implantation d’un stimulateur cardiaque une fois sur deux, parfois dès l’enfance. Du point de vue digestif, une pseudo-obstruction intestinale chronique les oblige souvent à s’alimenter exclusivement par voie intraveineuse. Plusieurs malades doivent aussi subir une intervention chirurgicale aux intestins.

En étudiant l’ADN de patients d’origine canadienne-française et d’un patient scandinave qui présentaient à la fois le profil cardiaque et le profil gastro-intestinal de la maladie, les chercheurs ont pu identifier une mutation génétique dans le gène SGOL1 commune à tous ceux qui affichaient les deux profils.

L’héritage de la mutation remonterait au 12e siècle. Elle aurait suivi la route des Vikings de la Scandinavie jusqu’en Normandie, puis celle des colons venus s’établir en Nouvelle-France au 17e siècle.

Les chercheurs avancent l’hypothèse que la mutation du gène SGOL1 réduirait la protection de certaines cellules nerveuses et musculaires de l’intestin et du coeur, provoquant ainsi une accélération de leur cycle de réplication et leur vieillissement prématuré.

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Salles de bain De vrais nids à microbes


Je déteste aller dans les toilettes publiques, mais quand il le faut, il le faut. Suite a cette étude je pense qu’on devrait utiliser la papier de toilette ou papier essuie main quand c’est pas un sèche-mains qui prend la place, pour tirer la chaste d’eau et ouvrir et fermer les robinets … en plus bien sur de se laver les mains
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Salles de bain De vrais nids à microbes

De vrais nids à microbes

Crédit photo : AFP

Agence QMI

Les salles de bain publiques et la plupart des surfaces qu’on y retrouve regorgent de bactéries et de microbes, selon des chercheurs américains.

Poignées de porte, sièges de toilette, robinets, distributeurs de savon, chasses d’eau, planchers : toutes les surfaces des toilettes publiques sont littéralement couvertes de bactéries, ont découvert des scientifiques qui ont réalisé une étude à ce sujet.

Les auteurs de ces travaux, chercheurs à l’Université du Colorado, à Boulder, ont prélevé des échantillons sur différentes surfaces des toilettes dans des lieux publics et des campus universitaires.

Ils ont constaté que le sol constituait la zone où l’on retrouvait le plus grand nombre de bactéries, en quantité et en variété. Celles-ci sont traînées par les semelles des personnes qui se rendent dans les toilettes. Les poignées des chasses d’eau présentaient la même diversité de microbes, ce qui laisse croire que plusieurs personnes déclenchent la chasse d’eau avec le pied.

Les chercheurs ont aussi retrouvé de grandes quantités d’une bactérie potentiellement dangereuse pour la santé gastro-intestinale sur les sièges de toilette et les poignées de porte, provenant soit d’un contact direct avec les selles ou à cause d’éclaboussures avec de l’eau contaminée au moment où la chasse d’eau a été actionnée.

Ces constats démontrent hors de tout doute que se laver les mains consciencieusement après avoir utilisé des toilettes est absolument indispensable.

Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique PLoS One.

http://tvanouvelles.ca