Nous sommes tous d’accord que les fourmis sont des insectes extraordinaires. Il existe plusieurs espèces avec des particularités qui lui sont propres comme la fourmi kamikaze, pillarde ou en encore balle de fusil. Des atouts qui sont nécessaires dans leur environnement.
Nuage
Les 5 infos insolites à savoir sur la fourmi
Par Chloé Gurdjian
La fourmi est réputée pour ses facultés extraordinaires. Voici de quoi en savoir un peu plus sur cet insecte.
La fourmi la plus rapide
La fourmi la plus rapide du monde, c’est elle : Cataglyphis bombycina, plus communément appelée fourmi argentée saharienne. Comme son nom l’indique, l’insecte vit dans le désert du Sahara. Des scientifiques l’ont filmée parcourant 85,5 cm par seconde (soit 108 fois sa propre longueur par seconde), en 47 foulées, ne touchant le sol entre chaque foulée que pendant 7 millisecondes. Ramené à l’échelle humaine, cet animal qui mesure seulement quelques millimètres va ainsi 10 fois plus vite que le sprinter jamaïcain Usain Bolt !
La fourmi la plus dangereuse
Vivant dans les forêts humides d’Amérique du Sud, Paraponera clavata a de quoi faire peur ! Aussi surnommée « fourmi balle de fusil », ses morsures sont incroyablement douloureuses… comparables à une blessure par arme à feu. L’insecte, qui mesure jusqu’à 2,5 cm, produit un venin contenant un peptide neurotoxique et paralysant appelé « poneratoxine », dont les effets peuvent durer jusqu’à 24 heures. Dans certaines communautés amazoniennes, le passage à l’âge adulte s’effectue en plongeant sa main dans un gant rempli de ces fameuses fourmis.
La fourmi est utilisée… comme point de suture !
Originaires d’Afrique, les fourmis légionnaires du genre Dorylus sont réputées pour la puissance de leurs morsures. Aveugles, elles ne lâchent pas prise une fois qu’elles ont attrapé leur proie. Et c’est de cette faculté que se servent certaines populations, comme les Maasaï. Afin de refermer leur blessure, ils attrapent des fourmis soldats, leur font mordre la plaie, puis leur arrachent le corps.
La fourmi, reine de la stratégie
Les différentes espèces de fourmis ont mis au point d’impressionnantes tactiques pour combattre l’ennemi, avec des stratégies différentes selon l’enjeu. Des scientifiques ont déjà observé une fourmi partir en éclaireur, puis revenir avec des soldats. A la fin du combat, les fourmis blessées qui peuvent être sauvées sont ramenées à la fourmilière afin d’être soignées ! Quant à Camponotus cylindricus, elle est surnommée la « fourmi kamikaze ». Afin de sauver sa colonie, elle n’hésite pas à s’accrocher à l’ennemi et à se faire exploser l’abdomen, afin de répandre une substance collante mortelle. Autre exemple, celui de Temnothorax pilagens, aussi appelée « fourmi pillarde ». Celle-ci a la capacité d’employer un camouflage chimique pour infiltrer d’autres colonies de fourmis sans se faire détecter. L’objectif est de subtiliser des larves et des ouvrières, afin de les réduire en esclavage.
La fourmi élève des pucerons !
Certaines espèces de fourmis raffolent du miellat, les déjections liquides et sucrées des pucerons. Du coup, les fourmis les protègent des prédateurs, les soignent et les nettoient, les changeant même de plante lorsque la sève vient à manquer. Telles des agricultrices avec leurs vaches, elles vont ensuite traire les pucerons, récoltant le précieux liquide sur leur abdomen. En revanche, les espèces de fourmis qui ne se nourrissent pas de miellat dévorent les pucerons.