Le projet fou de scientifiques pour empêcher les glaciers de fondre


Une idée à la Trump non pas pour l’immigration, mais pour empêcher un glacier de fondre trop vite et retarder la montée des niveaux des mers. Est-ce que cela vaut la peine ? Peut-être, à la condition que des actions concrètes sont faites à la source, et ce, dès maintenant
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Le projet fou de scientifiques pour empêcher les glaciers de fondre

 

glacier banquise fonte

Crédits : iStock

par Brice Louvet

Une équipe de chercheurs proposait il y a quelques jours un plan complètement fou visant à limiter la fonte des glaciers de l’Antarctique et du Groenland. Ce phénomène risque d’élever le niveau des mers, et de ce fait menace les millions de personnes vivant sur les côtes.

Des centaines de millions de personnes vivent aujourd’hui sur les côtes de notre planète. Ces habitants – et les infrastructures qui les accompagnent – sont ainsi les premiers concernés par la hausse du niveau de la mer. Si plusieurs facteurs peuvent expliquer ces évolutions de niveaux, l’un des plus importants reste la fonte des plus grands glaciers du monde. Pour prévenir les dommages occasionnés, une équipe de chercheurs propose une idée, qui se présente aujourd’hui comme “le plus grand projet de génie civil de l’histoire de l’humanité”. Le principe ? Construire une structure de soutien directement sous les glaciers pour les empêcher de s’effondrer.

Ce n’est pour l’heure qu’une idée sur le papier.

 Ce type «d’intervention sur la calotte glaciaire d’aujourd’hui serait à la limite des capacités humaines», admettent en effet les chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue Cryosphere. 

Mais ils rappellent tout de même qu’il y a «suffisamment de glace empilée sur l’Antarctique pour élever les mers du globe de près de 60 mètres».

Pour leur étude, les chercheurs se sont concentrés sur Thwaites, un gigantesque glacier de l’Antarctique, de plus en plus fragile. À lui seul, il a le potentiel d’augmenter le niveau de la mer de trois mètres environ. Deux méthodes sont proposées. La première consiste à soutenir le glacier avec une série de monticules sur environ 300 mètres, par-dessous. Dans ce cas, les eaux plus chaudes pourraient encore venir se frotter au glacier, mais cette structure aurait au moins la capacité de l’empêcher de s’effondrer. Avec cette méthode, les chercheurs estiment qu’il y a 30% de chance que le glacier ne s’effondre pas au cours des 1000 prochaines années.

Vient ensuite la seconde approche, bien plus compliquée : construire un mur sous le glacier, ce qui empêcherait cette fois-ci l’eau chaude venue des bas-fonds de se frotter à la glace. Les chances de réussite sont ici estimées à 70%, toujours pour les 1000 prochaines années.

Si les idées proposées sont en théorie potentiellement faisables sur le plan technique (quoique), ces deux méthodes, aussi bonnes soient les intentions, ne proposent qu’un “pansement”. Elles ne régleront pas le problème du réchauffement climatique. La hausse du niveau de la mer n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres. Nous devons ainsi tout mettre en oeuvre, non pas pour colmater les brèches, mais pour s’attaquer directement à la source du problème.

Source

https://sciencepost.fr/

Fonte accélérée d’un important glacier du Groenland depuis 2012


Même si l’on croit que ce n’est pas pour demain, il faut penser aux générations avenir qui eux devront y faire face. Si l’eau continue à se réchauffer, c’est l’Antarctique le suivra et l’eau continua à monter au cours des années. Même si l’on croit que ce n’est pas pour demain, il faut penser aux générations avenir qui eux devront y faire face. En attendant, nous subissons quand même les conséquences des changements climatiques
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Fonte accélérée d’un important glacier du Groenland depuis 2012

 

Le glacier Zachariae Isstrom est situé au nord-est... (Capture d'écran sur Google Earth)

Le glacier Zachariae Isstrom est situé au nord-est du Groenland (photo).

CAPTURE D’ÉCRAN SUR GOOGLE EARTH

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
WASHINGTON

Un vaste glacier du nord-est du Groenland avec assez d’eau pour faire monter les océans d’un demi-mètre connaît une fonte accélérée ces dernières années sous l’effet du réchauffement climatique et risque de déstabiliser une autre grande calotte glaciaire voisine, révèle une étude jeudi.

Ce glacier, le Zachariae Isstrom, était stable jusqu’au début des années 2000 mais perd depuis cinq milliards de tonnes de glace par an, entraînant une disparition de sa partie qui flotte sur l’océan dont le rythme a triplé depuis 2012, précisent ces scientifiques. Leur recherche paraît dans la revue américaineScience.

Ainsi de 2002 à 2014, la plateforme flottante du glacier s’est réduite de 95 %.

Ce recul rapide menace aussi de déstabiliser un autre grand glacier plus au nord, le Nioghalvfjerdsfjorden, encore protégé par une colline.

« C’est la première fois qu’on voit un énorme glacier dans le nord du Groenland, une région froide, qui jusque-là ne montrait pas de changement, qui se met à perdre de sa masse de manière accélérée », souligne Jérémie Mouginot, chercheur au département de géophysique de l’Université de Californie à Irvine, principal auteur de cette étude.

« Le glacier se désintègre et lâche de nombreux icebergs qui en fondant vont faire monter le niveau des océans au cours des prochaines décennies », ajoute-t-il dans un entretien avec l’AFP, soulignant qu’il s’agit « juste du début ».

« Il a perdu 40 milliards de tonnes de glace depuis 2003 à raison de 5 milliards de tonnes par an et il pourrait doubler cette perte, voire davantage », estime ce scientifique, précisant que 40 milliards de tonnes équivaut déjà à une montée du niveau de la mer de 0,1 millimètre.

Mais, « si les deux glaciers étudiés dans cette étude, qui représentent ensemble 12 % des glaces du Groenland, fondaient complètement, cela ferait monter les océans d’un mètre. Avec de la chance cela prendra plusieurs siècles », ajoute le glaciologue.

Utilisant des mesures obtenues avec des observations aériennes et par satellites fournies par plusieurs agences spatiales dont la Nasa, ces chercheurs ont pu déterminer que le socle du glacier Zachariae Isstrom s’érode rapidement au contact des eaux plus chaudes de l’océan. La température de l’eau a augmenté de plus d’un degré Celsius entre 1997 et 2010.

« Le réchauffement de l’océan a probablement joué un rôle majeur pour déclencher le recul de ce glacier », pointe Jérémie Mouginot.

Scénario préoccupant

Toutefois, « nous avons besoin de davantage d’observations et de mesures océanographiques dans ces zones sensibles du Groenland pour pouvoir faire des projections », estime-t-il.

« Le dessus du glacier fond sous l’effet d’une augmentation régulière des températures de l’air depuis des décennies tandis que sa base est affaiblie par des courants marins transportant des eaux plus chaudes. Cela a pour résultat de le désintégrer morceau par morceau et de provoquer sa retraite plus en profondeur à l’intérieur du Groenland », résume Eric Rignot, professeur de géophysique à l’Université de Californie à Irvine, principal co-auteur de la recherche.

Selon lui, « il ne fait plus aucun doute après des observations directes pendant plusieurs décennies des résultats du réchauffement sur les glaciers polaires, et les changements sont stupéfiants, affectant les quatre coins du Groenland ».

Comme le montre cette nouvelle étude, le changement climatique érode de plus en plus des glaciers situés près du pôle Nord où il fait le plus froid, relève Jérémie Mouginot.

« Si les températures du globe continuent à grimper il y a un risque que des régions encore plus froides comme l’Antarctique de l’est se mettent aussi à fondre », craint-il.

Un tel scénario serait encore plus préoccupant car l’Antarctique contient beaucoup plus de glace, avec la capacité de faire monter le niveau des océans de plusieurs mètres au cours des prochains siècles, dit-il.

Selon une autre recherche publiée la semaine dernière aux États-Unis, les grands glaciers de l’ouest de l’Antarctique s’effondreraient si ceux du bassin Amundsen, plus petits, étaient totalement déstabilisés sous l’effet du réchauffement.

Or ces chercheurs de l’Institut Potsdam en Allemagne estiment que les glaciers de l’Amundsen perdent déjà de leur stabilité.

Ils seraient le premier « verrou » à sauter dans le système climatique de l’Antarctique, ont-il expliqué montrant pour la première fois les conséquences inévitables d’un tel effondrement.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► En 1965, un rapport alertait déjà sur les dangers du réchauffement climatique


En 1965, le danger des changements climatiques n’était pas connu pour le commun des mortels et pourtant, déjà à cette époque, des scientifiques avaient sonné l’alarme.
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En 1965, un rapport alertait déjà sur les dangers du réchauffement climatique

 

La couverture du rapport «Restoring the Quality of Our Environment» | via Standord.edu

La couverture du rapport «Restoring the Quality of Our Environment» | via Standord.edu

Repéré par Robin Panfili

Un rapport scientifique remis au président Lyndon B. Johnson prônait une véritable prise de conscience écologique.

Alors que les pays du monde entier tentent de trouver un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la COP21, il est utile de se souvenir que les inquiétudes autour du réchauffement climatique ne datent pas d’hier. Il y a cinquante ans, le 5 novembre 1965, un rapport alertait déjà le président américain Lyndon B. Johnson, des risques encourus rappelle le Guardian.

Le rapport, rédigé par des scientifiques spécialistes du climat (Roger Revelle, Wallace Broecker, Charles Keeling et Harmon Craig), montre que les effets du changement climatiques étaient déjà clairement identifiés en 1965.

«À l’échelle mondiale, les polluants ont modifié la teneur en dioxyde de carbone de l’air et la concentration de plomb dans les océans», peut-on lire dans l’introduction.

Les scientifiques pointaient également la responsabilité de l’homme dans les émissions de CO2 et en prévoyaient l’augmentation dans les décennies à venir.

Fonte des glaciers, montée des eaux

Au-delà de la hausse des températures, le rapport listait d’autres conséquences: la fonte des glaciers, la hausse du niveau des mers et de leur température, le danger de l’acidification des océans et de l’utilisation des hydrocarbures à cause de leur l’émission accrue de gaz carbonique dans l’atmosphère.

Mais les scientifiques ne se contentaient pas seulement d’alerter sur les dangers du changement climatique, ils suggéraient également des pistes pour lutter contre le phénomène, comme la géo-ingénierie, une technique qui consiste à contrôler le climat à l’aide de la physique et de la chimie.

Après la publication du rapport, le 8 février 1965, le président Johnson s’était exprimé devant le Congrès américain pour partager son inquiétude. Voici ce qu’il disait:

«Notre génération a altéré la composition de l’atmosphère à l’échelle globale […] en augmentant de façon régulière la concentration en dioxyde de carbone par l’utilisation des combustibles fossiles.» 

http://www.slate.fr/

Analyse de la NASA Les changements climatiques modifient l’écologie


Le Canada va vers des changements de sa faune et sa flore, et je pense que nous en sommes conscients, car nous témoins des effets des changements climatiques. Que nous réservent l’avenir ? Nous pouvons aller vers des suppositions, mais il semble que a l’heure actuel cela se confirme
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Analyse de la NASA : Les changements climatiques modifient l’écologie

Les changements climatiques modifient l'écologie

Crédit photo : Courtoisie NASA

Les changements climatiques prévus par la NASA

Agence QMI

Plusieurs régions canadiennes vivront d’importantes transformations écologiques au cours du prochain siècle, prévoit la NASA.

Des scientifiques de l’agence spatiale affectés au Jet Propulsion Laboratory ainsi que des chercheurs du California Institute of Technology ont analysé l’adaptation potentielle de la végétation aux changements climatiques causés par la hausse des gaz à effet de serre créés par l’humain au cours des trois prochains siècles.

«Bien que la fonte des glaciers, la hausse du niveau des océans et les autres changements environnementaux sont importants, en fin de compte, ce sont les conséquences écologiques qui importent», a souligné le chercheur principal, Jon Bergengren.

Selon une modélisation par ordinateur, une des conséquences sera que les terres qui ne sont pas couvertes par la glace ou les déserts verront au moins 30 % de changements dans la végétation, forçant les humains et les animaux à s’adapter ou même à déménager.

Les changements climatiques et environnementaux vont perturber l’équilibre entre la végétation et les espèces animales, réduire la biodiversité et affecter les eaux, avancent les chercheurs.

En Amérique du Nord, les régions des Grands Lacs et des Prairies seraient très affectées par ces transformations écologiques.

La toundra, les forêts et les cultures dans les Prairies seront très touchées, prévoient d’ailleurs les chercheurs.

Les simulations des scientifiques sont basées sur les projections contenues dans un rapport des Nations Unies sur les changements climatiques qui anticipe que le niveau des GES va doubler d’ici 2100.

Alors que la végétation et les animaux se sont adaptés aux saisons et aux grands changements climatiques, comme la fin de l’ère glaciale, l’étude croit que la faune et la flore ne sont pas en mesure de suivre le rythme des changements climatiques accélérés par les activités humaines, comme l’agriculture et l’urbanisation.

http://tvanouvelles.ca