Une maladie mortelle du 18e siècle fait son grand retour dans les villes


La scorbut est une maladie qui existe encore dans des camps de réfugiés et des pays sous-développés. Cependant, en Amérique elle avait disparut et semble revenir faute de vitamine C dans un régime alimentaire causé surtout par la pauvreté. Avec budget serré, on a tendance a choisir des aliments qui sont plus nourrissant sans être nécessairement être plus santé. Alors qu’en Australie, on remarque que les gens ont tendance à trop cuire leurs légumes.
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Une maladie mortelle du 18e siècle fait son grand retour dans les villes

 

sang dent

Crédits : iStock

par Brice Louvet

Une maladie mortelle du 18e siècle causée par l’absence d’une seule vitamine refait son apparition dans un pays qui gaspille chaque année un quart de sa nourriture : les États-Unis.

Le scorbut est une maladie souvent associée aux marins, causée par le simple manque de vitamine C. Nous avons l’habitude de considérer le scorbut comme une maladie historique. Pendant le temps des grandes découvertes, des centaines de marins ont en effet succombé aux symptômes dévastateurs avant qu’un remède ne soit finalement trouvé. Mais le scorbut n’a pas disparu de la planète. Il fait notamment son grand retour aux États-Unis, et plus particulièrement dans les villes.

Saignements de gencives, dents en décomposition, cheveux clairsemés et fatigue écrasante, tels sont les symptômes qui ont conduit Sonny Lopez, originaire de Springfield dans le Massachusetts, au cabinet de son médecin Eric Churchill. Celui-ci lui a diagnostiqué le scorbut. Le problème, c’est ce n’était même pas le premier patient à souffrir de cette carence en vitamine C.

« Nous avons diagnostiqué notre premier cas il y a cinq ou six ans, explique le médecin à ScienceAlert. La première personne à s’être présentée à l’hôpital ne mangeait que du pain et du fromage. Entre ce moment et maintenant nous avons diagnostiqué quelque 20 à 30 cas de scorbut ».

Churchill et son équipe du centre de santé de Baystate High Street se sont alors penchés sur les régimes alimentaires de leurs patients, et dirigent actuellement un projet de recherche sur le scorbut en milieu urbain. Il en ressort que, si le problème est effectivement sanitaire, il est avant tout social. Sonny Lopez, présenté ci-dessus, vit en dessous du seuil pauvreté et a passé des années à ne manger qu’un seul repas par jour.

« De nombreuses personnes qui ont des difficultés à se nourrir ont tendance à choisir des aliments riches en matières grasses, en calories et très nourrissants », explique le médecin. « Si vous avez un budget alimentaire limité, ce sont les repas qui vous combleront et vous satisferont davantage que la consommation de fruits et de légumes ».

Ainsi, les besoins nutritionnels de base ne sont pas comblés.

Les États-Unis ne sont pas les seuls. En 2016, un rapport australien indiquait également une incidence choquante du scorbut – cette fois-ci chez un groupe de patients diabétiques.

« Si plupart consommait une quantité raisonnable de légumes, note la chercheuse Jenny Gunton à l’origine de l’étude, ils les cuisaient simplement trop, ce qui détruisait la vitamine C ».

Ainsi le scorbut et les carences similaires ne sont plus seulement un problème rare qui ne se manifeste que dans les pays moins développés et les camps de réfugiés. Si la pauvreté dans le monde expose à la violence et freine l’accès de beaucoup aux soins de santé, elle entraîne également une malnutrition qui peut parfois s’avérer mortelle.

Source

https://sciencepost.fr/

En cinq ans Mauvais payeurs : les coupures d’Hydro-Québec ont doublé


Une augmentation de 35 % sur un service essentiel est difficile a accepter surtout tout augmente. Même si l’été on peut vivre sans électricité faute d’être en mesure de payer, ce n’est pas sécuritaire. Il ne faut donc pas se surprendre que des gens soient incapable de payer, ..
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En cinq ans Mauvais payeurs : les coupures d’Hydro-Québec ont doublé

En cinq ans - Mauvais payeurs : les coupures d’Hydro-Québec ont doublé

© Agence QMI

MONTRÉAL – Le nombre de clients résidentiels a qui Hydro-Québec a coupé l’électricité en raison de problèmes de paiement est passé de 18 000 en 2005 à 36 000 en 2010.

L’Association coopérative d’économie familiale (ACEF), un organisme d’aide aux consommateurs, s’inquiète du fait que de plus en plus de clients ne parviennent pas à payer leur facture d’électricité.

L’ACEF y voit un lien direct avec la hausse des tarifs. Ces derniers ont augmenté de 18 % depuis 2004. Mais, surtout, l’organisme dénonce une politique plus agressive chez Hydro Québec.

« Depuis la récession de 2008-2009, ils ont augmenté les montants qui leur étaient dus et ils ont changé leur politique. Ils sont devenus très agressifs. Ils exigent des consommateurs de rembourser beaucoup plus rapidement, donc, ils vont aller plus vite vers l’interruption de service pour forcer les gens à rembourser », a dit Richard Dagenais, du comité énergie de l’ACEF de Québec.

En 2010, les pertes liées aux mauvaises créances ont atteint 137,8 millions $ chez Hydro-Québec. La société d’État se défend toutefois d’être trop rapide sur la gâchette, rappelant qu’en 2010, elle a aussi conclu 174 000 ententes de paiement avec des clients en difficulté.

« Il faut bien comprendre que l’interruption de service, c’est un processus de dernier recours. Avant d’en arriver là, le client d’Hydro-Québec a plusieurs mesures, il reçoit plusieurs avis de rappel, avis de retard », a expliqué Patrice Lavoie, porte-parole d’Hydro-Québec.

L’ACEF souhaite plus de flexibilité pour les ménages à revenus modestes et moyens faute de quoi, craint l’Association, la situation pourrait s’aggraver au cours des prochaines années.

« Entre 2014 et 2018, il y a augmentation des tarifs de l’ordre de 35 % et ça, ça va faire en sorte que les gens vont avoir plus de difficulté à payer », a ajouté Richard Dagenais.

Avec l’approche de la saison hivernale, les mauvais payeurs auront répit : entre le 1er décembre et le 31 mars, Hydro-Québec n’effectuera aucune coupure de service. Les clients qui veulent être rebranchés pour l’hiver vont devoir, quant à eux, contacter Hydro-Québec.

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