Une feuille d’épinard pour réparer le cœur !


Ce n’est pas la première fois qu’on se sert d’une plante pour à des buts médicaux, au Canada, on a réussi à faire pousser une oreille sur une tranche de pomme. Aujourd’hui, c’est l’épinard la vedette pour venir en aide par le manque d’organe en cas d’insuffisance cardiaque. C’est tout processus qui pourrait un jour être applicable sur l’homme
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Une feuille d’épinard pour réparer le cœur !

 

Par Marie-Céline Jacquier,

 

Des chercheurs américains ont réussi à fabriquer un tissu cardiaque humain fonctionnel dans une feuille d’épinard. L’idée est d’utiliser la structure des vaisseaux de la plante pour alimenter les cellules du cœur en nutriments.

Après un infarctus, les cellules du muscle cardiaque endommagées n’arrivent plus à se contracter, d’où un risque d’insuffisance cardiaque. Ces cellules auraient besoin d’être remplacées par une greffe. En raison du manque de donneurs d’organes, des scientifiques se donnent comme objectif de recréer du tissu cardiaque au laboratoire par génie biologique. Mais il ne suffit pas d’arriver à obtenir un simple tas de cellules, encore faut-il les approvisionner en nutriments. Alors comment reconstruire artificiellement un réseau de vaisseaux capillaires ?

Une solution peut consister à imprimer les vaisseaux en 3D. Ici, une équipe de l’institut polytechnique Worcester propose d’utiliser des vaisseaux… de plantes. Car malgré leurs nombreuses différences, les plantes et les animaux présentent des similitudes dans la structure de leurs réseaux vasculaires. L’utilisation de plantes présente des avantages : la cellulose des végétaux est biocompatible, biodégradableet peu coûteuse ; la culture de plantes pose aussi moins de questions éthiques que des élevages d’animaux de laboratoire.

Quand j’ai regardé la feuille d’épinard, sa tige m’a rappelé une aorte…

Pour cette étude parue dans Biomaterials, les chercheurs ont simplement acheté des feuilles d’épinard chez un commerçant local. Ensuite, ils ont utilisé une solution détergente pour éliminer les cellules végétales : cette étape de « décellularisation » retire le matériel cellulaire tout en conservant une matrice extracellulaire.

« J’avais fait des travaux de décellularisation sur des cœurs humains auparavant, et quand j’ai regardé la feuille d’épinard sa tige m’a rappelé une aorte » a expliqué Joshua Gershlak, un des auteurs de ces travaux, dans Science alert.

D’où l’idée d’utiliser la tige pour faire passer le sang qui sera ensuite réparti dans les minuscules vaisseaux de la feuille.

Un tissu décellularisé est intéressant pour une greffe : sans cellules du donneur, il devrait limiter les risques de rejet. Les cellules du receveur peuvent alors repeupler la structure.

La décellularisation de la feuille d’épinard est opérée en sept jours. © Worcester Polytechnic Institute

La décellularisation de la feuille d’épinard est opérée en sept jours. © Worcester Polytechnic Institute

Une technologie verte qui régénère un tissu vascularisé

Le tissu végétal décellularisé est donc ensuite recellularisé avec des cellules endothéliales humaines : celles-ci colonisent la surface interne des vaisseaux de la plante. Des cellules souches humaines servent à fournir des cardiomyocytes qui adhèrent à la surface externe de la matrice végétale. En 21 jours, les cellules cardiaques ont commencé à se contracter spontanément comme elles l’auraient fait dans un tissu humain.

Il reste encore beaucoup de travail pour que cette découverte soit applicable chez l’Homme, comme l’expliquent les auteurs :

« actuellement, on ne sait pas encore comment le système vasculaire de la plante serait intégré dans le système vasculaire humain natif et s’il y aurait une réponse immunitaire ».

De plus, la décellularisation utilise des détergents qui pourraient rester sous forme de résidus et gêner la viabilité des cellules.

L’équipe a aussi testé d’autres végétaux : des feuilles de persil ou des racines d’arachide. La feuille d’épinard a été préférée en raison de la densité importante de ses vaisseaux. Mais les chercheurs suggèrent qu’à l’avenir d’autres plantes soient utilisées pour mimer différents tissus : la structure creuse et cylindrique d’une tige d’Impatiens capensis (l’Impatience du Cap) pourrait servir à fabriquer un greffon pour une artère ; la structure du bois pourrait être utile pour fabriquer de l’os…

Ce n’est pas la première fois que des scientifiques utilisent des plantes comme support pour cultiver des tissus humains. L’an passé, des chercheurs canadiens ont fait pousser une oreille humaine sur une tranche de pomme.

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Le Saviez-Vous ► 4 légumes (et fruits) meilleurs à manger cuits que crus


Nous mangeons des fruits et légumes souvent crus dans les salades par exemple. Cependant, parmi eux, la cuisson serait plus appropriée pour en retirer tous les bienfaits
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4 légumes (et fruits) meilleurs à manger cuits que crus

 

4 légumes (et fruits) meilleurs à manger cuits que crus

La tomate!Capture d’écran Gentside

Cru ou cuit, et vous, comment préférez-vous vos légumes? Ce n’est un secret pour personne: le mode de préparation des aliments a un impact important sur les bénéfices nutritionnels des aliments. Ainsi, il est courant d’entendre dire que les fruits et légumes sont meilleurs consommés crus que cuits.

L’absence de cuisson permet en effet de préserver les vitamines, minéraux et autres éléments précieux qu’ils contiennent. Néanmoins, cette règle n’est pas valable pour tous. Certains fruits et légumes sont davantage bénéfiques pour l’organisme consommés cuits que crus.

LA TOMATE, UN POUVOIR ANTIOXYDANT PLUS ACTIF APRÈS LA CUISSON

C’est notamment le cas de la tomate. Néanmoins, on retrouve plus souvent la tomate crue en salade que cuite. À tort, selon les experts de la nutrition.

Peu calorique, la tomate est riche en vitamines et contient une substance appelée lycopène. Ce pigment est responsable de la couleur rouge du fruit mais il présente aussi de nombreux bienfaits notamment antioxydants lorsque la tomate est consommée. Sauf que crue ou cuite, les deux ne se valent pas. En effet, la concentration en lycopène est bien plus élevée dans la tomate cuite. 

LES CAROTTES, DU BÊTE-CAROTÈNE PLUS DISPONIBLE

La carotte est un autre légume vedette de nos assiettes mais là encore, on la retrouve très souvent crue (et râpée). Pourtant, la consommer cuite est une bien meilleure idée selon les nutritionnistes. De même que la tomate, c’est à cause d’un pigment présent dans l’aliment: le bêta-carotène.

Dans l’organisme, ce composé est transformé en vitamine A, une vitamine importante pour la vision, la peau, les muqueuses, les os mais aussi le système immunitaire entre autres. Elle possède également un important effet antioxydant. Or, le bêta-carotène contenu dans la carotte est beaucoup plus disponible lorsqu’elle est cuite que crue.

LE BROCOLI ET LES CHOUX, DES GLUCOSINOLATES EN MOINDRE QUANTITÉ

Les légumes crucifères comprennent une grande variété  allant du brocoli au chou-fleur en passant par le navet et la roquette. Même s’ils constituent la hantise de certains, ce sont des aliments particulièrement intéressants: riches en minéraux, vitamines et fibres, mais peu caloriques.

Ils contiennent également des composés appelés glucosinolates reconnus pour leurs propriétés anti-bactériennes et anti-carcinogènes. Du moins à faibles doses, car en trop grandes quantités, les glucosinolates peuvent provoquer un hypofonctionnement de la glande thyroïde. C’est pourquoi il est conseillé de consommer les légumes crucifères cuits, ce qui permet de réduire l’effet des glucosinolates. Cela les rend également plus digestibles.

LES ÉPINARDS ET AUTRES LÉGUMES VERTS À FEUILLES

Comme tous les légumes verts, les épinards sont des aliments très intéressants à la fois peu caloriques et riches en minéraux et vitamines. Le problème est qu’ils contiennent aussi un autre composé appelé acide oxalique qui perturbe l’assimilation de certains éléments comme le fer, le magnésium ou le calcium.

Faire cuire les légumes verts à feuilles à la vapeur permet de réduire la concentration d’acide oxalique et donc de mieux profiter de ses bienfaits. Parmi les aliments meilleurs cuits que crus, on peut également mentionner les champignons.

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Des épinards bioniques capables de détecter les explosifs


On n’arrête pas le progrès ! Imaginez des épinards qui pourront détecter des produits chimiques qui font partie de la composition d’explosif,  ce qui serait plus économique et plus sûr pour trouver par exemple des mines antipersonnel
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Des épinards bioniques capables de détecter les explosifs

 

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Des épinards modifiés pour repérer la présence d’explosifs dans le sol.Photo Gentside

C’est une nouvelle prouesse qu’a réalisée une équipe de recherche du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Pour la première fois, elle a réussi à  implanter des nanotubes de carbone dans des feuilles d’épinard. L’objectif: créer des plantes bioniques capables de repérer la présence d’explosifs.

L’invention semble tout droit sortie d’une oeuvre de science-fiction et pourtant, il s’agit bien de la réalité. Le protocole qui lui a permis de voir le jour est le fruit d’une récente discipline scientifique connue sous le nom de nanobionique. Contrairement à la génétique, elle ne touche pas à l’ADN des végétaux mais leur introduit des nanoparticules pour leur conférer de nouvelles fonctionnalités.

Bien que la finalité soit proche de celle des OGM, organismes génétiquement modifiés, il s’agit de deux catégories distinctes. Mais si la nanobionique a encore du chemin à  faire, de premières performances réalisées au sein des laboratoires du MIT laissent déjà entrevoir de grandes possibilités. L’étude a d’ailleurs fait l’objet d’une récente publication dans la revue Nature Materials.

UNE NOUVELLE ALTERNATIVE POUR UNE DÉTECTION CIBLÉE

Le document y détaille le principe de l’expérience qui a consisté à  intégrer au sein des feuilles, des nanotubes de carbone capables de repérer les nitroaromatiques, des composés chimiques souvent utilisés lors de la fabrication d’explosifs.

Concrètement, les plantes bioniques pourraient être utilisées sur des terrains recelant de mines antipersonnel. À l’heure actuelle, les actions de déminage faisant appel à des chiens ou des robots sont particulièrement coûteuses. La possibilité d’utiliser des plantes réceptives aux explosifs offre ainsi une nouvelle alternative plus économique.

Selon les auteurs de l’étude, il suffirait de planter des graines dans le sol à l’aide de drones et attendre qu’elles poussent pour repérer avec certitude la présence de charges explosives. Entre une et deux semaines sont nécessaires pour permettre aux épinards de grandir et d’arriver jusqu’aux mines enfouies sous terre. Le secret réside ensuite dans les propriétés des plantes.

Lorsque les racines des épinards absorbent l’eau contenue dans le sol, elles intègrent également les différents composants qui s’y trouvent. Si un explosif se trouve a proximité, des composés nitroaromatiques vont alors pénétrer à  la base de l’organisme avant de remonter jusqu’aux feuilles sous l’action de la transpiration végétale.

LA PRÉSENCE DE MINES SIGNALÉE PAR FLUORESCENCE

Une fois dans les feuilles, il ne faut pas moins de dix minutes pour que celles-ci en signalent la présence. Ce message est transmis via une fluorescence émise par les feuilles des plantes elles-mêmes. Il suffit d’utiliser une simple caméra infrarouge pour établir à terme une carte détaillée localisant chacun de ces dispositifs insidieux.

Selon Michael Strano, professeur d’ingénierie chimique, ces organismes végétaux modifiés représentent d’excellents capteurs chimiques et pour cause, l’ampleur du réseau de leurs racines permet de sonder la terre en profondeur et ce, avec une quantité minimale d’énergie solaire. Ce dispositif permettrait de détecter une grande variété d’explosifs mais aussi des produits chimiques issus de la dégradation d’explosifs.

Les chercheurs affirment qu’un simple smartphone adapté pourrait être utilisé pour capter le signal infrarouge à  partir de plusieurs plantes. Il serait d’ailleurs possible d’étendre le protocole à  d’autres spécimens végétaux et de l’adapter à  toute sorte de composants pour détecter par exemple des polluants chimiques présents dans le sol.

Michael Strano et le principal auteur de l’étude, Min Hao Wong, se sont lancés dans la création d’une société appelée Plantea afin de développer la technologie et de travailler sur une commercialisation éventuelle.

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Royaume-Uni Une tête de rat dans ses épinards!


Voir des insectes dans les légumes ou les fruits cela arrive, mais un rat, le repas est gâché. Espérons, que la compagnie va prendre la plainte au sérieux avec les mesures qui s’imposent
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Royaume-Uni : Une tête de rat dans ses épinards!

 

Une tête de rat dans ses épinards!

Crédit photo : Gracieuseté Daily Star

La petite bête velue était bien conservée, car on voit clairement les moustaches et les dents du rongeur.

TVA Nouvelles

Croquants, bien verts, goûteux, c’est ce que Terri Powis attendait des épinards qu’elle préparait pour sa mère. Elle y a plutôt trouvé unetête de rat.

La femme de Wycombe au Royaume-Uni décongelait ses épinards à la vapeur quand elle a vu quelque chose d’inhabituel.

«Je ne savais pas ce que c’était. Sur le coup, ça ne m’a même pas traversé l’esprit que c’était un rat. Quand j’ai réalisé ce que c’était, j’ai été estomaquée. C’était horrible», a raconté Mme Powis au Daily Star.

Des morceaux de chair rosé du rat à travers les épinards. (Photo gracieuseté Daily Star)

La petite bête velue était bien conservée, car on voit clairement les moustaches et les dents du rongeur.

«Il était frais et sa chair rosée. Il était simplement un peu écrasé. Il a dû être congelé après avoir été coupé [à l’usine]», poursuit la femme de 33 ans.

Terri Powis a joint la compagnie pour se plaindre de sa dégoutante découverte. Elle a reçu des excuses d’Asda, mais croit qu’elle n’a pas été prise au sérieux.

Un porte-parole d’Asda a expliqué au quotidien anglais qu’elle «travaille de près avec les autorités locales alors que l’entreprise mène sa propre l’enquête».

http://tvanouvelles.ca/

Le Saviez-vous ► Y a-t-il vraiment beaucoup de fer dans les épinards ?


 

Petite, quand nous mangions des épinards, on s’identifiait a Popoye croyait que ce légume nous rendrait très fort .. Mais la réalité est tout autre … Les épinards ne contiennent pas autant de fer mais cette légende urbaine a pris source a cause de l’absence d’une toute petite virgule … Et d’autres erreurs de ce genre ont pris naissance par une mauvaise interprétation
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Y a-t-il vraiment beaucoup de fer dans les épinards ?

 

La chronique de Jean-Luc Nothias

Le monde culinaire a beau obéir aux lois de la science, aussi bien pour les cuissons, les émulsions, les mousses, etc., il n’en est pas moins peuplé de créatures fantasmatiques qui ont la vie dure. La légende de l’épinard fait partie de ces mythes encore bien vivaces qui se sont renforcés au fil des années.

L’épinard serait très riche en fer et des générations de mamans ont cru bien faire en obligeant leurs enfants, malgré leurs cris de désespoir, à en avaler. Et ce n’est pas que de la faute à Popeye.

Donc, il faut le dire haut et fort, l’épinard, avec ses 2,7 mg de fer pour 100 g de feuilles fraîches, n’est pas du tout l’aliment le plus riche en fer. Il en possède moins, par exemple, que les lentilles ou les haricots. De plus, le corps humain absorbe moins bien le fer d’origine végétale que celui d’origine animale. Les palourdes ou les huîtres en sont fort bien pourvues, tout comme le foie, les rognons ou même la viande rouge.

Un homme a besoin d’un apport quotidien d’environ 10 mg de fer. Avec des variations en fonction de l’âge et du sexe (les femmes en ont en général plus besoin que les hommes), une femme enceinte ayant par exemple besoin de 27 mg de fer par jour. Le fer est un élément qui représente 5 % de la croûte terrestre. Il est donc plus abondant que le calcium, le magnésium ou le sodium. Il est principalement utilisé dans le corps humain pour le transport de l’oxygène dans le sang. C’est lui qui, au sein de la grosse molécule d’hémoglobine, va « sangler » les molécules d’oxygène pendant leur transport dans les artères et vaisseaux sanguins, puis les libérer dans les tissus. Il est stocké dans le foie, la rate et la moelle osseuse.

Le fer entre également dans quelques autres synthèses de molécules biologiques. Pourquoi est-on persuadé que l’épinard est le roi des légumes fournisseur de fer ? L’histoire, qui semble vraie, est savoureuse et remonte à 1870. Cette année-là, un biochimiste allemand, E. von Wolf, évalue la composition nutritionnelle des aliments. Et plutôt que d’écrire dans ses tablettes de résultats, les 2,7 mg de fer pour 100 gr de feuilles, il se trompe et inscrit 27 mg. Et voilà que pour une erreur de virgule, l’épinard devenait le Goliath du fer.

Les biceps d’acier de Popeye

Une erreur qui a été suivie d’une deuxième, quelques années plus tard. Un chercheur suisse de l’université de Bâle, Gustav von Bunge, attribue le taux de fer dans des épinards séchés à des épinards frais. Évidemment, le taux de fer dans des épinards séchés est plus élevé que dans les frais. Enfin, cerise sur le gâteau pour les épinards, voici venir, au début du XXe siècle, l’irrésistible Popeye et ses biceps d’acier lorsqu’il avale une boîte d’épinards. Le marin à la pipe va définitivement consacrer le règne des épinards.

Pourtant, ils ont d’autres avantages, mais aussi des désavantages. Chapitre avantages, on peut noter qu’ils sont riches en fibres, en vitamines et en minéraux di­vers. Des recherches ont également montré qu’il était riche en lutéine et en zéaxanthine, deux antioxydants bénéfiques pour les yeux.

Au chapitre désavantage, il est aussi riche en substances appelées oxalates qui peuvent entraîner des récidives de calculs urinaires ou rénaux ainsi que des crises de goutte. L’épinard a aussi trop souvent des teneurs en nitrates élevées, car il a de grands besoins d’azote pour pousser.

Dans l’histoire des aliments, l’épinard n’est pas le seul à s’être retrouvé en position d’usurpateur. Prenons l’orange, cette source bienfaitrice de vitamine C. Les agrumes, en général, sont une bonne source de vitamine C. Mais ce ne sont pas, et de loin, les meilleurs pourvoyeurs en la matière. La goyave, le persil, le navet, l’oseille, le kiwi, le chou ou le piment, par exemple, font bien mieux.

Cette croyance vient, bien sûr, des expériences, au XVIIIe siècle, visant à supprimer le scorbut chez les marins au long cours. Et de tout ce qui fut essayé alors, le citron sortit vainqueur. Mais il ne faut oublier qu’au début du XXe siècle les premiers cachets de suppléments de vitamine C mis au point par l’industrie pharmaceutique, et qui n’avaient a priori rien à voir avec les agrumes, ont simplement été parfumés à… l’orange. Un parfum, il est vrai, sans doute plus vendeur que le goût… de navet.

http://www.lefigaro.fr/

Le saviez-vous ► Expression : Mettre du beurre dans les épinards


Dans l’histoire culinaire du Moyen-âge le beurre n’a pas toujours été un signe de richesse bien au contraire .. mais cela a changer avec les siècles grâce au modification des permissions de l’Église lors du carême … Aujourd’hui c’est souvent par choix que le beurre est utilisé mais l’expression par contre exprime bien le changement des conditions de vie
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Mettre du beurre dans les épinards 

 

Améliorer ses conditions de vie, gagner plus d’argent.

Le beurre est souvent associé à la richesse (« Faire son beurre », par exemple, ou bien « avoir le cul dans le beurre » chez nos amis Wallons). Probablement parce que c’est un aliment riche (en calories et lipides) qui fut, en certaines périodes troublées, réservé aux riches ou aux champions du marché noir.

La métaphore de cette expression est parfaitement compréhensible : les épinards sans beurre, c’est diététique mais nettement moins bon pour nos palais actuels qu’avec du beurre ou de la crème.

Donc pour améliorer le goût de ses épinards (ses conditions de vie) mieux vaut y ajouter une bonne dose de beurre (d’argent).

Saviez vous que : Jean-Louis Flandrin , spécialiste de l’histoire des pratiques alimentaires, a fouiné dans les recettes de cuisine publiées depuis le Moyen Âge pour y découvrir des choses intéressantes sur l’usage du beurre au fil du temps (qui n’est pas le fil à couper le beurre) :

Au Moyen Âge, en effet, le beurre n’était pas du tout une graisse aristocratique : il était bien plus utilisé par les pauvres que par les riches. Il était d’un usage plutôt rare dans les livres de cuisine des XIVe et XVe siècles qui évoquent la cuisine des classes aisées ; mais la prédilection pour le beurre augmente aux XVIIe et XVIIIe siècles, et il devient un symbole de distinction sociale aux XIXe et XXe siècles.

L’auteur présente d’ailleurs un tableau qui montre que la proportion de beurre dans les recettes augmente au fil des siècles au détriment des graisses animales et de l’huile : de 1% de beurre utilisé au XIVe siècle, on passe très progressivement à 62% au milieu du XVIIIe siècle.

Enfin, Flandrin constate également que l’essor du beurre en France coïncide avec le statut que lui accorde l’Église. Étant un produit d’origine animale, jusqu’au XVe siècle le beurre était
interdit au moment du Carême
.

Suite à la multiplication de dispenses dès la fin du XVe siècle, au cours du XVIe on commence à utiliser du beurre dans les plats de légumes et de poissons (qui étaient autorisés en Carême), alors qu’au Moyen Âge il était utilisé presque exclusivement avec les oeufs, les pâtes alimentaires et les pâtisseries.

[Informations extraites de ce document  de Philip et Mary Hyman]

http://www.expressio.fr