Les séismes causés par l’Homme se voient depuis l’espace


En Oklahoma, les scientifiques ont pu démontrer que le séisme est fait par l’homme causé par la fracturation hydraulique pour l’exploitation pétrolière et visible de l’espace Depuis quelques années cet état à dépassé les séismes de la Californie qui sont naturel étant donné sa situation géographique
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Les séismes causés par l’Homme se voient depuis l’espace

 

Des chercheurs de l’Institut de physique du globe de Paris ont étudié le séisme de magnitude 5,7 survenu à Pawnee (Oklahoma) en septembre 2016 en s’appuyant sur des observations sismologiques et des données satellitaires ainsi que sur des modélisations numériques. Ils ont pu déterminer le déroulement complet de la rupture et montrer que les activités humaines sont capables de déstabiliser des failles sismiques dormantes situées à plusieurs kilomètres sous la surface.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • L’Oklahoma compte désormais plus de séismes que la Californie par année : 800 en 2015 contre un seul en 2009.
  • Conséquence très probable de la fracturation hydraulique, le séisme de Pawnee (magnitude 5,6) est le premier à avoir été mesuré par des satellites.
  • Des chercheurs de l’IPGP l’ont étudié pour tenter de comprendre les mécanismes en œuvre.

Depuis quelques années, l’Oklahoma, situé au cœur du continent américain, détient le record du nombre de séismes aux États-Unis : environ 600 de magnitude supérieure ou égale à 3 en 2014 et au moins 800 en 2015, contre moins d’un par an avant 2009. C’est plus qu’en Californie, un état pourtant situé sur une limite de plaques tectoniques ! Cette sismicité est due à l’injection dans le sous-sol de grandes quantités de fluides usés, surtout de l’eau, pour des opérations de fracturation hydraulique dans le cadre de l’exploitation pétrolière. Cette injection artificielle agit en effet sur la répartition des contraintes dans la croûte terrestre en abaissant le seuil de résistance des failles. Ainsi, celles qui sont initialement proches de ce seuil pourront rompre bien plus tôt (de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’années) que si elles avaient suivi leur évolution naturelle.

Face à cette crise, et sous la pression de la population et de la presse, les autorités de l’Oklahoma ont pris de premières mesures de régulation. Si celles-ci ont bien conduit à une légère baisse du nombre de séismes en 2016 (environ 500 de magnitude supérieure à 3), trois de magnitude supérieure à 5 se sont produits qui ont donné lieu à des dégâts matériels. C’est le cas notamment du séisme de Pawnee en septembre 2016 (magnitude 5,7 à 5,8), le plus fort enregistré au centre des États-Unis depuis 70 ans (avec celui de Virginie en 2011).

 

En haut : carte des séismes enregistrés par l’USGS pour l’année 2016 aux États-Unis. Ceux de la côte ouest sont associés à une activité tectonique « normale ». En revanche, dans l’Oklahoma (carte du bas), les séismes (cercles colorés en fonction de la magnitude) sont en très grande majorité induits par l’injection de fluides. © USGS

En haut : carte des séismes enregistrés par l’USGS pour l’année 2016 aux États-Unis. Ceux de la côte ouest sont associés à une activité tectonique « normale ». En revanche, dans l’Oklahoma (carte du bas), les séismes (cercles colorés en fonction de la magnitude) sont en très grande majorité induits par l’injection de fluides. © USGS

Ce séisme de Pawnee est le premier d’origine humaine mesuré par des satellites

Pour réaliser leur étude, trois chercheurs de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP, IPGP-CNRS, université Paris Diderot, université La Réunion) ont utilisé des observations sismologiques récoltées dans la région de Pawnee mais aussi à des milliers de kilomètres de là. Ils se sont également appuyés sur des interférogrammes radar (InSAR) calculés à partir des données des nouveaux satellites Sentinel-1A et Sentinel-1B de l’ESA, lesquels permettent de mesurer précisément la faible déformation de la surface du sol induite par le séisme. En en combinant de nombreux, les géophysiciens ont pu contrecarrer le bruit atmosphérique qui brouillait l’image de cette déformation, ce qui leur a permis d’observer un déplacement maximal du sol de trois centimètres. Ce séisme est ainsi devenu le premier d’origine anthropique jamais mesuré depuis l’espace !

Il faut rappeler que le déplacement de surface lors d’un séisme tend à augmenter lorsque la magnitude s’accroît ou que sa profondeur diminue. Or, celle de Pawnee est assez élevée (Mw 5,7). Il s’avère donc que le déplacement relativement faible mesuré en surface exclut totalement la possibilité d’un glissement à faible profondeur pendant ce séisme.

Ayant réalisé des simulations à l’aide d’un modèle cinématique inversant conjointement les données radar et sismologiques, les chercheurs ont pu montrer que le glissement avait atteint un maximum de 40 cm environ, que le séisme n’avait duré que 4 secondes et que le glissement sur la faille avait démarré à une profondeur de 4 à 5 km puis s’était développé jusqu’à 9 km, sans jamais remonter vers la surface

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Glissement associé au séisme de Pawnee, visualisé sous la forme d’un bloc 3D. Le séisme a rompu une faille située à l’intérieur du socle cristallin, sous le contact avec la couverture sédimentaire (ligne pointillée) à l’intérieur de laquelle l’injection de fluides a lieu. © IPGP, Insu, CNRS

Glissement associé au séisme de Pawnee, visualisé sous la forme d’un bloc 3D. Le séisme a rompu une faille située à l’intérieur du socle cristallin, sous le contact avec la couverture sédimentaire (ligne pointillée) à l’intérieur de laquelle l’injection de fluides a lieu. © IPGP, Insu, CNRS

Surveiller de près les injections de fluides

Les fluides étant injectés dans la couverture sédimentaire à des profondeurs ne dépassant pas 2 km et le séisme étant resté confiné entre 4 et 9 km, il semblerait que, dans l’hypothèse très probable d’un séisme induit, la perturbation provoquée par l’injection de fluides soit donc parvenue à déstabiliser une faille à distance. Cette perturbation de la pression des fluides emprisonnés dans la roche pourrait donc se propager dans le milieu, et donner ainsi naissance à une « onde » de pression s’étendant progressivement autour des forages d’injection, empruntant les fractures naturellement présentes, jusqu’à atteindre la faille sismique.

Afin d’anticiper l’occurrence d’un séisme dans un tel contexte, il pourrait sembler suffisant de surveiller les failles situées à proximité des puits d’injection. En Oklahoma, la récente obligation imposée aux industriels de déclarer les quantités quotidiennes d’eau injectées dans le sous-solpourrait fournir un moyen de quantifier, par le biais de modélisationsnumériques, l’augmentation de la pression induite sur les failles avoisinantes. Cependant, cette approche est limitée par la faible connaissance du réseau de fractures et des failles réceptrices. La faille impliquée dans le séisme de Pawnee n’avait elle-même jamais été cartographiée. Cette méconnaissance implique d’ailleurs qu’il est très hasardeux de prédire la magnitude maximale de ces séismes induits, la magnitude étant essentiellement limitée par la longueur des failles

http://www.futura-sciences.com

Une petite ville secouée par 367 séismes en un an


Rester dans un endroit ou les tremblements de terre est fréquent et qui en plus serait causé par cette forme exploitation, je serais tout aussi inquiète. Je crois qu’il est clair que cette manière de faire n’est vraiment pas une bonne idée de continuer
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Une petite ville secouée par 367 séismes en un an

 

Le maire d'une petite municipalité de l'Alberta se sent abandonné par le... (Photo archives The New York Times)

PHOTO ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

La Presse Canadienne
FOX CREEK

 

Le maire d’une petite municipalité de l’Alberta se sent abandonné par le gouvernement provincial dans le dossier de la fracturation hydraulique, à la suite du 367e phénomène sismique à survenir depuis un an dans les environs.

L’Agence de réglementation de l’énergie de l’Alberta a indiqué que Repsol Oil and Gas avait interrompu mardi ses activités d’exploitation en attendant que les autorités approuvent son plan d’atténuation des risques de tremblements de terre.

L’épicentre du nouveau séisme de mardi, d’une magnitude de 4,8 sur l’échelle de Richter, était situé à quelque 35 kilomètres de Fox Creek. Le tremblement de terre n’aurait causé ni blessures ni dommages.

Les activités sismiques à Fox Creek ont commencé à inquiéter les résidants en décembre 2014, après 18 tremblements de terre d’une magnitude variant entre 2,7 et 3,7. En janvier 2015, plusieurs autres secousses, atteignant jusqu’à 4,4 sur l’échelle de Richter, ont été enregistrées. L’agence avait alors imposé à l’industrie, en février 2015, de nouvelles mesures d’atténuation des risques.

Mais le maire de Fox Creek, Jim Ahn, estime que le gouvernement provincial et l’Agence de l’énergie ferment les yeux sur ce qui se passe dans sa ville. Il craint que l’approvisionnement en eau potable n’ait été touché par cette exploitation et que l’industrie ne puise trop d’eau dans les lacs et les rivières de la région afin d’alimenter la fracturation hydraulique.

Le maire Ahn soutient que les nouvelles règles de l’Agence visant à encadrer la technique de fracturation ne permettent pas vraiment d’éviter les tremblements de terre. Ces séismes et les éruptions de puits ne font rien pour attirer de nouveaux résidants à Fox Creek, déplore-t-il.

Le maire Ahn a invité la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, à venir rencontrer les résidants pour connaître leurs inquiétudes.

Fox Creek se trouve à environ 260 kilomètres au nord-ouest d’Edmonton.

http://www.lapresse.ca/

La fracturation hydraulique liée aux tremblements de terre


Plusieurs personnes depuis le début sont contre l’exploitation du gaz de schiste mais avec les études et les tremblements de terre qui même s’ils ne sont pas destructeurs ont quand même augmenté et ce n’est pas dit qu’ils n’empirons pas si ces exploitations continuent
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La fracturation hydraulique liée aux tremblements de terre

 

Un puit de gaz de schiste.

Deux études distinctes, une américaine et l’autre britannique, confirment que la fracturation hydraulique peut provoquer des tremblements de terre.

La technique controversée est utilisée pour l’exploitation des gaz de schiste.

Il s’agit d’un processus au cours duquel de l’eau, du sable et des produits chimiques sont introduits sous pression dans le sous-sol afin de fracasser le roc et d’en extraire du gaz naturel.

Les compagnies énergétiques font de plus en plus souvent appel à cette technique au Canada, dans des zones où il y a déjà régulièrement de l’activité sismique et où les risques de tremblements de terre sont présents.

Le U.S. Geological Survey doit publier mercredi une étude qui note une augmentation remarquable des tremblements de terre dans la zone centrale des États-Unis depuis 2001. Selon cette étude, cette augmentation est presque certainement le résultat de la production gazière et pétrolière.

D’autre part, un rapport préparé par des consultants embauchés par le gouvernement britannique et publié mardi recommande que la fracturation hydraulique soit interrompue temporairement lorsqu’une secousse d’une magnitude de plus de 0,5 sur l’échelle de Richter est enregistrée.

La compagnie Cuadrilla Resources a stoppé ses activités de fracturation hydraulique dans le nord-est de l’Angleterre après des secousses atteignant 2,3 et 1,5 sur l’échelle de Richter en avril et en mai dernier.

Les responsables de cette compagnie pensent que les recommandations du rapport britannique sont raisonnables.

L’opposition au fractionnement hydraulique se fait de plus en plus sentir depuis la publication du documentaire « Gasland ».

Ce documentaire montre des résidents d’une petite ville du Colorado qui mettent le feu à l’eau qui sort de leur robinet de cuisine.

Les habitants de cet endroit accusent les activités pétrolières voisines de leur communauté d’avoir pollué leur eau potable.

http://www.radio-canada.ca