Une baleine échouée avec 100 kg de déchets plastique dans le ventre


Une autre victime des déchets humains. Une baleine s’est échouer avec 100 kg de déchets plastique. Bien que ce n’est peut-être pas la cause de la mort, avoir vécu plus longtemps, le plastique aurait sans doute eu raison de cette bête marine. C’est triste quand même, que nous avons tant profité de la terre sans prendre des précautions pour l’avenir
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Une baleine échouée avec 100 kg de déchets plastique dans le ventre

Un cachalot s'est échoué en Écosse avec une boule d'ordure de plus de 100 kilogrammes dans l'estomac. © Smass 2019

Un cachalot s’est échoué en Écosse avec une boule d’ordure de plus de 100 kilogrammes dans l’estomac. © Smass 2019

Julie Kern


Rédactrice scientifique

Des filets de pêche, des cordes, des sacs et des pailles en plastique, voilà quelques-uns des déchets qui composait la boule d’ordure de 100 kilogrammes retrouvée dans le ventre d’un cachalot.

Le cétacé s’est échoué jeudi dernier sur l’île de Harris dans la région des Hébrides en Écosse. Le samedi suivant, des scientifiques du Scottish Marine Animal Stranding Scheme (Smass) ont procédé à l’autopsie du cachalot pour déterminer les causes de sa mort. Ils ont déclaré que, pour le moment, le lien entre la boule de déchets et la mort du cachalot n’est pas clairement établi.

Parmi les déchets retrouvés dans le corps du cachalot, ce morceau de filet de pêche. © Smass

Parmi les déchets retrouvés dans le corps du cachalot, ce morceau de filet de pêche. © Smass

Sur leur page Facebook, l’association affirme que « l’animal n’était pas malade ou blessé donc les déchets ont probablement été un facteur déterminant dans sa mort, mais nous n’avons aucune preuve qu’ils ont obstrué les intestins. Néanmoins, la quantité de déchets retrouvée est terrifiante et a probablement altéré sa digestion ».

Le cachalot a été enterré sur la plage où il est mort. Le Smass a enregistré 930 échouages en 2018 contre 204 en 2009, rien qu’en Écosse. 

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640.000 tonnes de matériel de pêche sont abandonnées en mer chaque année


L’océan a beau être gigantesque mais nous avons réussit à nuire a l’écosystème marin. Les filets de pêches, des cordes en tout genre, des gilets de sauvetages s’ajoutent aux débris de plastiques qui condamnent plusieurs animaux marins à la mort. Le problème est que les eaux internationales appartiennent à personnes alors comment condamner ces pollueurs ?
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640.000 tonnes de matériel de pêche sont abandonnées en mer chaque année

Les filets de pêche abandonnés constituent des pièges mortels pour les animaux marins. © aryfahmed, Adobe Stock

Les filets de pêche abandonnés constituent des pièges mortels pour les animaux marins. © aryfahmed, Adobe Stock


Céline Deluzarche
Journaliste

Chaque année, 640.000 tonnes de filets, lignes, gilets de sauvetage et autres cordes sont perdues ou abandonnées dans les océans par l’industrie de la pêche, révèle Greenpeace dans un rapport publié le 6 novembre.

 La plupart de ces débris en plastique viennent s’ajouter aux millions de tonnes de déchets rejetés chaque année en mer. Ces « équipements fantômes » représentent 10 % de la pollution plastique des océans et même 70 % des macrodéchets (plus de 20 cm) flottant à la surface.

Les filets et casiers dérivants constituent par ailleurs des pièges mortels pour les animaux marins (thons, tortues, phoques, dauphins, baleines…). Les déchets plastique sont aussi ingérés par les animaux qui s’étouffent avec. En mars, une baleine retrouvée morte avec 40 kg de plastique dans l’estomac sur une plage aux Philippines. Enfin, ces milliers de tonnes de plastique viennent s’échouer sur les côtes, mettant en danger les écosystèmes et les habitats de nombreuses espèces.

Greenpeace dénonce notamment l’absence de gouvernance internationale pour gérer cette question. 64 % des océans échappent à la souveraineté des pays ; il est du coup bien difficile d’interpeller et de condamner les fautifs. L’ONG demande un « traité mondial des océans » sous l’égide des Nations unies protégeant au moins 30 % des océans, y compris les eaux internationales.

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Un cachalot femelle enceinte s’échoue en Sardaigne l’estomac saturé de plastique


Avant de mettre de l’argent pour aller sur Mars, ou de reconstruire des monuments, il serait temps de s’occuper de s’occuper de nos océans et de l’environnement en général. Cela n’a aucun sens qu’une baleine meurt a cause de plastique comme l’assiette de plastique, filet de pêche, des sacs de plastiques … et son bébé n’a jamais pu naitre.
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Un cachalot femelle enceinte s’échoue en Sardaigne l’estomac saturé de plastique

Illustration. © getty.

Par Maxime de Valensart

Source: National Geographic, Le Parisien

Un cachalot femelle a été retrouvée morte sur une plage près de Porto Cervo, une cité balnéaire de Sardaigne. Son estomac était rempli de 22 kilos de plastique, rapporte le National Geographic. Le bébé qu’elle portait est également décédé.

Dans son estomac, les scientifiques de l’ONG SEAME Sardinia ont retrouvé des filets et des lignes de pêche, des sacs plastiques (si récents qu’on pouvait lire les codes-barres), des tuyaux et des assiettes en plastique.

« C’est comme si toute notre vie quotidienne était là, mais dans son estomac », a déploré le biologiste marin Luca Bittau au magazine scientifique.

L’organe de la bête était rempli au deux tiers de plastique. Ses intestins étaient également encombrés.

Le cas de cet animal s’ajoute à la longue et sinistre liste des animaux marins « pollués » par le plastique. Ce dernier recouvre le fond des mers et des océans, là où viennent manger les cachalots à la recherche de calamars, dont le ballet ressemble à un sac plastique virevoltant au fond de l’eau. C’est donc souvent par erreur que les cachalots ingèrent cette pollution et remplissent leur estomac, parfois jusqu’au décès. Dans le cas de cette femelle enceinte, la cause exacte de sa mort n’a pas encore été établie avec précision par les scientifiques.

L’UE interdit le plastique à usage unique

Selon un rapport récent de Greenpeace, la majorité des 150.000 à 500.000 tonnes (!) de macro-déchets en plastique qui entrent chaque année en Europe par voie maritime finissent dans la mer Méditerrannée. L’UE a réagi à cette problématique en adoptant un texte qui interdit l’usage d’une dizaine de produits en plastique à usage unique à partir de 2021: les gobelets en polystyrène expansé, les cotons-tiges, les pailles, les couverts, les assiettes, les touillettes et les tiges de ballons. A eux seuls, ces catégories de produits représentent 70% des déchets présents dans les océans et sur les plages.

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Plus de 1100 dauphins échoués sur la côte atlantique française depuis janvier


Plus de 1 100 dauphins échoués sur des côtes françaises de l’Atlantique causé par les filets de pêche. Les dauphins se nourrissent des mêmes poissons qui sont pêchés par les chalutiers. Depuis décembre dernier, ces bateaux de pêche sont dotés de répulsifs sonores. Cependant, cela ne semble pas suffisant ..
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Plus de 1100 dauphins échoués sur la côte atlantique française depuis janvier

 

Le phénomène n'est pas nouveau et varie selon... (PHOTO FRED TANNEAU, ARCHIVES AFP)

Le phénomène n’est pas nouveau et varie selon les années, mais depuis 2017 il s’est accentué, chaque année battant le record de la précédente, faisant craindre pour la préservation de l’espèce dans la zone.

PHOTO FRED TANNEAU, ARCHIVES AFP

Agence France-Presse
Nantes

 

Plus de 1100 dauphins ont été retrouvés échoués sur la côte atlantique depuis le début de l’année, majoritairement victimes des filets de pêche qui les prennent au piège, a annoncé mercredi l’Observatoire spécialisé Pelagis, qui alerte sur le maintien de l’espèce dans la zone.

« Le dernier chiffre consolidé était à 1100 individus au lundi 18 mars. Les départements les plus concernés sont la Vendée, la Charente-Maritime puis la Gironde », a déclaré à l’AFP Willy Dabin, chercheur à l’observatoire spécialisé dans les mammifères et oiseaux marins.

Parmi les dauphins, 90 % portent des traces de captures accidentelles dues aux filets de pêche dans lesquels ils se retrouvent prisonniers jusqu’à l’asphyxie, lorsqu’ils chassent le bar et le merlu, également ciblés par les pêcheurs, a-t-il indiqué. 

Depuis le 1er décembre 2018, des « pingers » – des répulsifs sonores – équipent pourtant les chaluts pélagiques français opérant dans le golfe de Gascogne, un dispositif qui « permet de limiter de plus de moitié les captures accidentelles de dauphins », selon le Comité national des pêches et des élevages marins.

« La capture zéro n’est pas visée, car dès lors qu’on exploite le milieu, il y a des dommages collatéraux, mais il faut rester dans des mesures beaucoup plus raisonnables qu’aujourd’hui », a souligné M. Dabin.

Le phénomène n’est pas nouveau et varie selon les années, mais depuis 2017 il s’est accentué, chaque année battant le record de la précédente, faisant craindre pour la préservation de l’espèce dans la zone, selon l’Observatoire.

Les dauphins échoués sont majoritairement de « jeunes adultes des deux sexes, en voie de se reproduire » et « en terme démographique c’est un effondrement qui est problématique », a ajouté M. Dabin.

Mais les causes des captures par des navires de pêche ne sont pas clairement identifiées.

« Il est ainsi prioritaire de renforcer les travaux d’expertise avec les partenaires scientifiques associés afin d’identifier les différentes flottilles françaises ou étrangères impliquées, et de poursuivre la mise en place de mesures de prévention », ont déclaré les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture dans un communiqué commun, le 6 mars. 

Les deux ministères travaillent notamment à l’élaboration d’un plan d’action pour la protection des cétacés sauvages visant à réduire ces captures accidentelles.

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Des centaines de tortues trouvées mortes dans le Pacifique


Encore une fois une hécatombe chez les tortues au Mexique. Cette fois-ci, c’est causé par des filet de pêche illégaux. Ils sont mort noyés et en décomposition. Même si cela peut encourir des peines de 9 ans de prison, rien n’arrête ce massacre
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Des centaines de tortues trouvées mortes dans le Pacifique

 

© ap.

  Source: Belga

Les autorités environnementales mexicaines ont trouvé 300 tortues de l’espèce golfina menacée d’extinction, flottant mortes dans les eaux mexicaines du Pacifique, a rapporté le parquet fédéral chargé de la protection de l’Environnement.

« Elles sont mortes noyées il y a environ huit jours car elles étaient immobilisées dans des filets de pêche interdits d’environ 120 mètres de long », a ajouté le parquet.

Les cadavres « étaient dans un état avancé de décomposition », a-t-il précisé. Pour éviter tout risque de contamination, « les tortues marines ont été enterrées dans deux fosses ».

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. Le 17 août, le gouvernement mexicain a signalé que 122 tortues avaient été trouvées mortes sur des plages de l’Etat de Chiapas. Environ 10% des cadavres portaient des signes de coups à la tête et sur la carapace.

Les peines pour le trafic de produits émanant de tortues marines peuvent aller jusqu’à neuf ans de prison. Néanmoins, un commerce illégal d’oeufs persiste, certains leur attribuant des propriétés aphrodisiaques

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Mort de trois baleines noires: l’activité humaine montrée du doigt


Il y a eu 6 baleines noires de l’Atlantiques qui sont mortes dans le Golfe du Saint-Laurent au Québec, des nécropsies ont été faites sur baleines dont deux sont mortes probablement suite a une collision qui serait peut-être un bateau. Les baleines sont en voie de disparition, il est donc important de mieux comprendre leur migration pour mieux les protéger du trafic maritime
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Mort de trois baleines noires: l’activité humaine montrée du doigt

 

Même si la cause de la mort des... (ARCHIVES AP)

 

Même si la cause de la mort des baleines n’est pas établie avec certitude, les autorités devraient malgré tout tenter de trouver des moyens de diminuer les risques de collision, dit un expert.

ARCHIVES AP

ALISON AULD
Agence France-Presse
Halifax

Les blessures observées sur au moins deux des six baleines noires de l’Atlantique Nord retrouvées sans vie dans le golfe du Saint-Laurent semblent indiquer qu’elles auraient été percutées par des bateaux, selon des spécialistes des mammifères marins.

Tonya Wimmer, de la Marine Animal Response Society, a affirmé mardi que les données préliminaires des nécropsies pratiquées sur trois des baleines suggèrent que deux d’entre elles ont subi un traumatisme contondant, ce qui aurait causé des ecchymoses sur leurs flancs et des hémorragies internes.

La troisième baleine a perdu la vie après s’être emmêlée dans un filet à pêche qui s’est enroulé autour de sa nageoire et dans sa gueule.

L’équipe d’employés fédéraux, de vétérinaires et d’autres experts marins qui a participé aux autopsies à l’Île-du-Prince-Édouard ne peut pas encore dire avec certitude ce qui a causé la mort des baleines et doit attendre les résultats de tests sur les tissus des animaux.

Les spécialistes doivent remettre un rapport final d’ici deux mois.

Mme Wimmer souligne toutefois que les premières informations semblent confirmer que des collisions seraient survenues avec un bateau – l’un des dangers les plus mortels pour ces mammifères en voie de disparition.

«L’animal a été manifestement frappé par quelque chose de gros. Ce que cela pourrait être, nous ne savons pas», a-t-elle expliqué.

«Lorsque nous avons vu cela par le passé, les animaux avaient subi une collision avec des bateaux, mais pour ces deux-là, nous ne savons pas avec certitude ce qui s’est passé, puisque personne n’a vu ces animaux se faire frapper.»

Hémorragies internes

Les six baleines noires de l’Atlantique Nord ont été découvertes sans vie et en état de décomposition dans les eaux situées au nord de l’Île-du-Prince-Édouard et au sud-est de la péninsule de Gaspé le mois dernier. Lundi, les autorités ont annoncé qu’un rorqual commun avait été repéré dans les eaux à l’est de l’Île-du-Prince-Édouard, mais la cause de la mort n’est pas encore connue dans ce cas.

Pierre-Yves Daoust, du Collège vétérinaire de l’Atlantique à l’Île-du-Prince-Édouard, a dirigé les nécropsies sur les baleines noires et dit avoir découvert des hémorragies internes au thorax et dans les tissus mous.

«Cela suggère qu’il pourrait y avoir eu des forces de cisaillement importantes qui ont rompu les vaisseaux sanguins et causé un saignement interne fatal», a-t-il soutenu.

«Ce que nous avons vu est cohérent avec l’hypothèse du traumatisme contondant, et donc une collision avec un bateau (…) mais nous ne pouvons jamais complètement écarter la possibilité que certains changements anormaux soient arrivés après la mort», a-t-il ajouté.

Selon l’expert, même si la cause de la mort des baleines n’est pas établie avec certitude, les autorités devraient malgré tout tenter de trouver des moyens de diminuer les risques de collision, tout en poursuivant les recherches sur ce mammifère, qui a été chassé longtemps avant de devenir en voie d’extinction.

Les six baleines noires de l’Atlantique Nord trouvées mortes représentent environ un pour cent de la population estimée à 525 individus restants.

«Nous ne pouvons pas avoir une autre demi-douzaine de baleines tuées soit cet été ou l’été prochain avant que nous commencions à nous pencher sur les causes potentielles de mortalité», a résumé M. Daoust.

Il faut remonter au XIXe siècle pour voir tant de décès de baleines en si peu de temps, a fait remarquer Mark Baumgartner, de l’Institut océanographique Woods Hole, à Cape Cod.

Selon Tonya Wimmer, davantage de travail doit être fait afin d’identifier le chemin migratoire des baleines et leurs habitats pour s’assurer qu’elles soient protégées du trafic maritime et des activités de pêche.

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Seconde vie pour les filets de pêche au Chili


Une très belle initiative pour le recyclage des filets de pêche, sachant tout les dégâts que cela peut faire pour l’environnement quand ils sont abandonnés dans la mer.
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Seconde vie pour les filets de pêche au Chili

La présence de filets usagés dans l'océan est... (PHOTO RODRIGO ABD, ARCHIVES AP)

La présence de filets usagés dans l’océan est elle aussi problématique. Selon un rapport des Nations unies, quelque 640 000 tonnes de filets finissent abandonnées en mer chaque année, représentant près de 10 % de la pollution plastique constatée dans les milieux marins.

PHOTO RODRIGO ABD, ARCHIVES AP

MATHILDE BELLENGER

Agence France-Presse

CALETA TUMBES, Chili

Des planches de skate, des lunettes de soleil : au Chili, les filets de pêche usagés se métamorphosent et trouvent une seconde vie grâce aux efforts d’une entreprise locale, qui évite ainsi qu’ils ne deviennent des déchets polluants.

À Caleta Tumbes, petit port près de la ville de Talcahuano (sud), les pêcheurs changent de filets 15 à 20 fois par an.

Jusque-là, ils stockaient ceux dont ils ne se servaient plus chez eux, mais parfois aussi les abandonnaient dans l’océan ou les brûlaient.

Depuis deux ans, les choses ont changé : les vieux filets sont placés dans des conteneurs spécialement dédiés sur la plage, pour être remis à l’entreprise Bureo («vague» en langue amérindienne Mapuche) qui les recycle.

Les pêcheurs n’ont pas été difficiles à convaincre.

«Cela a été une solution pour eux, parce qu’ils n’ont plus à entasser les filets dans leurs maisons, ce qui pouvait générer un problème sanitaire, ni à les emmener sur la plage pour les brûler, ce qui provoquait des fumées toxiques», explique à l’AFP Ramon Bello Maldonado, président du syndicat des pêcheurs de Caleta Tumbes.

«Donc ça a été une solution à un problème qui n’était pas des moindres», assure-t-il.

La présence de filets usagés dans l’océan est elle aussi problématique. Selon un rapport des Nations unies, quelque 640 000 tonnes de filets finissent abandonnées en mer chaque année, représentant près de 10 % de la pollution plastique constatée dans les milieux marins.

Chaque année, des milliers d’espèces meurent attrapées dans ces filets «fantômes» à la dérive, qui sont aussi un danger pour les bateaux.

Selon les estimations officielles, ces déchets mettront environ 400 ans à disparaître totalement.

Trois jeunes Américains

À Caleta Tumbes, quand les conteneurs ont récupéré suffisamment de filets, ces derniers sont envoyés à Santiago, à quelque 500 kilomètres de distance: c’est là-bas que se joue leur recyclage.

Lavés, broyés puis fondus, ils deviennent une sorte de pâte plastique, matière première pour donner naissance à des planches de skate et des lunettes de soleil.

Fabriquées au Chili, les planches sont ensuite assemblées aux États-Unis où elles sont vendues, en boutiques et en ligne, pour environ 150 $.

Les lunettes sont élaborées en Italie, puis vendues elles aussi par internet et en magasins, pour environ 140 $.

Derrière l’entreprise Bureo, se trouvent de jeunes Américains, trois amis diplômés en ingénierie mécanique, passionnés de surf et devenus associés en affaires.

«Nous nous sommes rendu compte que le problème du plastique dans les océans est énorme», raconte l’un d’eux, Ben Kneppers, un Californien installé au Chili.

«Nous l’avons constaté partout où nous avons voyagé, pour surfer ou visiter la côte. Donc nous nous sommes dit qu’en combinant nos spécialités – le design industriel, l’environnement et la finance – nous pouvions peut-être faire quelque chose», ajoute-t-il.

En deux ans de fonctionnement, l’équipe a recyclé environ 50 tonnes de filets de pêche au Chili, vendu plus de 4000 skates et 2000 paires de lunettes de soleil, pour un chiffre d’affaires de plus de 500 000 $. Elle vient de commencer à travailler avec un syndicat de pêcheurs de Californie pour y mettre en place un projet similaire.

En octobre dernier, l’entreprise a été primée pour son innovation au Chili.

Dans chaque port concerné, une partie des profits sert aussi à financer des projets locaux auprès des communautés de pêcheurs, pour les sensibiliser au sujet de la pollution marine.

L’opération est également bénéfique en ce qui concerne le bilan carbone.

«Le matériel recyclé a un impact positif, non seulement parce que c’est du plastique qui n’est pas jeté aux ordures, mais aussi parce que la dépense d’énergie nécessaire pour recycler le plastique est bien moindre que celle qu’il faut pour le produire», explique Cristian Alvarez Compagnon, responsable du recyclage chez Comboplast, société partenaire de Bureo.

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