40 000 squelettes déterrés à Londres


Comme tout grand projet, chaque découverte du passé est soumis à des archéologues. À Londres, pour construire une gare ferroviaire, un vieux cimetière dont les morts ont été enterrées entre 1788 et 1853 devient une vraie aubaine pour les scientifiques. Des milliers de dépouilles sont jusqu’à maintenant exhumées dans le but d’être étudié pour en apprendre plus du monde de vie, des maladies à cette époque.
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40 000 squelettes déterrés à Londres

 

 

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, dans le nord de Londres, est devenu un vaste champ de boue. Des dizaines d’archéologues fouillent ce qui fut un cimetière entre 1788 et 1853 pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Que pourraient leur apprendre ces vieux os ?

D’APRÈS L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Enterrés dans l’argile

Agenouillée dans un ancien parc adjacent à l’une des gares les plus fréquentées de Londres, une armée d’archéologues fait émerger de l’argile grasse et compacte des milliers de tombes qui seront déplacées pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Plus de 1200 des quelque 40 000 dépouilles ont déjà été mises au jour à St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, un espace vert désormais fermé au public qui fut un cimetière entre 1788 et 1853. Il fait partie de la soixantaine de sites archéologiques définis dans le cadre du projet géant High Speed 2 (HS2), nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse qui traverse l’Angleterre.

Des pelles et des milliards

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, dans le nord de la capitale britannique, est devenu un vaste champ de boue, creusé en terrasses pouvant aller jusqu’à huit mètres de profondeur. Des dizaines d’archéologues vêtus de vêtements de chantier orange et de casques blancs brisent la terre à l’aide de pelles et de hoyaux, tandis que d’autres brossent les restes humains sous un toit temporaire de 11 000 m2 qui les protège de la pluie et des curieux. Le projet HS2 est très controversé au Royaume-Uni, du fait de son coût, des expropriations qu’il entraîne et de son tracé traversant la campagne anglaise. La première phase, un tronçon reliant Londres à Birmingham (centre de l’Angleterre), est estimée à 24 milliards de livres (environ 41 milliards de dollars canadiens) et doit s’achever en 2026. Le HS2 doit ensuite continuer sa route vers le nord.

Colonne tordue, dentition intacte

L’argile a permis de conserver les tombes en très bon état. Le revêtement en pierre de l’une d’elles a été ouvert, révélant un cercueil de bois intact. La colonne vertébrale du squelette est tordue, mais le crâne a encore toutes ses dents, une découverte qui permettra d’en savoir plus sur le mode de vie et la mortalité lors d’une phase importante de l’industrialisation du Royaume-Uni.

« C’est probablement la plus grande accumulation de squelettes des XVIIIe et XIXe siècles jamais mise au jour dans ces conditions archéologiques dans ce pays », a assuré à l’AFP l’ostéologue Mike Henderson. « Avec tant de données, on peut vraiment commencer à étudier des questions importantes […] comme la prévalence des maladies et les taux de mortalité. »

Une aubaine

Jusqu’ici, l’équipe a trouvé des indications de tuberculose, de blessures traumatiques, comme des os cassés, de soins dentaires (de fausses dents) et d’actes de chirurgie sur des crânes sciés. Malgré son coût controversé, le projet ferroviaire est une aubaine pour les archéologues, leur permettant de déterrer des ruines préhistoriques, médiévales, romaines et industrielles à travers l’Angleterre

« Nous ne ferions pas ces découvertes sans ce chantier », a souligné Helen Wass, chef du patrimoine du projet HS2.

Les os des riches

À Euston, les archéologues ont commencé par la partie du cimetière réservée aux riches, aux tombes de pierre, avec des gravures ou des plaques de plomb sur les cercueils indiquant l’identité des occupants. S’y trouvent notamment James Christie, qui a fondé la maison d’enchères portant son nom, et le capitaine Matthew Flinders, l’explorateur qui aurait baptisé l’Australie. Au cours de l’année, l’équipe qui peut compter jusqu’à 200 membres, y compris ceux travaillant dans des laboratoires montés sur place, se déplacera vers les parties plus pauvres. Après examen et nettoyage, les squelettes seront à nouveau inhumés en terre consacrée, dans un lieu encore à déterminer. L’opération se fait sous l’œil des caméras de la BBC, qui compte en tirer un documentaire qui sera diffusé l’an prochain. 

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Une « bande dessinée » datant de l’époque romaine trouvée dans un tombeau en Jordanie


Une découverte hors du commun dans un tombeau d’époque romaine en Jordanie. Sur les murs plus de 200 personnages ainsi que plusieurs bulles comme dans les bandes dessinées pour raconter l’histoire de la fondation d’une cité antique
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Une « bande dessinée » datant de l’époque romaine trouvée dans un tombeau en Jordanie

 

Deux tailleurs de pierre à l’œuvre, accompagnés de petits textes. Ces inscriptions font toute l’originalité de la riche iconographie de ce tombeau car elles semblent jouer le même rôle que les bulles dans les bandes dessinées. © CNRS, Hisoma

Deux tailleurs de pierre à l’œuvre, accompagnés de petits textes. Ces inscriptions font toute l’originalité de la riche iconographie de ce tombeau car elles semblent jouer le même rôle que les bulles dans les bandes dessinées. © CNRS, Hisoma

 

    Dans un tombeau datant de l’Antiquité romaine exhumée en Jordanie, de somptueuses peintures murales content les aventures de centaines de personnages. Elles ressemblent étrangement à une bande dessinée qui, d’après les archéologues, raconterait le mythe de la fondation de l’ancienne cité de Capitolias.

    Dieux et humains, accompagnés d’animaux, se bousculent sur les murs peints d’un antique tombeau exhumé en Jordanie, dans la ville de Bayt Ras. La prudence et le secret entourent ce site exceptionnel, découvert par hasard en 2016 lors de travaux de voirie. Depuis, une équipe internationale d’archéologistes, dont font partie des chercheurs du laboratoire d’Histoire et sources des mondes antiques (Hisoma), a été chargée des fouilles par le Département des antiquités de Jordanie. Ils ont la tâche passionnante d’interpréter les illustrations présentes dans ce tombeau.

    Extrêmement bien préservé, le tombeau de 52 m² abrite deux chambres funéraires et un très grand sarcophage en basalte. Les illustrations, recouvrant les murs et le plafond de la salle principale, abordent toutes sortes de thématiques, allant des scènes champêtres les plus banales – des paysans labourant la terre ou cueillant des fruits – à celles, plus frappantes, représentant des divinités. Elles évoquent des activités de la vie quotidienne et la mythologie de la cité, Capitolias, qui s’élevait là à l’époque.

    Le saviez-vous ?

    Ville grecque dans l’Empire romain d’Orient, Capitolias a été fondée à la fin du Ier siècle de notre ère. Elle faisait partie d’une région appelée Décapole regroupant une dizaine de cités aux alentours. Elle constituait un pôle commercial et culturel important.

    Ainsi, une peinture tout à fait hors du commun dans l’iconographie gréco-romaine fait figurer des bûcherons coupant des arbres avec l’aide des dieux. Dans une autre scène, ces derniers en plein banquet savourent les offrandes apportées par les mortels. La peinture centrale montre un sacrifice en leur honneur. Mentionnons encore une grande illustration consacrée à l’édification d’une muraille, un médaillon présentant les signes du zodiaque et les planètes autour d’un quadrige (un char antique), ainsi que des illustrations du Nil et du monde aquatique.

    Dans un communiqué de presse, les archéologues précisent que l’iconographie du tombeau est extraordinaire en raison, d’une part, de la profusion de personnages : ils sont 260, humains et dieux confondus.

    « Des personnages faisant penser à des architectes ou à des contremaîtres côtoient des ouvriers […], des tailleurs de pierre ou des maçons qui montent des murs », énumère Julien Aliquot, chercheur au laboratoire Hisoma, dans des propos rapportés par le CNRS. « Ce fourmillement de personnages compose un récit qui s’ordonne de part et d’autre du tableau central; ce dernier représentant un sacrifice offert par un officiant aux divinités tutélaires de Capitolias », explique -t-il.

D’autre part, la seconde particularité du tombeau réside dans les inscriptions accompagnant les dessins. Dans la scène montrant l’édification d’une muraille, une soixantaine de textes flottent en effet aux côtés des personnages, expliquant leurs actions de manière parfois amusante. L’un déclare par exemple « Je casse une pierre », tandis qu’un autre s’exclame « Hélas pour moi ! Je suis mort ! ».

Écrits en araméen, la langue locale, tout en utilisant l’alphabet grec, « [ces] inscriptions s’apparentent à des bulles de bande dessinée, parce qu’elles décrivent les actions des personnages, qui parlent en expliquant ce qu’ils sont en train de faire. Ce qui est, là encore, exceptionnel », souligne Jean-Baptiste Yon, chercheur à Hisoma.

Une iconographie rarissime illustrant l’histoire de la cité

D’après les archéologues, les diverses scènes mentionnées précédemment relateraient les différentes étapes du mythe de la fondation de la cité de Capitolias : consultation des dieux lors d’un banquet pour décider de la localisation, défrichage du terrain où sera érigée la cité, construction d’une muraille, et pour finir, remerciements aux dieux après la fondation de la cité. Ce thème, rarissime dans l’iconographie antique, constitue la troisième et dernière particularité de ce tombeau.

Cette vidéo présente la découverte du tombeau. Elle est en anglais. © Usaid Schep, Youtube

Les archéologues estiment même pouvoir répondre à une question qui brûle certainement toutes les lèvres : qui gît dans le sarcophage ? 

« Selon notre interprétation, le personnage enseveli dans le tombeau a toutes les chances d’être […] le fondateur de la cité », déclare dans le communiqué du CNRS, Pierre-Louis Gatier, l’un des chercheurs du laboratoire Hisoma ayant participé aux fouilles. Le site a d’ailleurs été surnommé le « Tombeau du fondateur ».

L’étude de ce tombeau exceptionnel est toujours en cours et permettra peut-être aux archéologues d’identifier avec certitude la personne qui y est enterrée.

« Son nom n’est pas encore connu », précise Pierre-Louis Gatier, « mais il pourrait être gravé sur le linteau de la porte qui reste à dégager ».

Les résultats des fouilles devraient être dévoilés en janvier 2019, à l’occasion du 14eCongrès international d’histoire et d’archéologie de Jordanie.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une iconographie d’une richesse exceptionnelle a été découverte dans un tombeau d’époque romaine mis au jour en Jordanie.
  • Les peintures murales de ce tombeau sont hors du commun car elles mettent en scène plus de de 200 personnages, dont certains sont accompagnés de petits textes descriptifs, écrits en araméen, similaires à des bulles de bande dessinée. En outre, toutes ces illustrations semblent raconter l’histoire de la fondation d’une cité antique appelée Capitolias.

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Une rare mosaïque de l’époque romaine découverte en Israël


Une mosaïque a été découverte dans la ville de Césarée en Israël qui fut l’une des principale cité romaine fondée. Elle fut fondée par Hérode le Grand. C’est la première trouvée en Israël, mais d’autres du même genre existent aussi en Syrie et à Chypre
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Une rare mosaïque de l’époque romaine découverte en Israël

 

Selon l'Autorité des Antiqués, cette mosaïque se trouvait... (Nir Elias, REUTERS)

Selon l’Autorité des Antiqués, cette mosaïque se trouvait dans un bâtiment public ou une maison privée.

NIR ELIAS, REUTERS

 

Agence France-Presse
Césarée

Des archéologues israéliens ont présenté jeudi une « rare et belle » mosaïque au sol datant de l’époque romaine, découverte dans le port antique de Césarée, nord d’Israël.

Cette mosaïque datant du 2e ou 3e siècle après J.-C. est de trois mètres et demi de large sur huit mètres de long, a précisé l’Autorité israélienne des Antiquités dans un communiqué.

« Nous avons découvert une mosaïque appartenant à un bâtiment romain datant de 18 siècles », a affirmé sur les lieux du site Uzi Ad, un des responsables des fouilles.

« C’est une mosaïque de grande qualité et colorée représentant trois personnages », des hommes aisés revêtus de toges dont un est présenté de face et deux autres de profil, a-t-il précisé.

« Des mosaïques du même genre peuvent être trouvées uniquement à Chypre et dans le nord de la Syrie », a ajouté l’archéologue.

« Nous n’avions jamais trouvé auparavant ce genre de mosaïque d’une telle qualité en Israël », selon lui.

Selon l’Autorité des Antiqués, cette mosaïque se trouvait dans un bâtiment public ou une maison privée.

« Si la mosaïque faisait partie d’une propriété privée, les personnages pourraient être les propriétaires. S’il s’agit d’un bâtiment public, il pourrait s’agir des donateurs de la mosaïque ou de membres du conseil de la ville », a ajouté l’Autorité.

Césarée, situé à 50 km de Tel-Aviv sur les bords de la Méditerranée, a été fondée il y a 2030 ans par Hérode le Grand, un roi nommé par les Romains qui régnait sur la Judée.

Césarée a été une des principales cités romaines de la région jusqu’aux croisades.

Actuellement, les vestiges de la ville accueillent de nombreux visiteurs. Des concerts y sont régulièrement organisés dans un théâtre romain.

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Le Saviez-Vous ► Un trésor Romain rarissime découvert en Angleterre


Plus tôt en juin, les archéologues ont annoncé une découverte en Angleterre de tablettes d’écorce de bouleau qui étaient étonnamment bien conservées. Il semble que ce soit écrit par un militaire qui décrivait la vie à cette époque
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Un trésor Romain rarissime découvert en Angleterre


Photo:
Vindolanda Trust

La série Game of Thrones  : le mur qui a inspiré celui du monde de Westeros, le célèbre mur de l’empereur Hadrien dans le nord de l’Angleterre, a mené il y a quelques jours à une découverte exceptionnelle. Les archéologues travaillant dans le secteur du fort de Vindolanda ont en effet découvert une cachette contenant des tablettes d’écorces rédigées par des militaires de l’époque romaine!

Une découverte très rare:


Photo:
Vindolanda Trust

La découverte annoncée cette semaine a été réalisée le 22 juin dernier dans une section près du mur d’Hadrien dans le Northumberland et intrigue et émerveille depuis les archéologues et surtout les historiens spécialisés en histoire romaine. Les archéologues ont effectivement mis au jour dans une tranchée, 25 tablettes d’écorce de bouleau sur lesquelles se trouvent des textes écrits à l’encre par des militaires romains qui étaient postés dans ce secteur de l’Angleterre vers la fin du Ier siècle de notre ère. 


Photo:
Vindolanda Trust

Il s’agit donc de documents précédant la construction du célèbre mur et qui témoigne très possiblement de la vie des militaires romains sur la frontière « britannique » de l’Empire romain et ce qu’est aujourd’hui l’Écosse. La survie de ces fines plaquettes ou tablettes d’écorce dans un climat humide comme celui du nord de l’Angleterre est presque miraculeuse et le fait que des textes rédigés à l’encre y soient encore visibles l’est davantage! Comme l’encre de l’époque était généralement fabriquée avec des mélanges de plantes, de charbon et de fumée, recettes qu’on connait en réalité assez mal, cette dernière est très fragile et résiste peu à l’humidité. C’est dans le climat aride des déserts comme en Égypte et en Israël que les archéologues ont généralement plus de chances d’en retrouver en bon état.

Que pourrons-nous découvrir?


Photo:
Vindolanda Trust

Cette découverte fait écho à une autre réalisée en 1992 dans le même secteur et qui est aujourd’hui très précieuse pour les historiens. Les archéologues de l’époque avaient découvert les premiers textes de la Bretagne antique rédigés à l’encre qui témoignaient du quotidien des militaires romains sur la frontière. Les hommes se plaignaient à titre d’exemple du froid ou de la bière qui allait bientôt manquer! Et voilà exactement ce que les historiens espèrent de cette nouvelle découverte exceptionnelle, qu’elle nous donne d’autres informations sur la vie des hommes, des femmes et des enfants qui habitaient dans les zones frontalières du puissant Empire romain à cette époque. 


Tablettes de la découverte de 1992
(
Source)

Les tablettes sont tellement bien préservées que les chercheurs ont pu en lire certaines directement et identifier entre autres le nom de Masclus, auteur aussi de tablettes mises au jour en 1992! Celle sous analyse semble indiquer qu’il demande cette fois un congé… peut-être en raison d’une gueule de bois.

Spécialisée en histoire ancienne, Evelyne Ferron

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Le Saviez-Vous ► Une impressionnante mosaïque romaine découverte à Chypre


Une découverte en été 2016 à Chypre a raconté grâce à des mosaïques la conquête romaine. Ces mosaïques sont magnifiquement bien conservées depuis la Grèce antique
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Une impressionnante mosaïque romaine découverte à Chypre 

 


Crédits:
EPA

Les fouilles archéologiques peuvent souvent être longues et fournir malheureusement peu d’artefacts intéressants. Mais cet été, (2016 ndlr) les archéologues réalisant des fouilles sur l’île de Chypre, ont eu une agréable surprise! Ils ont en effet mis au jour deux rares et superbes mosaïques de l’époque romaine. Les images ont été diffusées cette semaine, alors profitons-en pour les regarder de plus près!

L’importance de Chypre dans l’Antiquité:


Photo : 
Poterie chypriote (1900-1725 av. J.-C.)

Chypre vient du mot grec ancien « kypros » qui signifie cuivre. Cette grande île était bien positionnée en Méditerranée, ce qui lui permit d’être un centre de commerce important dans le monde méditerranéen, notamment en exportant son cuivre à l’aube du IIème millénaire av. J.-C. Ces échanges commerciaux enrichirent les habitants de Chypre, les villes se développèrent au cours du Bronze récent (XVIe-XIIe siècles av. J.-C.) et le mobilier et les objets du quotidien devinrent plus raffinés.


Photo:
Ancient théâtre grec de Kourion

De par sa richesse et sa position géographique enviable, l’île s’est retrouvée au coeur des guerres et des conquêtes des époques grecque, hellénistique et romaine. Les Phéniciens, les Assyriens, les Perses, Alexandre le Grand et les Égyptiens ont tous d’une façon ou d’une autre exercé un contrôle sur un partie de l’île de Chypre, ce qui rend non seulement son histoire ancienne fascinante, mais fournit aussi beaucoup d’artefacts de grande valeur pour les archéologues et les historiens qui s’intéressent à la Méditerranée antique.

Les découvertes:


© Département des antiquités de Chypre

L’île de Chypre est donc sujette à de nombreux terrains de fouilles depuis plusieurs années. En juillet et août cet été, les archéologues ont trouvé deux trésors en bon état de conservation. La première découverte a eu lieu en juillet sur un site près de la ville de Larnaca, anciennement Kition. Les chercheurs ont alors annoncé la découverte d’un plancher couvert de mosaïques datant de l’époque romaine, plus précisément du IIème siècle de notre ère. La partie dégagée illustre un thème mythologique grec célèbre, soit les douze travaux d’Hercule!


Crédits :
AFP

Dans la mythologie grecque, Hercule ou Héraclès, dut effectuer les travaux exigés par Eurysthée, le plus vieil ennemi de la déesse Héra. Parmi les tâches exigées, il dut entre autre étouffer un lion, capturer une biche aux bois d’or et dompter le taureau crétois de Minos.


Crédits :
AFP

Puis début août, autre coup de théâtre! Les archéologues qui travaillent dans le secteur de Nicosie, sur le site d’Akaki, ont découvert une immense mosaïque, de 26 mètres de long et 4 mètres de large, datant du 4ème siècle de note ère. L’oeuvre de la fin de l’époque romaine représente une scène de course de chars comme nous en avons rarement vue! 


Crédits:
EPA

En observant l’image ci-dessus, on peut remarquer que la scène représente quatre chars de course avec leurs chevaux. Une inscription en grec se trouve au-dessus de chaque char en compétition et un des auriges, les conducteurs, est même représenté debout en pleine action, alors que les chevaux tirent son char à grande vitesse!


Crédits:
EPA

Vu la qualité et la beauté de ces oeuvres, les archéologues croient avoir découvert le plancher d’une luxueuse villa de Chypre. Les futures analyses nous permettront certainement de connaître les noms de ces conducteurs de chars et bien d’autres détails encore! Comme toujours… à suivre!

 

Spécialisée en histoire ancienne, Evelyne Ferron

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2000 ans d’histoire révélés, la plus importante découverte archéologique d’Algérie


Alors qu’on doit faire un métro à Alger en Algérie, de grandes découvertes ont permis de retrouver 2000 ans d’histoire en passant par l’époque romaine, byzantine et ottomane sans oublier la colonisation française
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2000 ans d’histoire révélés, la plus importante découverte archéologique d’Algérie

 

2000

Photo AFP

«C’était spectaculaire! D’un seul regard, on pouvait embrasser deux millénaires de l’histoire d’Alger», raconte, la voix empreinte d’émotion, l’archéologue Kamel Stiti en se remémorant la découverte en 2009 de vestiges en plein coeur de la capitale algérienne.

L’histoire de la plus importante découverte archéologique d’Algérie a commencé avec des sondages exploratoires sur le tracé du métro d’Alger.

Ces trouvailles ont ensuite mené à des fouilles, lancées en 2013, qui ont permis d’exhumer des vestiges s’étendant de l’ère romaine — à la fin du Ier siècle avant J.-C., quand Alger s’appelait Icosium — à celle de la colonisation française, en passant par les époques byzantine et ottomane.

Un édifice public pavé de mosaïques du Ve siècle et une vaste nécropole byzantine du VIIe siècle renfermant plusieurs dizaines de tombes ont ainsi émergé de ce chantier de 3000 mètres carrés.

Un grand nombre de vestiges et de matériaux, souvent fragmentés, ont été récupérés, notamment un ensemble de 385 pièces de monnaies (des réaux, monnaies royales) et des outils de défense comme des «boules catapultiques».

Dans cette stratification de l’histoire, des parties de la mosquée Es Sayida, construite par les Ottomans, ont également été découvertes. Cette mosquée avait été rasée en 1831, au tout début de la colonisation française, afin, selon l’archéologue, de réaliser une grande place: la place du Roi, devenue ultérieurement place du Gouvernement, et rebaptisée place des Martyrs après l’indépendance du pays en 1962.

L’Algérie recèle des ruines romaines (en plein air) qui comptent parmi les plus importantes au monde, mais beaucoup pensaient qu’il ne subsistait rien de ces temps lointains à Alger même, assure le codirecteur des fouilles, M. Stiti.

Menées par un groupement constitué du Centre national de recherches archéologiques (CNRA) et de l’Institut national des recherches archéologiques préventives (INRAP, français), ces fouilles ont montré au contraire que les sites dans la capitale ont été bien conservés.

Les résultats complets sont actuellement en phase d’analyse et d’interprétation. Un rapport est attendu en fin d’année.

L’archéologie, une plus-value

La mise au jour des vestiges archéologiques place des Martyrs a entraîné une modification du chantier du métro, relève avec satisfaction M. Stiti, membre du CNRA.

«C’est une première» en Algérie, souligne-t-il. Le projet a pu être adapté sans être supprimé, signe que l’archéologie et le développement ne sont pas incompatibles, ajoute-t-il.

«C’est une plus-value», l’archéologie accompagne le développement «sans le freiner», dit-il en regrettant que les archéologues soient souvent vus comme des empêcheurs de construire.

Afin de préserver le patrimoine historique de la ville, la station de métro ne fera que 3250 m2 au lieu des 8000 m2 prévus initialement, et le tunnel du métro devra passer à 35 mètres sous terre.

«Pour ne pas accuser un retard, facteur de surcoûts pour le projet du métro, les archéologues ont travaillé d’arrache-pied, y compris les jours fériés», souligne M. Stiti.

Plus de 150 personnes de différentes nationalités et spécialités ont participé aux fouilles, une aubaine pour les jeunes archéologues algériens.

Une future station-musée

Place des Martyrs, la future station-musée qui doit être inaugurée en novembre s’inspirera de musées italiens et grecs.

«Mais à Rome ou à Athènes, le musée présente des séquences particulières alors qu’ici, le visiteur pourra embrasser toute l’histoire d’Alger sur 2000 ans. C’est une fierté!», se réjouit M. Stiti.

Une partie des objets mis au jour sera ainsi exposée dans un musée classique, à l’extérieur, doté d’une ou plusieurs salles. Mais les vestiges immobiliers seront eux présentés dans un musée in situ, pour certains à plus de 7 mètres sous terre, et sur 1200 m2.

«Je suis impatiente de voir la station ouverte. Fini les désagréments des travaux, je pourrai circuler en métro et surtout visiter le musée avec mes deux petites-filles qui sont écolières», se félicite Aïcha, 70 ans, une «voisine» du chantier des fouilles.

Saïd, 50 ans, rêve maintenant «de visites guidées pour les jeunes, scolarisés ou pas». «Afin qu’ils puissent s’approprier le passé de notre ville plusieurs fois millénaire», explique cet enseignant d’histoire-géographie au lycée Emir Abdelkader.

http://fr.canoe.ca

Des splendides fresques romaines mises au jour à Arles


Des fresques de 2000 mille ans qui sont vraiment très bien conservés. Tel un casse-tête qu’on rassemble, les couleurs sont vraiment exceptionnelles
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Des splendides fresques romaines mises au jour à Arles

 

© Rémi Bénali

Des fresques qui décoraient une villa à Arles, il y a plus de 2 000 ans, ont été mises au jour sur un site de l’époque romaine, à la grande stupéfaction des archéologues qui y font des fouilles depuis 2014. 

Des morceaux de plâtre peint ornent toujours les murs d’une chambre et d’une salle de réception. Par endroits, la hauteur de ces oeuvres dépasse 1 m. Au cours des excavations, la terre a également livré des milliers de fragments tombés au sol. Une fois recomposées, les images montrent des personnages jamais vus en France, comme cette femme jouant d’un instrument à cordes (ci-dessus).

Les fresques sont d’une telle qualité d’exécution et les pigments si précieux que, selon les experts, les artistes devaient venir d’Italie et ont sans doute été engagés par un membre de l’élite arlésienne. Peut-être un fonctionnaire romain a-t-il voulu un décor rappelant Pompéi, en souvenir de sa terre natale, pendant qu’il était en poste à Arles.

À moins qu’un riche autochtone n’ait souhaité exhiber le raffinement de sa culture. Ces fresques pourraient offrir bien d’autres surprises à mesure que des sections supplémentaires sont reconstituées comme les pièces d’un puzzle.

A. R. Williams

http://www.nationalgeographic.fr/

Les toilettes et thermes romains n’étaient pas des modèles d’hygiène publique


L’Empire romain était réputé pour son avancée du bien-être de la population entre autres par ses réseaux d’égouts, ses bains publics, etc, mais cela n’a par empêcher les maladies infectieuses de se propager probablement par une mauvaise gestion de ces nouvelles technologie du temps
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Les toilettes et thermes romains n’étaient pas des modèles d’hygiène publique

 

Thermes romains d'Alhama de Granada en Espagne / SuperCar-RoadTrip.fr vlia Flickr CC License By

Thermes romains d’Alhama de Granada en Espagne / SuperCar-RoadTrip.fr vlia Flickr CC License By

Repéré par Jean-Laurent Cassely

Latrines, thermes et nourritures de l’Empire auraient, contrairement à la légende, contribué à la propagation des parasites.

Des infrastructures routières à l’hygiène publique, l’Empire romain est connu pour ses apports technologiques majeurs dans l’Antiquité. Les pays qu’il a conquis ont gardé les vestiges des réseaux d’égouts ou des aqueducs pour acheminer l’eau potable vers les villes. Thermes et latrines publiques participaient par ailleurs à la socialisation quotidienne des citoyens de Rome. Ces innovations techniques ont d’ailleurs été accompagnées de normes juridiques strictes pour l’époque en matière de gestion des déchets organiques.

Pour la première fois, des chercheurs ont examiné des traces de parasites intestinaux dans les anciennes latrines et des «coprolithes» (excréments fossilisés) de l’époque romaine, et leurs conclusions vont à l’encontre de l’idée commune selon laquelle les populations conquises par les Romains ont bénéficié d’une meilleure hygiène:

«Les preuves ont échoué à démontrer que la culture romaine du bain régulier dans les bains publics réduisait la prévalence de ces parasites», avertissent les auteurs. Ni les techniques utilisées ni les lois édictées par l’Empire «n’avaient de bénéfice évident pour la santé publique».

Non seulement ces parasites avaient tendance à se multiplier avec l’arrivée des Romains, mais les puces et les poux étaient tout aussi répandus dans leurs sociétés que chez les Viking ou à l’époque médiévale. La pratique régulière de bains dans les thermes n’aurait donc pas eu l’impact bénéfique en matière de santé publique qu’on lui attribue.

Des Gaulois découvrent l’hygiène romaine… Astérix Gladiateur

Comment expliquer qu’une civilisation qui a développé les toilettes, l’évacuation des eaux usées et l’eau potable n’ait pas réussi à réduire les risques de maladies infectieuses? Le professeur Mitchell qui a dirigé l’étude avance plusieurs hypothèses. Les eaux chaudes des thermes n’étaient pas renouvelées fréquemment, offrant un milieu favorable au développement de parasites. Quant aux excréments, ils étaient bien évacués en dehors des villes, mais souvent utilisés comme engrais dans les cultures environnantes.

L’impitoyable étude accuse enfin les foodies romains de l’époque d’avoir popularisé le garum, une sauce de chairs et viscères de poissons qui macèrent dans une saumure: commercialisée dans tout l’Empire romain, cette «précieuse pourriture de mauvais poisson» (selon le philosophe Sénèque) aurait servi de vecteur aux vers intestinaux…

L’apport culturel et technique des Romains est donc remis en question. Maigre consolation, selon le professeur Mitchell: la pratique régulière des bains publics aurait au moins amélioré l’odeur des citoyens romains.

http://www.slate.fr/

Le saviez-vous ► D’où vient la tradition de la bague de fiançailles?


Quand un mariage commence a germer dans un couple, la bague de fiançailles viens confirmer que le projet est en cours . Mais dans l’histoire, le prix et l’oeuvre de ces alliances n’a pas toujours été un gage d’union. Il fut un temps ou ce n’était qu’un simple anneaux
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D’où vient la tradition de la bague de fiançailles?

 

D'où vient la tradition de la bague de fiançailles?

La bague de fiançailles au motif de fede date de l’époque Romaine. Les deux mains se serrant l’une l’autre signifiaient qu’un marché était conclu. Le motif est demeuré dans les traditions de fiançailles européennes au Moyen-Âge jusqu’à la Renaissance.
© Photos courtesy of The Three Graces/www.georgianjewelry.com

Pourquoi la bague surmontée d’un diamant est-elle devenue l’emblème de la demande en mariage? Ce bijou de luxe et de rêve pour lequel les jeunes hommes sont prêts à casser leur tirelire afin d’aller promettre l’amour éternel ne date pas d’hier.

Le professeur d’histoire de l’UQAM, John V. Drendel, raconte que dès l’époque romaine, l’homme enfilait un anneau, généralement de fer ou de cuivre, à l’annulaire de celle qu’il voulait pour femme, lors de fiançailles informelles.

«Il s’agissait d’un contrat de dot, donc d’une promesse de mariage et d’échanges de biens», explique-t-il.

À cette époque, l’anneau ne comportait aucune pierre précieuse, mais était souvent sculpté du motif de «fede», qui vient de l’expression italienne «mani in fede», mains jointes dans la foi, et qui était représenté par deux mains se serrant l’une l’autre. Cet anneau signifiait qu’un marché était conclu.

Au début du Moyen-Âge, la tradition de mariage de l’Empire germanique vint rivaliser celle des Romains.

 «Pour les Germains, un mariage devait être consommé pour être conclu. En d’autres mots, la femme devait donner son corps pour être officiellement mariée», indique le professeur Drendel.

L’Église catholique s’est toutefois imposée au 13e siècle pour formaliser la cérémonie du mariage selon le droit romain. Le don du corps n’était pas reconnu par l’Église pour officialiser le mariage. La cérémonie consistait plutôt en un consentement par un échange de paroles et d’anneaux à l’église. Bien qu’elle soit non formelle, la tradition romaine de fiançailles a par le fait même aussi été retenue dans les traditions jusqu’à nos jours.

«L’anneau de fiançailles et de mariage, c’est tout ce qu’il nous reste de la tradition de dot et d’échanges de cadeaux, du moins en Occident», ajoute M. Drendel.

Pierres précieuses

La bague de fiançailles surmontée d’un diamant est devenu un classique dans les traditions occidentales vers le milieu du 20e siècle.
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Le simple anneau de fiançailles, de fer ou de cuivre et parfois d’or, souvent sculpté du motif de «fede» ou gravé de phrases poétiques, est demeuré populaire durant tout le Moyen-Âge jusqu’à la Renaissance. Cependant, les plus riches ont commencé à orner cet anneau de pierres précieuses, comme le saphir, le rubis, l’émeraude ou le diamant. On attribuait à ces pierres des pouvoirs magiques.

Le rubis rouge symboliserait le cœur, la dévotion et la passion et protégerait contre la trahison; le saphir bleu, la pureté, la confiance, la fidélité, la sagesse et la vérité; l’émeraude verte, la connaissance, la justice, le renouveau, l’espoir et la chance; et finalement le diamant, l’indestructible, la force et les liens durables du mariage.

L’archiduc Maximilien de Habsbourg aurait été le premier noble à offrir une bague à diamant à sa future épouse, Marie de Bourgogne, en 1477.

Le diamant a gagné en popularité par rapport aux autres pierres précieuses seulement à la suite de la découverte de nombreuses mines de diamants en Afrique du Sud au 19e siècle. Le diamant qui devint plus commun qu’auparavant vit son prix chuter, jusqu’à ce que la compagnie De Beers acquière presque la totalité de la production mondiale de diamant brut en 1888.

De Beers, qui a monopolisé le marché pendant presque la totalité du 20e siècle, a pu contrôler le prix du diamant et le stabiliser. Le professeur Drendel ajoute que De Beers a usé d’un grand effort de marketing pour faire du diamant la pierre précieuse de prédilection des futurs époux, comme on la connaît aujourd’hui.

En 1947, De Beers lançait sa campagne de publicité qui associait le diamant à l’amour éternel avec le slogan «A diamond is forever» (Un diamant c’est pour toujours), qui a marqué l’histoire de la publicité et qui a depuis réussi à intégrer la bague de fiançailles à diamant dans les mœurs occidentales.

Des bagues de fiançailles célèbres

  • La bague de fiançailles hors du commun de la Reine Victoria (1819-1901) a fait beaucoup jaser puisqu’elle avait la forme d’un serpent.
  • L’actrice américaine Grace Kelly, devenue princesse de Monaco suite à son mariage avec le Prince Rainier III, a reçu de son fiancé, une superbe bague surmontée d’un diamant de coupe émeraude de 12 carats.
  • Madonna s’est fait offrir le jour de son anniversaire une magnifique bague de fiançailles à trois diamants ronds de son amoureux Guy Ritchie.
  • Enfin, une des plus célèbres bagues de fiançailles des dernières décennies est sans aucun doute celle de la princesse Diana, un large saphir bleu ovale entouré de 14 diamants sur un anneau en or blanc 18 carats. Cette bague s’est par la suite retrouvée au doigt de la femme du prince William, Kate Middleton. Peu de temps après leurs fiançailles, le prince William a confié à la presse qu’il a offert à Kate la bague de sa défunte mère pour qu’elle ne rate pas ce jour important.

 

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