Au temps des Vikings, les chevaux mâles avaient un statut particulier


Pour les Vikings, les chevaux mâles avaient un statut particulier. Lors de la mort d’un guerrier, le cheval mâle était sacrifié pour être enterré avec son maitre. Les femelles, étaient tout simplement manger. Ils n’ont trouvé aucune sépulture de femmes ou d’enfants et ne semble pas savoir ce qu’il faisait de leur corps.
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Au temps des Vikings, les chevaux mâles avaient un statut particulier

 

Sleipnir d'Odin cheval Islande Viking

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Sleipnir, le cheval d’Odin dans la mythologie scandinave. Crédits : Wikipédia

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Selon de récentes analyses menées dans des tombes islandaises, les hommes vikings étaient il y a environ 1 000 ans enterrés avec leurs chevaux mâles sacrifiés. Un statut différent semblait être accordé aux femmes et enfants vikings, ainsi qu’aux chevaux femelles. 

Sur les terres islandaises, une équipe de chercheurs de l’Université d’Oslo (Norvège) annonce avoir examiné 355 sépultures datant de la fin du neuvième siècle, jusqu’au début du onzième siècle. Dans le lot, 148 contenaient des restes de chevaux – 175 au total – abattus pour être enterrés avec leur maître probablement mort au combat. Compte tenu du nombre important de montures enterrées, les chercheurs ont tenu à en apprendre davantage sur ces anciens équidés.

« Il est raisonnable de croire qu’un Viking enterré avec son cheval devait exercer un certain pouvoir et une certaine influence. Nous avons donc souhaité en savoir plus sur ces chevaux », explique Albína Hulda Pálsdottir, principale auteure de l’étude.

Les mâles enterrés, les femelles mangées

Après analyses ADN, il en ressort que quasiment tous les chevaux enterrés étaient des mâles. Et tous ont été abattus dans la force de l’âge pour l’occasion, dans le but de reposer avec des hommes, eux aussi dans la force de l’âge

« Il est naturel d’imaginer que le massacre d’animaux mâles virils et, dans une certaine mesure, agressifs, devait faire partie d’un rituel funéraire destiné à conférer un statut et un pouvoir », note Rúnar Leifsson, co-auteur de l’étude publiée dans le Journal of Archaeological Science.

Aucune femme ni enfant n’ont été découverts dans les tombes, suggérant des rituels funéraires différents (étaient-ils incinérés ? coulés en mer ?).

Côté chevaux, l’analyse des restes de trois chevaux gisant à l’extérieur des tombes suggère qu’il s’agissait de femelles abattues pour être mangées. Les chevaux mâles, comme ailleurs en Scandinavie chez les Vikings, semblaient donc avoir un statut particulier comparé aux femelles.

« Dans l’ancienne mythologie nordique, les chevaux jouent un rôle important,explique Mathias Nordvig, de l’Université du Colorado à Boulder (États-Unis). Le plus remarquable est Sleipnir, le cheval d’Odin, qui a huit pattes. (…) Il existe également des liens étroits entre les chevaux et le dieu de la fertilité masculine Freyr. (…) Il existe de nombreux autres exemples de chevaux masculins associés aux dieux dans la mythologie nordique traditionnelle, poursuit le chercheur, et ils semblent tous suggérer la même idée, à savoir que les chevaux ont un statut élevé, sont liés aux guerriers et constituent le moyen de transport préféré des combattants se rendant au royaume de la mort ».

Source

https://sciencepost.fr/

Il n’existe plus de chevaux sauvages sur Terre


Longtemps, les chercheurs ont cru que les chevaux Przewalski étaient une race sauvages, mais en décortiquant le génome de la plus vieille race de chevaux domestiqués, les chevaux de Botai, ils ont découvert que les chevaux Przewalski étaient leurs descendants. Alors, il n’y a plus de chevaux sauvages en ce monde. Par contre la race Przewalski doit être protégé, car ils ont retrouvé leur liberté
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Il n’existe plus de chevaux sauvages sur Terre

 

Cette découverte inattendue qui signifie que les chevaux... (PHOTO  GENYA SAVILOV, ARCHIVES AFP)

 

Cette découverte inattendue qui signifie que les chevaux de Przewalski (photo) n’étaient pas sauvages à l’origine.

PHOTO GENYA SAVILOV, ARCHIVES AFP

 

KERRY SHERIDAN
Agence France-Presse
MIAMI

Il n’existe plus de chevaux sauvages sur Terre ont annoncé jeudi des chercheurs, une découverte basée sur une nouvelle analyse ADN qui redessine l’arbre généalogique de la famille de ces équidés.

Il s’est avéré que ceux que l’on croyait être les derniers chevaux à l’état sauvage de notre planète – les chevaux de Przewalski – étaient en réalité des animaux domestiqués ayant échappé à leurs propriétaires, selon cette étude publiée dans la revue Science.

«C’était une énorme surprise», a confié Sandra Olsen, coauteure de l’étude et conservatrice à l’institut de la biodiversité et du musée d’histoire naturelle de l’Université du Kansas.

«Cela signifie qu’il n’y a plus de chevaux sauvages sur Terre — et c’est ça qui est triste», s’est-elle désolée.

L’étude se base sur des recherches archéologiques menées sur deux sites au nord du Kazakhstan, Botai and Krasnyi Yar, où les scientifiques ont découvert des preuves d’une domestication du cheval datant d’il y a plus de 5000 ans.

Les chercheurs internationaux ont séquencé les génomes de 20 chevaux de Botai, en utilisant notamment des dents et des os exhumés sur les sites.

En les comparant à des génomes déjà connus de chevaux modernes et anciens, les scientifiques ont découvert que les équidés de Przewalski descendaient en réalité des chevaux de Botai, les équidés domestiqués connus les plus anciens.

Une découverte inattendue qui signifie que les chevaux de Przewalski n’étaient pas sauvages à l’origine.

Ces révélations sont «super intéressantes» confie à l’AFP Beth Shapiro, professeure d’écologie et de biologie évolutive à l’université de Californie de Santa Cruz.

Et Mme Shapiro, qui n’a pas participé à l’étude, d’ajouter: «Remplacer le mot «sauvage» par «naturel» est un changement sémantique qui pourrait mieux refléter leur évolution historique, mais ne devrait pas changer leur statut. Nous devrions continuer à protéger les chevaux de Przewalski comme une population de chevaux sauvages».

L’équidé de Przewalski est une espèce menacée selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Découverte au XIXe siècle en Mongolie par l’explorateur russe Nikolaï Przewalski, l’espèce a subitement connu une forte popularité en Europe, au point que les chevaux ont été abondamment capturés pour alimenter les zoos du Vieux Continent.

Plusieurs programmes de réintroduction ont été mis en place depuis que l’espèce a été éteinte dans la nature dans les années 1960.

Cette découverte mène à un nouveau défi, résumé dans le communiqué du CNRS français: «L’origine des chevaux domestiques modernes doit être recherchée ailleurs».

http://www.lapresse.ca

Des chevaux sous antidépresseurs ?


Les animaux font eux aussi des dépressions .. Quoi cela vous surprend ?
Les chevaux peuvent-être un bon exemple pour mieux comprendre la dépression chez les animaux. Un animal ressente la fatigue morale, l’épuisement psychologique comme chez l’être humain
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Des chevaux sous antidépresseurs ?

 

© Sylvia Guirand

© Sylvia Guirand

Comme les êtres humains, les chevaux peuvent souffrir de dépression. Une étude montre que leurs symptômes sont similaires à ceux des hommes. Les équidés pourraient constituer un nouveau modèle d’étude des troubles dépressifs chez les mammifères.

Heureux qui comme Ulysse ? Pas vraiment. Enfermés dans leurs box ou soumis à un travail intensif, certains de nos amis équidés manifestent des signes de dépression flagrants.

Au cours des derniers mois, l’équipe de Martine Hausberger, chercheuse au laboratoire “Ethos” de l’université de Rennes a analysé de près les contraintes sociales et environnementales auxquelles sont soumis certains chevaux. Elle démontre notamment que l’accumulation de certains facteurs de stress peut conduire à l’émergence de comportements pathologiques ou agressifs.

L’isolement social et le confinement auraient un réel impact sur le moral des chevaux.

Carole Fureix, doctorante en éthologie à l’université de Rennes a, elle, comparé le comportement des différents pensionnaires d’un même centre équestre. Mis en présence d’objets inconnus et hors de leur contexte habituel, les chevaux sujets à un mal-être deviennent plus réactifs que les autres. A l’inverse, dans le milieu familier de leur box, ils ne réagissent presque plus à leur entourage. Cette indifférence  se manifeste par une fixité de la tête et un regard « vide ». Un comportement qu’on retrouve d’ailleurs chez l’homme en pareil cas.

Mais quelles sont les causes de cette dépression ? Comme chez les hommes, les conditions de travail, de vie quotidienne voire un manque de repos pourraient interférer sérieusement sur la santé psychologique des chevaux. A terme, les observations du laboratoire “Ethos” pourraient donner d’autres pistes pour mieux comprendre les causes de la dépression.

Sylvia Guirand

http://www.nationalgeographic.fr/