Pourquoi a-t-on envie de ce qui n’est pas permis quand on est au régime ?


C’est humain, ce qui nous interdisons pour perdre du poids est encore plus tentant. Plus l’interdit est strict, plus la tentation de succomber est forte. Si nous tombons, il s’installe un sentiment de culpabilité, et les régimes ne fonctionnent tout simplement pas.
Nuage

Pourquoi a-t-on envie de ce qui n’est pas permis quand on est au régime ?

Craquera, craquera pas, telle est la question.

Craquera, craquera pas, telle est la question.

Photo : FOTOLIA

PSYCHO – Les gâteaux, le fromage et les fritures sont passés au rang d’ennemi public n°1. Exclus de votre assiette, ces aliments non grata sont pourtant bien ancrés dans votre esprit. A tel point que vous en rêvez la nuit ! Et hier, n’y tenant plus, vous avez craqué, ramenant dans le même temps le compteur de l’estime de soi à zéro ! La loose.

Laurence Plumey, médecin nutritionniste, diététicienne à l’hôpital Necker et auteure du grand livre de l’alimentation, aux éditions Eyrolles décrypte en trois points ces pénibles moments de solitude.

► Ce que l’on ressent tous

« Chasser la notion vitale qu’est le plaisir de manger revient un peu à chasser une bulle d’air. Etouffée un temps, elle finira par ressurgir ailleurs ou sous une autre forme, traînant avec elle son lot de frustrations. » explique Laurence Plumey.

Alors, à quoi bon ne manger que des haricots verts/blancs de poulet pendant 8 jours, si c’est pour avaler en 15 minutes un plateau de charcuterie le 9ème jour ?

► Ce qui se passe

« Un mécanisme psychologique s’installe de façon mécanique, dès lors que l’on supprime des aliments. Tout simplement parce qu’interdire totalement le sucre par exemple donne encore plus envie d’en consommer. Ne nous mentons pas. Plus les régimes sont sévères, moins ils marchent. D’autant que les comportements restrictifs amènent forcément des frustrations puis des compulsions. Le besoin de compensation étant proportionnel à la restriction, immanquablement à un moment donné, on craque pour se jeter sur ce qui a été proscrit. »

C’est un peu comme un barrage qui cède. Si le Nutella, le saucisson ou le fromage sont au menu de nos craquages, la culpabilité l’est aussi. A coup sûr !

► Comment s’en sortir

« Il ne faut rien s’interdire, mais apprendre quelles sont les quantités raisonnables dont on a besoin. Mieux vaut manger un peu de tout pour être sûr de ne manquer de rien. Dans le cadre d’un amaigrissement, faire de la place aux légumes, aux laitages, la viande, le poisson va de soi. Sans toutefois bannir le pain, les féculents ou les sucreries, que l’on peut consommer mais, dans des quantités à minima. La mode du  »sans » sucre, lactose, gluten, viande etc. est une tendance dévastatrice car très restrictive, qui touche au plaisir, à la variété et à l’équilibre alimentaire de façon néfaste. L’heure est à la réconciliation avec nos assiettes. »

Sur ce, je retourne déjeuner chez Mamie dès demain, parce que chez elle de l’entrée au dessert le plaisir est partout, n’en déplaise à mon jean.

http://www.metronews.fr/

Contre l’obésité infantile, faites cuisiner les petits


Se pourrait t’il que nous ayons oublier ce qu’est les repas en famille, Faire participer les enfants a la préparation des repas .. ? Comment se fait t’il que nous acceptions le tout cuit dans la bouche .. Nous voyons les effets négatifs d’une mauvaise gestion de l’alimentation chez nos jeunes
Nuage

 

Contre l’obésité infantile, faites cuisiner les petits

 

© Herb Swanson / Reuters/REUTERS

Plus les enfants contribuent à la préparation des menus et plus ils aiment les légumes et les fruits.

Par figaro icon Martine Perez – le 07/07/2012

Les grandes règles de santé publique passent souvent par des petites choses de la vie quotidienne. Des médecins canadiens, dans une étude publiée récemment en ligne dans Public Health Nutrition , révèlent que le simple fait de mettre les enfants aux fourneaux transforme de manière positive leur manière de se nourrir.

L’alimentation inadaptée, excessive, est un facteur majeur d’obésité, de maladies cardio-vasculaires, d’attaques cardiaques, de diabète… Manger sainement est un des grands défis du XXIe siècle. Comment se nourrir de manière équilibrée lorsque l’offre agroalimentaire incite en permanence à absorber des produits rapides à préparer comme les pizzas, les hamburgers, les glaces et les gâteaux, au détriment des fruits et des légumes?

Quelques études ont démontré que le fait de prendre les repas en famille était associé à un risque moindre d’obésité par rapport aux plateaux consommés devant la télé par des enfants seuls. Une nouvelle enquête réalisée dans 150 écoles primaires de l’Alberta (ouest du Canada)vient de prouver que lorsque l’on implique les écoliers dans la préparation des repas, ils ont une alimentation bien plus diversifiée.

Dans cette enquête, un tiers des enfants affirmaient aider tous les jours leur parent pour la préparation du dîner, un tiers une à trois fois par semaine, les autres évitaient la cuisine ou apportaient leur contribution au maximum une fois par mois. Selon les résultats, plus les enfants contribuent à la préparation des menus et plus ils aiment les légumes et les fruits. De surcroît, les jeunes cuisiniers sont plus sensibles aux qualités nutritionnelles des aliments par rapport à ceux qui ne mettent pas la main à la pâte.

«On peut développer dans les écoles des cours de cuisine ou des clubs gastronomiques pour améliorer en particulier l’appétence pour les fruits et légumes et apprendre à faire les bons choix alimentaires», propose le Dr Yen Li Chu, coauteur de l’étude (université d’Alberta). Selon le

Dr Paul Veugelers, qui a signé l’article, les mêmes programmes sont valables pour des jeunes plus âgés, à la fin du secondaire.

 

Mangez en famille pour prévenir

l’obésité

 

StÈphanie LACOMBE / M.Y.O.P/StÈphanie LACOMBE / M.Y.O.P

En mangeant en famille, les enfants apprennent à prendre du plaisir tout en s’alimentant plus sainement.

Manon Paulic

Une étude américaine confirme que le partage des repas autour de la table familiale réduit les risques d’obésité chez l’enfant.

Interdire les sucreries au goûter, contrôler la consommation de sodas ou se battre pour faire avaler des légumes: certains parents redoublent d’efforts pour garantir une bonne santé à leurs bambins. Pourtant, une habitude simple leur faciliterait la tâche et diminuerait naturellement les risques de «malbouffe»: manger en famille.

L’obésité infantile ne concerne pas que les États-Unis. En France, les derniers chiffres sont préoccupants: 18 % des enfants sont en surpoids et 4 % obèses. Les dangers (maladies cardio-vasculaires, diabète…) sont bien réels. Une journée de dépistage de l’obésité infantile a lieu chaque année, mais bien que la cuisine française soit reconnue au patrimoine immatériel de l’Unesco, l’appel des fast-foods reste fort.

Apprendre le plaisir de manger

Après avoir étudié les résultats de près de 70 rapports scientifiques, des chercheurs de l’université de Rutgers, près de New York, ont souligné une nouvelle fois l’importance des repas en famille sur la santé des enfants. En plus de favoriser une alimentation plus équilibrée à base de fruits, légumes, fibres, vitamines et aliments riches en calcium, les repas préparés à la maison font naître de meilleurs réflexes alimentaires.

Les liens affectifs entre les membres de la famille, renforcés à l’occasion des repas, ont également une incidence sur la façon de s’alimenter.

En effet, «la complicité qui s’installe entre parents et enfants à cette occasion développe les principes d’un plaisir alimentaire qui est la condition nécessaire d’une alimentation bien régulée et équilibrée», explique Jean-Pierre Corbeau, professeur de sociologie de l’alimentation à l’université de Tours.

Eviter les conflits

Paul Veugelers confirme.

Selon ce chercheur à l’université d’Alberta (Canada), «on observe moins de surpoids mais aussi moins de consommation de tabac ou de drogues chez les enfants qui prennent régulièrement leurs repas en famille».

En revanche, «s’il y a conflit dans la famille, la table peut en devenir le théâtre et les enfants vont s’y sentir mal», ajoute Jean-Pierre Corbeau.

Le repas perdra alors ses bienfaits sur l’alimentation de l’enfant, qui l’assimilera à un moment stressant.

La télévision, sans en abuser

Les bénéfices des repas en famille sur la santé reposent donc sur le partage. Or, dans les catégories populaires, poursuit le Pr Corbeau, manger en famille se fait souvent devant la télévision. Le plateau-repas accompagné d’une consommation médiatique peut nuire au plaisir de se nourrir et à l’équilibre alimentaire.

Néanmoins, «la télévision fonctionne de plus en plus comme une “musique d’ambiance”,fournissant des matrices pour des commentaires et des discussions intergénérationnelles», explique-t-il.

Alors, la recette pour des enfants en bonne santé: manger en famille, éventuellement avec la télé mais pas trop, et surtout, partager.

http://sante.lefigaro.fr