Raconter l’horreur sans transmettre la haine


 Le Rwanda a des leçons a donner au monde entier pour s’être relever du génocide de Tutsis par le Hutus. Ils ne veulent pas oublier la perte des millions de personnes àla suite a ces horreurs, il y a 25 ans. Cependant, ils veulent que leur histoire soit gravé dans l’humilité et l’harmonie entre rescapés et bourreaux. Même les écoles organisent des visites guidées pour expliquer l’origines du génocide et de se considérer les deux ethnies comme des Rwandais. Ils veulent que les jeunes puissent avoir un esprit critique pour lutter contre de telles horreurs et qu’il est important de comprendre que même qu’il y avait des Hutus gentils à cette époque et que les enfants des bourreaux sont innocents … C’est un discours plein d’espoir
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Raconter l’horreur sans transmettre la haine

 

Vingt-cinq ans après le  génocide de 1994 contre les Tutsis, le Rwanda est un pays très jeune. Soixante pour cent de la population est née après le drame. Transmettre la mémoire de cette tragédie aux nouvelles générations est donc aujourd’hui une priorité dans le pays.

Par Jean-François Bélanger

Edmond Niyonsaba revient régulièrement à Ntarama. Plusieurs fois par année, lorsqu’il en a le temps et les moyens, il emprunte un transport en commun pour venir marcher dans le jardin paisible autour de cette église en ruines. Parfois, l’envie lui prend dès le réveil. Un besoin irrépressible d’échanger avec les siens, de retrouver ses racines.

 Edmond Niyonsaba regarde des crânes exposés dans une vitrine.

Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Car ses parents se trouvent ici, quelque part. Peut-être dans l’ossuaire au pied du monument érigé juste à côté. Peut-être parmi les dizaines de crânes exposés dans une vitrine dans ce qui reste de l’église. Les ossements ont été laissés sur place comme preuve de l’horreur absolue qui s’est déroulée ici.

Le 15 avril 1994, 5000 Tutsis ont été massacrés dans cette église. Ils pensaient être à l’abri dans la maison du Seigneur, mais le rempart symbolique s’est révélé dérisoire face à la folie meurtrière des génocidaires Hutus. Déchaînés, ils ont lancé des grenades par les fenêtres avant d’entrer à l’intérieur pour achever les survivants à coups de machettes.

Des crânes dans une vitrine.

Les crânes de victimes du génocide sont exposés au mémorial de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Edmond se trouvait à l’intérieur avec ses parents. Il n’avait que six ans. Il a survécu sans savoir comment. Sa tête porte encore la trace du coup de machette qu’il a reçu. Une longue cicatrice d’une quinzaine de centimètres. S’il a perdu connaissance sur le coup, sa mémoire d’enfant a tout enregistré du terrible massacre qui a précédé.

« Je vais peut-être finir par oublier des noms et des visages, mais les cris et les pleurs, je ne pourrai jamais les oublier. Ces cris et ces pleurs, je vais devoir vivre avec toute ma vie. » – Edmond Niyonsaba, rescapé du génocide

Le jeune Edmond Niyonsaba regarde des crânes empilés sur des étagères. Une longue cicatrice est clairement visible sur sa tête.

Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama en 2004. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

J’avais rencontré Edmond pour la première fois 15 ans plus tôt, en avril 2004. C’était alors un adolescent à la silhouette frêle, perdu dans des vêtements trop grands. Et pourtant, malgré sa jeunesse, une impression étonnante se dégageait de lui. Il était calme et posé, s’exprimait à voix basse, pesant chacun de ses mots.

Il décrivait l’horreur avec la familiarité de celui qui l’a connue de trop près et qui se sait maintenant condamné à la revivre encore et encore. Car Edmond, en tant que rare rescapé, se sentait investi d’une mission : tout dire, tout raconter.

L’homme que je retrouve en 2019 paraît moins fragile. Edmond porte désormais une barbiche, soigneusement rasée, et sa mince couche de cheveux masque à peine sa cicatrice. Il parle toujours d’une voix douce et lente et n’a rien perdu de sa volonté de témoigner.

Gros plan d'Edmond Niyonsaba.

Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

« Si j’ai survécu, c’est grâce à Dieu, mais survivre porte également une responsabilité. On doit absolument dire aux nouvelles générations ce qui s’est passé si on ne veut pas voir l’histoire se répéter.  » – Edmond Niyonsaba, rescapé du génocide

Et pour lui, les nouvelles générations ont un nom : Joëlla, 4 ans, et Elliot, 4 mois. Ses deux enfants sont sa fierté. La matérialisation du rêve d’un orphelin de fonder un jour une famille, l’incarnation d’une volonté de survivre. Une volonté qu’il partage avec son épouse, Donatha, elle-même orpheline et rescapée du génocide. Au Rwanda, il est de coutume de donner des noms en langue kinyarwanda en plus des prénoms chrétiens. Ces noms, c’est Edmond qui les a choisis et ils ont une signification.

La famille pose devant une maison.

Edmond Niyonsaba, son épouse, Donatha, et leurs deux enfants, Joëlla et Elliot. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

« Joëlla, qui est née la première, s’appelle aussi Igihozo, ce qui signifie consolatrice, dit-il. Et Elliot, je l’ai appelé Ishami, ce qui veut dire branche… comme la branche d’un arbre généalogique qui part de moi et qui poursuit la lignée familiale. »

Edmond leur a aussi donné le nom de son père, Cassius.

Assis dans son salon, il regarde avec tendresse sa fille de 4 ans décliner les noms des couleurs en français, une langue qu’il maîtrise mal. Puis il esquisse un large sourire lorsqu’il entend la gamine marteler une récitation, apprise à l’école, à la gloire de ses parents.

« J’aime beaucoup mon papa, j’aime beaucoup ma maman. J’aime aussi mes frères et sœurs. Mais avant tout, je dois aimer le Seigneur Jésus qui m’a sauvée. »

La petite fille, vêtue d'une robe élégante, tient une poupée dans ses bras.

La fille d’Edmond Niyonsaba, Joëlla. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

La petite ne connaît rien de l’histoire de sa famille.

« Elle est trop petite encore », précise Donatha.

Mais les parents se préparent depuis des années à ce moment où ils vont lui annoncer pourquoi elle n’a ni grands-parents, ni oncles, ni tantes.

« Si on ne lui dit pas la vérité, elle va l’apprendre ailleurs, dit Edmond, et ce ne sera pas de la bonne façon. Il faut bien choisir les mots pour éviter de créer de la haine. Il faut dire aussi que ce ne sont pas tous les Hutus qui ont fait ça. Certains ont fait du bien. Et les enfants de ceux qui ont fait du mal, ils sont innocents. Ils ne doivent pas être blâmés pour les actes de leurs parents. »

Edmond et Donatha vivent pauvrement. Un choix : toutes leurs économies doivent servir à payer l’école des enfants. L’éducation est, à leurs yeux, la clé du salut de leur famille et du pays, comme elle a été auparavant un instrument de sa descente aux enfers.

« Avant le génocide, les enfants apprenaient à l’école les différences entre les Hutus et les Tutsis, dit Donatha. Ils apprenaient la haine. Aujourd’hui, les enfants doivent apprendre que nous sommes tous des Rwandais. »

Un jeune enfant.

Au Rwanda, l’âge moyen est de 20 ans. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Reconstruire une nation

Le défi est de taille. Car le Rwanda est un pays jeune. L’âge moyen est d’à peine 20 ans. Soixante pour cent de la population a moins de 25 ans et, donc, n’a pas connu le génocide. Par conséquent, transmettre la mémoire de la tragédie figure aujourd’hui au sommet des priorités de la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG).

Diogène Bideri parle avec conviction de la nécessité de préserver les témoignages des rescapés, car, précise-t-il, beaucoup sont vieux et mourront bientôt. Mais il ajoute du même souffle :

« On va aussi vers le bourreau, car cette personne-là qui a été reconnue coupable et a purgé sa peine, elle a aussi quelque chose à dire. »

Diogène Bideri est devant une plaque portant les noms des victimes du génocide rwandais.

Diogène Bideri, rescapé du génocide et conseiller juridique principal de la Commission nationale de lutte contre le génocide. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

En marchant dans les jardins du mémorial de Kigali, qui renferme les dépouilles d’un quart de million de victimes du génocide, le conseiller juridique de la CNLG décrit la forme que doit prendre, à ses yeux, l’enseignement de cette page sombre de l’histoire du pays.

« Ce qu’on veut montrer, ce n’est pas la tragédie. Non. On veut montrer que les gens peuvent vivre après une tragédie et livrer un message positif : les victimes et les bourreaux peuvent vivre ensemble, construire une nation et se battre pour la paix. » – Diogène Bideri, rescapé du génocide, conseiller juridique principal du CNLG

À l'avant-plan, une femme regarde le sol.

Des étudiants se recueillent devant le caveau où reposent les victimes, au Mémorial du génocide de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Apprendre à vivre en harmonie

Une pluie intense s’abat sur le mémorial de Kigali alors qu’un groupe d’élèves se dirige vers l’intérieur du musée après s’être recueilli devant le caveau où reposent les victimes.

Le guide, Jean-Claude Mugabe, dirige la visite du musée, insistant sur les causes profondes du génocide. Il raconte la période coloniale, l’attention trop grande donnée à l’origine ethnique des habitants. Il parle du rôle délétère de la propagande d’État et des médias haineux. Il détaille les conséquences catastrophiques de cette spirale de la violence sciemment entretenue

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Delphine Umuhoza regarde attentivement la photo d'une victime.

Delphine Umuhoza visite avec sa classe le mémorial du génocide de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Mais lorsque les étudiants entrent dans la pièce où sont disposées les photos des disparus ou dans celle, plus loin, qui renferme les ossements, la visite se passe de commentaires. L’atmosphère se fait lourde, le silence, assourdissant. Delphine Umuhoza s’arrête devant la photo d’un homme sans nom. Elle tend la main, touche la photo. Puis porte la main à son visage pour essuyer la larme qui coule sur sa joue.

La même scène se répète dans la salle à l’étage où sont exposées les photos de dizaines d’enfants.

« C’est ma première visite ici, précise l’étudiante de 20 ans. Voir les photos et les corps de tous ces gens qui ont été tués, ça m’a vraiment touchée. En voyant ces enfants, ces bébés, je ne peux pas m’expliquer pourquoi ils ont été tués. Ils ne connaissaient même pas leur ethnie. Ils étaient tous des enfants de Dieu. »

Des jeunes regardent la photo en noir et blanc d'un bambin.

Des photos d’enfants victimes du génocide au Mémorial de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Si les étudiants sont tous sous le choc au terme de leur visite, leur enseignant et le guide cherchent surtout à éveiller leur conscience et faire appel à leur capacité d’analyse.

« Le message que l’on veut transmettre à la jeune génération, c’est qu’il est essentiel de développer son esprit critique pour ne pas que l’histoire se répète. Parmi les jeunes qu’on amène ici, il y a des enfants des bourreaux et d’autres qui viennent de familles de rescapés. Nous essayons de les mettre ensemble pour montrer comment on peut vivre en harmonie, sans haine », explique Albert Rutikanga, enseignant et fondateur de Peace Education Initiative Rwanda.

Ce message, c’est aussi celui qu’Edmond et Donatha veulent transmettre à Joëlla et Elliot. Ils se donnent le temps de le faire correctement, d’ici quelques années, lorsqu’ils seront assez vieux pour comprendre.

M. Niyonsaba joue avec sa fillette dans un parc.

Edmond Niyonsaba avec sa fille Joëlla. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger

Et d’ici là, Edmond savoure chaque moment avec eux, accompagne avec bonheur sa fille à la piscine ou sur une balançoire, lui refuse rarement une crème glacée ou des bonbons.

Comme une promesse faite à lui même il y a longtemps : tout faire pour donner à ses enfants l’enfance heureuse et insouciante qu’il n’a pas connue.

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La solitude est vraiment mortelle


Une étude sur les effets négatifs de la solitude sur la santé si on est un homme ou une femme ou de l’ethnie que nous appartenons. Chose de sûr, de plus en plus de gens vont se sentir abandonnés et isolés dans les années avenir
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La solitude est vraiment mortelle

 

 Il marche seul  | Pensiero License by

Il marche seul | Pensiero License by

Repéré par Peggy Sastre

Repéré sur American Journal of Epidemiology, American Cancer Society

Quels que soient le sexe ou la race, l’isolement social augmente la mortalité toutes causes confondues.

Les effets délétères de la solitude sur la santé sont connus depuis de nombreuses années. Mais jusqu’à aujourd’hui, la majorité des études sur le sujet portaient sur des femmes et des hommes blancs. Un travail en passe d’être publié dans la revue American Journal of Epidemiology est l’un des premiers à corréler de manière prospective l’isolement social, la mortalité toutes causes confondues et le risque de développer des maladies cardiaques sur un large échantillon (580.182 personnes) ethniquement diversifié et suivi pendant trente ans. Il en ressort que la solitude augmente le risque cardiaque et la mortalité toutes causes confondues chez tous les individus, quels que soient leur sexe et leur race, et qu’elle augmente spécifiquement le risque de cancer chez les femmes et les hommes blancs.

Menée par Kassandra Alcaraz, membre de la société américaine de cancérologie et spécialiste des inégalités en matière de santé, l’étude pondère plusieurs marqueurs de l’isolement social –statut marital, fréquentation de services religieux, participation à des activités collectives et associatives, nombre d’amis et de proches, etc.– pour concevoir une échelle de la solitude en 5 points. Par exemple, une personne mariée, se rendant fréquemment à l’église, membre de plusieurs associations et pouvant compter sur sept vrais amis ou plus reçoit un score de 0 (le minimum de solitude), quand le célibataire athée sans la moindre carte de club et ayant moins de sept amis dans sa vie chiffre à 4 (5 étant le top de l’abandon).

Globalement, les chercheurs observent que l’origine ethnique est un prédicteur plus fort d’isolement social que le sexe: les femmes et les hommes blancs ont plus de chances d’être dans le haut du panier des interactions sociales que leurs homologues noirs. Et chez les Blancs, les risques de la solitude pèsent plus lourdement sur les femmes que sur les hommes, avec des corrélations généralement plus solides durant les quinze premières années de suivi.

«Notre étude indique qu’une mesure composite de l’isolement social est un prédicteur solide du risque de mortalité chez les hommes, les femmes, les Noirs et les Blancs», écrivent les scientifiques. «Comparés aux moins isolés, les femmes et les hommes noirs ont plus de deux fois plus de risque de mourir quelle qu’en soit la cause, tandis que chez les Blancs, les hommes et les femmes ont respectivement 60% et 80% de risque supplémentaire.»

Selon les chercheurs, à l’heure du développement de la médecine de précision, l’analyse de telles associations entre socialité et santé devrait gagner en importance clinique, tant l’isolement semble un facteur de mortalité indépendant aussi notable que d’autres plus connus comme l’obésité, la sédentarité ou encore le manque d’accès aux services de santé.

http://www.slate.fr/

Le dernier survivant d’une tribu indienne du Brésil menacé


Cet autochtone serait le dernier survivant de sa tribu victime d’un génocide pour que des riches puissent s’approprier des terres. Cette vidéo prouve à certains politiciens et lobbysmes que des tribus existent encore et qu’il faut protéger leur mode de vie.
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Le dernier survivant d’une tribu indienne du Brésil menacé

 

Une vidéo datant de 2011 mais diffusée récemment... (PHOTO AP)

Une vidéo datant de 2011 mais diffusée récemment montre un Indien vêtu d’un simple pagne en train de couper du bois dans la forêt avec une hache.

PHOTO AP

Agence France-Presse
Sao Paulo

 

L’organisation de défense des droits de l’homme Survival International a demandé aux autorités brésiliennes de renforcer la protection des tribus indiennes isolées d’Amazonie, après la diffusion d’images d’un homme qui serait le seul survivant d’un peuple décimé.

Cette vidéo qui a fait le tour du monde montre un Indien vêtu d’un simple pagne en train de couper du bois dans la forêt avec une hache.

Les images, tournées en 2011 mais inédites, ont été rendues publiques la semaine dernière par la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI), organisme public sous tutelle du ministère brésilien de la Justice chargé des affaires liées aux autochtones.

«C’est impossible de savoir comment le dernier survivant d’attaque génocides se sent après avoir assisté à l’assassinat de sa communauté», a expliqué Fiona Watson, directrice des recherches de Survival International.

Cette vidéo «est une preuve de son existence et une réponse à certains politiciens et au lobby de l’agro-business qui accuse la FUNAI d' »inventer » des Indiens encore non contactés».

Selon la FUNAI, l’homme qui apparaît sur les images vit dans le territoire Tanaru, de l’État de Rondonia, frontalier avec la Bolivie. Des indices découverts récemment, accréditerait le fait qu’il soit toujours en vie, selon l’ONG.

L’organisme estime qu’il arpente seul la forêt depuis 22 ans, après le massacre des autres membres de sa tribu par des hommes de main de grands propriétaires terriens.

«Depuis la dernière attaque, fin 1995, le groupe, qui était probablement déjà très restreint, s’est réduit à un seul individu», estime la FUNAI, qui recense 107 peuples autochtones isolés sur le territoire brésilien.

Pour s’alimenter, il chasse et cultive le manioc, le maïs, ainsi que des bananes et des papayes, explique l’organisme, dont les agents se contentent de l’observer, cet homme ayant refusé tout contact pour le moment.

«La FUNAI a subi de grandes coupes budgétaires récemment et certaines bases situées dans des zones où vivent des tribus encore non contactées ont dû être fermées (…) Ces bases sont plus vitales que jamais, sous la pression de l’agro-business et de l’industrie minière», a souligné Fiona Watson.

Selon les derniers chiffres officiels, quelque 800 000 Indiens de 305 ethnies vivent au Brésil, un pays de 209 millions d’habitants.

 

Sa réapparition est une arme pour les défenseurs de la forêt. Après vingt ans sans avoir donné de signe de vie tangible, l’homme d’une cinquantaine d’années est filmé subrepticement par l’organisation brésilienne Funai en train de couper de bois. Un argument de poids pour conserver la réserve naturelle de plus de 8000 hectares dans laquelle il est si longtemps resté camouflé. YouTube

http://www.lapresse.ca/int

Exploitation de l’Amazonie: le Brésil fait marche arrière


Le renversement d’un décret au Brésil qui aurait mit en danger l’Amazonie, la biodiversité ainsi que les tribus ethniques serait grâce à la pression publique. Reste qu’il aura sans doute d’autres moyens que le gouvernement essaiera de faire sortir les Brésiliens de récession. Sauf que pour les ethnies, ils risquent de perdre beaucoup
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Exploitation de l’Amazonie: le Brésil fait marche arrière

 

La réserve de Renca recèle d'importants gisements d'or,... (ARCHIVES REUTERS)

La réserve de Renca recèle d’importants gisements d’or, de fer, de cuivre ou de manganèse.

ARCHIVES REUTERS

Agence France-Presse
Brasilia

 

Face aux critiques internationales, le gouvernement du Brésil a finalement décidé d’annuler le décret visant à laisser des compagnies privées exploiter les réserves minières d’une gigantesque réserve de l’Amazonie, précieuse pour sa biodiversité et ses ethnies indigènes.

La présidence va publier mardi un nouveau décret qui «rétablit les conditions de la zone, conforme au document qui a créé la réserve en 1984», a indiqué le ministère des Mines et de l’Energie (MME) dans un communiqué.

Le décret qui avait déclenché l’ire de plusieurs ONG environnementales, signé le 23 août par le président conservateur Michel Temer, visait à supprimer la Réserve nationale de cuivre et associés (Renca), d’une superficie de 47 000 km2 (plus grande que la surface du Danemark) située dans la jungle amazonienne des États du Para et de l’Amapa.

La réserve de Renca recèle d’importants gisements d’or, de fer, de cuivre ou de manganèse. Des minerais pratiquement inexploités jusqu’à présent, dans la mesure où le statut de réserve limitait cette activité à des entreprises publiques.

Michel Temer avait alors déclaré que l’objectif de son décret était de contrôler et de dynamiser l’activité minière dans la réserve, sans affecter les zones protégées, dans le cadre de ses mesures libérales pour sortir le Brésil de la pire récession de son histoire.

Mais les critiques avaient immédiatement fusé au Brésil et à l’étranger, les opposants au décret expliquant que l’exploitation privée allait aggraver la déforestation de cette réserve «poumon du monde», faire reculer la biodiversité et nuire aux ethnies indigènes.

Protestations internationales

Des ONG de défense de l’environnement telles que Greenpeace, Survival International et le World Wildlife Fund (WWF), des partis politiques, des célébrités comme le mannequin brésilien Gisele Bundchen ou l’acteur américain Leonardo DiCaprio et le clergé catholique étaient montés au créneau contre ce décret, critiqué au sein même du parti du président Temer.

«C’est une tragédie annoncée qui peut entraîner la déforestation et la pollution des fleuves», avait alerté Mauricio Voidovic, directeur exécutif de WWF au Brésil. «C’est la pire attaque contre l’Amazonie des cinquante dernières années», avait fulminé le sénateur Randolfe Rodrigues, du parti de gauche Rede.

Face au tumulte provoqué, M. Temer avait d’abord supprimé le décret initial et, quelques jours plus tard, signé un nouveau décret très similaire avec quelques détails sur la protection de l’environnement. Le Ministère des mines avait ensuite suspendu les effets du décret pendant 120 jours, promettant un large débat sur la question et assurant que la population avait mal interprété la décision.

Saisie, la justice avait fin août suspendu ce décret abrogeant le statut de la Renca en motivant sa décision par des raisons constitutionnelles et par la défense de l’environnement. M. Temer avait alors annoncé le dépôt d’un recours.

ONG prudentes 

Plusieurs ONG se sont félicitées lundi de la marche arrière du gouvernement, quoique avec une certaine prudence.

«L’annulation du décret montre (…) qu’aucun gouvernement n’est absolument à l’abri de la pression publique», s’est satisfait Marcio Astrini, coordinateur des politiques publiques de Greenpeace Brésil.

«C’est une victoire pour la société sur ceux qui veulent détruire et vendre notre forêt», a-t-il ajouté, avant d’avertir: «La Renca n’est qu’une bataille. La guerre contre l’Amazonie et ses populations, promue par Temer et la banque rurale, se poursuit».

Depuis sa nomination au pouvoir en 2016 après la destitution de Dilma Rousseff, M. Temer a pris une série de mesures environnementales controversées: il a récemment réduit à néant un sanctuaire naturel et gelé le transfert des titres fonciers aux peuples autochtones.

Les opposants au décret dénonçaient le fait que Temer -poursuivi en justice pour des allégations de corruption- avait cédé aux pressions de groupes agro-industriels ou liés à la déforestation.

Or, selon le Ministère de l’Environnement, les superficies déboisées en Amazonie ont augmenté depuis 2012.

Les autorités brésiliennes affirment cependant que cette tendance pourrait s’inverser cette année.

Néanmoins, le communiqué du MME annonçant l’annulation du décret n’oublie pas de souligner que «le pays doit croître et créer des emplois, attirer des investissements dans le secteur minier, notamment pour exploiter le potentiel économique de la région».

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Des éléphants à l’ouïe fine


Wowww, c’est quand même étonnant que des animaux, comme l’éléphant serait capable de distinguer par la voix qui est une menace pour eux et qui ne l’est pas
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Des éléphants à l’ouïe fine

 

Un éléphant d'Afrique 

Photo :  iStockphoto

En entendant une voix humaine, un éléphant serait capable d’estimer si la personne qui parle présente une menace pour lui grâce à des indices comme son âge, son genre et son ethnie.

Des chercheurs de l’Université du Sussex et du Fonds Amboseli pour les éléphants en sont venus à cette conclusion après avoir noté les réactions d’éléphants sauvages du Kenya exposés à certaines voix humaines.

Les résultats de l’étude démontrent que les éléphants pouvaient sans problème faire une distinction entre deux groupes ethniques. Les chercheurs ont ainsi remarqué que les animaux avaient tendance à se regrouper dans une position défensive lorsqu’ils entendaient les voix de personnes Maasai, une ethnie qui chasse les éléphants depuis des centaines d’années dans l’est de l’Afrique. Les pachydermes étaient beaucoup moins nerveux lorsqu’ils entendaient les voix d’autres groupes.

De plus, ces réactions défensives étaient reliées au sexe et à l’âge des personnes Maasai dont les éléphants entendaient les voix. Les femmes et les jeunes garçons semblaient moins apeurer les éléphants, car ils réagissaient moins fortement à leurs voix.

Selon les chercheurs, c’est la première fois que l’on obtient la preuve que les éléphants peuvent distinguer les voix humaines. Ils croient que d’autres animaux victimes de la chasse auraient pu développer cette habileté.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

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Vivre ensemble


Aujourd’hui, on se promène dans la rue, et on peut entendre plusieurs langues, rencontrer plusieurs ethnies, on peut aussi rencontrer plusieurs saveurs provenant de divers pays .. je trouve personnellement que c’est une richesse … N’oublions pas que cette Terre ne nous en appartient pas, que nous sommes des locataires .. un point c’est tout ..
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Vivre ensemble

 

« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.  »

Martin Luther King

Des orques peuvent-elles porter plainte pour esclavage?


Je ne suis pas toujours d’accord avec PETA, car certaines fois ils ont manqué de tacts et impose leur idées de façon drastique, mais certains points mérites d’y réfléchir .. Pour ma part, je suis contre les centres d’attractions et les zoos, sauf les refuges pour les animaux en difficultés ou les zones protégés et que si la justice américaine approuvent que les orques sont victimes d’esclavages.. alors imaginez tous les recours pour les autres animaux pour les parcs d’attractions ..
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Des orques peuvent-elles porter plainte pour esclavage?

Des orques peuvent-elles porter plainte pour esclavage?

Des orques.

Photo: AP

Agence France-Presse

Un tribunal américain doit décider si cinq orques qui se produisent dans les parcs d’attractions Seaworld peuvent poursuivre leur «employeur» pour violation du 13e amendement de la constitution qui interdit l’esclavage, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

L’association pour un traitement éthique des animaux (Peta) a porté plainte devant le tribunal fédéral de San Diego (Californie) au nom des cinq orques baptisées Tilikum, Katina, Corky, Kasatka et Ulises qui interprètent des numéros acrobatiques à Orlando (Floride) et San Diego.

La plainte a été examinée lundi par un juge fédéral ainsi que la réponse de SeaWorld, qui demande qu’elle soit déclarée irrecevable. Déposée en octobre, elle demande que le tribunal reconnaisse que les orques sont «soumises à l’esclavage et/ou à la servitude involontaire par les accusés en violation du 13e amendement de la constitution des États-Unis».

Cette affaire se situe à «la future frontière des droits civils», a déclaré à l’audience Jeff Kerr, l’avocat de Peta, parlant de «jour historique».

«L’esclavage ne dépend pas plus de l’espèce de l’esclave que de la race, du sexe ou de l’ethnie», a-t-il dit, selon un communiqué. «La contrainte, l’avilissement et l’assujettissement sont les caractéristiques de l’esclavage et ces orques endurent les trois», a-t-il plaidé.

SeaWorld a demandé que le tribunal rejette cette plainte au motif que «le 13e amendement protège uniquement les personnes, et non les animaux».

Le tribunal n’a pas l’autorité pour décider d’étendre cet amendement aux animaux, estime SeaWorld, et s’il «franchissait ce pas sans précédent, il ouvrirait certainement une boîte de Pandore aux problèmes inextricables et aux conséquences absurdes», peut-on lire dans la réponse du groupe de tourisme et de loisirs en date du 15 novembre 2011.

C’est une affaire sans précédent non pas parce la loi n’a pas de réponse, poursuit SeaWorld, mais parce que les arguments de Peta sont «tellement infondés qu’aucune partie n’a jamais perdu le temps, l’énergie et l’argent d’un tribunal à traduire ce type de revendications dans une plainte».

Dans la plainte, les cinq orques sont représentées par leurs «amis» Peta, un ancien dresseur de dauphins et d’orques, un biologiste marin, le fondateur d’un réseau de protection des orques et deux anciennes dresseuses de SeaWorld.

Les «plaignantes» réclament à être «transférées des infrastructures des accusés vers un habitat décent en accord avec les besoins individuels et les meilleurs intérêts de chacune» d’entre elles.

Selon ce document, les cinq orques ont été «enlevées de force à leur famille et leur habitat naturel, sont retenues en captivité à SeaWorld San Diego et SeaWorld Orlando, privées de tout ce qui leur est naturel, soumises aux techniques d’insémination artificielle ou de prélèvement de sperme pour la reproduction d’acteurs en vue des spectacles organisés par les accusés et sont forcées de se produire pour le seul profit des accusés. En tant que telles, les plaignantes sont soumises à l’esclavage et à la servitude involontaire».

En 2010, Tilikum avait noyé une dresseuse après un spectacle à Orlando, rappelle le texte, et depuis elle a été placée à «l’isolement complet».

«Alors que Peta continuait à se livrer à ce coup publicitaire, SeaWord San Diego remettait en liberté quatre éléphants de mer (après les avoir) sauvés et soignés», a réagi SeaWorld dans un communiqué mardi.

«Nous rejetons ces accusations sur les conditions de vie et la qualité des soins alloués à ces animaux exceptionnels», poursuit le groupe, qui dit rester «une référence pour les soins aux animaux marins» en captivité.

http://www.cyberpresse.ca