Une technique dangereuse pour repulper les lèvres


Cette manie de vouloir changer quelque chose à notre apparence physique. Des publicités promettent mers et mondes et pourtant, cela peut être très dangereux. L’une d’entre-elles promet des lèvres pulpeuses sans aiguilles et sans douleurs. Il semble que ce soit très douloureux et peut provoquer des conséquences irréversibles.
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Une technique dangereuse pour repulper les lèvres

Annick Laplante, victime

Annick Laplante a eu recours à l’hyaluropen car elle trouvait ses  trop minces.

Esther Normand

L’hyaluropen est un nouveau dispositif offert par certaines esthéticiennes pour augmenter le volume des lèvres. Il n’est toutefois pas autorisé par Santé Canada et il fait l’objet d’une enquête de la part du Collège des médecins du Québec.

Il y a quelques mois, Annick Laplante tombe sur une annonce en ligne. La publicité est alléchante : elle promet de belles lèvres pulpeuses à l’aide d’un traitement sans aiguilles et sans douleur.

Ayant toujours trouvé ses lèvres trop minces, Mme Laplante est très intéressée. Voilà une occasion en or d’avoir les lèvres de ses rêves pour 125 $, alors que cela coûte habituellement 500 $.

L’Académie Permakolor cherche des modèles pour enseigner cette nouvelle technique qui permet d’augmenter le volume des lèvres grâce à l’hyaluropen.

Il s’agit d’un genre de stylo qui propulse de l’acide hyaluronique à très haute vitesse pour le faire pénétrer dans la peau sans aiguilles. Une technique qu’on dit sans douleur.

Ils disent sans douleur, je m’excuse, mais ça fait très mal, s’exclame Annick Laplante.

C’est la propriétaire de l’Académie Permakolor, Annie Lamontagne, qui lui prodigue le soin.

Dès le début de l’intervention, les choses tournent mal.

Tout d’abord, Annick Laplante ressent une forte douleur, puis ses lèvres se mettent à enfler démesurément.

Hématome au-dessus de la lèvre supérieure.

L’hématome apparu au-dessus de la lèvre supérieure d’Annick Laplante après l’injection au moyen de l’hyaluropen.

PHOTO : COURTOISIE ANNICK LAPLANTE

Elle m’a donné le miroir et j’ai vu que j’avais la lèvre déjà tout enflée. Ça enflait à vue d’oeil, c’était vraiment intense. Annick Laplante

Ses lèvres deviennent si grosses qu’Annick Laplante quittera la clinique d’esthétique en ambulance. Elle passera la nuit à l’hôpital.

Pour la Dre Michèle Ohayon, une dermatologue spécialisée en esthétisme, Mme Laplante a eu de la chance.

L’injection semble avoir transpercé une veine. Mais si elle avait été faite dans l’artère, les conséquences auraient été beaucoup plus dramatiques.

Si le produit atterrit dans une artère, on peut avoir une occlusion de cette artère-là, avec une nécrose et une mort des tissus, soutient la Dre Ohayon.

La propriétaire de Permakolor précise qu’elle a élaboré sa formation avec une infirmière pour qu’elle soit sécuritaire.

De plus, elle croyait la technique sûre car son assureur l’approuvait. Elle a remboursé à Annick Laplante le soin prodigué et le transfert en ambulance.

Aujourd’hui, elle n’utilise plus l’hyaluropen.

Le Collège des médecins interpellé

Plusieurs esthéticiens et esthéticiennes s’inquiètent des nouveautés qui inondent leur univers ces jours-ci.

Lisanne Daoust et Maxime Ouimet sont de ceux-là.

Ce dernier a lancé une page Facebook, SOS Esthétique Québec (Nouvelle fenêtre), et a reçu un grand nombre de messages de personnes qui se disent victimes de l’hyaluropen.

M. Ouimet a transféré ces messages au Collège des médecins du Québec, qui a mené une enquête.

Après avoir donné des avertissements, le Collège s’apprête à poursuivre les esthéticiennes qui ont causé un préjudice à leur clientèle en utilisant l’hyaluropen.

L’organisme confirme qu’il y a deux dossiers où l’enquête est terminée et que la procédure d’accusation est entamée

. Le Collège invoque la pratique illégale de la médecine.

Pour nous, ce n’est pas légal parce que ce n’est pas conforme, c’est une intervention invasive et donc qui correspond à un acte médical réservé.le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec

Le Collège des médecins dit avoir reçu une cinquantaine de signalements dénonçant les traitements utilisant l’hyaluropen.

50 signalements pour un nouveau produit dans un domaine particulier, c’est beaucoup dans une année, confirme le Dr Robert.

Le 13 septembre dernier, Santé Canada a rappelé qu’il n’a autorisé la vente d’aucun dispositif de comblement dermique sans aiguilles et confirme que ces dispositifs peuvent poser des risques pour la santé.

Santé Canada souligne avoir vu une augmentation du nombre de déclarations relatives à l’hyaluropen cette année. Trente-neuf plaintes ont été reçues depuis mars 2019.

Mi-septembre, l’Association des professionnels en électrolyse et en soins esthétiques du Québec, l’APESEQ, a envoyé à ses membres un communiqué pour les mettre en garde contre l’hyaluropen.

Mais cette association ne représente que 620 des 16 000 travailleurs en esthétique du Québec.

Lisanne Daoust, nommée esthéticienne de l’année au Canada par ses pairs, réclame un ordre professionnel pour mieux protéger la population.

Ça ferait un bon ménage. Ça encadrerait justement la profession tout en protégeant la population. Lisanne Daoust, esthéticienne

Maxime Ouimet, spécialisé en micropigmentation capillaire, abonde dans le même sens.

Sans ordre, sans personne qui vient donner de vraies règles, des normes que tout le monde respecte […], ça va rester le free for all comme ça.

Annick Laplante regrette d’avoir eu recours à l’hyaluropen et invite les gens à être vigilants face à ces nouvelles techniques.

Le reportage d’Esther Normand et de Stéphanie Allaire

https://ici.radio-canada.ca/

Les policiers arrêtent un homme qui a coupé les oreilles de sept chiots avec des ciseaux


Il y a plusieurs points que je n’aime pas de cette histoire. D’abord couper que ce soient les oreilles, la queue ou les griffes d’un animal pour des raisons esthétiques ou pour une raison idiote est inadmissible. Qu’une éleveuse de chien préfère un particulier qu’un vétérinaire pour ce genre d’opération est aussi inadmissible et qu’un particulier utilise des ciseaux sans anesthésie et fait mal le travail demandé est criminel. J’opterais que l’éleveuse perde son droit de vendre des chiens et que le particulier paie une forte somme de son incompétence.
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Les policiers arrêtent un homme qui a coupé les oreilles de sept chiots avec des ciseaux


chiot oreille coupée

Un acte réalisé avec une grande barbarie.

Aux Etats-Unis, et dans d’autres pays du monde, certains éleveurs décident de couper les oreilles de leurs chiens pour des soucis esthétiques, afin que les chiens aient l’air plus durs. C’est notamment le cas avec les Bulldogs. Mais parfois, cela tourne mal…

Un mauvais choix

Une éleveuse de l’État de New York a décidé de contacter un particulier afin de couper les oreilles de ses sept chiots de race Bulldog afin de faire des économies sur le tarif que proposerait un vétérinaire.

Malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et la femme a retrouvé ses chiots avec les oreilles découpées aux ciseaux. Pire encore, les oreilles étaient seulement à moitié recousues car l’homme n’avait plus suffisamment de matériel selon ses dires… Elle a donc décidé de porter plainte.

Le coupable de cet acte d’une grande cruauté a ensuite dû s’expliquer face à la justice. Il a ainsi avoué ne pas avoir anesthésié les chiens lors de ces « opérations ». Il a cependant décidé de plaider non coupable.

Quant aux chiots, ils ont été vus par un vétérinaire et ont reçu des médicaments contre la douleur. Leurs oreilles ont été correctement cousues et ils ont pu rentrer chez eux.

Leur propriétaire n’a pas été inquiétée.

https://wamiz.com/

Comment la génétique influence la santé de mon chien ?


    La génétique chez les chiens peut jouer un rôle sur la santé, surtout pour les chiens de race. Alors que les croisements de races réduit de beaucoup les risques de maladies génétiques
    Nuage

     

    Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

    Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

    Le choix d’un chien commence souvent par le choix de sa race. En effet, chaque race présente des traits de tempéraments spécifiques, et cela peut aider pour choisir un chien qui correspond à son mode de vie. Mais beaucoup de races sont concernées par des maladies issues de leur patrimoine génétique : cela concerne-t-il toutes les races ? Les chiens issus de croisements sont-ils concernés ?

    Depuis les années 90 et la découverte du code génétique, notre compréhension du vivant a fait un progrès considérable, de même que la connaissance médicale. Dans cet article, nous reviendrons sur ce qu’est une maladie génétique, et comment celles-ci peuvent affecter (ou non) votre animal.

    Qu’est-ce qu’une maladie génétique ?

    On désigne par maladie génétique une affection causée par une  anomalie génétique (comme une mutation) sur un ou plusieurs des chromosomes. La maladie peut se déclarer dès la naissance, mais aussi pendant la vie de l’animal. La maladie est dite héréditaire si elle est transmissible à la descendance.

    On trouve donc une grande variété de maladies génétiques, qui diffèrent en fonction du/des gène(s) touché(s) : malformation congénitale, retard de croissance, dégénérescence de certains tissus, etc… Certaines peuvent être mortelles, d’autres sont juste handicapantes. Toutes ne se déclarent pas à la naissance : par exemple, le Cavalier King Charles est une race où plus de 80% des individus développent une maladie cardiaque entre 8 et 12 ans.

    Pourquoi les chiens de races ont-ils plus de maladies d’origine génétique que les chiens croisées ?

    Depuis sa domestication, l’humain sélectionne les chiens dont il a besoin en fonction de leurs critères physiques et comportementaux. Suivant les races et les critères retenus dans le standard, la sélection peut être très rigoureuse : des maladies peuvent apparaître, retenues involontairement dans la génétique de la race.

    C’est le cas pour la coloration « chocolat » du labrador : les labradors chocolats sont plus susceptibles de développer des maladies de peau et d’oreilles, et ont une longévité légèrement inférieure à ceux noirs ou jaunes. Il s’agit d’un cas particulier, où la couleur est ici associée génétiquement à des conditions de santé ou même des maladies.

    Il existe même des races qui sont sélectionnées avec des critères morphologiques impliquant des maladies génétiques :

    • le port du bassin bas chez le Berger Allemand, exigé par son standard de sa race, seraient en cause dans les dysplasies fréquemment observées.

    • les chiens brachycéphales naissent avec un appareil respiratoire réduit et comprimé, dans un but esthétique (le faciès juvénile, c’est-à-dire la face plate, nous attire) : les bruits respiratoires (ronflements) qu’ils expriment toute leur vie sont dus à cet appareil respiratoire écrasé. Ils naissent également avec un squelette fragile au niveau de la colonne, et de gros risques de hernies ou fractures vertébrales.

    • certaines races naines comme le chihuahua ne peuvent plus se reproduire sans assistance humaine : la réduction de la taille n’est pas proportionnée au corps du chien, qui a réduit plus vite que la tête. Si bien que lors de la naissance, la tête des chiots ne peut plus passer le bassin de la mère : les naissances se font donc obligatoirement par césarienne.

      Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

      Le standard de la race impose d’avoir un port de bassin bas : il y aurait un lien avec la dysplasie de la hanche fréquente chez les Bergers Allemands.

      Pourquoi les éleveurs n’éliminent pas ces tares génétiques ?

      Il est important de mentionner que le travail de l’éleveur de chiens de race est de maintenir le standard de la race sans sélectionner de maladies génétiques : ce n’est pas un travail facile, à mesure que la connaissance avance.

      Aujourd’hui, de nombreux outils sont à leur disposition pour les aider : des tests génétiques ou des examens de santé précoces permettent de dépister les animaux porteurs, et de les sortir de la reproduction.

      Par exemple, la fameuse mutation MDR1, fréquente chez les colleys (87% en France), et provoquant une intolérance médicamenteuse, est aujourd’hui identifiable par un test génétique abordable : cela permet aux éleveurs de privilégier les chiens non porteurs du gène à la reproduction.

      Cependant, tous les éleveurs ne réalisent pas ce travail consciencieusement : trafic d’animaux, impératifs économiques et coût des analyses, etc… il convient à chaque futur propriétaire de chien de choisir son élevage avec soin, en évitant ceux qui ne présenteraient pas un tel niveau de qualité. Un éleveur passionné par sa race doit la connaître, et il sera à même de vous expliquer les détails sur les maladies génétiques liées à sa race, en toute transparence.

      Comment la génétique influence la santé de mon chien ?

      Les chiens croisés ont-ils moins de maladies que les autres ?

      Le croisement entre deux races permet souvent d’éliminer les maladies génétiques qui étaient présentes chez les deux races, mais cela dépend énormément des croisements et de la maladie surveillée : il peut y avoir des exceptions.

      En effet, le croisement n’empêche pas une maladie génétique de se transmettre. Par contre, il réduit drastiquement la probabilité qu’elle s’exprime : on reconnait les chiens croisés avec moins de problèmes dégénératifs (maladie cardiaque, problème immunitaire,…) ou de naissance, et souvent une longévité supérieure.

      Dr Stéphane Tardif

      Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

      https://wamiz.com/chiens/

      Chez l’Homme de Néandertal, l’esthétique avait aussi sa place


      L’homme de Néandertal semble avoir eu le sens de l’esthétique selon des os retrouvé qui ont été taillés avec un silex. Les chercheurs avaient trouvé des griffes de rapaces et des plumes pour en faire des perruques. Pourquoi, sûrement comme parure, mais peut-être aussi comme symbolisme
      Nuage

       

      Chez l’Homme de Néandertal, l’esthétique avait aussi sa place

       

      Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y... (ILLUSTRATION FOURNIE PAR AP)

      Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y a environ 200 000 ans et ont cohabité avec l’homme moderne pendant quelque 10 000 ans.

      ILLUSTRATION FOURNIE PAR AP

       

      JEAN-LOUIS SANTINI
      Agence France-Presse
      Washington

      Un fragment d’os de corbeau gravé, datant de 40 000 ans, laisse penser que les Néandertaliens, proches cousins de l’homme moderne disparus il y a 38 000 ans, avaient bien un sens esthétique voire du symbolisme, conclut une étude française publiée mercredi aux Etats-Unis.

      Ce bout d’os d’un centimètre et demi de long mis au jour sur un site archéologique de Crimée, en Ukraine, compte huit entailles régulières faites avec un silex.

      Une analyse au microscope a montré que l’auteur de ces marques profondes en avait fait initialement six avant de réaliser qu’il avait laissé trop d’espace entre certaines.

      Il en a rajouté deux mais de manière à ce que la distance entre toutes les entailles reste égale, a expliqué à l’AFP Francesco d’Errico, un paléontologue de l’Université de Bordeaux, principal auteur de ces travaux parus dans la revue Plos One.

      Les chercheurs ont ensuite demandé à un groupe de volontaires de faire huit marques équidistantes sur des os de dinde de la même taille.

      L’analyse a montré qu’ils avaient espacé et creusé les huit entailles exactement de la même manière que l’Homme de Néandertal.

      «On a pu ainsi démontrer que le Néandertalien a bien fait des entailles avec l’intention de créer un motif harmonieux visuellement et peut-être symbolique», explique le scientifique.

      «Il y avait au moins un but esthétique derrière ces marques en raison de leur régularité et du fait de produire cette régularité de façon délibérée (…), qui a d’ailleurs nécessité une certaine expertise», ajoute-t-il.

      Des ossements d’oiseaux portant des marques régulières, découverts sur plusieurs sites néandertaliens en Europe, avaient déjà conduit de nombreux chercheurs à penser que ces objets étaient des parures et que ces encoches ne résultaient pas du découpage des carcasses avec des silex pour récupérer la viande.

      Des cultures plus complexes

      «Cette recherche est la première à produire une indication directe confortant l’hypothèse d’une intention symbolique dans ces modifications volontaires d’un os d’oiseau (…), ce qui est une avancée», souligne le professeur d’Errico.

      Il s’agissait peut-être de marques de propriété de l’objet, qui dans ce cas symbolisaient la personne le possédant, suppute-t-il.

      L’étude est aussi nouvelle dans le sens qu’elle met des hommes modernes dans les mêmes conditions que les Néandertaliens pour voir s’ils produisent la même chose, relève l’anthropologue.

      Au cours des dernières années, poursuit-il, on s’est rendu compte que les Néandertaliens avaient des cultures plus complexes que ce qu’on pensait initialement.

      Il cite notamment le fait que les Néandertaliens s’intéressaient aux oiseaux et ramassaient les griffes des gros rapaces comme des aigles ainsi que les plumes pour peut-être en faire des parures, selon les vestiges mis au jour sur une demi-douzaine de sites en Europe, dont le plus récent en Croatie. On connaissait aussi leurs sépultures.

      Mais on ne pouvait pas vraiment savoir avant les résultats de cette dernière étude si ce cousin de l’Homme moderne, dont les capacités cognitives sont toujours débattues, pouvait avoir un sens esthétique voire du symbolisme.

      Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y a environ 200 000 ans et ont cohabité avec l’homme moderne pendant quelque 10 000 ans, ce dernier étant arrivé d’Afrique voilà 50 000 ans.

      Selon les anthropologues, les dernières traces de l’Homme de Néandertal remontent à 38 000 ans, selon les plus récentes estimations publiées en 2014.

      Mais il n’a pas totalement disparu puisque, à la suite de croisements, les humains ont hérité de 2 à 4% de ses gènes.

      http://www.lapresse.ca/

      Cette manucure comestible en chocolat est vraiment de trop


      Si j’ai bien compris, ce n’est pas une mode (heureusement) mais un test fantaisiste d’une esthéticienne en Nouvelle-Zélande. De toute manière, ce genre de garniture ne tiendra vraiment pas longtemps. Vive le naturel
      Nuage

       

      Cette manucure comestible en chocolat est vraiment de trop

       

      The Huffingotn Post  |  Par Jamie Feldman

      Le chocolat est bon. L’art sur ongles est bien. Manger est bon. Mais la manucure en chocolat… on n’est pas certain.

      L’esthéticienne néo-zélandaise et Youtubeuse Jessie, qui sévit sur NaileditNZ, a récemment décidé de faire quelque chose d’un peu fou. Au lieu de nous présenter une manucure au design impressionnant, elle a publié un tutoriel parodique mettant en valeur le chocolat.

      En utilisant du glaçage au chocolat noir, du chocolat au caramel et le chocolat blanc, ainsi que des boules de chocolat argent qui sont « beaucoup trop grosses pour l’ongle », Jessie réussit à orner ses ongles de chocolat comestible.

      Si ce n’est pas le fait que le glaçage sert habituellement à garnir les gâteaux qui vous dissuadera d’essayer cette manucure étrange, peut-être que sa technique de séchage le fera. C’est-à-dire se mettre les mains dans le congélateur pour empêcher le crémage de couler. Ouin.

      Jessie termine la vidéo en faisant exactement ce qu’on ferait dans ce genre de situation : elle mange le glaçage directement sur ses doigts, ce qu’elle qualifie de « vraiment sympa ».

      http://quebec.huffingtonpost.ca/

      Science et esthétique au rendez-vous du micromonde


      Le monde microscopique est fascinant, car il est très différent du monde visible que nous pouvons voir sans accessoires.
      Nuage

       

      Science et esthétique au rendez-vous du micromonde

       

       

      C’est un de mes plaisirs d’automne. Tous les ans depuis 1975, le prix Small World décerné par la firme japonaise Nikon est un moment d’émerveillement qui mêle à la fois science et esthétique. Il récompense les meilleures images prises au microscope et c’est probablement un des rares concours de photographie où la plupart des lauréats sont des chercheurs. Le palmarès de la 40e édition a été dévoilé il y a quelques jours et je ne résiste pas au plaisir de vous faire plonger, petits et grands, dans le micromonde avec, tout d’abord, les cinq premiers prix.

      1er prix : tombez tout droit dans la bouche grande ouvert d’un rotifère, minuscule organisme aquatique. Son auteur, le Panaméen Rogelio Moreno, a dû attendre pendant des heures pour que la bestiole ouvre la bouche face à l’objectif (grossissement : 40x). © Rogelio Moreno.

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      2e prix : détail de la structure d’un cristal de calcite (grossissement : 10x). © Alessandro Da Mommio (université de Pise).

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      3e prix : même si on la croit tout droit sortie d’un film d’animation, cette image surprenante est tout ce qu’il y a de plus réel. Il s’agit d’un gros plan sur les yeux d’une araignée sauteuse (grossissement : 20x). © Noah Fram-Schwartz.

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      4e prix : zoom sur une ventouse de chenille, avec ses mini-crochets en rouge (grossissement : 20x). © Karin Panser (The Research Institute of Molecular Pathology, Vienne).

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      5e prix : cellules extraites d’une artère pulmonaire de bovin. En vert apparaissent les mitochondries, centrales énergétiques des cellules, et en jaune l’ADN. © Muthugapatti K. Kandasamy (université de Georgie, Etats-Unis).

      Pour terminer, je me permets de vous faire partager un anniversaire. Il y a exactement dix-huit ans, je prenais une nouvelle voie dans ma carrière de journaliste, celle de la vulgarisation scientifique. Un de mes tout premiers articles fut, en cet automne 1996, consacré aux dessous du film Microcosmos de Claude Nuridsany et Marie Pérennou. En souvenir de ce moment, j’ai sélectionné dans les meilleures photos de ce concours Small World cinq clichés d’arthropodes.

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      Détail d’une artémie, petit crustacé (grossissement : 100x). © Igor Robert Siwanowicz (Howard Hughes Medical Institute, Etats-Unis).

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      Zoom sur la carapace bordant l’œil d’un coléoptère du genre Chrysochroa (grossissement : 45x). © Charles Krebs.

      8 Entry27014_Fabrice_Parais_stratiomyidae

      Bulle d’air au bord du système respiratoire d’une larve aquatique de mouche (grossissement : 30x). © Fabrice Parais.

      9 Entry27083_Jose_Almodovar_acaro-mite

      Acarien. © José Almodovar (université de Porto-Rico).

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      Zoom sur la tête d’une punaise des lits (grossissement : 50x). © Stefano Barone.

      Vous pouvez retrouver tout le palmarès de ce concours 2014 en cliquant ici.

      http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr

      Le Saviez-Vous ► Symbolique : quelle importance a la signification d’un tatouage ?


      Les tatouages existent depuis des millénaires, tantôt pour leur côté esthétique, d’autres pour des raisons thérapeutiques. Les tatouages ont eu aussi une ère religieuse qui ont permis une certaine protection ou encore donnait à la personne des pouvoirs soi-disant magiques. Et puis il y a eu le marquage des esclaves et des prisonniers ou encore un signe d’appartenance a une communauté, quoiqu’aujourd’hui, ce désir d’avoir un tatouage en signe d’appartenance à un groupe est toujours actif. Alors il reste, un symbole de sa propre histoire ou de ses propres goûts sans pour autant avoir une signification claire et qui sont plus élaborés qu’autrefois
      Nuage

       

      Symbolique : quelle importance a la signification d’un tatouage ?

       

      Parmi toutes les questions qui entourent le thème du tatouage, il en est une qui revient en permanence : « Pourquoi ? ». La plupart du temps, la réponse sera un vague signe de la main qui peut se traduire par un : « Laisse-moi tranquille… ». Et pourtant, l’importance de la signification d’un tatouage n’a jamais cessé d’interpeler l’être humain.

      Des études sociologiques, des thèses et des recueils spécialisés ont apporté des réponses partielles. Tout cela rappelle quasi la forme de ton tatouage, l’endroit où tu le situeras ou le prix que tu le paieras, sont des questions importantes, celle d’analyser sa signification est de loin la plus fondamentale d’entre elles.

      Le tatouage, une signification religieuse ?

      Longtemps, le tatouage a été associé à la religion. Le terme tatouage lui-même est sans équivoque. La première fois que ce mot fut utilisé dans la culture occidentale, c’était en 1772. On le doit au Dr Berchon qui traduisit le voyage du capitaine Cook dans les mers australes.

      Le terme décrivait les dessins corporels que présentaient les populations locales. Le mot d’origine venait de deux mots différents : « ta » qu’on peut traduire par « dessin » et « atua » qui signifie « Dieu ».

      À la même époque, les marins bretons se faisaient tatouer une croix dans le dos. La signification de ce tatouage est pourtant distante de l’hommage religieux. En effet, une loi interdisant de souiller une représentation religieuse, les marins se faisaient tatouer une croix qui les protégeait d’abord des coups de fouet que leurs maîtres leur infligeaient pour les punir de certaines fautes.Avec cette croix dans le dos, ce châtiment devenait impossible.

      En Asie du Sud Est, certaines communautés bouddhistes se font tatouer des représentations sacrées. Ces tatouages qu’on retrouve surtout dans la culture khmère doivent être réalisés par des moines ; ils confèrent à la personne qui les porte, des pouvoirs magiques qui le protègent.

      Notons qu’en Europe, le Pape Hadrien a fait interdire le tatouage à la fin des années 780. Ce n’est qu’avec le voyage de Cook et donc 1 000 ans plus tard, que le tatouage réapparut dans le monde catholique.

      Le tatouage, l’appartenance à une communauté

      Mais le tatouage est apparu bien avant le capitaine Cook ou le pape Hadrien. En réalité, Ötzi, l’homme préhistorique qui a été découvert en 1991 dans les Alpes italiennes, porte les plus anciens tatouages constatés en Europe.

      Pour les spécialistes, la signification de ces tatouages est purement thérapeutique. Il s’agit de 57 traits qui ont été tracés en déposant un mélange végétal dans des incisions volontaires et qui devaient permettre de soigner Ötzi des différentes maladies qui le faisaient souffrir. C’était il y a près de 6 000 ans !

      On retrouve des tatouages sur d’autres momies en Asie et sur d’autres continents. La signification de ces tatouages millénaires est à la fois thérapeutique et esthétique. Ils sont alors réservés à des castes dirigeantes. Ces tatouages sont généralement des formes simples aux lignes droites ou légèrement courbées qui schématisent des animaux ou des objets.

      Plus tard, et en raison de leur caractère indélébile, les tatouages ont été utilisés pour marquer des prisonniers ou des esclaves. Dans ce cas, la forme de leur tatouage représentait une partie de leur vie : leur délit ou le signe distinctif de leur propriétaire.

      La signification de ton tatouage

      Mais tout cela fait partie d’époques qui sont bien loin de notre XXIe siècle. Les momies, les explorateurs, les prisonniers et les esclaves ne font sans doute pas partie des gens que tu fréquentes chaque jour. Alors quelle est la signification des tatouages aujourd’hui ?

      Pour la plupart des sociologues, c’est le thème de l’appartenance à une communauté qui guide le choix des tatouages. On suit des modes, on fait un peu comme tout le monde de peur d’être isolé. Mais ce n’est pas toujours vrai.

      Beaucoup de personnes se font un tatouage pour rendre un hommage à une personne qui compte ou qui a beaucoup compté dans leur vie.

      C’est en tout cas le constat qu’a dressé Andrew McCarthy, un professeur américain de Sciences humaines du Massachusetts. Il a ainsi pu constater que le tatouage qui reprenait une phrase, celui qui représentait un tee-shirt, celui qui reproduisait un visage, rendait un immense hommage intemporel à des personnes adorées et disparues : un grand-père, un ami, une sœur…

      Alors, il est sans doute ridicule de tenter de définir d’une manière définitive et universelle la signification d’un tatouage, car chaque être humain possède une histoire qui lui est propre. Un tatouage est souvent une façon de remplir une page.

      Une seule page, discrète et puissante.

      http://www.etatouage.fr

      La folie des chaussures


      Si je m’achète une paire de souliers par années, c’est beau … et encore c’est une paire d’espadrilles et celle que j’ai déjà sont pour la maison, pour finir de les user à la corde .. J’avoue ne pas comprendre cette passion pour les souliers qui souvent sont des talons hauts ce que je n’ai pas … Que d’argent gaspillé pour des souliers qui passent plus de temps dans le placard qu’aux pieds des femmes
      Nuage

       

      La folie des chaussures

       

      OLIVIA LÉVY
      La Presse

      La passion pour les chaussures frise la folie. Il est parfois difficile de comprendre ce phénomène grandissant. Au moindre petit chagrin, de nombreuses femmes s’offrent une paire de chaussures et se sentent mieux. D’autres se distinguent en portant des souliers originaux ou des talons vertigineux. Au-delà de l’utilité d’en porter pour marcher, les chaussures sont devenues des accessoires incontournables qui reflètent une partie de notre personnalité.

      Les Américaines occupent le premier rang mondial de la consommation de chaussures. Elles achètent près de huit paires par année. Les Françaises les suivent de près au deuxième rang avec six paires et sont ainsi les championnes européennes. Pour ce qui est des Canadiennes, elles sont plus sages avec environ quatre paires par année.

      «Les chaussures représentent beaucoup plus qu’un simple objet du quotidien, explique la sociologue française Coline Lett, coauteure de Tout savoir sur les femmes et leurs chaussures (éditions Kawa). Il existe des raisons historiques. Au XIXe siècle, avec l’essor du capitalisme et les débuts de l’industrialisation, les bourgeois portent des costumes sombres et veulent ainsi se différencier de l’aristocratie oisive qui porte des tenues extravagantes. Les hommes veulent manifester leur prise de pouvoir sur le monde. Leurs chaussures prennent des formes simples. Mais comme il faut bien montrer son appartenance à une classe sociale supérieure, les femmes poursuivent la compétition vestimentaire selon le modèle aristocratique et continuent de consommer de manière ostentatoire. D’où la légitimité historique des femmes à collectionner des vêtements et des chaussures», poursuit la sociologue.

      Plaisir coupable

      L’achat de chaussures est une grande source de plaisir, tout comme le fait de les accumuler. Cette joie s’accompagne parfois d’une culpabilité. Dans une garde-robe, la femme aura besoin de bottes, sandales, ballerines, escarpins, baskets, mocassins.

      «Les femmes cachent souvent leurs achats comme si elles avaient un peu honte de dépenser pour des choses sans grande utilité. C’est un vrai plaisir narcissique», estime Coline Lett.

      «Les femmes ont cette illusion que cet objet va les transformer totalement» Pierre Hardy, créateur de chaussure

      Au fil des années, les chaussures sont devenues incontournables et l’engouement autour de cet objet est réel. Mais pourquoi les chaussures plus que les robes, les bijoux ou les chapeaux?

      «Les femmes sont plus compulsives dans l’achat de chaussures peut-être parce qu’il est plus facile de trouver chaussure à son pied que de dénicher la robe parfaite, explique la psychologue Julie Roussin. Dans une société où l’idéal de beauté est la minceur, il est plus simple d’être belle et coquette avec de jolies chaussures malgré des complexes liés au poids. La gratification est plus directe et facile surtout qu’une chaussure sera rarement moins belle sur moi que dans la vitrine.»

      Se sentir belle, voilà une bonne raison d’aimer les chaussures qui nous magnifient et nous donnent confiance.

      «Se sentir attirante augmente l’estime de soi tout comme le désir de séduire. Le soulier est l’objet érotique par excellence et il est le plus prisé chez les gens qui souffrent de fétichisme», ajoute Julie Roussin.

      Il peut également dévoiler un trait de caractère. Dans le documentaire God Save My Shoes, la chanteuse des Black Eyed Peas, Fergie, en grande passionnée, déclare qu’une paire de chaussures raconte notre histoire, révèle notre personnalité et peut changer la façon dont une femme se perçoit. D’ailleurs, une étude de l’Université du Kansas a démontré que le style de chaussures porté par une personne permet de se faire une idée de sa personnalité. La chaussure est un indicateur du statut social dans de nombreux cas.

      Ainsi, une chaussure griffée à un prix insensé sera certainement portée par une personne qui a un salaire élevé. Des chaussures colorées seront associées à des extravertis. Des souliers pratiques et fonctionnels à des gens agréables, les timides optent pour des modèles neutres et les bottines signalent une certaine agressivité.

      «Les femmes trouvent toujours une raison d’acheter des souliers», déclare Inès de la Fressange, ex-mannequin et ambassadrice du chausseur français Roger Vivier. «C’est la femme qu’on aimerait être et qu’on imagine. C’est l’équivalent des jouets quand on était enfant. On a l’impression que toute notre vie sera transformée par ce seul accessoire très puissant. C’est magique. D’un seul coup, les souliers peuvent tout changer dans notre allure. On peut avoir du style, être chic, et changer notre silhouette grâce à une paire de chaussures.»

      Pour le livre Tout savoir sur les femmes et leurs chaussures, Vanessa Genin a interrogé les Françaises sur le rapport qu’elles entretiennent avec leurs chaussures. Au-delà de l’esthétisme, rien n’est innocent dans le choix des souliers.

      «Les fonctions des chaussures sont multiples. Une femme décidera de porter des talons hauts lorsqu’elle aura une réunion et qu’elle devra négocier. Ça lui donnera de l’assurance. On mettra aussi un talon haut pour paraître plus grande et élancée. Des femmes plus âgées mettront des baskets pour se rajeunir. C’est un vrai outil et un allié qui permet d’exprimer une certaine féminité», explique Vanessa Genin.

      Selon elle, le premier critère quand on achète des chaussures est le confort… sauf que la réalité est tout autre puisque 73% des Françaises se plaignent de douleurs aux pieds.

      Finalement, les chaussures sont au centre de la vie. «En faisant parler les femmes de leurs chaussures, j’ai appris beaucoup sur leurs préoccupations, que ce soit l’importance de leur apparence, de maîtriser leur corps, et de s’insérer dans leur milieu professionnel», confie Coline Lett, sociologue.

      50 000 euros pour les chaussures royales

      La reine Marie-Antoinette, qui aimait beaucoup la mode, possédait 500 paires de chaussures. Elle avait un domestique qui s’occupait exclusivement de leur entretien. L’année dernière, lors d’une vente aux enchères à l’hôtel Drouot, à Paris, des chaussures de soie rose et vert de Marie-Antoinette ont été adjugées 50 000 euros (62 460 euros avec les frais).

      Céline et son placard merveilleux

      Céline Dion possède plus de 3000 paires de chaussures. La chanteuse a spécialement aménagé un immense placard où son porte-chaussures est entièrement automatisé. Il lui suffit d’appuyer sur un bouton pour faire défiler devant ses yeux ses milliers de paires.

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      Bulles, caviar… et botox


      Des soirée Botox, organisées dans des lieux hors des cliniques et hôpitaux ce qui m’a le plus interpelée c’est la réponse d’une des femmes .. «C’est une belle soirée de filles, alors on dirait que ça a moins d’implications» Je trouve cela très inquiétant ce genre de rencontre .. de promouvoir un acte médical dans des soirées mondaines .. La beauté une industrie payante qui ne veut pas que des femmes vieillissent normalement…
      Nuage

       

      Bulles, caviar… et botox

       

      Il y a quelque 55 800 injections de... (Photo: Olivier PontBriand, La Presse)

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      Il y a quelque 55 800 injections de Botox réalisées au Canada en 2010, selon la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique.

      PHOTO: OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

      GABRIELLE DUCHAINE
      La Presse

      Après les réunions Tupperware, voici les soirées Botox. Le concept, directement importé des chic boulevards de Beverly Hills, gagne en popularité au Québec. Spas et centres de beauté sont de plus en plus nombreux chez nous à organiser des rencontres au cours desquelles les injections hors de prix sont administrées entre une bouchée et un verre dans une ambiance de fête. Des médecins se rendent jusque dans des soirées privées avec leurs seringues. Regard sur cette pratique aussi glamour que contestée.

      Jeudi soir. Au quatrième et dernier étage du luxueux Medispa Victoria Park, à Westmount, une quinzaine de femmes dans la trentaine et dans la quarantaine, perchées sur des talons hauts et moulées dans des jupes cigarettes, échangent les plus récents potins. Dans une lumière tamisée, des serveurs en chemise blanche portent en silence des plateaux remplis de verres de vin et de bouchées de toutes sortes: caviar d’aubergine, mini brochettes de tomates, olives et feta, pâtés ou légumes marinés.

      Une jeune employée invite les clientes à passer dans un salon chaleureux où des chaises ont été disposées en demi-cercle de manière à faire face à un écran. Elle présente le Dr Andreas Nikolis, plasticien et professeur au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), qui entre sous les applaudissements. Le médecin se lance dans une courte présentation. Qu’est-ce qu’un visage parfait? Quels sont les effets du vieillissement? Comment fonctionnent le Botox et les autres substances injectables? Qu’arrive-t-il lorsqu’on en abuse?

      Une jeune femme au visage lisse comme la peau d’une pêche lève la main.

      «À quel âge faut-il commencer?»

      «Bonne question, répond le plasticien. Ça dépend de chaque personne. À partir du moment où vous avez un défaut qui vous agace, on peut discuter de la meilleure manière de le corriger.»

      Sandra Filopoulos, 32 ans, est ici pour ça.

      «Je ne suis pas une adepte de la chirurgie plastique et de tous les trucs esthétiques du genre, mais ce soir, c’est différent. Il y a un élément social. On discute, on rigole, on passe du bon temps et, en même temps, on reçoit un traitement.»

      La jeune femme, mince, athlétique, le teint hâlé, déteste le pli qui se creuse entre ses sourcils lorsqu’elle les fronce. Ce soir, le médecin va y remédier pendant que ses amies papotent et se font maquiller, masser ou vernir les ongles en attendant leur tour.

      Des soirées comme celle-ci, qu’on jurerait tout droit tirées d’une émission de télévision, il s’en organise de plus en plus au Québec. Si leurs détracteurs les accusent de banaliser le recours aux traitements esthétiques – des médecins refusent catégoriquement d’y participer -, leurs défenseurs les voient comme le nec plus ultra de l’industrie.

      «C’est inspiré de ce qui se fait déjà dans certains milieux branchés d’Europe et des États-Unis», explique la propriétaire du Barbibelle Spa de Gatineau, Véronique Doray.

      Le concept est simple. Des femmes (et parfois quelques hommes), amies ou collègues, se réunissent dans un spa, un centre de beauté ou même à la maison. Elles font venir un traiteur, peut-être un DJ, un massothérapeute ou une esthéticienne et, évidemment, un médecin. Après une courte séance d’information, elles reçoivent tour à tour des injections de Botox (qui coûtent entre 200 et 500 $) ou d’un produit de remplissage dans une atmosphère de 5 à 7. Des femmes d’affaires organisent même ces activités pour leurs clientes, tout comme les hommes amènent leurs clients au hockey.

      La clientèle attirée par le côté glamour de la chose est étonnamment variée.

       «J’ai vu ça pour la première fois dans une émission de téléréalité, raconte Nicole*, 46 ans, propriétaire d’un salon de coiffure. Les filles buvaient des martinis et se faisaient botoxer en même temps. Ça avait l’air tellement amusant que j’ai voulu faire comme elles.»

      C’était il y a un an et demi. Depuis, elle a organisé une demi-douzaine de soirées privées avec ses amies, ses clientes ou ses employées, parfois dans un spa, parfois à son salon.

      «Il faut s’enlever de la tête l’image de la personne plus âgée, riche, qui tente par tous les moyens de garder une allure jeune, dit Mme Dorais, qui offre des soirées Botox, bulles et sushis.

      «C’est madame Tout-le-Monde qui y participe. Les clientes sont en moyenne dans la quarantaine et proviennent de tous les milieux. Nous avons des infirmières, des policières et des femmes de carrière.»

      Au Medispa Victoria, on reçoit des femmes dont l’âge varie de la vingtaine à la soixantaine. Pour la plupart, elles n’ont jamais reçu de Botox. Ces soirées sont leur première incursion dans le monde des produits injectables.

      «Je n’aurais jamais osé prendre rendez-vous avec un médecin pour ça», raconte Sasha*, infirmière de 34 ans qui attend de discuter avec le médecin, un verre de vin rouge dans une main, un croûton tartiné dans l’autre.

      «Mais quand mon amie m’a parlé de la soirée, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite de comprendre comment ça fonctionne. J’étais curieuse.»

      À côté d’elle, Christine*, 43 ans, hoche la tête en signe d’approbation. Pour elle aussi, c’est la première fois.

      «C’est une belle soirée de filles, alors on dirait que ça a moins d’implications», dit-elle.

      Ce soir, plusieurs participantes se contentent d’une consultation – totalement gratuite – avec le médecin. Dans d’autres événements, toutes les clientes reçoivent tour à tour des injections.

       Des médecins vont jusqu’à l’exiger «pour prévoir le bon nombre de seringues», ou «pour que ça vaille la peine de se déplacer».

      «Chez nous, tout dépend de ce que les clientes veulent. On leur organise une soirée sur mesure selon leurs demandes. On peut tout faire. On ferme le spa juste pour leur groupe», explique la directrice du marketing de l’établissement, Kim Marx.

      Seul bémol: comme dans plusieurs centres, celles qui reçoivent des injections doivent attendre la fin de l’intervention avant de consommer de l’alcool.

       «Il y a plusieurs raisons pour lesquelles on ne permet pas d’alcool, mais c’est notamment pour que la cliente fasse un choix éclairé, dit le Dr Nikolis. On ne voudrait pas qu’elles se réveillent demain et se disent: mais qu’est-ce que j’ai fait?»

      ***

      AILLEURS DANS LE MONDE

      Un scandale au Maroc

      Le 2 juin, une soirée Botox présentée comme la première du genre en Afrique a fait scandale au Maroc. La soirée, organisée par un citoyen français dans un hôtel luxueux de Marrakech et qui a réuni plus de 400 personnes, s’est attiré les foudres de la communauté médicale. Le président de la Société marocaine de chirurgie esthétique a déclaré à des médias locaux que la soirée était illégale parce que, bien que deux médecins y aient participé, elle avait eu lieu dans un endroit qui n’est pas approprié à la pratique médicale.

      «Un hôtel n’est pas un lieu destiné à des actes médicaux et ne dispose pas d’équipements spécialisés. Ces injections peuvent occasionner de graves problèmes ou d’énormes malaises», a-t-il dit.

      Des plaintes officielles ont été formulées au Conseil national des médecins (l’équivalent de notre Collège des médecins) et au ministère de la Santé. Loin d’être intimidé, l’organisateur envisagerait une seconde soirée à Casablanca.

      À domicile chez les Brits

      À Londres, la soirée Botox est devenue une véritable tendance dans ce qu’on appelle là-bas la «génération cosmétique». Les médecins sont nombreux à se rendre à domicile avec leurs seringues et leurs lampes d’appoint pour administrer à la chaîne les coûteuses injections environ 200£ (300$) chacune. Une entreprise organise même des soirées Botox comme on organise des mariages.

      «Nous servons les femmes et les hommes, que ce soit à la maison ou dans n’importe autre quel lieu plaisant et relaxant. Nous voyageons partout au pays», annonce Beautique Botox Parties sur son site web.

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      LE BOTOX EN CHIFFRES

      55 800 Le nombre estimé d’injections de Botox réalisées au Canada en 2010, selon la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique.

      1% La proportion de patients qui ont recours au Botox et ont éprouvé des désagréments mineurs, selon des chiffres publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne.

      15 Le rang du Canada dans la liste des pays où l’on pratique le plus grand nombre d’interventions selon la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique.

      Combien ça coûte Le prix d’une soirée Botox varie selon l’organisateur et le concept choisi. Généralement, les femmes ne payent que pour les injections, les à-côtés étant offerts par le spa ou le centre de beauté. Certains exigent une somme symbolique de quelques dizaines de dollars payé à l’avance pour s’assurer que toutes les personnes inscrites à la soirée s’y présentent vraiment. Les médecins qui se déplacent à domicile ne facturent souvent aussi que les injections (200 à 500$).

      * Noms fictifs

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