Le cactus, plus spécialement le figuier de Barbarie est une plante extraordinaire autant pour le fruit qui est très bon, mais aussi la plante en elle-même qui est une source d’eau qui peut sauver quand une sécheresse sévit les animaux et les êtres humains sans compter qu’ils peuvent aussi servir de fourrage.
Nuage
Le cactus, un aliment d’avenir selon l’ONU
Les cactus du type sous-espèces Opuntia ficus-indica (figuier de barbarie) ont beaucoup à offrir, pour l’alimentation, le fourrage et l’eau. Sur cette photo, on aperçoit un cactus avec des robinets installé au Brésil par l’artiste et activiste brésilien Mundano lors d’une sécheresse dans son pays.
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Agence France-Presse
Rome
L’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié jeudi un plaidoyer pour le cactus, et plus précisément le figuier de barbarie, une plante d’avenir précieuse pour l’alimentation et le fourrage.
« Alors que la plupart des cactus ne sont pas comestibles, les espèces Opuntia ont beaucoup à offrir, surtout si elles sont traitées comme une culture et non comme une mauvaise herbe », a expliqué la FAO dans un communiqué à l’issue de recherches menées par de nombreux experts.
L’accent est mis en particulier sur les sous-espèces Opuntia ficus-indica (figuier de barbarie), dont l’endurance peut être salvatrice.
Ainsi, lors de la sécheresse qui a frappé le sud de Madagascar en 2015, « le cactus s’est révélé être une source essentielle de nourriture, de fourrage et d’eau pour les populations locales et leurs animaux ».
Pour appuyer son propos, l’agence de l’ONU a publié un livre d’information sur le figuier de barbarie, accompagné d’astuces « sur la meilleure manière d’exploiter les qualités culinaires de la plante », déjà cuisinée au Mexique, mais aussi en Sicile.
Face aux sécheresses, à la hausse des températures et à la dégradation des sols, la culture des figuiers de barbaries gagne peu à peu du terrain.
Au Mexique, où il est né, sa consommation atteint 6,4 kg par an et par habitant. Mais le Brésil compte aussi plus de 500 000 hectares de plantations de cactus, principalement pour le fourrage, et la plante est également cultivée en Afrique du Nord et en Éthiopie.
En plus de fournir une source de nourriture, le figuier de barbarie stocke de l’eau dans ses branches, ce qui en fait, selon la FAO, « un puits botanique capable de fournir jusqu’à 180 tonnes d’eau par hectare, soit assez pour abreuver cinq vaches adultes » en cas de sécheresse.
Et les avantages ne s’arrêtent pas là : le cactus améliore la qualité des sols, favorise les plantations d’orge et pourrait même, selon des recherches préliminaires, aider à limiter les émissions de gaz à effet de serre en réduisant la méthanogénèse des ruminants lorsqu’il est intégré à leur alimentation.
La plante a quand même quelques limites. Elle ne supporte pas le gel, qui peut provoquer des dégâts irréversibles, et n’aime pas non plus les trop fortes chaleurs : à partir de 30 degrés, sa croissance commence à ralentir.