L’intelligence artificielle s’invite dans vos toilettes


L’intelligence artificielle s’intéresse à nos étrons, surtout que l’on sait maintenant que notre microbiote intestinal est une mine d’information sur notre état de santé en général. Des chercheurs sont en quête de photos d’excréments humains sur une base volontaire pour les classifier et créer ainsi une base de données qui pourraient être utilisées par tout le monde dont ceux qui souffre de problèmes gastriques.
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L’intelligence artificielle s’invite dans vos toilettes


Fabrice Auclert
Journaliste

C’est parfaitement anonyme et aussi très sérieux. Des chercheurs du MIT et une startup ont créé la première intelligence artificielle capable de diagnostiquer les problèmes intestinaux. Sur la base du volontariat, les internautes peuvent envoyer des photos de leurs selles pour compléter cette immense base de données et entraîner l’IA.

L’intelligence artificielle est de plus en plus présente au quotidien, grâce notamment au développement de l’apprentissage automatique et du deep learning, qui lui permet d’analyser le monde et d’y apporter de nouvelles solutions. Après avoir maîtrisé des jeux vidéo, créé des vidéos réalistes ou encore complété des recherches, l’IA s’attaque désormais aux fèces humaines.

Les excréments sont une véritable mine d’informations médicales. L’aspect visuel permet de renseigner sur l’état de la flore intestinale, le régime alimentaire, et apporte des informations sur les dysfonctionnements et maladies du système digestif. Un groupe de chercheurs souhaite créer un outil capable d’analyser automatiquement les images des selles pour évaluer la santé des patients. Le projet est une collaboration entre des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Auggi, un coach virtuel pour la santé intestinale sous forme d’application, et Seed, une start-up concentrée sur la santé du microbiome.

Les internautes appelés à contribuer pour la science

Pour créer une intelligence artificielle capable de diagnostiquer les problèmes intestinaux, les chercheurs ont d’abord besoin d’une banque d’images conséquente des selles humaines. Ils ont d’abord commencé leurs recherches en créant de fausses selles à partir de pâte à modeler. Ensuite, ils ont parcouru le web à la recherche d’images réelles, et ont trouvé leur bonheur sur des forums en ligne, comme Reddit, où de nombreux utilisateurs discutent de leurs fèces et partagent des photos… Cependant, le matériel disponible était loin d’être suffisant.

Les chercheurs ont donc lancé une nouvelle campagne #GiveAShit qui demande à tous les internautes d’envoyer des photos de leurs matières fécales. Le nom est un jeu de mots sur l’expression anglaise qui signifie « se soucier » ou « faire attention à », et qui se traduit littéralement par « donner une merde ». Concrètement, il faut se rendre sur seed.com/poop/ avec son smartphone, car le site refuse les images en provenance d’un ordinateur. Appuyez sur le bouton « I accept the DARE », puis renseignez votre adresse e-mail, le moment de la journée à laquelle vous déféquez habituellement, et prenez une photo de votre étron, ou demandez un rappel dans la période indiquée.

Un site internet, visible depuis son téléphone mobile, permet d'envoyer les photos de sa grosse commission. © Seed Health

Un site internet, visible depuis son téléphone mobile, permet d’envoyer les photos de sa grosse commission. © Seed Health

    Une base de données de 100.000 images de fèces

    Les images sont anonymisées, puis analysées par une équipe de gastro-entérologues, qui les classifient parmi l’une des sept catégories de l’échelle de Bristol. Les chercheurs espèrent ainsi créer une base de données de 100.000 images qui serviront d’entraînement pour l’intelligence artificielle. L’IA devra apprendre seule à les classifier sur l’échelle de Bristol pour atteindre les mêmes résultats que les médecins.

    Les chercheurs espèrent ainsi créer un outil de diagnostic accessible à tous, et qui pourrait être notamment utilisé par les patients souffrant de problèmes gastriques.

    « Ils s’efforcent chaque jour à prendre des décisions sur quoi manger et la quantité d’exercice physique nécessaire pour maîtriser leurs symptômes. Il est essentiel de construire cette base de données et de développer ces outils de surveillance simples pour permettre à ces patients de le faire de chez eux, » a indiqué David Hachuel, cofondateur d’Auggi.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Nos excréments, par leur forme et leur couleur, en disent beaucoup sur notre santé.

  • Des chercheurs ont décidé de créer une immense base de données pour faciliter le diagnostic.

  • Une IA va apprendre, seule, à classifier la matière fécale pour épauler les médecins.

https://www.futura-sciences.com/

Un lien possible entre l’alimentation et le développement de l’Alzheimer


De plus en plus on découvre l’impact de la flore intestinale a un impact sur la santé. Même si l’étude n’est pas très représentative, il serait plus  probable qu’une bonne alimentation équilibrée peut aider à diminuer les signes de démence comme la maladie d’Alzheimer
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Un lien possible entre l’alimentation et le développement de l’Alzheimer


Un lien possible entre l'alimentation et le développement de

IGPHOTOGRAPHY VIA GETTY IMAGES

Une alimentation qui modifierait la composition de la flore intestinale pourrait réduire le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer, croient des chercheurs de l’Université américaine Wake Forest.


Lors d’une étude de petite envergure, les chercheurs ont détecté chez des patients souffrant d’un léger déclin cognitif la signature chimique de certaines bactéries intestinales qui étaient absentes chez des patients en santé.

Ils ont ensuite mesuré une corrélation entre ces signatures bactériennes et des marqueurs élevés de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalorachidien des participants présentant un léger déclin cognitif.

Les chercheurs ont enfin constaté qu’une alimentation méditerranéenne cétogène modifiée altérait la flore intestinale d’une manière qui était ensuite associée à des niveaux réduits de marqueurs de la maladie d’Alzheimer dans les deux groupes.

Un des auteurs de l’étude, le docteur Hariom Yadav, a expliqué dans un communiqué que «cette étude laisse entendre que la maladie d’Alzheimer est associée à des changements spécifiques de la flore intestinale et qu’un type de régime méditerranéen cétogène pourrait modifier le microbiome d’une manière qui pourrait avoir un impact sur le développement de la démence».

Seulement 17 aînés, dont onze présentaient un léger déclin cognitif, ont participé à cette étude. Certains ont adopté l’alimentation méditerranéenne cétogène modifiée, d’autres un régime faible en gras et riche en glucide pendant six semaines. Les alimentations ont été inversées après une pause de six semaines.

Les conclusions de cette étude ont été dévoilées par le journal médical EBioMedicine, qui est publié par The Lancet.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Manger une pomme par jour vous évitera d’aller chez le médecin


Il y a pas moins de 40 mille milliards de micro-organismes dans notre système gastro-intestinal, cela en fait du monde. Il est reconnu qu’un intestin en santé est un atout indéniable sur notre santé en général. Une pomme ou tout aliment qui contiennent des fibres aide a un microbiote en santé
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Manger une pomme par jour vous évitera d’aller chez le médecin

Les bactéries, la seule colonisation qu'il est bon d'encourager. | Benjamin Wong via Unsplash

Les bactéries, la seule colonisation qu’il est bon d’encourager. | Benjamin Wong via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur The Guardian

La signification du proverbe anglais «an apple a day keeps the doctor away» n’a jamais été aussi vraie.

Dans Le charme discret de l’intestin, Giulia et Jill Enders rendent hommage à notre «deuxième cerveau», vecteur de bien-être et de santé. C’est dans la même veine qu’une étude autrichienne trouve de bonnes raisons pour manger une pomme par jour car elles impliquent une colonisation de notre tube digestif par des millions de bactéries.

Près de 40 mille milliards de micro-organismes cohabitent plus ou moins paisiblement dans notre système gastro-intestinal. Giulia Enders qualifie notre microbiote intestinal, ou flore intestinale, de «petit peuple» :

«Nulle part ailleurs dans le corps il n’y a une telle variété d’espèces différentes.»​​​

Plus ces espèces sont variées, mieux notre corps se porte. Alimentant consciencieusement nos intestins en énergie, éliminant les toxines et fabriquant des vitamines, elles participent à notre bien-être intérieur. Elles sont également garantes du bon fonctionnement de notre système immunitaire, combattant contre la prolifération de bactéries pathogènes. Certains types d’alimentation favorisent plus que d’autres le développement de ces gardiens de la paix intestinale.

Un trésor de bactéries

La pomme contiendrait quelque 100 millions de bonnes bactéries, lesquelles, en «colonisant» nos intestins, apportent fraîcheur et diversité au petit peuple de nos entrailles. Les scientifiques ont aussi découvert que la diversité de ces micro-organismes était encore plus riche dans les pommes bio.

Dans la mesure où beaucoup de bactéries sont éliminées par la cuisson, la pomme n’est pas le seul atout dont nous disposons pour nous constituer une petite armée de bactéries. Tous les aliments crus contenant des fibres s’avèrent être les meilleurs candidats à un microbiote riche et équilibré. Ne terminons cependant pas sans l’ultime conseil de Giulia Enders pour apprécier les bienfaits de votre pomme: ne retenez rien de ce qu’elle provoquera.

«Un petit pet par-ci par là, c’est très bon pour la santé. Pour ceux qui se targuent dignement de ne jamais avoir de flatulences, sachez-le: un mauvais péteur est aussi un mauvais hôte qui laisse ses bactéries mourir de faim.»

http://www.slate.fr/

L’additif E171 occasionnerait bien un déséquilibre de la flore intestinale


Les additifs alimentaires ne sont pas tous sans conséquences. L’additif E171 qui se retrouve dans les pâtisseries, confiseries, médicaments, et même le dentifrice, modifie la flore intestinale dont plusieurs symptômes d’inflammation du côlon.
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L’additif E171 occasionnerait bien un déséquilibre de la flore intestinale


par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

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Des chercheurs australiens se sont intéressés à la consommation de l’additif alimentaire E171. Selon eux, il existe de forts risques de déséquilibre de la flore intestinale, ce qui pourrait favoriser

Le déséquilibre de la flore intestinale

Selon l’Inserm, la flore intestinale (ou microbiote) représente l’ensemble des micro-organismes principalement localisés dans l’intestin grêle et le côlon. Cette quantité astronomique (1012 à 1014) de bactéries, virus, parasites, et champignons non pathogènes représente un poids total d’environ 2 kg, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre organisme.

Connue pour jouer un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique, la flore intestinale peut faire l’objet d’un déséquilibre. Or, ce dernier peut être causé par la manière de s’alimenter ainsi que les produits consommés. Cette situation peut alors favoriser l’apparition de maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI) telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

Une des bactéries présentes dans notre microbiote : Escherichia coli
Crédits : Flickr/NIAID

Qu’est-ce que l’additif E171 ?

L’additif alimentaire connu sous le nom de E171 n’est autre que le dioxyde de titane, dont la formule est formule TiO2. Servant d’agent blanchissant, cet additif est présent sous forme de nanoparticules dans de nombreux produits alimentaires (pâtisseries, confiseries) mais également cosmétiques (médicaments, dentifrices).

Des chercheurs de l’Université de Sydney (Australie) s’y sont intéressés dans une étude parue dans la revue Frontiers in Nutrition le 14 mai 2019. La question suivante a été posée : peut-il modifier notre flore intestinale ? Ils ont ajouté du dioxyde de titane dans l’eau servant à abreuver des souris. Ainsi, des effets ont été observés sur leur microbiote intestinal. Si la composition de la flore n’a pas été impactée, ce n’est pas le cas de l’activité des bactéries !

Des risques pour la santé

Les scientifiques ont noté l’apparition d’une activité modifiée des bactéries in vivo,synonyme de changements au niveau de certaines de leurs fonctions. Ainsi, cela représente donc la preuve d’une interaction entre le dioxyde de titane et les bactéries intestinales. Il faut également savoir qu’in vitro, ces mêmes bactéries généraiente des biofilms indésirables dont la présence a été prouvée dans des cas de cancer colorectal.

L’additif E171 modifie l’équilibre de l’environnement intestinal. En effet, les chercheurs ont observé une réduction de l’expression du gène jouant un rôle dans la fabrication de mucine. Il s’agit d’une molécule indispensable au mucus intestinal. L’étude a donc permis de faire le lien entre l’additif en question et de nombreux symptômes d’inflammation du côlon. Rappelons qu’il y a quelques semaines, le dioxyde de titane a fait l’objet d’une interdiction en France, qui prendra effet dès 2020.

Sources : Science DailyMedical News Today

https://sciencepost.fr/

Autisme : le transfert de microbiote intestinal montre son efficacité


Une piste intéressante, voir prometteur pour ceux qui souffrent d’autisme. Depuis quelque temps, les chercheurs s’intéressent au microbiote intestinale. Il semblerait que les autismes ont un microbiote intestinal anormal. Alors, des transplantations fécales ont été testées sur des autismes et le résultat est encourageant. Des autismes sévères ont vu une nette amélioration de leur état. Il faut toutefois d’autres essais pour confirmer si cela serait traitement efficace.
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Autisme : le transfert de microbiote intestinal montre son efficacité

 

Nathalie Mayer
Journaliste

Les personnes atteintes d’autisme présenteraient un microbiote intestinal anormal. Il y a deux ans, des chercheurs ont donc tenté de transplanter des microbiotes sains sur des enfants malades. Aujourd’hui, ils notent une nette amélioration de leur état de santé.

L’autisme place les personnes qui en souffrent dans une véritable situation de handicap social. Et sa prévalence semble aller croissante. Il y a dix ans, les spécialistes estimaient qu’une naissance sur 150 était concernée. Aujourd’hui, ils évoquent une naissance sur 80 en France et même une sur 60 aux États-Unis. Une augmentation qui est peut-être à imputer, au moins partiellement, à une définition plus large de la maladie sous le terme de troubles du spectre autistique (TSA) et à des diagnostics de l’autisme plus sûrs.

Toujours est-il que la question taraude les chercheurs. Ils proposent pour l’heure des traitements à base de thérapie comportementale, d’approches diététiques ou encore de médicaments psychiatriques. Des traitements qui demeurent peu efficaces. Mais des chercheurs de l’université de l’État d’Arizona (États-Unis) publient aujourd’hui les résultats encourageants des travaux qu’ils ont menés sur une thérapie nouvelle : le transfert de microbiote intestinal.

En effet, depuis quelque temps, de nombreuses équipes étudient le lien entre microbiote intestinal et diverses pathologies.

« Nous avons noté un lien fort entre les microbes qui vivent dans nos intestins et les signaux qui se propagent dans notre cerveau », explique Rosa Krajmalnik-Brown.

De quoi faire penser à certains qu’une flore intestinale altérée pourrait induire des TSA.

Chez les enfants autistes, le microbiote intestinal semble moins diversifié que chez les autres enfants et même privé de certaines souches des bactéries les plus importantes. Or des travaux suggèrent que nos microbiomes intestinaux affectent la communication cérébrale et la santé neurologique. © Shireen Dooling, Université de l’État d’Arizona

Chez les enfants autistes, le microbiote intestinal semble moins diversifié que chez les autres enfants et même privé de certaines souches des bactéries les plus importantes. Or des travaux suggèrent que nos microbiomes intestinaux affectent la communication cérébrale et la santé neurologique. © Shireen Dooling, Université de l’État d’Arizona

    Des symptômes de TSA en net recul

    D’autant qu’entre 30 et 50 % des enfants atteints d’autisme présentent aussi des problèmes gastro-intestinaux à l’origine d’un inconfort et de douleurs chroniques. Alors les chercheurs américains ont fait subir à 18 petits patients, un traitement à base de transplantations de microbiote fécal. Comprenez que les selles d’un donneur sain ont été introduites dans le tube digestif de ces patients afin de rééquilibrer leur flore.

    Un traitement relativement lourd qui comprend la prise préalable d’antibiotiques et d’un suppresseur d’acidité gastrique, un nettoyage des intestins et surtout, un transfert quotidien de microbiote pendant sept à huit semaines. Mais un traitement qui semble valoir le coup puisque la santé intestinale des enfants s’est améliorée. Et en prime, il a été constaté une réduction de 45 % des principaux symptômes de TSA. Une amélioration qui se poursuit deux ans après le traitement.

    44 % des patients traités sont passés sous la barre des TSA « légers »

    Ainsi au lancement de l’étude, 83 % des participants avaient été diagnostiqués autistes « graves ». Ils ne sont plus que 17 % aujourd’hui. 44 % sont même passés sous la barre des TSA

    « légers ». Reste désormais à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Et à tempérer un peu les enthousiasmes, car « d’autres essais cliniques plus importants seront nécessaires avant que le traitement ne soit homologué ».

    Objectif : optimiser la posologie et la durée et déterminer si des doses de rappel peuvent être utiles.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les traitements existants contre l’autisme manquent d’efficacité.

  • Des chercheurs ont mené une étude sur un nouveau traitement : le transfert de microbiote intestinal.

  • Celui-ci semble se montrer efficace, même deux ans après.

  • Des essais de plus grande ampleur seront toutefois nécessaires à confirmer la bonne nouvelle.

https://www.futura-sciences.com

Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas


Il y a des traitements qui ne sont vraiment pas ragoûtants, mais ils semblent efficaces. C’est le cas d’une greffe de matière fécale. Cette technique permet un succès sur certaines maladies de l’intestin et du système digestif. Des études plus poussées, montre que toutes matières fécales ne se valent pas. Il y a des super donneurs et qui dans un avenir rapproché, on croit qu’un traitement plus personnalisé pourrait soigner d’autres problèmes de santé.
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Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas

 

Une micrographie d'une bactérie

La greffe de matière fécale est notamment utilisée pour traiter les infections à la bactérie « C. difficile », représentée sur cette photo. Photo: La Presse canadienne / AP Photo/Centers For Disease Control And Prevention, Lois S. Wiggs, Janice Carr

Renaud Manuguerra-Gagné

La greffe de matière fécale est une technique permettant de transférer des bactéries intestinales d’une personne en santé vers une personne malade. Bien que ce procédé soit prometteur pour traiter de nombreux problèmes liés à l’intestin, des chercheurs se rendent maintenant compte que tous les donneurs ne sont pas égaux, et que les selles de certains ont une valeur beaucoup plus grande que d’autres.

L’augmentation des connaissances sur le microbiote, ces milliards de bactéries qui colonisent notre système digestif et qui jouent un grand rôle dans notre santé, a mené à l’apparition d’une technique pour le moins surprenante : la transplantation de matière fécale.

Cette « greffe » permet de transférer les bactéries présentes dans le système digestif d’une personne en santé à une autre souffrant de certaines maladies digestives, dans le but de restaurer sa flore intestinale.

Or, en passant en revue les études parues sur le sujet dans les dernières années, un groupe de chercheurs néo-zélandais a découvert que tous les dons de matière fécale ne sont pas égaux(Nouvelle fenêtre) et que certaines personnes pourraient même être qualifiées de super-donneurs.

À la suite de leur analyse, ils proposent une liste de critères qui pourraient aider à concevoir de nouveaux traitements beaucoup plus ciblés, qui augmenteraient ainsi l’efficacité de cette technique.

Une migration microscopique

Décrite pour la première fois en 1958, la transplantation de matière fécale a beaucoup progressé au cours des trois dernières décennies. L’un des plus grands succès de la transplantation fécale est le traitement d’infections récurrentes à la bactérie C. difficile.

Ces bactéries sont généralement éliminées à l’aide d’antibiotiques, mais dans les cas d’infections récurrentes, la transplantation fécale est envisagée pour restaurer une flore intestinale normale.

Notre intestin abrite des centaines de milliards de bactéries de plusieurs dizaines de milliers d’espèces différentes. La composition de ces espèces est influencée par l’endroit où l’on se trouve dans le monde, par notre culture, notre alimentation et notre mode de vie.

Ces bonnes bactéries sont donc obtenues à partir d’échantillons de selles provenant de donneurs. Après avoir obtenu confirmation qu’elles ne contenaient pas de source potentielle d’infections, les selles sont suspendues dans des solutions liquides, puis implantées dans l’intestin de la personne malade, par colonoscopie, par endoscopie ou par ingestion de gélules.

On voit une bouteille transparente remplie au quart d'une solution brune, posée sur une surface. En arrière-plan, des contenants gradués de laboratoire.

Une bouteille contenant une solution de matière fécale, dans les laboratoires de OpenBiome, une banque de matière fécale située à Medford, au Massachusetts. Photo : La Presse canadienne / AP/Steven Senne

Dans le cas des infections à C. difficile, le taux de succès de ce type de traitement dépasse les 90 %. Des études ont montré que cette technique peut aussi traiter d’autres affections, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, deux graves maladies inflammatoires de l’intestin qui entraînent aussi une baisse de la diversité de la flore intestinale.

Un super-donneur personnalisé

Contrairement au traitement contre C. difficile, le taux de succès des transplantations de matière fécale dans le cas de ces maladies inflammatoires était beaucoup plus bas.

Or, en analysant les données de plusieurs études, les chercheurs ont remarqué que le taux de rémission de patients atteints de colite ulcéreuse était deux fois plus élevé lorsqu’ils recevaient une transplantation d’un donneur bien précis, ce qui a donné naissance au terme « super-donneur ».

Selon les chercheurs, plusieurs facteurs permettent d’identifier un super-donneur, le plus important étant une plus grande diversité bactérienne que la moyenne.

Toutefois, cette diversité doit être combinée à la présence de bactéries spécifiques qui pourraient jouer des rôles dans le traitement de la maladie ciblée, comme la production de certaines molécules. À cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme la diète du donneur et la compatibilité immunitaire entre le donneur et le receveur.

D’autres études ont aussi montré que les bactéries n’étaient pas les seuls éléments importants dans un transfert : certains virus ou molécules flottant librement dans l’intestin peuvent aussi avoir une influence majeure sur la rémission de certains patients, en assurant la survie ou le bon développement des bactéries transférées.

En somme, les travaux des chercheurs montrent qu’une approche personnalisée pourrait permettre une plus grande efficacité de ce traitement, et pourrait même étendre son utilisation au traitement de l’obésité, de cancers ou de maladies neurodégénératives.

https://ici.radio-canada.ca/

Les boissons light impacteraient fortement notre flore intestinale, et pas de la bonne manière !


La flore intestinale est les boissons lights ne font pas vraiment bon ménage. Les édulcorants et autres substances libéraient des toxines dans le microbiome.
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Les boissons light impacteraient fortement notre flore intestinale, et pas de la bonne manière !

 

coca soda boisson

Crédits : PxHere

par Yohan Demeure

Une récente étude s’attaque aux boissons “light”, qui auraient un effet néfaste sur notre santé. Selon les chercheurs, le problème viendrait des édulcorants artificiels, sources de danger pour notre flore intestinale.

Les édulcorants artificiels sont autorisés dans de nombreux pays du monde, et sont présents dans la composition de diverses boissons gazeuses et autres sodas dits “light” (ou allégés). Or, une étude a été menée par des chercheurs israéliens (Université Ben Gourion du Néguev) et singapouriens (Université nationale de Singapour). Publiée dans la revue Molecules le 1er octobre 2018, elle pointe du doigt pas moins de 6 différents édulcorants artificiels !

« Dix suppléments sportifs contenant ces édulcorants ont également été analysés pour cette étude », ont expliqué les scientifiques.

La star des édulcorants n’est autre que le bien connu aspartame, accompagné d’autres tout aussi nocifs pour l’ensemble des bactéries intestinales. Rappelons que ces bactéries (bonnes et mauvaises) représentent une source d’équilibre pour notre microbiome ou flore intestinale. Les scientifiques n’ont pas hésité à affirmer que leurs recherches représentaient une preuve supplémentaire que les édulcorants artificiels pouvaient nuire à la santé humaine.

Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont pratiqué des tests à l’aide de 6 différents édulcorants artificiels sur un « microbiome intestinal sain associé à une amélioration de la régulation hormonale, à l’absorption des nutriments, à la digestion et au fonctionnement du système immunitaire ».

Il a été prouvé que les quantités de toxines libérées étaient plus importantes lors d’une exposition du microbiome aux édulcorants. De plus, l’intensité de la production de ces mêmes toxines dépendait directement de la quantité d’édulcorants.

Ces recherches pourraient aider à mieux « comprendre la toxicité relative des édulcorants artificiels et les effets négatifs potentiels sur la communauté microbienne de l’intestin ».

Ainsi, d’autres études devraient suivre pour déterminer précisément les conséquences directes de cette altération de la flore intestinale humaine.

Sources : Daily MailMedisite

https://sciencepost.fr

Le Saviez-Vous ► Infection à E. coli: qu’est-ce que c’est et quels sont les symptômes?


Il y a souvent des rappels d’aliments qui pourraient être contaminés par la bactérie E. coli, il y a d’autres sources de contaminations qu’il faut tenir compte. Même si généralement, cette infection intestinale peut être sans grandes conséquences, il arrive aussi que la bactérie E. coli entraine des complications beaucoup plus graves
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Infection à E. coli: qu’est-ce que c’est et quels sont les symptômes?

 

© getty.

Source: CDC, Independent

L’Escherichia coli, souvent abrégée E. coli, est une bactérie intestinale très courante dont la plupart des souches ne posent pas un très grand risque pour la santé. Cependant, une épidémie d’E. coli a récemment entraîné la mort de cinq personnes et la contamination d’environ 200 personnes aux États-Unis.

E. coli, kezako?

Cette bactérie est normalement présente dans notre organisme et compose 80% de la flore intestinale de la plupart des mammifères, dont l’être humain. Son rôle est de nous protéger d’autres bactéries et d’assurer le bon fonctionnement de notre système intestinal. Pourtant, elle peut parfois provoquer des maux de ventre voire même des intoxications alimentaires. 

Quels sont les symptômes?

Les symptômes, qui peuvent mettre entre trois à quatre jours à faire leur apparition, comprennent la diarrhée (pouvant éventuellement contenir du sang), des crampes d’estomac, des nausées ou des vomissements. E. coli peut également causer diverses maladies, comme la cystite ou encore la pneumonie.

Dans le cas d’une personne infectée qui ne présente aucune complication, ces symptômes peuvent durer environ une semaine.

Quel est son mode de transmission?

La bactérie se développe notamment dans le tube digestif des animaux à sang chaud, comme les bovins par exemple. La contamination se fait ensuite chez l’homme par voie orale, lors de l’ingestion d’aliments contaminés. Certains aliments et boissons, comme le boeuf haché, le lait non pasteurisé ou encore les produits frais tels que les épinards et la laitue, sont plus susceptibles d’être contaminés par la bactérie et d’entraîner une infection.

Parfois, la bactérie peut également se trouver dans l’eau, et ce qu’elle provienne de sources naturelles comme les rivières et les lacs ou de réserves d’eau publiques. Cette contamination se produit à cause de la propagation de la bactérie via les excréments humains et animaux. Quoi qu’il en soit, les réserves d’eau en milieu rural, comme les puits privés par exemple, sont plus susceptibles d’être infectées que les autres, d’après la clinique Mayo.

Comment se protéger?

La bactérie E. coli peut survivre à l’extérieur du corps humain. Il est donc important d’adopter une hygiène irréprochable pour s’en protéger. Lavez-vous bien les mains après être passé aux toilettes, avant et après avoir cuisiné, après avoir été en contact avec des animaux et lors du changement de la couche d’un bébé.

Manger de la viande qui n’a pas été cuite correctement peut également augmenter le risque d’être infecté par la bactérie E. coli. Le CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) conseille de cuire les steaks de boeuf à une température d’au moins 62,6 degrés, et de cuire le bœuf et le porc hachés à une température d’au moins 70 degrés afin d’éradiquer les germes. L’organisation ajoute qu’il faut également éviter d’avaler de l’eau en nageant dans des points d’eau publics comme les piscines ou les lacs.

https://www.7sur7.be/

Nous sommes plus microbe qu’humain, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle


Nous sommes poussière, nous retournerons poussière, mais nous sommes aussi microbes. En fait, il y a plus de micro-organismes que de cellules dans notre corps, qui comprend des bactéries, des virus, des champignons et des archées. Ils sont surtout concentré dans les intestins. Donc nos excréments ont beaucoup d’informations qu’ils peuvent aider les médecins dans un avenir proche à de meilleures analyses et traitements des maladies
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Nous sommes plus microbe qu’humain, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle

 

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Les envahisseurs | Monoar via Pixabay CC0 License by

Repéré sur BBC News

Repéré par Aurélie Rodrigues

Des scientifiques spécialistes du microbiote s’accordent sur le fait que notre corps est composé à 57% de micro-organismes.

Les cellules humaines ne représentent que 43% du nombre total de cellules présentent dans notre corps: le reste est composé de micro-organismes. Ces créatures microscopiques –bactéries, virus, champignons et archées– peuplent chaque recoin de notre corps. La plus grande concentration de ces cellules se trouve dans nos intestins, sous le nom de «microbiote intestinal».

«Vous êtes plus microbe que vous n’êtes humain», explique Rob Knight, professeur à l’université de Californie à San Diego et fondateur du Center for Microbiome Innovation, axé sur la recherche et le développement de méthodes pour manipuler le microbiote.

Essentiels à notre santé

Au niveau génétique, le constat est encore plus flagrant: le génome humain est composé d’environ 20.000 gènes, loin des deux à vingt millions de gènes qui constituent notre microbiote:

«En fait, nous avons deux génomes: notre ADN et celui de nos microbes. C’est ce qui fait de nous des humains», avance Sarkis Mazmanian, microbiologiste à l’Institut de technologie de Californie.

«Nous sommes en train de découvrir la façon dont ces minuscules créatures transforment et affectent notre santé, à des degrés que nous aurions jamais soupçonné», ajoute le professeur Rob Knight.

Comme l’explique Ruth Ley, directrice du département de science du microbiome à l’Institut Max Planck, ces micro-organismes sont «essentiels à notre santé»: ils jouent un rôle important dans la régulation du système immunitaire, dans la protection contre les maladies et dans la production de vitamines essentielles pour notre corps.

La BBC souligne que l’intérêt d’étudier le microbiote est de comprendre des maladies comme celle de Parkinson, l’autisme, la dépression ou encore les maladies intestinales inflammatoires, et de trouver des traitements novateurs pour les soigner.

Trevor Lawley, médecin chercheur à l’Institut Wellcome Trust Sanger explique que réparer la flore intestinale d’un patient «pourrait conduire à une rémission» pour certaines maladies, telle que la rectocolite hémorragique, une maladie inflammatoire chronique intestinale.

Source intarissable d’informations

Par le passé, les scientifiques se sont armés d’antibiotiques et de vaccins pour combattre les poxvirus(dont l’un est responsable de la variole), la bacille de Koch(on lui doit la variole) ou encore le staphylocoque doré (en cause dans plusieurs types d’infections).

Ils ont sauvé un grand nombre de vies et ont réussi à éradiquer des maladies infectieuses, mais cette lutte aurait malheureusement provoqué des «dégâts inestimables» à nos «bonnes» bactéries. «Nous avons constaté une augmentation terrifiante et inquiétante de maladies auto-immunes et d’allergies», remarque Ruth Ley.

Comme l’indique la BBC, les recherches sur le microbiote, notamment intestinal, n’en sont qu’à leurs débuts. Certains chercheurs pensent que l’avenir de la médecine pourrait en dépendre, à l’image du professeur Rob Knight:

«Vos excréments sont une véritable source d’informations. L’équivalent d’une cuillère à café contient plus de renseignements sur l’ADN de vos microbes qu’une tonne de DVD pourrait en stocker.»

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La greffe fécale serait aussi efficace par capsules que par colonoscopie


Être atteint du clostridium difficile peut avoir des conséquences graves pouvant être mortelle. Cette infection intestinale est résistante aux antibiotiques. Donc, il y a maintenant la greffe fécale par colonoscopie, mais on croit avoir trouvé une méthode moins évasive et sans anesthésie. Tout simplement en l’administrant par voie orale inodore et surtout sans goût. Ce procédé serait plus sur, sans anesthésie et moins cher
Nuage

 

La greffe fécale serait aussi efficace par capsules que par colonoscopie

 

La docteure Dina Kao (à gauche), chercheuse principale... (THE CANADIAN PRESS)

La docteure Dina Kao (à gauche), chercheuse principale de l’étude, montre des capsules avec sa collègue. Elle soutient que les capsules comportent de nombreux avantages : elles sont moins chères et moins invasives que la colonoscopie, qui nécessite une anesthésie locale, et le traitement peut commencer dans le cabinet du médecin.

THE CANADIAN PRESS

 

La Presse Canadienne

Des chercheurs canadiens concluent que la bactériothérapie fécale pour soigner une infection intestinale au Clostridium difficile est aussi efficace si elle est administrée par voie orale, en capsule, que si elle est pratiquée par colonoscopie.

La prise d’une capsule contenant un échantillon congelé de la flore intestinale d’un donneur sain serait efficace à 96 pour cent contre une infection intestinale à la bactérie C. difficile, soit le même taux de réussite que la « greffe fécale » par colonoscopie, une méthode plus invasive, conclut l’équipe de l’Université de l’Alberta.

Les capsules sont inodores et insipides, et on élimine ainsi chez le patient une bonne partie du caractère « dégoûtant » qu’il associe souvent à une transplantation dans son intestin de matières fécales provenant d’une autre personne.

La bactériothérapie fécale est utilisée pour restaurer et remplacer la flore intestinale infectée d’un malade. La bactérie C. difficile, résistante aux antibiotiques, peut causer diarrhée, crampes abdominales et autres ennuis gastro-intestinaux. L’infection peut nuire considérablement à la vie quotidienne des malades, et elle s’avère dans certains cas mortelle.

La docteure Dina Kao, chercheuse principale de l’étude, soutient que les capsules comportent de nombreux avantages : elles sont moins chères et moins invasives que la colonoscopie, qui nécessite une anesthésie locale, et le traitement peut commencer dans le cabinet du médecin. Elle estime que ce mode pourrait faire économiser au système de soins de santé au moins 1000 $ par patient traité.

La docteure Kao croit que les capsules, mises au point par un chercheur de l’Université de Calgary, pourraient révolutionner et accroître le recours à la bactériothérapie fécale dans le traitement des infections à C. difficile.

Les résultats de l’étude canadienne sont publiés mardi dans le « Journal de l’Association médicale américaine ».

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