Le Saviez-Vous ► Maladie de Verneuil


La maladie de Verneuil, c’est une affection inflammatoire et est très mal connue même des médecins. Elle peut être confondeu avec d’autres symptômes. Cette maladie provoque des furoncles, abcès a des endroits précis du corps
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Maladie de Verneuil

 

Maladie de Verneuil

Nodules au niveau de l’aisselle (maladie de Verneuil au stade I).

© COLLECTIF MALADIE DE VERNEUIL

Par Lise Loumé

Largement méconnue des médecins et du grand public, la maladie de Verneuil, affection inflammatoire et chronique de la peau, touche pourtant 1 % de la population en France.

Qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Verneuil, également connue sous le nom d’hidradénite ou d’hidrosadénite suppurée, tire son nom du chirurgien français Aristide Verneuil qui, en 1854, fut le premier à la décrire. Il s’agit d’une affection inflammatoire, chronique et récidivante, de la peau.

« En France, cette pathologie n’est pas rare : elle concerne environ 1 % de la population française, soit près de 600 000 personnes », rappellait le Collectif Maladie de Verneuille 21 septembre 2016, à l’occasion du lancement de la première campagne de sensibilisation à cette pathologie.

Cette dernière se déclare entre 20 et 30 ans et touche, en moyenne, 3 fois plus de femmes que d’hommes. Contrairement aux idées reçues, elle n’est ni contagieuse, ni infectieuse, ni directement mortelle.

Quels sont les symptômes ?

La maladie de Verneuil se caractérise par des abcès et nodules (boutons ou furoncles) très douloureux et récurrents, localisés essentiellement dans les zones pileuses riches en glandes sudoripares (produisant la sueur) comme les aisselles, l’aine, les fesses, sous la poitrine (voir le schéma ci-dessous illustrant les principales zones atteintes). La taille des abcès peut varier de quelques centimètres à celle d’une balle de tennis de table.

La maladie évolue sous la forme de poussées inflammatoires totalement imprévisibles. En fonction de son avancée et de sa gravité, l’on distingue 3 stades :

– Le stade léger (stade I) concerne 75 % des patients. La maladie est alors caractérisée par des abcès uniques sans trajet fistuleux.

Le stade modéré (stade II) concerne 24 % des patients. La maladie se caractérise à ce stade par plusieurs abcès récidivants avec trajets fistuleux.

– Le stade sévère (stade III) concerne 1 % des personnes atteintes. Extrêmement handicapante, la maladie est caractérisée par de multiples abcès avec placard fistuleux développé et réseau cicatriciel important.

Quelles conséquences ?

Pour la majorité des personnes atteintes, la maladie de Verneuil est vécue comme un réel handicap. D’après l’étude Harris Interactive pour AbbVie (mars 2015), pour 87 % des patients, la douleur est la principale cause de gêne associée à cette maladie. Le niveau moyen de douleur subi est de 7 sur une échelle allant de 0 à 10, et pour 38 % d’entre eux, il se situe entre 8 et 10. De plus, 79 % des patients se font également l’écho d’une mobilité réduite due à la maladie de Verneuil et à ses symptômes, à cause de la localisation des abcès et des nodules. Même les activités quotidiennes sont très impactées car 60 % des répondants estiment entre 7 et 10 l’impact de la maladie sur celles-ci. Et 70 % des répondants estiment entre 7 et 10 l’impact de la maladie de Verneuil sur leurs loisirs.

Quelle en est la cause ?

 

Les mécanismes à l’origine de la maladie de Verneuil sont mal connus. L’occlusion de la gaine du poil, le follicule pileux (voir schéma ci-contre), serait à l’origine de l’inflammation initiale et conduirait par la suite au développement d’abcès et de trajets fistuleux caractéristiques du développement de la maladie. L’une des hypothèses prévalentes est que les patients réagissent de façon anormale (activation de phénomènes inflammatoires) à la présence normale de bactéries au niveau de la peau, des plis et des glandes cutanées. Une infection peut venir compliquer l’inflammation initiale. Il existerait des prédispositions génétiques à la maladie de Verneuil, (jusqu’à 35% de formes familiales), mais aucune certitude n’est à ce jour avancée. Chez la femme, les modifications hormonales pourraient également constituer un facteur influençant, le début de la maladie survenant après la puberté et s’améliorant après la ménopause.

Existe-t-il des facteurs de risque ?

Le tabac aurait une influence sur l’apparition de la maladie de Verneuil (70 à 90% des patients sont fumeurs), ainsi que le surpoids (approfondissement des plis facilitant la macération et les frottements). Le stress, la fatigue, les troubles de l’humeur favoriseraient également le déclenchement de poussées. Certaines maladies s’ajoutent à celle de Verneuil : on les appelle « comorbidités associées« . Il s’agit de maladies inflammatoires de l’intestin (comme la maladie de Crohn), d’affections rhumatologiques (comme la polyarthrite), de syndrome métabolique et ses composantes.

Comment est-elle diagnostiquée ?

Le diagnostic de la maladie de Verneuil peut être posé lorsque le patient présente des abcès à répétition au niveau des plis. Mais bien qu’elle soit fréquente, cette pathologie reste mal connue des médecins.

« La méconnaissance et le désintérêt manifesté par la plupart des médecins gênent considérablement le diagnostic et la prise en charge des patients », explique le Docteur Philippe Guillem, chirurgien et membre fondateur du RésoVerneuil.

Les patients sont victimes de sous-diagnostic, avec une errance diagnostique d’environ 8,43 ans, et la consultation de plus de 6 médecins différents. La maladie de Verneuil est souvent confondue avec des poils incarnés (dans 54 % des cas), une furonculose (dans 48 % des cas), de l’acné sévère, une fistule anale, la maladie de Crohn, etc.

Quels sont les traitements ?

À ce jour, la maladie de Verneuil ne bénéficie pas d’un traitement efficace qui permettrait de la vaincre. Il est possible de contenir la maladie dans ses formes les plus légères mais seules les interventions chirurgicales sont à même d’apporter un répit plus ou moins long et confortable aux patients les plus gravement atteints. La chirurgie consiste en l’ablation de la zone (cutanée et sous-cutanée) concernée par la maladie. L’absence de glande dans le nouveau tissu généré lors de la cicatrisation permet d’empêcher, à cet endroit-là, la récidive de la maladie. Après une telle opération, les soins infirmiers durent généralement plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Les traitements non-chirurgicaux incluent surtout les antibiotiques et les sels de zinc, « sans qu’aucune étude randomisée de grande ampleur n’ait pu faire la preuve scientifique de leur intérêt ou n’ait pu déterminerprécisément les modalités du traitement (choix des molécules, indications électives, durée du traitement, voies d’administration)« , explique le Collectif Maladie de Verneuil.

Mais les dernières années ont vu apparaître des essais de traitement immunomodulateur par des anti-inflammatoiresde la classe des inhibiteurs du TNF-alpha, avec une efficacité certaine même si elle n’est pas constatée chez tous les patients. Parmi ces inhibiteurs, l’adalimumab est le seul à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’Agence Européenne des Médicaments, fin juillet 2015. Un médicament très cher (plus d’un SMIC mensuel pendant au moins 3 mois) remboursé dans presque tous les pays européens, sauf la France.

« En mars 2016, la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé a décidé de ne pas accepter son remboursement, rapporte le Collectif. Cette décision se traduit par une absence de prescription et donc une véritable perte de chance d’améliorer l’état de santé des personnes touchées », juge-t-elle.

Crédit schémas : Collectif Maladie de Verneuil

https://www.sciencesetavenir.fr/

Les extensions de poils de nez, à l’avant-garde de l’élégance


Heu … Non merci ! Ne vous inquiétez pas, les extensions de poils au nez ne sont pas à la mode, enfin pour le moment. Cependant, il intéressant de savoir qu’arracher des poils de nez peut amener des conséquences assez graves, alors au mieux, si nécessaire, il est préférable de les tailler
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Les extensions de poils de nez, à l’avant-garde de l’élégance

 

INSTAGRAM @GRET_CHEN_CHEN

Les extensions de poils de nez, à l’avant-garde de l’élégance

Une nouvelle mode poilante.

BEAUTÉ – « T’as de belles narines, tu sais? » Un jour, peut-être, on pourra entendre cette phrase dans les plus beaux films romantiques, pendant que les âmes les plus sensibles, émues, sortiront leurs mouchoirs pour essuyer leurs larmes naissantes. Ce n’est pas tout de suite, mais un premier pas vient d’être franchi dans cette direction. C’est le site Allure qui a repéré cette presque tendance essentielle.

Une jeune chinoise a posté sur son compte Instagram un selfie à l’esthétique avant-gardiste, ce jeudi 5 octobre. @Gret_Chen_Chen a décidé de faire un pied-de-nez aux canons habituels de la beauté, et de défricher ce continent inexploré de l’élégance que sont les narines. Alors elle a posé des extensions sur leur pourtour.

Oui. Des extensions pour poils de nez.

Elle a posté un deuxième selfie, qu’elle semble avoir supprimé depuis, mais que le site Preen a eu le temps de capturer.

Cette information essentielle a fait le tour du globe, de son compte Instagram chinois aux États-Unis, en passant par la Hongrie.

Si cette glorification de la narine semble pour l’instant courageuse, c’est bien parce que les normes qui règnent sur notre appendice nasal sont strictes, jusqu’à nous mettre en danger: le moindre poil qui dépasse est souvent considéré comme disgracieux.

Ces poils sont pourtant un filtre à impuretés et protègent la paroi de nos narines, comme le détaillait Michel Cymes ce jeudi 5 octobre dans sa chronique sur RTL.

Chaque poil de nez arraché représente un risque supplémentaire d’attraper des panaris, furoncles, intoxications alimentaires, arthrites, ostéites, pneumonies…

Niveau beauté, on peut les tailler, mais il n’est pas franchement recommandé de les arracher.

Un peu comme les cils, d’ailleurs, qui protègent les yeux et évitent qu’ils s’assèchent. Ces pouvoirs, d’après une étude publiée par la Royal Society, seraient limités par les extensions pour cils. Les déposer sur le pourtour des narines semble donc être un très bon compromis.

http://www.huffingtonpost.fr

Les vraies maladies qu’on peut attraper aux toilettes


On ne peut pratiquement pas attraper de MST à cause des toilettes, mais par contre, il est possible que les toilettes peuvent être source d’infection directement ou indirectement
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Les vraies maladies qu’on peut attraper aux toilettes

 

On redoute souvent d’aller dans des toilettes qu’on ne connaît pas. Et même si elles sont propres en apparence, on y imagine toujours des millions de microbes qui peuvent nous rendre malades. Mais est-ce vraiment le cas ?

Medisite vous répond avec le Dr Jean-Loup Dervaux. 

La gastro-entérite, surtout si vous ne fermez pas l’abattant !

Pourquoi : Selon une étude anglaise réalisée en 2012* et publiée dans le Journal of Hospital Infection, le fait de tirer la chasse d’eau sans fermer le battant de la cuvette dissémine les bactéries et autres virus dans l’air ambiant jusqu’à 25cm au-dessus des toilettes. Par conséquent, les microbes se retrouvent sur le siège des toilettes, mais aussi sur les murs, le dévidoir du papier, le bouton de la chasse d’eau. Le virus de la gastro-entérite se trouvant dans les selles, le fait de le retrouver un peu partout et notamment sur les mains est presque une évidence !

Quelles précautions : Rien de mieux que de se laver les mains et si possible de se les sécher avec des serviettes en papier à usage unique**. De la même manière, abaisser le rabat des toilettes avant de tirer la chasse d’eau permet de prévenir ce genre de propagation.

Des infections cutanées : furoncles, panaris..

Lesquelles : Furoncles, panaris, impétigo*

Pourquoi : Ces infections sont provoquées par une bactérie appelée staphylococcus aureus, qui peut rester vivante plusieurs heures sur une surface inerte et se transmettre de peau à peau. Cela reste cependant extrêmement rare.

Que faire : Vous pouvez ajouter une barrière en papier toilette entre le siège de la cuvette et vous ou éviter de vous asseoir.

Et aussi : Il existe une allergie au siège des toilettes, déclenchées au niveau des cuisses par certaines matières plastiques comme le polyuréthane. Cela reste rare et se déclare en général plutôt en contacts répétés avec les toilettes de la maison.

* Des boutons rouges avec du pus (pustules) qui apparaissent sur une zone de peau rouge. Ils peuvent prendre très rapidement un aspect croûteux.

Peut-on attraper des MST aux toilettes ?

Est-ce possible : Oui, si vous faites l’amour dans les toilettes avec quelqu’un contaminé par une MST. Tout rapport sexuel pouvant être contaminant, que cela soit un rapport génital, anal ou oral. En dehors de cette hypothèse, les virus et bactéries responsables des maladies sexuellements transmissibles (chlamydiose, gonorrhée, herpès, hépatite B…) ne survivent que très peu de temps en dehors du corps humain qui les héberge et ne sont pas transmissibles par les voies aériennes. Il faut qu’il y ait un contact entre fluides corporels pour qu’il y ait contamination.

Quelles précautions : Le mieux est encore d’avoir toujours sur soi un préservatif, l’une des meilleures protections contre les MST.

Une infection urinaire : oui mais pas directement

Pourquoi : L’infection urinaire peut venir de façon indirecte si vous ne vous rendez pas aux toilettes quand l’envie se fait sentir. En effet, une vidange trop rare de la vessie pour toutes les femmes et petites filles qui n’osent pas s’aventurer dans les toilettes publiques et préfèrent se retenir la journée demeure une cause connue d’infections urinaires.

Quelles précautions : Y aller quand vous le sentez, puis vous laver les mains avec du savon après chaque passage aux toilettes.

Pensez à tirer la chasse… avant !

Peut-on s’asseoir sur les toilettes publiques :

« Il est préférable d’éviter sauf si un système de désinfection est prévu », explique le Dr Dervaux.

Sachez-le : L’eau qui stagne dans la cuvette est un milieu favorable à la multiplication des bacéries. Pensez à tirer la chasse au moment où vous entrez dans la cabine, l’eau entraînant une partie des bactéries.

Des objets plus sales que la cuvette des WC: Les toilettes sont beaucoup plus propres que certains objets du quotidien comme le sac à main, le téléphone, le clavier et la souris d’ordinateur, mais aussi des produits comme le maquillage ou la crème pour les mains !

* Source : Département de microbiologie au Leeds General Infirmary au Royaume-Uni et publiée dans le Journal of Hospital Infection. E.L. Best, J.A.T. Sandoe, M.H. Wilcox. Potential for aerosolization of Clostridium difficile after flushing toilets: the role of toilet lids in reducing environmental contamination risk. Journal of Hospital Infection.

** Une étude publiée en 2014 a montré que les séchoirs à air peuvent véhiculer les bactéries dans l’air vers d’autres utilisateurs à proximité. Source : Journal of Hospital Infection 2014 – Microbiological comparison of hand-drying methods: the potential for contamination of the environment, user, and bystander.

http://www.medisite.fr