Goop Lab: «Diffuser ce genre de pseudoscience est dangereux»


Je ne suis pas abonné à Netflix et j’en suis bien contente. Il semble que Goop Lab soit un documentaire  »santé » à première vue pour les femmes et avec ce qui est décrit ici, j’espère sincèrement que les femmes auront assez de jugement. Il y a assez de désinformations médicales sur les réseaux sociaux, et sur des sites divers, qu’il faut en plus ce genre de fausses informations soient véhiculées de la sorte.
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Goop Lab: «Diffuser ce genre de pseudoscience est dangereux»

L’annonce lundi par Netflix de la diffusion prochaine d’une docusérie intitulée Goop Lab et mettant en vedette la comédienne Gwyneth Paltrow entraîne une levée de boucliers dans la communauté médicale et scientifique. Craignant que la série ne véhicule de fausses informations en santé, plusieurs demandent à ce que Netflix la retire de sa programmation.

ARIANE LACOURSIÈRE
LA PRESSE

« Diffuser ce genre de pseudoscience est dangereux. Les gens accordent énormément de crédibilité à ce genre de documentaire », affirme Olivier Bernard, mieux connu ici comme le Pharmachien.


« Ce genre de publication est problématique. Ça contribue à la diffusion de désinformation en santé », ajoute Timothy Caulfield, professeur de droit à l’Université de l’Alberta et titulaire de la Chaire de recherche en droit et politiques de la santé du Canada.

Lundi, Netflix a diffusé la bande-annonce de Goop Lab, dont la diffusion doit débuter le 24 janvier. On y voit la comédienne Gwyneth Paltrow, à la tête de l’entreprise de bien-être Goop, présenter ce qui semble être différentes expériences.

L’actrice est accompagnée de la directrice du contenu à Goop, Elise Loehnen.

Celle-ci précise que la mission de Goop est « d’explorer des idées qui peuvent sembler trop loin ou trop effrayantes ».

Dans la bande-annonce, on voit notamment des femmes plonger dans des eaux glacées, subir un exorcisme et se regarder la vulve dans un miroir.

Au cours des dernières années, l’entreprise Goop a soulevé différentes controverses. Plusieurs médecins avaient notamment décrié une publication où Gwyneth Paltrow vantait les mérites du nettoyage du vagin à la vapeur. En septembre 2018, Goop avait dû payer 145 000 $ pour avoir diffusé une publicité trompeuse sur certains de ses produits. L’un d’eux, un œuf de jade que les femmes devaient s’insérer dans le vagin, devait prétendument aider à contrôler le cycle menstruel. Une affirmation non soutenue par la science, a tranché un tribunal de Californie.

Pétition pour retirer la série

Le professeur Timothy Caulfield a été le premier à réagir à la diffusion de la bande-annonce de Goop Lab, lundi.

« Diffuser de la fausse information crée de vrais dommages », a écrit M. Caulfield sur Twitter.

En entrevue avec La Presse, M. Caulfield déplore le fait que la diffusion d’un tel documentaire par Netflix « légitimise » le message de l’entreprise Goop et « contribue à l’érosion de la pensée critique ».

« Sans compter aussi qu’il s’agit d’un énorme publireportage, qui fait la promotion d’une entreprise créée pour faire de l’argent », dit-il.

M. Caulfield souligne que plusieurs études ont démontré que le public tend à croire plus facilement une affirmation soutenue par une anecdote puissante ou un témoignage percutant plutôt que par une recherche scientifique. 

« Je n’ai pas encore vu tout le documentaire. Mais ce qu’on semble faire, ce n’est pas du tout de la science. […] En cette ère de désinformation, c’est problématique de véhiculer ce genre de choses. » — Timothy Caulfield, professeur de droit à l’Université de l’Alberta

Pour Olivier Bernard, Netflix est « le paradis de la pseudoscience en matière de santé ». « La quasi-totalité des séries qu’ils publient, c’est de la pure pseudoscience. Et je pense que c’est dans leur stratégie marketing de faire ça », dit-il.

Selon M. Bernard, la population est de plus en plus consciente de la désinformation. « Mais souvent, on pense qu’un documentaire, c’est crédible. Pas nécessairement », note-t-il.

M. Bernard espère que la communauté scientifique et médicale se mobilisera afin de stopper la publication de la série, même si d’autres documents « pires » que Goop Lab circulent également.

En février 2019, Netflix avait retiré de sa programmation le documentaire Root Cause à la suite des critiques féroces du milieu scientifique. Le documentaire affirmait que les traitements de canal causaient le cancer. Une affirmation non soutenue par la science.

« J’espère que les grandes associations scientifiques vont encore se mobiliser. On a la responsabilité professionnelle de le faire », affirme M. Bernard.

Des pétitions demandant à Netflix de ne pas diffuser Goop Lab circulent déjà sur le web. Joint par La Presse, Netflix a dit ne pas vouloir commenter le dossier pour l’instant.

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La banalisation du mensonge


On sait qu’en politique le mensonge est commun. Depuis l’élection de Donald Trump, on prend plus conscience de l’étendue de la désinformation. Les réseaux sociaux n’aident pas non plus, même, ils empirent le problème des mensonges de toutes sortes qui peut amener des violence envers un groupe ou a une personne innocente à cause des mensonges.
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La banalisation du mensonge

Aux États-Unis, les nombreuses fausses nouvelles qui ont circulé... (PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS)

Aux États-Unis, les nombreuses fausses nouvelles qui ont circulé pendant la campagne présidentielle en 2016 pourraient avoir joué un rôle dans l’élection de Donald Trump (photographié mercredi dernier à Washington).

PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS

VALÉRIE SIMARD
La Presse

La foule présente lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump était la plus grande de l’histoire. Et le soleil s’est pointé lorsque le président a commencé son discours. Les vaccins causent l’autisme. Il y a un minicheval à la crinière rose dans l’île Sainte-Hélène ! Il ne se passe pas une journée sans que nous soyons exposés à de fausses informations. En cette ère dite de « post-vérité », le mensonge est-il plus présent qu’avant ?

Le cas du président américain est extrême. Selon le Washington Post Fact Checker, une équipe mise sur pied par le quotidien américain réputé pour « établir la vérité derrière la rhétorique », Donald Trump avait, en date du 29 avril dernier, prononcé plus de 10 000 déclarations fausses ou trompeuses pendant ses 827 jours au pouvoir

« Ce que Trump a fait – et ce qu’il continue de faire – est de dévaluer l’idée de vérité dans notre culture », a écrit le commentateur politique Chris Cillizza, dans une analyse publiée en avril dernier sur le site de CNN.

« Il faut faire attention à quel point on extrapole à partir du cas américain, qui est un cas très singulier à plusieurs égards, affirme Jocelyn Maclure, professeur titulaire de philosophie à l’Université Laval et président de la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST). Mais en même temps, on a connu le Brexit. Le camp du Non avait sous-estimé comment l’autre camp pourrait s’en sortir en prenant autant de libertés avec la rigueur et l’exactitude. »

C’est justement dans le contexte de l’élection de Donald Trump et du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni que le dictionnaire britannique Oxford a déclaré « post-truth » (post-vérité) mot de l’année 2016, en référence à une période où les faits comptent moins que l’émotion.

Or, le mensonge en politique ne date pas d’hier, rappelle Jocelyn Maclure en nous ramenant à Machiavel.

« Je ne m’en prends pas au concept même de post-vérité, précise-t-il. Certains disent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Il y a une radicalisation des problèmes qu’on a toujours connus. Il y a tout un marché pour des politiciens ou des formations politiques qui veulent instrumentaliser à la fois nos vulnérabilités et les nouvelles technologies de l’information, l’internet et les plateformes numériques, pour faire des gains politiques. »

Le fait que le mensonge a toujours existé ne le rend pas pour autant acceptable sur le plan des valeurs, ajoute-t-il.

 « La plupart des philosophes politiques et des philosophes en éthique ont jugé que le mensonge était mal, y compris en politique. Si on pense que c’est important que les prises de décision et l’adoption des lois soient fondées sur la rationalité et des faits avérés, il faut condamner de toutes nos forces le mensonge en politique et, surtout, il faut se donner des moyens institutionnels de le combattre. »

Le rôle des réseaux sociaux

Si le mensonge en politique n’est pas nouveau, les réseaux sociaux permettent d’en amplifier la diffusion. Il en va de même pour les fausses nouvelles, que le chroniqueur Jeff Yates, aujourd’hui à Radio-Canada, traque depuis maintenant quatre ans. Il n’est pas en mesure d’affirmer qu’elles ont proliféré, mais il constate que le ton qui y est employé est devenu plus agressif.

Selon sa définition, une fausse nouvelle est « une information soit carrément fausse, soit détournée, exagérée ou dénaturée à un point tel qu’elle n’est plus véridique, présentée comme une vraie nouvelle dans le but de tromper les gens ». 

« Anciennement, c’était difficile d’atteindre 100 000 personnes. Tu ne pouvais pas faire ça tout seul dans ton sous-sol. Maintenant, si tu sais comment les réseaux sociaux fonctionnent, tu peux rejoindre beaucoup de monde. »

Et faire des dommages. Au Sri Lanka, une fausse information diffusée sur Facebook a mené à une flambée de violence à l’endroit des musulmans. En Inde, au moins 25 hommes ont été lynchés à cause de fausses rumeurs d’enlèvements d’enfants sur WhatsApp. Aux États-Unis, les nombreuses fausses nouvelles qui ont circulé pendant la campagne présidentielle en 2016 pourraient avoir joué un rôle dans l’élection de Donald Trump. À moindre échelle, au Québec, peu après la mort de la fillette à Granby, alors qu’il était interdit de dévoiler le nom de la victime et des accusés, des internautes ont fait circuler la photo d’une femme qui porte le même prénom que la belle-mère de la fillette en affirmant qu’il s’agissait de l’accusée.

« La dame a reçu des messages haineux et des menaces sur son Facebook, raconte Jeff Yates. Ce n’est pas quelque chose qui a eu un large impact sur la société, mais pour cette personne, ça a des conséquences. »

Selon Jeff Yates, beaucoup de la désinformation présente sur Facebook passe dorénavant par des groupes, souvent privés, depuis que la plateforme a modifié son algorithme pour leur donner priorité aux dépens des pages.

« Si on a un groupe conspirationniste, tous les gens dans le groupe ont tendance à être conspirationnistes. Ceux qui ne le sont pas vont avoir tendance à ne plus y aller parce que chaque fois qu’ils publient un commentaire, ils se font insulter. »

La science mise à mal

Ainsi, ces groupes sont un terreau fertile pour les théories conspirationnistes et les discours remettant en question les faits avancés par la science. Le neuroscientifique Daniel Levitin, professeur au département de psychologie de l’Université McGill et auteur du livre A Field Guide to Lies – Critical Thinking in the Information Age, déplore qu’une partie de la population ait perdu confiance en la science.

« C’est en partie la faute des scientifiques qui ne font pas vraiment un bon travail pour expliquer ce qu’ils font et comment ils le font et celle du système d’éducation, croit M. Levitin. Je ne pense pas que la personne moyenne possède les outils pour s’engager dans le genre de pensée critique qui est nécessaire. »

Il admet que la plupart des gens n’ont pas non plus le temps nécessaire à la vérification des faits. Il croit cependant qu’ils devraient être en mesure de reconnaître que tous n’ont pas la même crédibilité pour s’exprimer sur un sujet.

« Les gens entendent quelqu’un comme Robert F. Kennedy Jr dire que les vaccins sont dangereux. Ils ne savent peut-être pas grand-chose à son sujet, mais ils connaissent le nom de Kennedy. Ou, plus insidieusement, ils voient une publication sur Facebook et se disent : « Si j’y pense, il y a beaucoup d’enfants qui sont malades après la vaccination. Je ne fais pas confiance aux sociétés pharmaceutiques ni aux experts, alors peut-être que c’est vrai. » Mais il y a un fossé entre peut-être que c’est vrai et c’est vrai. »

Des remèdes contre la désinformation

• #30 secondes avant d’y croire

#30 secondes avant d’y croire est un projet mené par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et de l’Agence Science-Presse, auquel participent le journaliste Jeff Yates et plusieurs autres journalistes bénévoles. La formation a pour but de sensibiliser les adolescents aux fausses nouvelles et aux canulars qui circulent sur le web.

https://30secondes.org/

• PolitiFact

Ayant reçu un prix Pulitzer, PolitiFact est un site à but non lucratif tenu par le Poynter Institute, aux États-Unis. Les journalistes examinent, avec leur Truth-O-Meter, l’exactitude des déclarations faites par les élus américains.

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Journaliste expulsé par Trump: la Maison-Blanche a publié une vidéo modifiée


Je ne crois pas qu’on ne peut douter de la capacité du gouvernement américain de falsifier les informations pour se donner gain de cause. L’affaire du journaliste qui a perdu son accréditation à la Maison-Blanche pour une stupidité du moins à mon avis. En fait, je ne comprend pas l’intérêt de cette vidéo falsifier, car même s’il y a aurait eu un contact avec la stagiaire, il n’a pas eu d’agression. Si on essaie d’enlever quelque chose, le réflexe de garder l’objet est tout à fait normal. Ceux qui ont vu la vraie vidéo, on voit bien que la stagiaire n’a pas été incommodée pour le geste du journaliste.
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Journaliste expulsé par Trump: la Maison-Blanche a publié une vidéo modifiée

 

Alors que l'origine de la vidéo manipulée n'est... (Photo Evan Vucci, AP)

Alors que l’origine de la vidéo manipulée n’est pas claire, sa distribution par la Maison-Blanche marque un nouveau creux pour une administration critiquée pour sa volonté constante d’induire en erreur.

PHOTO EVAN VUCCI, AP

 

DAVID BAUDER, CALVIN WOODWARD
Associated Press
New York

Une vidéo relayée sur les médias sociaux par l’administration Trump pour soutenir sa décision d’interdire l’accès à la Maison-Blanche au journaliste de CNN Jim Acosta semble avoir été falsifiée pour donner un air plus agressif au journaliste, selon un expert indépendant.

L’attachée de presse de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a publié la vidéo sur Twitter. On voit le journaliste Jim Acosta poser une question au président Donald Trump, mercredi, alors qu’une stagiaire tente de lui retirer le micro des mains.

Une comparaison image par image avec une vidéo du même incident publiée par l’Associated Press (AP) montre que la version relayée par Mme Sanders semble avoir été modifiée pour accélérer les mouvements du bras du reporter de CNN lorsqu’il touche celui de la jeune femme, selon Abba Shapiro, un producteur vidéo indépendant qui a analysé les images à la demande de l’AP.

Un peu plus tôt, M. Shapiro avait remarqué que des images de la vidéo diffusée par la Maison-Blanche avaient été gelées pour ralentir l’action, permettant ainsi de conserver exactement la même durée que celle de l’AP.

La modification est « trop précise pour être un accident », a tranché M. Shapiro, qui forme des instructeurs à l’utilisation d’un logiciel de montage vidéo.

La vidéo de la Maison-Blanche ne contient pas de son, ce qui, selon cet expert, facilite la falsification.

Sarah Sanders, qui n’a pas précisé l’origine de la vidéo qu’elle a partagée, soutient qu’elle démontre clairement que M. Acosta a eu un contact physique avec la stagiaire.

Alors que l’origine de la vidéo manipulée n’est pas claire, sa distribution par la Maison-Blanche marque un nouveau creux pour une administration critiquée pour sa volonté constante d’induire en erreur.

L’Association des photographes de presse de la Maison-Blanche a dénoncé le partage de ces images.

« En tant que journalistes visuels, nous savons que manipuler des images, c’est manipuler la vérité », a déclaré la présidente de l’association Whitney Shefte.

« C’est trompeur, dangereux et contraire à l’éthique. Partager sciemment des images manipulées est tout aussi problématique, en particulier lorsque la personne qui les partage est une représentante de la plus haute fonction de notre pays et exerce une grande influence sur l’opinion publique », a ajouté Mme Shefte.

CNN a qualifié de mensonge la description par Mme Sanders de l’échange entre Jim Acosta et la stagiaire. Cette objection a été soutenue par des témoins de la scène, dont Jeff Mason, correspondant de Reuters à la Maison-Blanche, qui se trouvait à côté de M. Acosta lors de la conférence de presse et qui a écrit sur Twitter qu’il ne l’avait pas vu mettre sa main sur l’employée. Il affirme plutôt l’avoir vu retenir le microphone, alors qu’elle tentait de le prendre.

« L’ironie de cette vidéo de la Maison-Blanche impliquant Jim Acosta, c’est que si elle s’avère être falsifiée, cela va démontrer que l’administration Trump fait exactement ce qu’elle accuse les médias de faire : produire de la fausse information », note Aly Colon, professeur en éthique journalistique à l’Université Washington & Lee.

Plusieurs journalistes et organisations, dont l’American Society of News Editors, l’Associated Press Media Editors et la Online News Association ont exigé le rétablissement de l’accès à la Maison-Blanche de Jim Acosta.

« C’est la fonction essentielle d’une presse libre dans chaque démocratie de recueillir et de rapporter de manière indépendante des informations d’intérêt public, un droit enchâssé dans le premier amendement de la Constitution », a rappelé Julie Pace, chef du bureau de l’AP à Washington. « Nous rejetons fermement l’idée selon laquelle toute administration puisse empêcher un journaliste d’accéder à la Maison-Blanche. »

Le New York Times a publié un éditorial pour le rétablissement de l’accréditation de M. Acosta, affirmant que cela reflète l’opinion de M. Trump selon laquelle poser des questions difficiles devrait exclure les journalistes des séances d’information.

Selon le quotidien, si Mme Sanders est si offensée par ce contact physique, « qu’avait-elle à dire quand son patron a félicité le représentant Greg Gianforte, l’appelant son « genre de gars », alors qu’il a été condamné pour avoir agressé physiquement un journaliste du Guardian au printemps dernier ? »

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Les climatosceptiques sont de plus en plus nombreux aux États-Unis depuis que Trump est président


Depuis que Donald Trump est au pouvoir, il y a une augmentation des climatosceptiques. L’usage de la désinformation est son cheval de bataille qui a convaincu nombre de républicains pire des indépendants. Certains croient a ce que l’on dit, alors que d’autres préfèrent de baisser les bras face aux contradictions même si les signes sont visibles. Alors essayer de convaincre un climatosceptique. Selon l’auteur, la meilleure façon serait d’expliquer les techniques de désinformation pour comprendre qu’on veut les berner.
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Les climatosceptiques sont de plus en plus nombreux aux États-Unis depuis que Trump est président

 

On ne pourra pas empêcher le gouvernement de propager de fausses informations mais on peut inciter les gens à faire usage de leur esprit critique.

 

  • Par John Cook

Aux États-Unis, la dernière enquête Gallup révèle que les électeurs indépendants accordent moins d’importance au changement climatique qu’il y a un an. Au cours de l’année écoulée, ceux-ci ont été plus enclins à remettre en cause tant le réchauffement climatique et notre impact à cet égard que le consensus scientifique autour de son existence.

Alors qu’en 2017, il allait de soi pour 71% des électeurs indépendants que la majorité des scientifiques jugeaient que le réchauffement climatique était bien réel, ils ne sont plus que 65% cette année. Un écart significatif entre la perception publique du réchauffement planétaire et le consensus scientifique a longtemps persisté: plus de neuf climatologues sur dix s’accordent à dire que les humains sont à l’origine du réchauffement climatique, et les études entérinent un consensus de 97%. Depuis 2010, les sondages entretenaient en tout cas l’espoir que l’écart s’était réduit ces huit dernières années, ce que vient démentir ce nouveau sondage.

Et il n’y a pas que chez les indépendants que les choses bougent. L’an dernier, l’opinion publique américaine s’est radicalisée sur le sujet: les républicains y sont de moins en moins sensibles, et les démocrates s’y résignent plus facilement.

Cet infléchissement de l’opinion s’explique, entre autres, par les signaux que lui envoient les dirigeants politiques.

Il ressort d’une analyse portant sur 74 sondages réalisés entre 2002 et 2010 que les déclarations publiques ou les votes des représentants républicains opposés aux mesures et lois liées à l’environnement sont suivis d’un désengagement du public. États-Unis Rien d’étonnant, donc, à ce que les électeurs républicains fassent preuve d’un plus grand scepticisme à l’égard du changement climatique quand ils entendent le chef de l’Agence pour la protection de l’environnement évoquer les bienfaits du réchauffement climatique, ou le secrétaire à l’Énergie expliquer que les « océans » en sont responsables.

On a déjà assisté, entre 2009 à 2010, à un recul des craintes du public vis-à-vis du climat. Pour tenter d’en comprendre la raison, des chercheurs de l’université de Yale ont analysé ces changements d’opinion au regard d’études réalisées entre 2008 et 2011. Parmi les facteurs possibles figurent les conditions économiques et climatiques, ainsi que le bilan environnemental des élus locaux. Ils ont découvert que la modification des indices politiques tels que le bilan écologique d’un représentant du Congrès en était la cause majeure.

Tout dépend aussi de qui émanent ces indices politiques: une enquête exhaustive menée sur les sondages a souligné que l’affiliation politique était déterminante en la matière. L’être humain, qui possède un instinct grégaire, a tendance à adopter les mêmes croyances que le groupe social auquel il appartient et à suivre les positions prises par son chef de clan.

Force est de constater que le négationnisme climatique revendiqué par le gouvernement Trump a des conséquences. Il n’y a rien d’anodin à supprimer des sites du gouvernement toute référence au changement climatique, à nommer un climatosceptique à la tête d’une organisation telle que la NASA, qui mène des recherches clés sur le climat, ou encore à brandir, comme l’a fait le président, les températures glaciales comme preuves qu’il n’y a pas de réchauffement. Pour les chercheurs en sciences sociales, ce déluge de fausses informations de la part des responsables politiques aura forcément des répercussions, déjà présentes dans les sondages d’opinion.

Il y a 25 ans, le changement climatique représentait un enjeu bipartite. En 1989, George H. W. Bush jurait de « lutter contre l’effet de serre avec l’effet Maison-Blanche ». Mais, au début des années 1990, les think tanks conservateurs et les compagnies pétrolières ont commencé à propager de fausses informations qui ont peu à peu fait du changement climatique un sujet polémique. On a assisté, ces 14 derniers mois, à un condensé de ce qu’ont été plusieurs années de polarisation progressive à l’égard du climat.

Que les républicains soient moins enclins à croire au réchauffement climatique, cela n’a rien de surprenant, mais que les indépendants s’en inquiètent moins est préoccupant. Quand, à l’occasion de mes conférences sur la communication et le déni climatiques, on me demande comment convaincre un climatosceptique, je réponds qu’il vaut mieux se demander qui il faut essayer de persuader. Inutile, en effet, de perdre son temps à convaincre les 10% d’Américains qui sont toujours climatosceptiques en dépit de l’évidence.

Certains communicants sur le climat s’efforcent de sensibiliser les conservateurs et de dépolariser le sujet. Mais, avec des ressources limitées, il faut choisir ses batailles et actionner les leviers qui ont la plus grande portée. Il est préférable de communiquer sur la réalité du changement climatique auprès de la grande majorité indécise, dont font partie les électeurs indépendants, encore sensibles aux faits.

Mais qui dit sensibilité aux faits dit sensibilité à la désinformation. Confrontés à des messages contradictoires sans possibilité de distinguer le vrai du faux, les gens ont tendance à se désengager et à ne croire ni à l’un ni à l’autre. Le plus grand danger des fake news, ce ne sont pas tant les mensonges qu’elles véhiculent que la remise en cause de la validité des éléments factuels. C’est aussi une des raisons pour lesquelles républicains et démocrates ont des avis opposés à l’égard du climat. La désinformation divise.

La solution? Mes recherches, ainsi que d’autres, prouvent que la vaccination est le meilleur moyen de neutraliser la désinformation. En expliquant les techniques utilisées pour induire en erreur, on fournit aux gens les outils pour reconnaître la désinformation quand ils y sont confrontés et ne pas s’y laisser prendre. Une bonne dose d’esprit critique et d’éducation aux médias est nécessaire.

Mes recherches sur cette vaccination offrent une lueur d’espoir. Une fois avisées des techniques de désinformation, les personnes interrogées sont immunisées, quelle que soit leur appartenance politique. Nul n’aime se faire berner! On ne pourra pas empêcher le gouvernement de propager de fausses informations, mais on peut inciter les gens, et notamment les indépendants, particulièrement vulnérables à la désinformation, à faire usage de leur esprit critique afin de percer à jour les arguments fallacieux.

Une démocratie saine passe avant tout par une population bien informée, et il est fondamental de ne pas se laisser duper par les fausses allégations sur le climat. Si nous devons redoubler d’efforts en matière de communication à l’égard de la majorité indécise, la vaccination offre la possibilité de lutter contre la désinformation visant toutes les catégories de population.

Ce blogue, publié à l’origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast For Word pour le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Les "bots" dominent les échanges sur Twitter, selon une étude


Personnellement, je n’ai pas été longtemps sur Twitter, je déteste ce réseau social. Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser des « bots » sur un réseau social, enfin .. Ceux qui ont fait l’étude n’ont pas réussit a distinguer les bons et les mauvais « bots » Ils sont responsables de fausses informations et 90% des tweets sont lier à des sites pornographiques. C’est une plaie
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Les « bots » dominent les échanges sur Twitter, selon une étude

 

© afp.

Source: Belga

Les comptes automatiques jouent un grand rôle dans la diffusion des informations – fausses ou réelles – sur Twitter, selon une étude qui révèle lundi que ces « bots » sont à l’origine de deux tiers des messages postés sur le réseau social et renvoyant vers des sites internet populaires.

Selon l’institut indépendant Pew Research Center, 66% des messages contenant des liens vers des sites d’information, de sport ou de divertissement sont publiés par des « bots », qui envoient automatiquement des messages, et non par des humains.

Les chercheurs n’ont pas tenu à faire la distinction entre bons et mauvais « bots », contraction du mot « robot », alors que ces programmes sont accusés d’avoir facilité la diffusion de fausses informations sur le réseau social lors des dernières grandes échéances électorales, notamment l’élection présidentielle américaine de 2016.

« L’étude n’a rien trouvé qui prouve que ces comptes automatiques aient un ‘biais politique’ conservateur ou progressiste dans leur manière de partager de liens », ont écrit les chercheurs.

Leur usage autorisé mais avec des restrictions

Les conditions d’utilisation du réseau social aux 280 caractères autorisent l’usage de « bots » mais avec des restrictions.

Ces comptes peuvent ainsi « diffuser automatiquement des informations utiles » mais n’ont pas le droit « d’essayer de manipuler ou d’influencer des sujets tendance ».

« Puisque ces comptes ont un impact sur l’information à laquelle les gens ont accès sur les réseaux sociaux, il est important de se rendre compte de leur présence globale sur les réseaux », a expliqué le chercheur Aaron Smith.

Des entreprises reconnues ont recours à ces programmes. Netflix tweete ainsi automatiquement quand un nouveau programme est ajouté à son catalogue tandis qu’un robot de CNN publie les dernières informations.

Les contenus pornos très largement relayés par des « bots »

Les « contenus pour adultes » sont pour leur part très largement relayés par des « bots »: 90% des tweets contenant des liens vers des sites pornographiques populaires n’émanent pas d’êtres humains.

Pour cette étude, le Pew Research Center a analysé 1,2 million de tweets écrits en anglais renvoyant vers les 2.315 sites les plus populaires d’internet, pendant six semaines au milieu de l’année 2017.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/

Quand Donald Trump invente un acte terroriste en Suède


Le gouvernement américain veut absolument faire opter son décret pour l’interdiction des réfugiés et immigrants des pays majoritairement musulman sur son territoire. Pour ce faire, pourquoi ne pas parler des attentats ailleurs quitte en inventé pour que ses adeptes puissent croire n’importe quoi. Donald Trump, continue même en temps que Président a véhiculé des fausses informations
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Quand Donald Trump invente un acte terroriste en Suède

 

Donald Trump... (PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS)

Donald Trump

PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS

 

Agence France-Presse
Washington

Donald Trump a laissé la Suède perplexe, voire goguenarde, lors d’un discours prononcé samedi où il devisait sur la crise des réfugiés et l’insécurité dans le monde, et a évoqué un attentat commis dans le pays scandinave — qui n’a en fait jamais eu lieu.

«Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s’est passé hier soir en Suède. La Suède, qui l’aurait cru? La Suède. Ils ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l’auraient jamais pensé» a lancé le président américain, dans un discours virulent en Floride.

Il a également cité les attentats, bien réels ceux-là, de Bruxelles, Nice et Paris.

Une porte-parole de M. Trump n’a pas donné suite à une demande de clarification de l’AFP.

Et le ministère suédois des Affaires étrangères a activé son ambassade à Washington pour en savoir plus.

«Nous avons contacté le (département d’État) américain pour comprendre et obtenir clarification», a déclaré à l’AFP Catarina Axelsson, une porte-parole du ministère suédois.

Hors du milieu feutré de la diplomatie, les railleries sont allées bon train, notamment sur les réseaux sociaux.

Très vite, la fausse information a fait le tour de Twitter, sous les mots-clics lastnightinSweden (hier soir en Suède) et SwedenIncident (incident en Suède).

L’ex-premier ministre suédois Carl Bildt a ouvert le feu : «La Suède? Un attentat? Qu’est-ce qu’il a fumé?».

Gunnar Hokmark, un eurodéputé suédois, a retweeté un message d’un compatriote disant : «hier soir en Suède, mon fils a laissé tomber son hot-dog dans le feu de camp. C’est tellement triste».

«Mais comment (Trump) a-t-il pu le savoir?» se demande le député dans son commentaire.

D’autres tweets se moquent de M. Trump, publiant sous l’appellation de «plan secret pour un attentat en Suède»… des instructions de montage de meubles Ikea.

Le site officiel national @sweden, qui est tenu chaque semaine par un citoyen suédois différent, a reçu quelque 800 questions en quatre heures.

«Non. Rien de ce genre ne s’est passé en Suède. Il n’y a pas eu d’attaque terroriste. Du tout», a répondu la responsable de la semaine, une bibliothécaire mère de famille.

Ce n’est pas la première fois que des membres de l’administration Trump font référence à des attentats inexistants – expliqués ensuite par des lapsus.

La conseillère de Donald Trump Kellyanne Conway – qui a inventé la notion de «faits alternatifs» – a fait allusion au «massacre de Bowling Green» lors d’une interview. Elle a expliqué ensuite qu’elle voulait parler des «terroristes de Bowling Green», deux Irakiens inculpés en 2011 pour avoir tenté d’envoyer de l’argent et des armes à al-Qaïda.

Et le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a parlé trois fois en une semaine de l’«attentat d’Atlanta» – avant de se souvenir que celui-ci avait en réalité eu lieu à Orlando, en Floride.

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Le Saviez-Vous ►Les fausses informations ne sont pas nouvelles: elles ont conduit des juifs au bûcher au XVe siècle


2016 à été l’année qu’on a prise conscience que les fausses informations sur les réseaux sociaux ont marqué l’histoire. Avec l’invention de l’imprimerie, les rumeurs ont occasionné de nombreux meurtres d’innocents, Quoique cela a toujours existé que des gens préfèrent croire à des rumeurs et accusés des personnes, des ethnies que de chercher le fond des choses. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui
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Les fausses informations ne sont pas nouvelles: elles ont conduit des juifs au bûcher au XVe siècle

 

Une illustration du sacrifice de Saint-Simon, une fausse information selon laquelle des juifs auraient bu le sang d'un bébé chrétien | Hartmann Schedel's Weltchronik, 1493

Une illustration du sacrifice de Saint-Simon, une fausse information selon laquelle des juifs auraient bu le sang d’un bébé chrétien | Hartmann Schedel’s Weltchronik, 1493

Repéré par Emeline Amétis

L’histoire du meurtre de Saint-Simon est une fausse information qui a conduit à l’assassinat de nombreux juifs au XVe siècle.

Vous pensez le problème des fausses informations récent? Qu’il est en partie dû aux réseaux sociaux? Détrompez-vous, il existe depuis l’invention de l’imprimerie par Johannes Gutenberg en 1439, rapporte Politico Magazine.

Dejà en 1475, les fausses informations avaient des conséquences tragiques. Cette année-là en Italie, un enfant de 2 ans et demi est porté disparu dans la province de Trente. Le jour du dimanche de Pâques, le prêtre franscicain Bernardin de Feltre fait de cette disparition le sujet de son prêche: pour lui, c’est sûr, c’est la communauté juive qui a commandé le meurtre du petit Simonino pour célébrer la Pâque juive en buvant son sang. La rumeur se diffuse. Le prêtre en rajoute en clamant à qui veut l’entendre que le corps du petit garçon a été retrouvé dans la cave d’une famille juive. Le prince-évêque de la province, Johannes IV Hinderbach, prend alors la décision de faire arrêter et torturer tous les juifs de Trente. Quinze d’entre eux ont été jugés coupables et brûlés au bûcher.

«Cette histoire a inspiré des communautés environnantes à commettre des atrocités similaires», raconte Politico.

Une ferveur antisémite impossible à contrer

Si la papauté a reconnu que les accusations de Bernardin de Feltre étaient fausses, le prince-évêque, se sentant menacé, a continué à propager de fausses informations au sujet des juifs «buveurs de sang d’enfants chrétiens». Pour s’attirer la faveur du peuple, Johannes IV Hinderbach a canonisé le petit Simonino, devenu Saint-Simon, en lui attribuant des centaines de miracles.

La ferveur populaire pour ces thèses antisémites rendait l’intervention de la papauté impossible.

 «Aujourd’hui, ces fausses histoires de juifs « buveurs de sang » —qui remontent au XIIe siècle— sont reconnues comme faisant partie des fondements de l’antisémitisme par les historiens», souligne Politico.

La propagande nazie s’est d’ailleurs servi de ces rumeurs du XVe siècle.

«Ce qui est sans doute le plus terrifiant, c’est de constater la longévité et la puissance des fausses informations», regrette le site d’information. «Un site antisémite clame toujours que ces histoires de juifs « buveurs de sang » sont vraies. Certaines fausses informations ne meurent jamais.»

http://www.slate.fr/