Les mégots de cigarettes, principale source de déchets marins


Il y a environ plus de 5 milliards de filtres pour cigarettes fabriqués dans le monde fait en acétate de cellulose. Les 2/3 seraient jeté dans la nature. Plusieurs de ces mégots se retrouveront dans des cours d’eau et dans les océans. Fumer est un choix, mais où jeter ses mégots sont la responsabilité des fumeurs
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Les mégots de cigarettes, principale source de déchets marins

 

cigarette mégot plage

 

Crédits : Pixabay / Sulox32

par Brice Louvet

Si les pailles et autres sacs plastiques ont attiré l’attention du public depuis quelques années, d’autres déchets, plus vicieux, participent grandement à la pollution des océans : les mégots de cigarettes. En 32 ans, une ONG en a recueilli plus de 60 millions sur les plages.

La pollution marine est l’un des fléaux les plus importants de la planète, impliquant l’ensemble de la chaîne alimentaire. Si depuis quelques années le viseur est pointé sur les sacs plastiques, et plus récemment sur les pailles, les mégots de cigarettes sont de leurs côté passés inaperçus – du moins au plus grand nombre. L’organisation Ocean Conservancy, qui sponsorise le nettoyage de plages du monde entier chaque année depuis 1986, explique en effet avoir récolté plus de 60 millions de filtres au cours de ces 32 dernières années. C’est un tiers de tous les déchets collectés. Et c’est un gros problème.

La grande majorité des 5 600 milliards de filtres fabriqués dans le monde chaque année sont en effet chargés en acétate de cellulose, une forme de plastique qui peut mettre plusieurs années à se décomposer. On estime aujourd’hui que les deux tiers de ces filtres sont jetés dans la nature. Par le biais des égouts pluviaux, des ruisseaux et autres rivières, beaucoup se retrouvent dans les océans, nuisant à la faune marine. Des micro-plastiques auraient ainsi été décelés chez environ 70 % des oiseaux de mer et 30 % des tortues marines.

En ce sens, de nombreuses personnes tirent la sonnette d’alarme, demandant l’interdiction pure et simple de la fabrication de ces filtres.

« Ils ne présentent aucun avantage pour la santé. Ils ne sont qu’un outil de marketing. Et ils facilitent la consommation de tabac, explique Thomas Novotny, professeur de santé publique à l’Université de San Diego (États-Unis). C’est aussi un contaminant majeur, avec tous ces déchets plastiques. Il me semble évident que nous ne pouvons continuer à autoriser cela ».

Les campagnes anti-tabac et autres rappels de civilités ne portant pas leurs fruits, certains se penchent directement sur la composition de ces filtres, avec pour objectif de les rendre biodégradables. En ce sens, le chimiste Mervyn Witherspoon, par exemple, qui travaillait autrefois pour le plus grand fabricant de filtres en acétate, œuvre actuellement en tant que conseiller technique auprès de Greenbutts. Il s’agit d’une startup basée à San Diego qui tente de développer un filtre composé de chanvre de Manille et de pâte de bois, liés ensemble par un amidon naturel.

Source

https://sciencepost.fr/

Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître


Les ballons seront peut-être un nouvel enjeu écologique comme les sacs et pailles de plastiques. Même si les ballons ne sont parmi les pires débris plus nombreux et dangereux pour les animaux marins, il y a quand même du danger pour eux sans compter qu’ils sont souvent accompagnés d’un cordon. De plus ces ballons qu’on voit s’envoler sont remplis d’hélium, une énergie non renouvelable. Dans le fond, ce qui importe, c’est qu’ils ne s’envolent pas pour éviter le drame chez les oiseaux et autres animaux.
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Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître?

 

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s'envoler... (Photo Nati Harnik, archives Associated Press)

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

PHOTO NATI HARNIK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

CANDICE CHOI
Associated Press
New York

Maintenant que les pailles en plastique semblent vouées à l’extinction, l’amour des Américains pour les ballons pourrait-il être en voie de se dégonfler?

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

Maintenant que les entreprises semblent déterminées à faire disparaître les pailles de plastique, il est permis de croire que ce sera au tour des ballons de faire l’objet d’un examen plus approfondi, même s’ils ne représentent qu’une très petite partie de la pollution de l’environnement.

Cette année, l’université Clemson, une puissance du football universitaire américain, a décidé de mettre fin à sa tradition de lancer 10 000 ballons avant chaque match, dans le cadre de ses efforts de développement durable. En Virginie, une campagne qui préconise des alternatives aux envolées de ballons lors des mariages se développe. Et une ville du Rhode Island a carrément interdit la vente de tous les ballons au début de l’année, invoquant les dangers qu’ils représentent pour la vie marine.

«Il existe toutes sortes d’alternatives aux ballons, de nombreuses façons de s’exprimer», assure Kenneth Lacoste, un dirigeant de la ville de New Shoreham, dans le Rhode Island. Il mentionne les affiches, les piñatas et le papier décoré.

Dans la foulée des efforts pour limiter les sacs en plastique, la pression des écologistes à l’endroit des pailles a pris de l’ampleur ces derniers mois, en partie parce qu’elles sont essentiellement jugées inutiles.

Des entreprises comme Starbucks et Disney ont promis d’éliminer progressivement les pailles en plastique, qui peuvent être difficiles à recycler en raison de leur taille et qui finissent souvent comme déchets dans l’océan. Une poignée de villes américaines ont récemment adopté ou envisagent des interdictions. Et la campagne pourrait attirer l’attention vers d’autres éléments que les gens n’ont peut-être pas considérés – comme les ballons de fête.

«La question de la paille a vraiment élargi le débat concernant les débris marins», a dit Emma Tonge, de la National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence fédérale américaine.

Les gens pourraient ne pas réaliser que les ballons représentent un danger, dit-elle, en raison de leur image «légère et fantaisiste».

Les ballons ne font pas partie des dix principaux types de débris trouvés lors des opérations de nettoyage des côtes, mais Mme Tonge dit qu’ils sont courants et particulièrement dangereux pour les animaux marins, qui peuvent également s’enchevêtrer dans des cordons de ballons.

Chelsea Rochman, une professeure adjointe d’écologie à l’Université de Toronto, estime que les gens devraient penser systématiquement au gaspillage et à la pollution, mais que les efforts visant à attirer l’attention sur des produits spécifiques ne devraient pas être considérés comme trop insignifiants.

«Si on disait ça de tout, on ne ferait rien», dit-elle.

Selon le Balloon Council, qui représente l’industrie et préconise une gestion responsable de ses produits afin de «préserver l’intégrité de la communauté des ballons professionnels», quelques États restreignent déjà dans une certaine mesure les envolées de ballons. Cela signifie de ne jamais les relâcher intentionnellement, et de s’assurer que les cordes sont attachées à un poids afin que les ballons ne s’envolent pas accidentellement.

Lorna O’Hara, la directrice générale du Balloon Council, ne nie pas que les créatures marines puissent confondre les ballons avec les méduses et les manger. Mais elle dit que cela ne signifie pas que les ballons causent nécessairement leur mort.

Le groupe Clean Virginia Waterways pense toujours que les ballons peuvent être dangereux. Inclus dans son rapport de l’année dernière: une photo d’un oiseau qui file dans le ciel avec un ballon dégonflé traînant derrière.

Le rapport évoque la «préoccupation croissante» au sujet des ballons, qui utilisent également souvent de l’hélium, une ressource non renouvelable. Il note la difficulté de changer une norme sociale et souligne que le seul fait de taper «félicitations» dans une publication sur Facebook entraîne une animation de ballons. Il prétend même que les médias jouent un rôle et que certains groupes procèdent à des envolées de ballons «pour que les journalistes couvrent l’événement».

«Nous ne voulons pas dire ne pas les utiliser du tout. Nous disons simplement ne pas les lancer», explique Laura McKay du programme de gestion de la zone côtière de Virginie.

Certains États tels que la Californie interdisent les envolées de ballons pour d’autres raisons. Pacific Gas & Electric, qui dessert le nord et le centre de la Californie, affirme que les ballons métalliques ont causé 203 pannes d’électricité au cours des cinq premiers mois de l’année, en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.

M. Lacoste pense que d’autres villes, en particulier celles situées le long des côtes, interdiront également les ballons au fur et à mesure que les gens prendront conscience des problèmes environnementaux. Il rappelle que les sacs en plastique étaient autrefois considérés comme inoffensifs, mais de nombreux endroits les interdisent maintenant.

http://www.lapresse.ca/

Océan : des insectes profitent de la pollution des plastiques


Des insectes marins profitent de la manne qui flotte en surface dans les océans pour se reproduire ..Une manne dont nous avons causé .. Est-ce un drame, vue que des poissons se nourrissent de leur œufs ou des insectes flottant sur l’eau ? Sans oublier que ces mêmes poissons et aussi les oiseaux gobent en même temps du plastique
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Océan : des insectes profitent de la pollution des plastiques

 

L'halobate, ou puce d'eau. (crédits photo: Anthony Smith)
L’halobate, ou puce d’eau. (crédits photo: Anthony Smith)

La pollution majeure des océans par des milliers de tonnes de plastique fait au moins des heureux : des petits d’insectes marins qui pondent leurs œufs sur les petites particules de polymères qui flottent à la surface.

Les microparticules de plastique qui flottent et dérivent à la surface de tous les océans n’ont pas fini de faire parler d’elles. Leur nombre et leur masse ne cessent de s’accroître. Il y en aurait cent fois plus depuis les années 1970 dans le Pacifique nord, entre la Californie et Hawaï, selon une étude publiée cette semaine par des chercheurs de l’université de Californie, dans la revue Biology Letters.

À peine visibles à l’œil nu, les confettis sont issus pour la plupart de la fragmentation de gros objets en plastique (bouteilles jetées par dessus bord, sacs, etc) par la lumière du soleil et les vagues. Les plus petits d’entre eux proviennent de l’industrie textile, le passage des vêtements synthétiques dans les machines à laver arrachant des fibres qui descendent les rivières et se retrouvent ensuite au large des côtes, charriées par les courants marins.

Du plastique dans l’estomac des poissons

Cette pollution massive -certains chercheurs parlent de «plastosphère»- peut avoir des conséquences dommageables pour la faune marine. En effet, les poissons et les oiseaux peuvent ingérer ces particules indigestes sur lesquelles se fixent des substances toxiques.

Une étude américaine avait montré l’an dernier que 9 % des petits poisons ont des morceaux de plastique dans l’estomac.

Sur le morceau de plastique du haut, l'œuf est collé. Sur celui du bas, l'œuf a éclos.
Sur le morceau de plastique du haut, l’œuf est collé. Sur celui du bas, l’œuf a éclos. Crédits photo : Miriam Goldstein

Mais la plastosphère pourrait avoir aussi des effets en cascade totalement insoupçonnés sur les écosystèmes océaniques. En effet, en examinant de près ces particules dont la plupart ne dépassent pas 5 millimètres de long, Miriam Goldstein et son équipe ont fait une découverte inattendue. Lanna Cheng, spécialiste des insectes marins, s’est aperçue que des punaises d’eau les utilisent comme supports pour y accrocher leurs œufs. Une aubaine pour cette espèce (Halobates cericeus) dont les représentants sont en forte augmentation dans les zones polluées.

Certes, il ne s’agit pas d’une invasion. Il n’existe que cinq espèces d’insectes dans le monde qui vivent en pleine mer, à la surface. Ils appartiennent tous à la même famille des halobates et on ne les retrouve que sous les latitudes tropicales ou subtropicales. Munies de longues pattes couvertes à la base de milliers de poils qui emprisonnent un peu d’air, ils courent et sautillent sur l’eau à toute vitesse. Il existe beaucoup d’espèces assez proches en France mais on ne les trouve que dans les étangs, les mares ou les rivières.

On aurait tort toutefois d’imaginer que la multiplication des punaises marines à cause de la pollution des matières plastiques est seulement anecdotique. Ces insectes sont des proies potentielles pour la faune marine mais ce sont aussi de redoutables prédateurs car ils se nourrissent des œufs de poissons flottant à la surface.

«Nous allons continuer nos recherches pour mieux cerner les interactions écologiques que peuvent induire l’arrivée massive des plastiques dans les océans», confie au Figaro Miriam Goldstein.

http://www.lefigaro.fr

Les maux de la terre gagnent les océans


Il est triste que nous en soyons rendu là. Nous avons sommes responsables par nos comportements d’une telle détérioration  de cette Terre … Si ceux qui ne croient pas aux effets négatifs des changements climatiques alors peut-être qu’ils comprendront si on parle de perte d’argent .. mais la encore j’en doute .. Il y a des ornières qui sont bien difficile a enlever
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Les maux de la terre gagnent les océans

 

Les maux de la terre gagnent les océans

Partout dans le monde, phoques, otaries et d’autres animaux marins sont de plus en plus contaminés par des parasites et d’autres maux propres aux chèvres, vaches, chats et chiens, avertissent des experts qui viennent de participer à une conférence scientifique à Vancouver, dans l’ouest du Canada.

Photo: Reuters

Deborah Jones
Agence France-Presse
Vancouver

En examinant les mammifères marins morts, déposés par la mer sur les rives du Canada, le biologiste Andrew Trites a découvert avec désarroi qu’ils étaient victimes de maladies frappant habituellement les animaux élevés par l’homme.

Partout dans le monde, phoques, otaries et d’autres animaux marins sont de plus en plus contaminés par des parasites et d’autres maux propres aux chèvres, vaches, chats et chiens, avertissent des experts qui viennent de participer à une conférence scientifique à Vancouver, dans l’ouest du Canada.

Ces maladies menacent aussi de plus en plus les hommes pour qui la mer est un lieu de vacances, un lieu de travail, ou encore une source de nourriture, ont dit des chercheurs aux journalistes couvrant la rencontre annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS).

Le symposium «Surnager dans les mers malades» n’était qu’une des nombreuses sessions offrant une image sombre des océans, de plus en plus acides, de plus en plus chauds dans certaines régions, ou encore envahis par les glaces fondantes ou touchés par d’autres effets du changement climatique.

«L’écosystème des océans subit des changements dramatiques», a dit Jason Hall-Spencer, de l’Université de Plymouth en Grande-Bretagne, citant ses recherches en Italie, en Basse-Californie et en Papouasie-Nouvelle Guinée qui aboutissent au même constat: avec la hausse du taux de dioxyde de carbone «on voit une chute de 30% des microbes, plantes et animaux» dans les océans.

Gretchen Hofmann, de l’Université de Californie à Santa Barbara, a indiqué que l’acidité croissante des océans, causée par le CO2 venant des carburants fossiles, tue le naissain -les larves d’huîtres et de moules notamment- dans le monde entier.

Sur les côtes pacifiques du nord-ouest du Canada et des États-Unis, la destruction des élevages de mollusques menace une industrie dont le chiffre d’affaires atteint 200 millions de dollars, a souligné Mme Hofmann.

Dans un autre domaine, Lisa Levin, de l’institut d’océanographie Scripps de La Jolla en Californie, met en garde contre les menaces que le réchauffement de l’eau de mer et par conséquent la diminution de sa teneur en oxygène font peser sur les organismes vivant dans les profondeurs depuis des millénaires.

«Nous n’avons vu que moins de 5% de ces habitants des grands fonds et si nous les éliminons, nous ne les verrons jamais», a dit Mme Levin, convaincue que certains d’entre eux pourraient être très utiles à l’homme.

M. Trites, directeur de l’unité de recherche sur les mammifères marins au Centre de la pêche à l’Université de la Colombie-Britannique, compare les animaux morts échoués sur les côtes à des «canaris de mines de charbon» (qui avertissait par leur mort de la présence de gaz).

Aujourd’hui, parasites, champignons, virus et bactéries passent plus facilement de la terre à la mer à cause de l’action de l’homme qui bétonne ou assèche des zones marécageuses ayant joué le rôle de filtre naturel et pratique une agriculture intensive.

Ainsi, le parasite cellulaire toxoplasma gondii, qui provoque des avortements chez les vaches, menace aussi les animaux marins, déjà touchés par la pollution causée par l’homme, a dit Andrew Trites.

L’évolution des maladies touchant la faune marine «pourrait avoir un impact encore non reconnu chez l’homme», a mis en garde Melissa Miller, vétérinaire californienne. «Nous vivons dans les mêmes zones et mangeons souvent les mêmes aliments».

Les chercheurs ont appelé à une surveillance accrue des risques qu’entraîne pour la santé humaine une plus grande présence de parasites et pathogènes d’origine terrestre chez les mammifères marins.

http://www.cyberpresse.ca