Le Saviez-Vous ► Votre arrière-petit cousin peut trahir votre crime parfait


Maintenant, il est beaucoup plus facile de connaitre nos origines avec des tests d’ADN en Amérique du Nord. Ces tests se regroupent dans une banque de données pour savor qui sont nos descendants qui viennent de partout de l’autre coté du monde. C’est une mine d’or pour les enquêtes policières aux États-Unis qui peuvent retracer des criminelles en dehors de leur propre banque de données de criminelles.
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Votre arrière-petit cousin peut trahir votre crime parfait


Il vous suffit d'avoir quelque cousine qui partage un de vos seize arrière-grands-parents pour retracer vos origines communes. | Annie Spratt via Unsplash

Il vous suffit d’avoir quelque cousine qui partage un de vos seize arrière-grands-parents pour retracer vos origines communes. | Annie Spratt via Unsplash

Repéré sur New York Times

Repéré par Ines Clivio

La recherche ADN prend un tournant dans les enquêtes policières aux États-Unis puisqu’elle est désormais, en plus d’un motif de suspicion, un motif de condamnation.

La recherche ADN couplée à la génétique avait déjà fait ses preuves à l’été 2018, dans l’arrestation d’un serial killer notoire de la côte ouest américaine. Le 1er juillet 2019, un homme suspecté d’un double meurtre datant de 1987 a été inculpé par la justice américaine grâce à la même technique. C’est une révolution pour la recherche criminelle: jusque-là, jamais l’emploi de cette méthode n’avait été reconnue comme une preuve irréfutable de culpabilité. La généalogie génétique mérite d’être éclaircie.

Développée par Cece Moore, une ex-publicitaire renconvertie en détective généalogique, la technique a tout d’un bon polar; il suffit de l’ADN retrouvé sur les lieux du crime.

Habituellement, l’échantillon n’était confronté qu’aux bases de données de la police –contenant uniquement les ADN de personnes déjà arrêtées et bien souvent racisées– et la comparaison permettait ou bien une identification directe du suspect, ou rien du tout.

Mais l’Américain·e blanc·he est désormais en quête de sa propre histoire. Plus de 26 millions de personnes sont inscrites sur des plateformes de recherche généalogique comme GEDmatch, où pour moins d’une centaine d’euros, on peut se chercher un ADN commun avec un·e autre membre de la plateforme.

Cousin au troisième degré, crime démasqué

Ainsi suffit-il d’avoir quelque cousine au troisième degré (c’est-à-dire qui partage un de vos seize arrière-grands-parents) pour remonter jusqu’à très loin dans les origines d’un individu. Un peu de mathématiques nous apprennent que nous avons environ 800 cousin·es au troisième degré. Pas compliqué d’imaginer, parmi les 800, au moins une personne enthousiaste qui a voulu savoir si oui ou non, elle avait du sang indien. Grâce aux registres civils, on peut retracer un très grand nombre d’arbres généalogiques. De cette manière, retrouver l’ADN exact d’une scène de crime en redescendant les branches de la généalogie s’avère (presque) facile.

C’est ce qu’il s’est passé pour l’affaire William Talbott. En 1987, deux ados canadien·nes, en vacances en couple, sont retrouvé·es assassiné·es à plusieurs dizaines de kilomètres de distance, avec pour seul indice, une trace de sperme sur les sous-vêtements de la jeune fille. Le fichier de police n’ayant rien donné, l’enquête a périclité, et celui qui avait laissé ses traces et qu’on a appelé «l’individu A» est resté dans l’ombre pendant plus de trente ans.

Mais il a suffi de rentrer les données de l’individu A sur GEDmatch pour trouver une correspondance avec deux cousins éloignés: l’arbre généalogique de la famille a mené l’équipe d’enquête directement à la porte d’un chauffeur routier habitant précisément dans la zone où les corps ont été retrouvés. Sans beaucoup de peine, elle s’est procuré l’ADN du chauffeur et a ainsi mis un nom sur l’individu A: William Talbott.

Cependant, cette condamnation n’a été rendue possible que grâce au partage de données des utilisateurs et utilisatrices de GEDmatch. Alors faut-il ou non divulguer des données personnelles dans le cadre d’une enquête? La condamnation de William Talbott pour le double meurtre de 1987 pose en tout cas les bonnes questions.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Giuseppe Dosi, un Sherlock Holmes italien aux multiples visages


Un policier italien digne de Sherlock Holmes D’abord le théâtre, puis il est devenu policier. Avec la maitrise du déguisement, il a pu résoudre nombres d’enquêtes, et même a pu donner aux alliées des documents qu’il a pris lors de l’entrée des Allemands en Italie
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Giuseppe Dosi, un Sherlock Holmes italien aux multiples visages

 

  • Des photos du policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l'art du déguisement, le 3 décembre 2016

    Des photos du policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l’art du déguisement, le 3 décembre 2016 © AFP / ALBERTO PIZZOLI AFP

    Pour résoudre ses enquêtes, il a été tour à tour prêtre, banquier, Turc, médecin allemand, officier tchécoslovaque ou… femme fatale. Giuseppe Dosi, un policier italien façon Sherlock Holmes, dévoile quelques-uns de ses secrets 36 ans après sa mort.

    Une partie des archives de cet enquêteur passé maître dans l’art du déguisement a récemment été mise en ligne, et une biographie et un documentaire sont parus, ravivant l’intérêt pour cet esprit fort né en 1891 à Rome et qui avait commencé sa carrière sur les planches, avec une expérience de deux ans de théâtre.

    « Il avait fait imprimer pour ses amis et collègues une sorte de carte postale où il figure avec 17 déguisements correspondant à 17 identités et 17 enquêtes », raconte à l’AFP Alessia Glielmi, responsable des archives du Musée historique de la libération de Rome et experte du personnage.

    Ce musée abrite le Fond Giuseppe Dosi contenant les photos et de nombreuses archives du policier.

    « Il s’était créé en outre quatre fausses identités complètes, avec tous les documents et les CV nécessaires », ajoute Mme Glielmi.

    A l’époque, grâce à ce talent, les autorités lui confient de nombreuses missions en Italie et à l’étranger. Giuseppe Dosi infiltre ainsi un mouvement anarchiste italien basé en Suisse pour enquêter sur sa volonté présumée de commettre un attentat contre le roi Victor Emmanuel III.

    Des photos du policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l'art du déguisement, le 3 décembre 2016 © ALBERTO PIZZOLI AFP

    Des photos du policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l’art du déguisement, le 3 décembre 2016 © ALBERTO PIZZOLI AFP

    En 1922, quand le poète, romancier et homme politique italien Gabriele D’Annunzio chute de son balcon, Giuseppe Dosi est chargé d’enquêter discrètement et se présente « avec l’un de ses meilleurs déguisements », raconte Mme Glielmi :

    « Il est alors un exilé tchécoslovaque, Karel Kradokwill », qui s’invite chez le poète.

    « Il parle italien avec un fort accent allemand et marche en traînant une jambe à moitié paralysée, conséquence, selon ses dires, d’une blessure de guerre », poursuit l’experte.

    Giuseppe Dosi découvre que D’Annunzio – qui a survécu à la chute du balcon – a été victime d’une scène de jalousie de sa maîtresse et non d’un complot politique et classe l’histoire… en s’excusant par la suite auprès du poète qui le traite, une fois la supercherie connue, de « sale flic ».

    – Dans la prison en flammes –

    Et encore, l’écrivain ne savait pas que le policier avait profité de son séjour chez lui pour recopier des lettres privées qu’il jugeait « obscènes » et dont il a religieusement gardé les copies.

    En 1927, Giuseppe Dosi enquête sur une série d’agressions et de meurtres de fillettes à Rome, cette fois-ci contre l’avis de sa hiérarchie, qui a jeté un jeune suspect, Gino Girolimoni, en pâture à la presse. Dosi obtient qu’il soit innocenté et réunit de nombreux éléments contre un pasteur britannique, qui parvient cependant à quitter le pays.

    Dans l’Italie fasciste, cet esprit remuant et indépendant indispose sa hiérarchie, même s’il n’a rien d’un résistant.

    A la fin des années 1930, il envisage de quitter la police et écrit des mémoires dans lesquels il dévoile de nombreux détails d’enquêtes et critique ses supérieurs.

    C’est le début d’une longue traversée du désert : suspendu, il est incarcéré en 1939 à Rome. Après trois mois de prison, il est envoyé pendant 17 mois dans un asile psychiatrique avant d’être libéré en janvier 1941.

    Document qui appartenait au policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l'art du déguisement, le 3 décembre 2016 © ALBERTO PIZZOLI AFP

    Document qui appartenait au policier italien Giuseppe Dosi (1891-1991), passé maître dans l’art du déguisement, le 3 décembre 2016 © ALBERTO PIZZOLI AFP

    Après trois ans à un poste administratif, un nouvel exploit le remet en selle lorsqu’en juin 1944, à l’entrée des alliés dans la capitale italienne, une foule de Romains met le feu à une ancienne prison allemande après avoir libéré les détenus.

    Giuseppe Dosi se précipite dans le bâtiment en flammes et, aidé par un jeune soldat allemand qu’il avait sauvé, récupère une grande quantité de documents essentiels pour juger ensuite de nombreux collaborateurs italiens.

    Il porte ces documents au commandement allié, qui l’embauche comme enquêteur spécial pendant deux ans. En 1946, il retrouve les rangs de la police italienne, où il finira sa carrière au rang de préfet dix ans plus tard.

    Il est mort en 1981, à l’âge de 89 ans, à Sabaudia, sur le littoral au sud de la capitale italienne.

    http://www.lepoint.fr/

  • Le Saviez-Vous ► En 1955, des policiers français inventent le portrait-robot


    Les portraits-robots sont utilisés quand il faut faire appel à la mémoire des témoins pour donner le signalement d’une personne que la police (le plus souvent) recherche pour diverses raisons. Cette technique ne date pas d’hier et a eu ces débuts en France lors d’une enquête qui tournait en rond. Cependant, les portraits-robots ne sont pas toujours efficaces, car les descriptions sont trop vagues
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    En 1955, des policiers français inventent le portrait-robot

     

    Extrait de l'hebdomadaire Détective, n°499, 23 janvier 1956,   présentant à la fois le portrait robot et la photographie anthropométrique de  Robert Avril.1956

    Extrait de l’hebdomadaire Détective, n°499, 23 janvier 1956, présentant à la fois le portrait robot et la photographie anthropométrique de
    Robert Avril.

    Par Silvère Boucher-Lambert

    Tout commence le 28 août 1955 dans un fourré près d’Amiens, lorsque de jeunes gens découvrent le corps sans vie de Janet Marshall. Cette jeune institutrice anglaise qui parcourait depuis plusieurs semaines  la France sur son vélo vert a été étranglée. L’émotion est intense dans le petit village picard de La Chaussée-Tirancourt.

    Les rumeurs vont bon train, les habitants se scrutent, les volets se ferment. Mais les langues ont beau être déliées, policiers et gendarmes n’ont absolument aucune piste, aucun indice. Des battues sont menées dans les marais, des centaines d’empreintes digitales sont relevées pour être comparées à celles trouvées sur le cadavre. Tous les hommes de plus de 16 ans sont sans ménagement sommés de produire un alibi. Un marginal vivant dans le marécage est arrêté, puis relâché.

    Rien, les enquêteurs n’ont rien.

    La presse britannique se déchaîne contre cette apparente inefficacité des limiers hexagonaux, raille leur hyperactivité désordonnée. «J’accuse» titre même en Une leSunday pictorial, ancêtre déjà véhément du Sunday Mirror.


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    Crédits photo : DR

    Octobre est déjà là lorsque des témoignages crédibles et concordants mentionnent un homme inquiétant circulant à vélo dans les environs. Le commissaire Chabot et l’inspecteur Paris, de la police judiciaire de Lille ont une idée : découper des portraits en trois parties pour ensuite les rassembler selon des combinaisons multiples. Plusieurs hommes répondant au signalement sont arrêtés dans tout le Nord de la France. Puis innocentés.

    Jusqu’au mois de janvier 1956. Robert Avril, un homme qui avait pris la fuite suite à un accident de la route, est appréhendé à Sucy-en-Brie. Il ressemble au portrait-robot. Adepte du vol de vélo et déjà condamné pour viol, il a été libéré en juillet 1955. Soit juste avant le meurtre de Janet Marshall. Un gardien de la prison de Meaux se souvient qu’Avril écrivait depuis sa cellule à  une fiancée habitant près du lieu du crime.

    Quelques jours plus tard, Avril craque et avoue le meurtre, avant d’être condamné en 1958 aux travaux forcés à perpétuité. La police française sortit donc finalement avec les honneurs de l’affaire Janet Marshall. Non seulement elle confondit le coupable, mais elle inventa au passage la technique du portrait-robot, utilisée encore aujourd’hui par les enquêteurs du monde entier.

    Un des pire portrait-robot de l’histoire


     

    C’est ainsi que plusieurs ont qualifié le portrait-robot d’un homme suspecté de vol à main armée que le bureau du shérif de Lamar County au Texas a publié il y a quelques semaines. Le croquis assez simpliste montre un homme sans lèvres, sans sourcils et sans traits définis. On pourrait croire que les victimes ont été attaquées par un personnage de bande dessinée.

    MISE À JOUR: contre toute attente, le suspect a été retrouvé! Glenn Edwin Rundles, 32 ans, a été arrêté le 30 janvier. Voyez la ressemblance…

    Ce serait, entre autres le tatouage au cou qui aurait permis de l’identifier! Oui, oui! Le tatouage! Sur le portrait-robot, il s’agit d’une zone ombragée à droite. On peut également lire « a lot of red in tatts » (« beaucoup de rouge dans les tatouages »). Pour nous rassurer, un des enquêteurs a confirmé que le portrait avait bel et bien été réalisé par un dessinateur d’expérience qui s’est basé sur la description que les victimes ont faite du suspect. 

    http://blog.lefigaro.fr/

    http://www.canald.com/

    Le Saviez-vous ►Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)


    Il y a des crimes qui sont plus longues que d’autres a être élucidés. Avec les avancées technologiques, les diverses disciplines qui peuvent être misent en services pour aider a trouver des réponses grâces aux indices des crimes aussi loin que l’homme Ötzi peut être mis a jours … Certaines enquêtes manquent quelques confirmations, mais les pistes sont toujours là
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    Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)

     

      Comme tout le monde, vous avez dû un jour tomber sur une série TV type les Experts où une brigade de la police scientifique zoom sur des images et dissèque des insectes pour résoudre un meurtre. Souvent caricaturée et simplifiée, la science est pourtant une alliée de poids dans les enquêtes policières, mais cela n’a pas toujours été le cas.

      Napoléon, Dianes de Poitiers ou même Ramsès III, tous ces personnages historiques ont en commun l’alliance des policiers, des scientifiques et des spécialistes en tous genres, parfois des millénaires plus tard, pour déterminer les causes exactes de leur mort. Dans un dossier très complet, le magazine Science & Vie revient sur 10 crimes historiques élucidés par la science, 10 cas que nous avons décidé de vous présenter ici. Prenez votre loupe et votre kit du petit chimiste, on se lance.

    1. Charles XII de Suède : la bastos inconnue

      Charles XII était un jeune roi suédois qui a passé le plus clair de son temps à faire la guerre contre une coalition de pays frontaliers bien décidés à profiter de son inexpérience pour lui mettre à l’envers et récupérer quelques terres. Lors d’un siège, alors qu’il visite une tranchée, il se prend une balle en pleine tête et s’effondre. Aujourd’hui encore on ne sait pas vraiment ce qui s’est passé, mais la balistique et plusieurs exhumations et analyses du corps ont permis de dire ce qui ne s’était pas passé : vue sa trajectoire, il est impossible que la balle provienne du camp danois, bien trop éloigné, mais bien de son propre camp, ce qui est pourtant la thèse officielle. Aujourd’hui, une équipe réclame une nouvelle exhumation du cadavre momifié afin de rechercher des fragments microscopiques du projectile dans le crâne du roi défunt, ce qui permettrait d’en savoir plus sur la provenance du tir et l’identité du tireur. Prends ça JFK.

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      Crédits photo (creative commons) : Ynnox

    2. Mad Bomber : le profiling

      Le Mad Bomber est un homme qui pendant 17 ans a posé une trentaine de bombes dans New-York, sans jamais tuer personne mais en blessant plusieurs et en installant un climat de crainte chez les New-Yorkais. Face à l’impasse dans laquelle se trouvait la police, et comme les rédactions de journaux continuaient à recevoir des lettres anonymes du Bomber, le préfet de police décide de sortir des sentiers battus. La police demande de l’aide au docteur James Brussel, psychiatre et criminologue. Celui-ci va dresser un portrait ultra-précis du terroriste grâce à différents indices, il ira même jusqu’à prédire comment l’homme serait habillé lors de son arrestation, qui eut finalement lieu en 1957. Pour la première fois, on venait d’arrêter un homme grâce au profilage. Docteur Brussel > Docteur House.

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      Source photo : mentalfloss

    3. Jack l’Eventreur : le rendez-vous raté

      En 1888, un homme tue des prostituées trouvées dans les bas-fonds de Londres. Cet homme n’hésite pas à narguer la police en envoyant plusieurs lettres dans lesquelles il se surnomme « Jack l’Eventreur ». Malheureusement à l’époque, les méthodes d’enquêtes scientifiques sont balbutiantes voire inexistantes et l’affreux jojo ne sera jamais attrapé. Ce n’est que bien des années plus tard que plusieurs analyses seront effectuées sur le papier des lettres ou sur l’ADN derrière les timbres. Le papier correspond à celui utilisé par un peintre, Walter Richard Sickert, l’ADN derrière les timbres serait en revanche celui d’une femme. Peut-être celui deMary Pearcey, une sage-femme exécutée après avoir égorgé la maîtresse de son mari. Ne manque plus qu’une exhumation des 2 suspects pour confirmer tout ça, mais on attend toujours. A tous les coups, Jack court toujours.

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      Portrait de Walter Sickert, soupçonné d’être Jack l’Eventreur

      Crédits photo (creative commons) : George_Charles_Beresford

    4. Charnier de Herxheim : on se fait un barbeuk ?

      1996, à Herxeim, en Allemagne. Un site de fouille archéologique est ouvert avant d’autoriser la construction d’une zone industrielle. Une équipe d’archéologues découvre les vestiges de ce qui ressemble étrangement à une immense fosse commune. Il s’agirait d’une peuplade nommée les Rubanées dont le village d’Herxeim devait accueillir une centaine de membres. On estime pourtant qu’un millier d’individus est enterré ici, les squelettes désarticulés et éparpillés. On pense d’abord à un lieu de culte servant de cimetière aux Rubanées de la région mais la violence subie par les os écarte cette hypothèse. Une étude minutieuse des ossements et des dents montre l’existence de griffures, de cuisson et de traces de mastication humaine, ce qui laisse penser à un rituel cannibale. Enfin, l’analyse du strondium dans les dents a permis aux chercheurs de déterminer l’origine géographique précise des victimes : un tiers d’entre-elles viendrait d’une peuplade montagnarde des Vosges qui serait devenue la proie des Rubané. Une source d’inspiration pour la deuxième saison « des Revenants » ?

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      Crédits photo (creative commons) : Kuebi

    5. Napoléon : l’Ogre empoisonné ?

      Parfois la science s’emmêle un peu les pinceaux, et Napoléon en sait quelque chose. Officiellement, il était mort d’un cancer de l’estomac à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 et tout le monde était content. C’était sans compter sur cette foutue science. En 1961, une analyse d’une mèche de cheveux décèle la présente anormalement élevée d’arsenic. Plusieurs sur un empoisonnement possible (et ses raisons) vont fleurir durant de nombreuses années, jusqu’à ce que la science vienne de nouveau contredire cette version. Grâce à un accélérateur de particules, les cheveux sont analysés un par un et on constate que l’arsenic est réparti de manière anormale ne coïncidant pas du tout avec un empoisonnement mais plutôt par une contamination extérieure (et posthume) des cheveux. On attend donc la prochaine preuve de l’empoisonnement, qui se fait un peu attendre. « Yasser Arafat likes this ».

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      Crédits photo (creative commons) : PHGCOM

    6. Les parapluies bulgares : Meurtre au pébrok

      Si la science n’a pas pu résoudre tout le mystère de l’affaire des parapluies bulgares, elle a tout de même tenu un rôle important dans ce qui demeure aujourd’hui encore un des faits d’espionnage les plus rocambolesques de l’après Guerre Froide. Le 7 septembre 1978, Georgi Markov, un dissident bulgare réfugié à Londres, est bousculé par un passant muni d’un parapluie qui s’enfuit dans un taxi. Toute la journée il se sent moyen et finit à l’hosto le lendemain avec de fortes fièvres. Septicémie, insuffisance rénale et…vomissement de sang. Et mort. Dans une petite plaie au niveau de la cuisse on retrouvera une bille en fer minuscule qui devait contenir le poison que les médecins furent incapable d’identifier). Il faudra étudier les anti-corps développés par un autre dissident bulgare lui aussi empoisonné mais qui s’en est sorti pour déterminer de quel poison il s’agissait : de la ricine. Qui a dit « Breaking Bad » ?

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      Source photo : D.R.

    7. Ötzi : les Experts Chalcolithique

      Quand un couple de randonneurs découvre, le 19 septembre 1991, les restes momifiés d’un corps humain dans un glacier des Alpes, ils ne se doutent pas qu’ils viennent de tomber sur le plus ancien corps momifié jamais retrouvé : il a 5300 ans. Commence alors une enquête scientifique visant à déterminer qui était Ötzi (son petit nom), de quoi est-il mort, et pourquoi ici. Scanner, décryptage du génome, âge, inspection du contenu de son estomac etc. On inspecte aussi les pollen qu’ils transportait sur lui, on fouille ses vêtement, son sac à dos, rien n’est laissé au hasard. Résultat : Ötzi est un homme de 46 ans, sûrement chef ou chaman de sa tribu, qui avait mangé de la chèvre sauvage et du blé dur et qui aurait été tué par une flèche reçue par derrière, la tuile. On parvient même à déterminer que la flèche a sectionné une artère et que l’homme serait mort en moins de 30 minutes. Mais la science peut-elle aider à déterminer par qui Ötzi a été tué ? En analysant la pointe de flèche, des scientifiques italiens ont déterminé qu’elle était similaire à celles d’Ötzi et qu’il aurait donc été tué par des membres de sa tribu, sûrement par jalousie. Et voilà comment on élucide un crime datant de 5300 ans. Et qu’on sait qu’il faut se méfier de ses potes.

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      Crédits photo (creative commons) : Jacklee

    8. Diane de Poitiers : vieillesse dorée

      Diane de Poitiers, maîtresse et confidente de notre bon roi Henri II n’avait pas connu une fin bien romanesque. Recluse dans son château d’Anet après la mort du roi, elle décède à 66 ans (âge vénérable pour l’époque), loin du tumulte de la Cour. Mais en 2008, dans le cadre d’un programme universitaire sur les technique d’embaumement, un médecin-légiste français analyse une mèche de cheveux et constate qu’ils sont saturés en or, un poison autrefois très utilisé. En étudiant les os de la défunte, on constate aussi la présence d’or. Alors, empoisonnée Diane de Poitiers ? Ici ce n’est pas la science qui trouvera la réponse mais l’histoire. Dans les écrits d’un médecin contemporain de la comtesse, on apprend que « des bouillons composés d’or potable » pouvaient être administrés pour lutter contre le vieillissement. Connaissant l’obsession de notre duchesse pour la beauté (elle était réputée pour faire 20 ans de moins), l’hypothèse semble tenir. Diane serait donc bien morte empoisonnée…mais par elle-même.

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      Crédits photo (creative commons) : Ecole de Fontainebleau

    9. Ramsès III : complots et oreilles coupées

      Quand le pharaon Ramsès III meurt après 30 ans de règne sur la grande Egypte, son fils Ramsès IV monte sur le trône et organise immédiatement un immense procès lors duquel seront condamnés à mort de nombreux notables égyptiens, d’autres ont le nez et les oreilles tranchés. Le nouveau pharaon avait en effet découvert l’existence d’un complot visant à mettre un autre fils de Ramsès III sur le trône. Mais face à une telle sévérité, peut-on imaginer que le pharaon ne serait pas mort de causes naturelles ? Le complot aurait-il été mis à exécution ? Aucun document ne l’atteste. Intriguée, une équipe de spécialistes a décidé de se pencher sur la momie de Ramsès III en 2011, 3000 ans après sa mort. Au programme, des radios ainsi qu’une tomographie, des analyses génétiques, médico-légales, bref la totale. Et le résultat est incroyable. Sous le larynx, ils ont découvert une entaille longue et profonde jamais observée jusqu’alors et sans nul doute une blessure mortelle. Un autre élément confirme cette thèse de l’assassinat, une amulette de la forme d’un oeil d’Horus retrouvée dans la blessure et placée là par les embaumeurs. Ramsès III a bel et bien été assassiné.

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      Source photo : Le Monde

    10. John F. Kennedy : l’enquête bâclée

      Parfois, la science a beau se démener, elle ne parvient pas à trouver de réponse, et quand il s’agit du meurtre de la personne la plus importante du monde, c’est assez frustrant. Il ne faut d’ailleurs pas tout mettre sur le dos de la police scientifique ayant planché sur le sujet, mais bien blâmer les bâtons multiples qui ont été mis dans leurs roues. Après l’assassinat du président des Etats-Unis le 22 novembre 1963, et du présumé tireur, Lee Harvey Oswald 2 jours plus tard, l’enquête semble n’être qu’une succession de maladresse. L’autopsie de Kennedy qui aurait pu nous apprendre beaucoup de choses a été bâclée : Les agents des Services Secrets ont rapatrié illégalement le corps vers un hôpital militaire où l’examen du corps a été réalisé par des médecins militaires non compétents. La trajectoire des balles a par exemple été totalement ignorée. Les analyses d’enregistrement audio ont néanmoins permis de déterminer que 4 coups de feu avaient été tirés et, en analysant les échos différents, qu’ils n’avaient pas tous été tirés du même endroit. La théorie d’un deuxième tireur contredit donc la thèse officielle et sème le trouble sur une affaire déjà pas bien nette et qui ne risque pas de s’éclaircir.

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      Crédits photo (creative commons) : Walt Cisco

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    Source : Science & Vie

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