Les fous de bassan sont en difficultés et le lançon, ces petits poissons auxquels ils se nourrissent semblent aussi avoir des mortalités inexpliqués .. Peut-être quelque chose cloche .. dans leurs ressources alimentaires .. quoique ce n’est pas très surprenant avec tout ce qu’on pollue.. sinon pour quel raison que les petits ne survivent pas?
Nuage
Plusieurs oiseaux trouvés morts
Une menace inconnue plane sur les fous de Bassan
Crédit photo : archives AFP
Plusieurs oiseaux morts ont été observés sur la Côte-Nord et le taux de survie des poussins de l’île Bonaventure, en Gaspésie, a chuté de façon dramatique.
Par Alexandre Cantin | TVA Nouvelles
Les fous de Bassan du Québec connaissent un été difficile. Plusieurs oiseaux morts ont été observés sur la Côte-Nord et le taux de survie des poussins de l’île Bonaventure, en Gaspésie, a chuté de façon dramatique. Les biologistes tentent de trouver une explication à cet étrange phénomène.
Les fous de Bassan fréquentent peu le littoral de la Côte-Nord. Cette année toutefois, de nombreux individus ont été vus, dont quelques-uns morts.
«À Matamek, on parle de trois individus morts et d’un moribond que j’ai observé quand je suis allé. Apparemment, il y a eu d’autres observations par la suite, rapporte Aurore Pérot, du comité ZIP Côte-Nord du Golfe. C’était assez bizarre de voir autant d’oiseaux morts sur la même plage.»
Des fous de Bassan morts ont aussi été observés sur la Basse-Côte-Nord et sur la côte de Terre-Neuve. Le comité s’inquiète du phénomène.
«Ce sont des mortalités qui sont inexplicables pour le moment. Il y a des analyses qui seront effectuées par les autorités compétentes», poursuit Mme Pérot.
Manque de nourriture
De l’autre côté du Saint-Laurent, sur l’île Bonaventure en Gaspésie, la situation des fous de Bassan inquiète aussi. Cette année, seulement 5 à 10% des poussins ont survécu par rapport à 60% en moyenne. On pense que les adultes on dû s’alimenter plus loin qu’à l’habitude, les obligeant à quitter leur progéniture.
«On soupçonne qu’il s’est passé quelque chose avec les ressources alimentaires. Des gens nous ont rapporté que la température d’eau de surface était plus chaude d’au moins 3 à 4 degrés dans le golfe cette année, ce qui a pu influencer les proies des fous de Bassan», explique Mélanie Sabourin, du Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé.
Parmi ces proies, il y a le lançon, un petit poisson dont des centaines d’individus ont été retrouvés morts sur des plages de la Côte-Nord au cours des dernières semaines, un phénomène tout aussi inhabituel.
«Le fou de Bassan se nourrit de lançon. Est-ce qu’il y a un lien ou pas? C’est à déterminer», lance Mme Pérot.
Population déjà en déclin
La population de fous de Bassan de l’île Bonaventure, estimée à 48 000 couples, a diminué de 20% au cours des deux dernières années, conséquence possible d’un déversement de pétrole dans le golfe du Mexique en 2010.
Le Service canadien de la faune et l’Université de Saint-John poursuivent leur recherche sur ces oiseaux et leur habitat et pourront peut-être un jour expliquer exactement les causes du déclin de la population et des mortalités inexpliquées de cet été.
En attendant, les citoyens sont invités à aviser les autorités quand ils observent des fous de Bassan morts.