Les baleines n’ont pas toujours été aussi grosses


Les baleines à fanons n’ont pas toujours été gigantesques, en fait cela fait 3 millions d’années que les changements ont mit à l’avant pour s’adapter à leur environnement changeant à cause d’un changement climatiques du passé et la redistribution de leurs ressources alimentaires. Maintenant, nous sommes en plein changement climatiques, on parlent plus d’espèces menacées que de changement physique de ces animaux marins
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Les baleines n’ont pas toujours été aussi grosses

 

Xavier Demeersman
Journaliste

 

 Quand il pense aux baleines en effet, l’Homme les imagine en général gigantesques. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas depuis le début de leur histoire commencée il y a environ 36 millions d’années. Qu’est-ce qui a provoqué cette augmentation de taille caractéristique des baleines à fanons d’aujourd’hui ?

Des chercheurs pensent avoir trouvé la réponse à l’énigme.

Article paru le 29/05/2017

Parmi les mysticètes (le nom vient du grec mystax qui signifie lèvre supérieure), un sous-ordre des cétacés regroupant toutes les baleines à fanons, on trouve le rorqual bleu austral, l’un des plus grands animaux qui aient jamais vécu sur Terre (certains mesurent un peu plus de 30 m). Avec un poids pouvant atteindre pour certains 200 tonnes, ce sont sans doute les créatures les plus lourdes de tous les temps, surpassant dans ce domaine les plus gros dinosaures.

Ces créatures qui fascinent Homo sapiens depuis qu’il les a rencontrées se présentent généralement dans son imaginaire comme des animaux gigantesques tantôt terrifiants tantôt pacifiques. Pourtant les baleines à fanons n’ont pas toujours eu ces tailles records.

En effet, « si l’on observe leur histoire longue de 36 millions d’années, elles n’ont été géantes que pendant un dixième de cette période », indique dans The Guardian le biologiste Graham Slater.

Il y a deux à trois millions d’années, les membres de cette famille de cétacés avaient encore des tailles inférieures à 10 mètres. Alors pourquoi sont-ils devenus si grands ? C’est la question que lui et ses collègues de l’université de Chicago se sont posée. Les résultats de leurs recherches viennent de paraître dans les Pnas (Proceedings of the Royal Society B ).

Plusieurs cétacés ont grandi en même temps

Pour mener leur enquête, les chercheurs ont bénéficié de nombreux fossiles qui leur ont permis de reconstituer l’évolution de ces mammifères marins : pas moins de 63 crânes d’espèces éteintes et 13 autres d’espèces toujours vivantes. Pour celles disparues, leurs longueurs ont été déduites à partir des restes disponibles. En examinant l’arbre généalogique qu’ils ont construit avec l’aide de modèles informatiques, les chercheurs ont observé que la tendance au gigantisme semble être apparue à peu près en même temps pour nombre de ces cétacés. Et cela, pas seulement pour ceux qui étaient déjà les plus grands. La baleine pygmée par exemple, longue aujourd’hui de 5 m en moyenne, est aussi concernée.

Ce gigantisme aurait commencé progressivement il y a environ 4,5 millions d’années. La cause ? Un changement climatique important, selon les auteurs. Il aurait donc eu pour conséquence une redistribution dans les océans de la nourriture préférée de ces grands animaux, le plancton. Le refroidissement des eaux et la présence de prédateurs comme les requins géants ne sont pas pointés du doigt.

Les baleines à fanons continuent d’être chassées. © IUCN, SeaShepherd, IWC, NOAA, ProjectMinke.org, Japan Fisheries Agency, Marinebio.org

Les baleines à fanons continuent d’être chassées. © IUCN, SeaShepherd, IWC, NOAA, ProjectMinke.org, Japan Fisheries Agency, Marinebio.org

    Les baleines à fanons sont confrontées à des changements climatiques rapides

    Ces changements coïncident avec l’avènement d’une ère glaciaire. Ce refroidissement aurait modifié les courants de circulation océanique et éclaté les ressources en plancton en petites poches éloignées les unes des autres. Le temps d’une répartition uniforme était fini… Pour aller chercher leur nourriture, les baleines ont dû alors parcourir de plus grandes distances. Augmenter leur taille aurait été une réponse à ce besoin :

     « quand vous êtes plus gros, vous pouvez stocker plus d’énergie et donc, vous avez un plus grand réservoir pour aller où vous voulez » , explique Graham Slater. En outre, « plus votre bouche est grande, plus vous pouvez absorber en dépensant un minimum d’énergie ».

    Interrogé par The Guardian sur son opinion sur ces recherches, Olivier Lambert, paléontologue à l’Institut royal des sciences naturelles en Belgique, estime que, même si la conclusion est convaincante, il ne faut peut-être pas exclure que les prédateurs ou des changements dans l’environnement aient pu aussi jouer un rôle majeur.

    Néanmoins, il remarque qu’un « un tel travail souligne l’actuelle situation précaire des populations de baleines à fanons, lesquelles sont confrontées à des menaces majeures compte tenu des effets à court terme du changement climatique sur la circulation océanique et le transport de nutriments ».

    Ce que ne contredit pas Graham Slater : « si nous fermons le robinet d’eau froide, et si le changement climatique se poursuit, ce que nous pensons, il va y avoir de mauvaises nouvelles pour ces grandes baleines ».

    La diminution du plancton, qui apprécie les eaux froides, ajoutée à la chasse à la baleine qui continue de se pratiquer, « tout cela peut avoir des conséquences écologiques graves que nous ignorons encore, a déclaré Nick Pyenson, coauteur de l’étude. Que se passera-t-il quand nous aurons perdu toute cette biomasse dans l’océan ? Tout cela, nous tentons encore de le découvrir ».

    Les baleines mais aussi de nombreuses autres espèces sur Terre sont face à un grand défi que tous ne pourront pas relever.

    « Il y aura des gagnants et des perdants. »

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les baleines à fanons ne sont devenues gigantesques que depuis trois millions d’années.

  • Cette augmentation de la taille, qui affecte plusieurs espèces, serait la conséquence d’un changement climatique.

  • Les mysticètes auraient été contraints de grandir pour faire face à la dispersion des ressources de plancton dans l’océan mondial.

https://www.futura-sciences.com/

Étonnant : il y avait des feux de forêts à l’ère glaciaire


Dans l’ère glaciaire, il existait aussi des incendies de forêt.Ces feux on changer les arbres dominants par des arbres qui l’étaient moins. Reste qu’aujourd’hui avec les changements climatiques et autres facteurs, il y a plus de risque que les feux de forêt  augmentent de plus en plus
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Étonnant : il y avait des feux de forêts à l’ère glaciaire

 

Les incendies de forêts attendent l’été et la sécheresse, ce qui paraît logique. Pourtant une étude sur les feux de végétation et la composition des boisements au cours des 20.000 dernières années a trouvé des preuves d’incendies à 2.240 m d’altitude, pendant une époque glaciaire.

Les incendies de végétation se propagent lorsque du combustible est disponible et que le climat est sec. Il est contre-intuitif d’imaginer de tels incendies en zones périglaciaires, subpolaires ou montagnardes. C’est pourtant ce que des sédiments lacustres de haute montagne ont révélé. Des incendies, certes rares, mais bien attestés par des charbons de bois, y compris durant des époques glaciaires et postglaciaires.

Des incendies ont pu avoir lieu sur le site du massif du Queyras (Alpes occidentales) car des arbres y ont survécu en pleine époque glaciaire, comme en atteste la présence de macrorestes (feuilles et graines). Ce site a hébergé un refuge glaciaire de pins cembro et de mélèzes en isolement, telle une île au milieu d’un océan de glace. Ces arbres en situation de refuge durant le dernier maximum glaciaire pourraient être à l’origine des lignées génétiques de pins cembro et de mélèzes qui occupent aujourd’hui les vallées internes des Alpes occidentales.

Un refuge glaciaire d’arbres sujet aux incendies dans les Alpes

En outre, le régime de feu a changé simultanément avec le changement de dominance de couvert d’arbre. Au début de l’Holocène (vers 10.700 ans) le climat devient plus chaud et plus humide : le pin cembro qui dominait en période glaciaire (froide, sèche), à faible fréquence de feu, a été remplacé par le mélèze, associé à des incendies plus fréquents.

Cette étude internationale, conduite par Christopher Carcaillet, directeur d’études EPHE au Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (CNRS/Université Lyon 1/ENTPE) et Olivier Blarquez (université de Montréal), est parue en ligne dans la revue New Phytologist. Elle montre qu’un climat périglaciaire ne présume pas de l’absence d’incendies. Des arbres (ici le pin cembro) sont nécessaires aux incendies en haute montagne, et si le climat régule la fréquence des feux, ces derniers, en retour, contrôlent la diversité des arbres. Cette étude fait écho aux récents incendies dans les toundras de l’Arctique, qui sont de plus en plus envahies par les arbres, avec des conséquences importantes sur le cycle du carbone, ce qui interpelle la communauté scientifique. Les changements de couvert boisé en haute montagne sous l’effet du réchauffement climatique, et surtout de la déprise agricole, risquent d’accentuer la propagation des feux dans les prochaines années.

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Un drôle d’animal trouve sa place dans l’arbre évolutif


Un animal de l’ère glacière avait un physique vraiment particulier que les scientifiques ne savaient pas vraiment de quelle famille il était dans l’évolution animale. L’ADN a fini par parler, enfin le génome mitochondrial a fini par révéler certaines affiliations avec des animaux d’aujourd’hui
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Un drôle d’animal trouve sa place dans l’arbre évolutif

 

Macrauchenia patachonica dessin

Représentation artistique de Macrauchenia patachonica, drôle d’animal découvert par Charles Darwin.

JORGE BLANCO / AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY / AFP

Avec son corps de chameau et son museau en forme de trompe, le Macrauchenia intrigue les biologistes depuis la découverte de ses ossements par Charles Darwin au XIXe siècle. Fin du suspense : des scientifiques ont annoncé lui avoir trouvé une famille.

« Pour la première fois, nous avons pu séquencer l’ADN du Macrauchenia patachonica et nous avons déterminé sa place dans l’arbre de l’évolution », explique à l’AFP Michael Hofreiter, de l’Université de Potsdam en Allemagne, coauteur de l’étude.

 En 1834, lors d’une expédition en Uruguay et en Argentine, Charles Darwintombe nez à nez avec un squelette de Macrauchenia patachonica, un animal disparu sans laisser de descendant dont le cou rappelle celui du chameau mais dont la tête est dotée d’une trompe.

Une bête que Charles Darwin qualifie alors d' »animal le plus étrange jamais découvert ».

Les biologistes tentent, depuis, de lui trouver une place dans le règne animal, de lui attribuer des ancêtres ou au moins des cousins.

Fiche sur le Macrauchenia patachonica, qui intrigue les biologistes depuis le XIXe siècle et a finalement trouvé une famille dans le règne animal. © PAZ PIZARRO, JONATHAN WALTER / AFP

« Un chameau sans bosse, avec des pieds de rhinocéros et le crâne d’une antilope saïga« 

Mais ses caractéristiques physiques forment un mélange plutôt étrange, même pour un animal de l’ère glaciaire, qui défie les méthodes classiques de classification des espèces.

« Imaginez un chameau sans bosse, avec des pieds de rhinocéros et le crâne d’une antilope saïga », s’amuse Michael Hofreiter.

Des particularités auxquelles on peut rajouter la fameuse trompe et un nez placé entre les yeux. Les idées avancées par les scientifiques sont alors parfois aussi saugrenues que le physique de l’animal: certains suggèrent qu’il s’agit d’un animal aquatique qui aurait utilisé sa trompe comme un tuba. D’autres qu’il s’agit d’un cousin du lama, au regard de son long cou… Mais en près de deux siècles, aucune de ces théories n’a fait l’unanimité.

Une équipe de chercheurs de l’Université de Potsdam et de Muséum américain d’histoire naturelle s’est donc attaquée au mystère. Grâce à des techniques de pointe, ils sont parvenus à séquencer 80% du génome mitochondrial – l’ADN transmise par la mère – de l’animal à partir d’un fossile trouvé dans une grotte du sud du Chili. Selon les chercheurs, le génome de l’animal révèle sa parenté avec la famille des Périssodactyles qui comprend, actuellement, les chevaux, les tapirs et les rhinocéros. Selon eux, le Macrauchenia aurait divergé des Périssodactyles modernes il y a 66 millions d’années.

Mais pourquoi « l’animal le plus étrange jamais découvert » a totalement disparu ? « 

Nous ne savons vraiment pas: à cause des hommes, des changements climatiques ou une combinaison

des deux ? La question reste ouverte », avoue le chercheur.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Le plus vieux village d’Amérique du Nord vient d’être découvert


Le nouveau monde comme l’appelaient les premiers colons européens avait des résidents bien plus vieux que leur arrivé. On prétend que les premiers habitants des Premières Nations seraient venus par le détroit de Béring et on gagné l’Alaska et le centre du Canada. Avec cette découverte, une autre hypothèse serait qu’ils sont venus par bateaux étant donné qu’ils étaient des chasseurs d’animaux marins
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Le plus vieux village d’Amérique du Nord vient d’être découvert

 

Sur une petite île du territoire revendiqué par la nation Heiltsuk, au large de la Colombie-Britannique, au Canada, des restes d’un campement vieux de 14.000 ans ont été retrouvés. Cette découverte témoigne d’un peuplement de l’Amérique plus ancien qu’on ne le pensait.

Des restes d’un campement humain datés de 14.000 ans ont été découverts sur la petite île du Triquet, située au nord de Vancouver, près des côtes de la Colombie-Britannique (ouest du Canada). Les fouilles dans le paléosol ont permis de trouver, autour des restes d’un foyer, divers artefacts comme des outils en bois sculptés.

C’est la datation des quelques échantillons de charbons qui a permis à l’équipe d’archéologues et d’anthropologues de dater l’occupation de ce site. Il s’agit du plus ancien témoignage de peuplement de l’Amérique. Une découverte majeure qui, une fois de plus, relance le débat, vieux de plusieurs décennies, quant à la date d’arrivée des premiers humains sur le continent.

De gauche à droite, John Maxwell, Alisha Gauvreau et Seonaid Duffield sur le site de fouille de l’île du Triquet, en Colombie-Britannique. © Joanne McSporran

De gauche à droite, John Maxwell, Alisha Gauvreau et Seonaid Duffield sur le site de fouille de l’île du Triquet, en Colombie-Britannique. © Joanne McSporran

Un site connu dans l’histoire plurimillénaire des Heiltsuk

Selon l’hypothèse la plus souvent évoquée, les colons venus d’Asie auraient emprunté un corridor de terre ferme dans le détroit de Béring, lorsque le niveau des océans était plus bas, du fait de la glaciation, pour ensuite gagner l’Alaska puis le centre du Canada.

Cette récente découverte favorise toutefois une théorie alternative : les premiers habitants seraient venus par bateaux. 

« Au regard de notre site, il apparaît évident que ces personnes étaient plutôt des chasseurs de mammifères marins », a déclaré à CBC News Alisha Gauvreau, étudiante en doctorat à l’université de Victoria, qui a conduit ces fouilles avec une équipe du Hakai Institute et des membres de la nation Heiltsuk.

L’île est sur leur territoire revendiqué et, justement, il y est fait allusion dans un récit vieux de plusieurs millénaires. 

« L’histoire orale des Heiltsuk parle d’une bande de terre dans la zone où les fouilles ont eu lieu, a expliqué William Housty, un de leurs descendants. C’était un endroit qui ne gelait jamais durant l’ère glaciaire et où nos ancêtres affluaient pour survivre ».

Pour lui et son peuple, cette découverte apporte des éléments matériels complémentaires à leur histoire. 

« Nous avons une histoire soutenue par la science et l’archéologie occidentales », a-t-il fait savoir.

Autant d’arguments qui leur permettront de mieux renégocier leurs droits.

http://www.futura-sciences.com

Pourquoi nous allons ressusciter les mammouths laineux


On entend parler depuis un temps, de vouloir ressusciter le mammouth laineux. En fait, c’est plutôt de jouer avec la génétique des éléphants pour créer un éléphant ayant les caractéristiques du mammouth. Ceci dit, la raison est pour sauvegarder la prairie en Sibérie en diminuant la rapidité du dégel d’un parc entre l’Alaska et le Yukon. L’idée peut-être bonne, mais delà a créer un animal, alors que d’autres animaux qui existent toujours pourraient participer a ce projet  couterait moins cher. Et cela ne risquerais pas de faire des rater irréparables avec des animaux qui n’existent pas ou plus
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Pourquoi nous allons ressusciter les mammouths laineux

Source : Wikimédia https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ice_age_fauna_of_northern_Spain_-_Mauricio_Ant%C3%B3n.jpg

Source : Wikimédia https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ice_age_fauna_of_northern_Spain_-_Mauricio_Ant%C3%B3n.jpg

Repéré par Xavier Ridel

Repéré sur The Atlantic

D’ici une dizaine d’année, le mammouth laineux pourrait refaire son apparition et être intégré au Pleistocene Park, en Sibérie. Dans quel but?

Ressusciter des animaux de l’ère glaciaire et les placer dans un parc? L’histoire a l’allure d’un mauvais remake de Jurassic Park, version écologique. Détrompez-vous. Tout ça est en réalité très sérieux: le mammouth laineux pourrait revenir fouler notre chère planète d’ici peu de temps. Un courageux journaliste de The Atlantic s’est (très) longuement plongé sur le sujet en se rendant là où tout est en train de se passer, dans les plaines de Sibérie.

Bienvenue dans le Pleistocene Park. Avec ce nom, le parallèle avec le film de Spielberg devient encore plus évident. Pour ceux qui auraient oublié leurs cours de SVT du collège, le terme pleistocene désigne l’ère glaciaire, qui a couru de 2,58 millions à 11.700 années avant le moment où ces lignes sont écrites. L’être humain est notamment apparu à cette période de l’histoire.

Dans ce parc, donc, entre l’Alaska et le Yukon, une gigantesque bande de glace est en train de fondre. Et si cela arrivait, elle libérerait chaque année autant de gaz à effet de serre que les 4×4, les avions de ligne, les bateaux containers, et les usines d’Amérique. Des scientifiques russes ont décidé de se battre contre cette catastrophe annoncée, en commençant à fonder ce parc, ayant pour but de décélérer le dégel.

Moins d’arbres, et des centaines de mammouths

Et pour ce faire, Nikita Zymov et son père, Sergey, affirment qu’il faut déraciner les arbres dans les forêts. Et ce, afin de faire revenir une étendue d’herbe dont la fonction serait de refléter les rayons du soleil, au lieu de les absorber. Une chose qui permettrait au sol d’arrêter de chauffer. Le piétinement des animaux serait également d’une grande aide, et Nikita aurait donc besoin d’un maximum d’herbivores. Soit des chevaux sauvages, des bisons, des élans et des prédateurs pour garder les animaux en troupeaux. Mais aussi de mammouths laineux, notamment pour continuer à briser les arbres.

Nikita affirme:

«Demandez à n’importe quel enfant où vivent les animaux, et ils vous répondront: “dans la forêt”. C’est ce à quoi pensent les gens quand on leur parle de la nature. Ils pensent aux oiseaux qui chantent dans la forêt, mais devraient penser aux prairies.»

Pour ressusciter l’animal, les scientifiques n’ont pas forcément besoin de son ADN, et un échantillon parfaitement conservé de ce dernier est d’ailleurs introuvable. George Church et son équipe d’Harvard tentent donc de le recomposer à partir de la double hélice de l’éléphant d’Asie, en y ajoutant les traits caractéristiques du mammouth. Beth Shapiro, la plus grande experte mondiale sur le sujet des ADN des espèces disparues, affirme:

«George Church est formidable. Il est sur la bonne voie, personne n’a jamais été aussi avancé que lui là-dessus.»

Elle nuance néanmoins ses propos en disant que le nombre de gènes pose problème, afin de ressusciter totalement l’animal. Sauf que Church n’est pas obligé de créer un mammouth parfait. Il doit simplement faire en sorte que l’éléphant d’Asie puisse survivre à l’hiver sibérien, et pense pouvoir y arriver d’ici une décennie

http://www.slate.fr/s

Des humains en Amérique du Nord il y a 24 000 ans


On scientifique affirmait que les premiers arrivés en Amérique du Nord dataient de 30 000 ans. Sauf, qu’il était contesté. Aujourd’hui, il semble que cela soit prouvé, non pas grâce à des ossements humains, mais des poissons, un cheval prouverait l’intervention humaine.
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Des humains en Amérique du Nord il y a 24 000 ans

 

Photo : NASA

La présence humaine dans le nord de l’Amérique remonte à 24 000 ans, lorsque la dernière ère glaciaire était à son maximum, montrent des travaux réalisés à l’Université de Montréal.

Un texte d’Alain Labelle


Les travaux de la professeure Ariane Burke, du Département d’anthropologie, et de son étudiante de doctorat Lauriane Bourgeon font donc remonter l’arrivée des premiers humains sur le continent nord-américain, par le détroit de Béring, à 10 000 ans plus tôt qu’estimé à ce jour.

Les chercheuses en sont venues à cette conclusion après avoir analysé au radiocarbone des artéfacts provenant des grottes du Poisson bleu, situées sur les rives de la rivière Bluefish, dans le nord du Yukon.

Photo de la mandibule d'un cheval

La mandibule d’un cheval est datée d’entre 23 000 et 24 000 ans.   Photo : Université de Montréal

La confirmation attendue

Ce site a été l’objet de fouilles archéologiques entre 1977 et 1987. À l’époque, la datation d’ossements d’animaux avait mené l’archéologue Jacques Cinq-Mars à émettre l’hypothèse d’une occupation humaine de cette région il y a 30 000 années calibrées (ou années avant le présent).

Cette hypothèse est demeurée controversée dans la communauté scientifique en l’absence d’autres sites confirmant une telle date. En outre, la présence d’ossements d’animaux dans ces grottes ne pouvait être liée hors de tout doute à l’intervention humaine.

La chercheuse Lauriane Bourgeon a analysé pas moins de 36 000 fragments d’os prélevés sur le site et conservés depuis au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau.

Ce travail, réalisé pour certaines pièces au Laboratoire d’écomorphologie et de paléoanthropologie de l’Université de Montréal, a dévoilé des traces d’intervention humaine sur 15 ossements. Une vingtaine d’autres fragments montrent des traces probables d’intervention.

Mme Bourgeon a soumis ces ossements à de nouvelles analyses au carbone 14. Les résultats indiquent que le plus vieux fragment est celui d’une mandibule de cheval portant les marques d’un outil de pierre. L’âge de la mandibule est estimé entre 23 000 et 24 000 ans en années calibrées.

Notre découverte confirme les analyses antérieures et démontre qu’il s’agit du plus vieux site connu d’occupation humaine au Canada. Elle démontre que la Béringie de l’Est était habitée au cours de la dernière ère glaciaire.

La professeure Ariane Burke

Berceau des peuples d’Amérique

La Béringie est un immense territoire allant du fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest, jusqu’à la rivière Lena, en Russie. D’autres études ont montré qu’un groupe de quelques milliers d’individus a vécu de façon isolée du reste du monde en Béringie il y a entre 15 000 et 24 000 ans.

http://ici.radio-canada.ca/

Le cerveau des Néandertaliens trop dévolu à la vision


Pourquoi l’homme de Neandertal n’a pu survivre au côté de l’homme moderne Une hypothèse intéressante sur la structure du cerveau qui avait a un taille similaire au deux groupes mais différent qui aurait eu un effet probable sur les liens sociaux .. ces liens qui peuvent aider a l’être humain de progresser, de se multiplier et de survivre
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Le cerveau des Néadertaliens trop dévolu à la vision

 

Représentation d'un homme de Néandertal...

Représentation d’un homme de Neandertal

Malgré une taille de cerveau similaire aux humains modernes qui leur étaient contemporains, les Néandertaliens présentaient une structure cérébrale différente, une partie importante étant dévolue à la vision, au détriment d’autres fonctions comme le lien social, montre une étude publiée mercredi.

Les hommes de Néandertal ont disparu d’Europe il y a quelque 30 000 ans après avoir cohabité pendant au moins 10 000 ans avec les hommes modernes (Homo sapiens). Et l’organisation de leur cerveau n’est peut-être pas étrangère à cette disparition.

La question des différences cognitives entre hommes de Néandertal et leurs contemporains humains modernes reste très controversée.

Eiluned Pearce et Robin Dunbar (Université d’Oxford) et Chris Stringer (Musée d’histoire naturelle de Londres) ont comparé les crânes fossiles de 32 humains modernes et 13 Néandertaliens, datant de 27 000 à 75 000 ans, principalement d’Europe et du Proche-Orient. Leur analyse est publiée en ligne dans la revueProceedings B de la Royal Society britannique.

Ils ont constaté que si les Néandertaliens et les hommes modernes de cette époque avaient sensiblement la même taille de cerveau, en revanche leurs orbites étaient beaucoup plus grandes. Ils avaient donc de plus grands yeux. Leur masse corporelle était aussi plus importante.

Des liens sociaux limités

«Ceci suggère que le cerveau des Néandertaliens avait de plus grandes zones dédiées à la vision et à la maîtrise du corps», a expliqué Eiluned Pearce à l’AFP.

Si les Néandertaliens avaient de plus grands yeux, c’est probablement parce qu’ils ont évolué en Europe, à des latitudes où la lumière est rare, alors qu’Homo Sapiens émergeait d’Afrique.

Étant donné que leur cerveau était de même taille que celui des humains modernes, il restait logiquement aux Néandertaliens moins d’espace cérébral pour d’autres fonctions cognitives, en particulier la gestion des liens sociaux.

«Nous avançons que ces différences dans l’organisation du cerveau entre les Néandertaliens et les humains modernes auraient pu signifier des différences cognitives entre ces deux espèces», a poursuivi Eiluned Pearce.

Selon le chercheur, la taille du groupe social d’un individu est liée à la taille de zones spécifiques du cerveau.

Or  si le cerveau des Néandertaliens était essentiellement dévolu à la vision et au mouvement, «cela peut signifier qu’ils avaient de plus petites zones du cerveau associées au traitement de la complexité sociale».

Les Néandertaliens auraient ainsi été «cognitivement limités à de plus petits groupes que ne l’étaient les hommes modernes contemporains».

Ces différences dans la structure cérébrale ont pu dès lors avoir des conséquences importantes sur leur évolution : si les Néandertaliens avaient des liens sociaux moins étendus, cela voulait dire moins de possibilités de recours en cas, par exemple, de pénurie de ressources locales.

Les petits groupes sont également plus sujets à des fluctuations démographiques, d’où un plus grand risque d’extinction. Leurs capacités à préserver les connaissances culturelles sont également moindres et les innovations sont davantage susceptibles d’être perdues.

«En résumé, si les Néandertaliens avaient de plus petits groupes sociaux, cela aurait pu conduire à leur extinction de multiples manières», a souligné Eiluned Pearce.

Ils ont ainsi pu être «plus exposés que les hommes modernes, face aux défis écologiques de l’ère glaciaire», a relevé le Pr Robin Dunbar.

http://www.lapresse.ca