Pubs de boissons sucrées alcoolisées: un «Far West» qui cible les jeunes


Depuis la mort Athena Gervais suite a la consommation ddu FCKD UP, plusieurs commerces ont enlever ce produits de leurs tablettes. Malheureusement, sur les réseaux sociaux, les publicités ciblent encore les adolescents et même les enfants plus jeunes. C’est un comportement irresponsables de la part des compagnies qui vendent des boissons sucrées alcoolisées
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Pubs de boissons sucrées alcoolisées: un «Far West» qui cible les jeunes

 

Cette étude avait été rendue publique quelques semaines... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE)

Cette étude avait été rendue publique quelques semaines après la mort tragique d’Athena Gervais, une adolescente de 14 ans qui avait consommé la boisson de marque FCKD UP, qui a depuis été retirée des tablettes.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

 

MYLÈNE CRÊTE
La Presse Canadienne
Ottawa

La publicité des boissons sucrées alcoolisées sur les réseaux sociaux est un véritable «Far West», selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui recommande au gouvernement fédéral de mieux l’encadrer.

Ces publicités font la promotion éhontée de «produits dangereux» qui s’adressent aux adolescents et même aux enfants en utilisant des peluches, des personnages animés et de petits animaux sur des tricycles, a affirmé la chercheuse Manon Niquette en comité parlementaire mercredi soir.

Mme Niquette est l’une des auteurs de l’étude produite par l’INSPQ en mars sur le rôle de ces boissons dans les intoxications aiguës à l’alcool dans la province. Cette étude avait été rendue publique quelques semaines après la mort tragique d’Athena Gervais, une adolescente de 14 ans qui avait consommé la boisson de marque FCKD UP. Chaque cannette de cette boisson qui était vendue dans un format de 568 ml contenait 11,9 pour cent d’alcool et se vendait moins de 4 $ dans les dépanneurs. Le fabricant les a depuis retirés des tablettes.

«Après le décès d’Athena Gervais, on a mis une publicité où on disait « et vous, comment allez-vous fêter durant la semaine de relâche », a décrit la chercheuse. (…) La semaine de relâche est un vocabulaire qui n’appartient qu’au secondaire. Donc, on s’adresse de façon très explicite aux mineurs.»

Le monde numérique échappe au code du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) qui encadre uniquement la publicité à la télévision et à la radio, a fait remarquer aux députés le Dr Réal Morin, vice-président aux affaires scientifiques de l’INSPQ.

Il leur recommande de mieux encadrer la publicité dans les réseaux sociaux à l’échelle nationale, d’instaurer un prix minimum pour ce type de boissons et d’interdire leur vente dans les épiceries et les dépanneurs si elles contiennent plus de 7 pour cent d’alcool.

«Il en va de la protection de nos jeunes», a-t-il plaidé.

L’Association pour la santé publique du Québec va encore plus loin et demande aux députés fédéraux d’«interdire l’utilisation d’ingrédients aromatisants qui contiennent naturellement de la caféine qui créent une apparence trompeuse», comme le guarana, a souligné sa directrice générale, Lucie Granger.

Elle a également insisté sur l’imposition d’une limite d’alcool équivalente à un verre standard par cannette, l’application d’un prix minimum en fonction de la concentration d’alcool – plus la teneur en alcool est forte, plus le prix serait élevé – et l’augmentation de la taxe d’accise pour ces produits.

Le comité permanent de la santé de la Chambre des communes à majorité libérale avait accepté de lancer une étude d’urgence pour encadrer les boissons sucrées alcoolisées après la mort d’Athena Gervais, à la demande des néo-démocrates. Il doit émettre ses recommandations d’ici le mois de juin.

Santé Canada avait déjà lancé une consultation en mars pour réduire la teneur en alcool et le format de ces boissons qui peuvent contenir l’équivalent de quatre verres de vin.

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Boissons sucrées alcoolisées: bond spectaculaire des ventes et des visites aux urgences


 

Il reste un dernier pas pour interdire les boissons sucrées alcoolisée ne soient vendues dans les dépanneurs et épiceries. Seulement la SAQ pourra en vendre et encore là avec la mauvaise presse, ce n’est pas certain que cela les intéresse. Le design des canettes sont faites pour attirer les jeunes et le goût sucrée cache le goût de l’alcool. L’an dernier, on a comptabilisé 7 intoxications aigues par jour de personnes entre 12 et 24 ans, et une mort en février dernier.
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Boissons sucrées alcoolisées: bond spectaculaire des ventes et des visites aux urgences

Selon l'étude de l'Institut national de santé publique... (PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE)

Selon l’étude de l’Institut national de santé publique du Québec, le volume de ventes des produits les plus alcoolisés (au moins 11 % d’alcool) dans les dépanneurs et les épiceries a plus que triplé (319 %) entre 2016 et 2017.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

CAROLINE TOUZIN, TOMMY CHOUINARD

La Presse

Les ventes de boissons sucrées à haute teneur en alcool comme le Four Loko et le FCKD UP ont explosé au cours de la dernière année dans les dépanneurs et les épiceries de la province, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) rendue publique par le gouvernement Couillard hier. Ces produits seront retirés de leurs tablettes, mais ils pourraient être offerts à la Société des alcools (SAQ), a confirmé Québec. Compte rendu.

Bond spectaculaire des ventes

Selon l’étude de l’INSPQ, le volume de ventes des produits les plus alcoolisés (au moins 11 % d’alcool) dans les dépanneurs et les épiceries a plus que triplé (319 %) entre 2016 et 2017. Les boissons qui contiennent entre 8 et 8,9 % d’alcool ont aussi fait un bond spectaculaire de 290 % pendant la même période. Plusieurs des produits à forte teneur en alcool sont offerts à faible prix. À certains moments de l’année, avec les rabais, les prix de vente peuvent descendre jusqu’à 0,74 $ pour l’équivalent d’un verre d’alcool standard, ont découvert les experts en santé publique. La publicité de ces produits cible particulièrement les jeunes, analysent-ils. La priorité est de fixer un prix minimum pour toutes les boissons alcoolisées, ajusté selon la concentration en alcool, et que ce prix soit ajusté annuellement selon l’indice des prix à la consommation, concluent les six auteurs de l’étude, dont les médecins-conseils de l’INSPQ Nicole April et Réal Morin.

Québec opte pour l’interdiction

Le gouvernement n’a pas retenu la recommandation de l’INSPQ. « L’interdiction [de la vente de ces boissons à 7 % ou plus d’alcool] dans les dépanneurs et les épiceries, c’est beaucoup plus fort qu’un geste qui consisterait à fixer un prix minimum », a plaidé le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, en conférence de presse.

Comme La Presse l’a indiqué hier, la mesure sera intégrée à son projet de loi sur la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) dont l’adoption doit avoir lieu d’ici la fin de la session parlementaire, en juin. Elle entrera en vigueur par la suite.

« C’est mon intention » que ce soit avant les élections de l’automne, a précisé M. Coiteux aux côtés de sa collègue de la Santé publique, Lucie Charlebois.

Seules les succursales de la SAQ pourraient vendre ce type de boisson. Informée de la décision du gouvernement en fin de journée lundi, la société d’État a indiqué hier qu’elle n’avait pas décidé si elle les offrirait à ses clients. Québec donnera également le pouvoir à la RACJ d’ordonner à un titulaire de permis de cesser immédiatement la fabrication de boissons non conformes et d’en empêcher la vente et la distribution.

Intoxications en hausse

Selon l’étude de l’INSPQ, les services d’urgence de la province ont reçu en moyenne sept cas par jour de jeunes de 12 à 24 ans victimes d’une intoxication aiguë à l’alcool dans la dernière année. On recense 2332 jeunes qui ont atterri aux urgences pour cette raison entre le 1er janvier et le 26 novembre 2017. La majorité de ces jeunes ont été conduits en ambulance. Beaucoup d’entre eux (485) n’avaient pas l’âge légal de boire. Le taux d’intoxications aiguës à l’alcool chez les 18 à 24 ans et chez les 25 à 34 ans a connu une augmentation significative si l’on compare le taux de 2017 à celui de la période 2014-2016, ont d’ailleurs noté les auteurs de l’étude. Les experts de l’INSPQ indiquent que les données disponibles ne permettent pas de conclure que ces produits sont la cause principale des cas d’intoxications aiguës vus aux urgences du Québec en 2017.

 « Néanmoins, leur analyse met en évidence une problématique préoccupante qui justifie de renforcer les actions de prévention », soulignent les experts de l’INSPQ. « Ces cas sont graves, martèlent les experts. Parmi les consultations dans les urgences du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke pour des problèmes liés à l’alcool, le quart des jeunes patients âgés de 12 à 24 ans avaient un niveau de priorité indiquant que leur vie était en danger. »

Un soulagement pour le père d’Athena Gervais

« Je suis vraiment, vraiment, mais vraiment content. »

Alain Gervais ne cache pas sa joie devant la décision de Québec de bannir les boissons sucrées fortement alcoolisées des dépanneurs. Le père d’Athena Gervais, cette adolescente de 14 ans retrouvée sans vie dans un ruisseau derrière son école secondaire de Laval le 1er mars, se réjouit que le gouvernement provincial ait « bougé, au lieu de se lancer la balle éternellement » avec Ottawa.

« Le premier grand pas est fait dans le bon sens », a-t-il lancé.

Mais le père de famille n’a pas l’intention d’interrompre sa lutte pour faire resserrer les lois qui encadrent la mise en marché de ce type de produit.

« La balle est maintenant dans le camp du fédéral », ajoute-t-il. M. Gervais réclame notamment que Santé Canada s’assure « que chaque produit mis en marché soit vérifié avant » d’arriver dans les présentoirs. « Moi, je ne lâche pas », martèle le père endeuillé, qui refuse que la mort de sa fille soit vaine.

Selon les témoignages d’amis, Athena Gervais aurait bu avec des camarades une quantité encore inconnue de la boisson FCKD UP, volée dans un dépanneur près de leur école, le midi précédant sa disparition. L’adolescente a été portée à son dernier repos samedi dernier à Saint-Félicien, sa ville natale. Une cérémonie à sa mémoire est aussi prévue aujourd’hui à Laval.

– Fanny Lévesque, La Presse

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Couche-Tard retire de ses tablettes la boisson alcoolisée « FCKD UP »


Je trouve que c’est un geste responsable de la part de Couche-Tard,  même si légalement, il aurait le droit de continuer de vendre une boisson alcoolisée qui attire beaucoup les jeunes et qui a causé un triste accident mortel à une jeune fille qui en avait bu et aurait tombé dans un ruisseau en arrière dans son école. Les autres dépanneurs devraient suivre l’exemple et que ce produit soit vendu  uniquement dans  les SAQ (société des alcool du Québec)
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Couche-Tard retire de ses tablettes la boisson alcoolisée « FCKD UP »

 

THE CANADIAN PRESS IMAGES

Cependant, ce produit est toujours légal.

 

Couche-Tard a pris la décision de volontairement retirer de ses tablettes la boisson alcoolisée « FCKD UP », à la suite «des événements survenus dans les dernières heures». Tous les magasins ont été avisés de retirer «immédiatement» les produits.

«Bien que ce produit soit tout à fait légal pour la vente, agir de manière responsable est une façon de faire au quotidien chez Couche-Tard et c’est pourquoi une telle décision a été prise aujourd’hui.»

Couche-Tard a également retiré toutes les publicités qui faisaient la promotion de « FCKD UP » .

Cette annonce intervient après la découverte du corps de la jeune Athena Gervais dans un ruisseau.

Le Service de police de Laval a confirmé que la jeune Athena Gervais, âgée de 14 ans, est décédée des suites d’un accident.

Selon des informations, elle aurait consommé de l’alcool après avoir quitté l’école à l’heure du dîner.

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  • HuffPost Québec

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Les ados sont fous de Four Loko, à tort!


C’est la deuxième fois que j’ai un billet sur le Four Loko, une boisson énergisante fort en alcool et en sucre. (le sucre cache le goût de l’alcool qui équivaut 4 verres de vin dans une seule canette.). Une nouvelle marque est sur le marché québécois le FCKD UP qui en plus contient de la caféine. Le plus surprenant le mélange des trois est interdit au Canada, et pourtant, ils sont vendus dans des commerces. Malheureusement, les adolescents en sont friands et peut provoquer des palpitations, tremblement et pire un coma éthylique
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Les ados sont fous de Four Loko, à tort!

 

JOE RAEDLE VIA GETTY IMAGES

Elles pourraient vous envoyer directement aux urgences.

Les boissons énergisantes ont la cote chez les adolescents, malgré les dommages qu’elles peuvent causer à la santé. Mais qu’en est-il lorsque de l’alcool est ajouté à ce cocktail explosif?

Composées d’eau carbonisée, de sucre, d’arômes naturels et artificiels et de colorant, les boissons Four Loko affichent aussi une teneur en alcool à 11,9 %. Vendues en canettes de 568 ml, c’est l’équivalent de quatre verres de vin, en plus d’une teneur en sucre correspondant à 13 cuillères à thé. Mais il y a pire : la nouvelle marque québécoise FCKD UP ajoute de la caféine (sous forme de guarana) à sa boisson. Méchant trio ! Il faut savoir que la guarana contient naturellement de la caféine. Et il est pourtant interdit de vendre des mélanges d’alcool et de caféine au Canada. Manifestement, il vaudrait revoir la rigueur des lois canadiennes.

Ce qui inquiète simultanément, c’est la popularité de ces boissons. Même si ses fabricants respectent les normes d’étiquetage et les règlements concernant l’âge légal pour consommer de l’alcool, son réel public cible est habituellement plus jeune. Bien souvent, il ne connaît pas du tout sa tolérance à l’alcool. Pour cause, de plus en plus de cas de coma éthylique ou d’hospitalisations causées par une ingestion plus ou moins importante de ces boissons font les manchettes. TVA Nouvelles rapportait d’ailleurs en début de semaine qu’une jeune femme de 20 ans était tombée dans le coma après avoir bu une seule canette de Four Loko.

En matière de sucre, un contenant de Four Loko ou de FCKDUP contient plus que la limite quotidienne à ne pas dépasser selon les plus récentes recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit l’équivalent de 12 cuillères à thé de sucres libres par jour pour un adulte moyen. Pour les enfants, l’OMS recommande même de viser un apport maximal de 5 % de l’énergie totale, ou l’équivalent de 6 cuillères à thé par jour. De plus, le sucre et les saveurs masquent le goût de l’alcool. Pas étonnant que cela encourage les jeunes adultes à en consommer jusqu’à plus soif.

Les adolescents sont les plus grands consommateurs de boissons sucrées au pays. Selon la Coalition québécoise sur la problématique du poids, les garçons de 14-18 ans en consomment en moyenne un demi-litre (500 ml) par jour. Les filles du même âge en consomment en moyenne un tiers de litre ou l’équivalent d’une canette par jour. Et cela ne tient même pas compte de leur apport en jus de fruits. Ça fait beaucoup de sucre!

Étant donné la teneur en alcool importante – et de caféine dans le cas des boissons FCKDUP – de ces boissons, cela entraine son lot d’effets secondaires : palpitations cardiaques, tremblements, perte de conscience, coma éthylique… Et puisque ce type de boisson est souvent indirectement publicisé auprès des jeunes adultes, il est urgent d’agir collectivement pour éviter qu’elles ne causent davantage de dégâts.

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