Objectif zéro déchet: la Ville entend s’attaquer au gaspillage vestimentaire


Le gaspillage des vêtements invendus n’est pas quelque chose qu’on entend parler, mais c’est une réalité. Il y a des commerces qui aiment mieux découper les vêtements et les enfouirent que les donner à des organismes, il semble qu’à Montréal cela va changer et peut espérer que d’autres villes suivront l’exemple.
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Objectif zéro déchet: la Ville entend s’attaquer au gaspillage vestimentaire


Objectif zéro déchet: la Ville entend s’attaquer au gaspillage vestimentairePhoto: Métro

En plus de s’attaquer au gaspillage alimentaire, la Ville entend interdire aux commerces du textile de jeter leurs invendus aux ordures. Une mesure qui vise à réduire le nombre de déchets enfouis tout en donnant une seconde vie à ces vêtements.

«Dans le même état d’esprit de valorisation plutôt que d’enfouissement, nous allons interdire aux commerçants de détruire et de jeter des vêtements qui ne seront pas vendus», a déclaré jeudi la responsable de la transition écologique à la Ville de Montréal, Laurence Lavigne Lalonde.

Cette dernière a pris part à une conférence de presse à l’hôtel de ville en compagnie de l’élu responsable des services aux citoyens, Jean-François Parenteau.

Les deux conseillers ont présenté le Plan directeur de gestion des matières résiduelles 2020-2025 de la Ville. Ce document, qui fera l’objet d’une consultation publique au cours des prochains mois, se donne des cibles ambitieuses. Il vise notamment à tendre vers le zéro déchet en détournant de l’enfouissement 85% des matières résiduelles de la métropole d’ici 2030.

Selon la Ville, il presse de trouver des moyens de réduire le volume de déchets alors que le site d’enfouissement de Terrebonne aura atteint son point de saturation dans 10 ans.

«L’urgence d’agir pour réduire nos matières enfouies est bien réelle.» -Laurence Lavigne Lalonde

«Un fléau»

Pour atteindre les objectifs de ce plan, la métropole entend agir sur plusieurs fronts. En plus de réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025, la Ville compte interdire aux commerces de jeter leurs vêtements invendus.

«La question du gaspillage vestimentaire est un fléau et nous savons que nous devons l’attaquer, surtout lorsque nous savons que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes à l’échelle de la planète», a souligné Mme Lavigne-Lalonde.

La Ville entend d’abord demander aux commerces du textile de s’associer avec des organismes qui redistribuent les vêtements usagés. L’administration mettra aussi en place un encadrement règlementaire pour faciliter le déploiement de boîtes de dons.

Les commerces qui refuseront de changer leurs habitudes pourraient en subir les conséquences, a prévenu Mme Lavigne-Lalonde.

«Économie circulaire»

La Ville aimerait aussi voir plus de vêtements être transformés en d’autres produits sur le principe de «l’économie circulaire».

L’entreprise Certex, basée dans la municipalité de Saint-Hubert, transforme notamment des vêtements usagés ou invendus en chiffons industriels. Les vêtements en polyester, qui sont faits à base d’hydrocarbures, peuvent aussi servir comme source d’énergie dans les cimenteries

Le textile usagé pourrait par ailleurs servir au rembourrage de meubles ou encore comme isolant dans les maisons, si la loi le permet.

«Au Québec, on est une des dernières rares provinces qui n’autorise pas l’usage du textile usagé pour le rembourrage. Donc, évidemment, nous allons interpeller le gouvernement du Québec pour lui demander de relancer ce marché, qui est un marché énorme pour nous», a évoqué M. Parenteau. 

Le rôle des citoyens

La Ville entend aussi réduire de 10% la quantité de déchets produits par habitant dans la métropole d’ici 2025 et de 20% d’ici 2030. Cela signifie que chaque Montréalais devra produire 10 kilos de déchets en moins annuellement.

Pour atteindre cette cible, la Ville entend notamment adopter l’an prochain un règlement visant à réduire l’usage du plastique à usage unique sur son territoire. La Ville réalisera en outre des projets pilotes dans 22 écoles de la métropole dès cette année pour y intégrer des systèmes de collecte des matières organiques.

La Ville n’a pu fournir un estimé de la facture qui sera associée à l’application de l’ensemble de ce plan.

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Au Liban, l’enfouissement d’une «montagne d’ordures» en mer fait polémique


La gestion des déchets ne doit pas être évidente quand il n’y pas des moyens de recyclages, compostage .. L’idée d’aller jeter une montagne d’ordure dans la mer, n’est vraiment intelligent sachant que la mer à déjà son lot de déchets. Le pire, c’est que le gouvernement a laissé s’accumuler le problème de déchets sans rien y faire et maintenant, il y en trop pour améliorer le sort de l’environnement et des habitants
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Au Liban, l’enfouissement d’une «montagne d’ordures» en mer fait polémique

 

L'enfouissement d'une «montagne d'ordures» en mer près de Beyrouth en vertu... (Photo Hassan Ammar, archives Associated Press)

PHOTO HASSAN AMMAR, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

Agence France-Presse
Beyrouth

L’enfouissement d’une «montagne d’ordures» en mer près de Beyrouth en vertu d’un accord entre le gouvernement et une compagnie privée fait scandale au Liban, théâtre depuis deux ans d’une crise des déchets sans précédent.

Depuis une dizaine de jours, des collectifs de la société civile font circuler des images de plusieurs camions transportant des déchets et les déversant dans la mer, une opération toujours en cours.

D’après ces collectifs, ces déchets proviennent d’une «montagne d’ordures» à Borj Hammoud, banlieue nord de Beyrouth et sont enfouis en Méditerranée en vertu d’un accord entre le Conseil de développement et de la reconstruction (CDR, organe gouvernemental) et une compagnie privée.

«Ils sont en train de prendre de cette montagne des déchets qui sont là depuis 20 ans (…) et les jettent en mer», s’indigne Wadih al-Asmar, militant au sein de «Vous puez», le collectif qui a été à l’origine des manifestations contre la crise des ordures qui a éclaté en 2015.

Ce collectif, ainsi que celui de «la santé de nos enfants est une ligne rouge», ont dénoncé sur leur page Facebook un «massacre environnemental».

La polémique a enflé mardi avec des déclarations du ministre de l’Environnement qui a confirmé lors d’une tournée sur place que le «contrat entre l’entrepreneur et le CDR stipulait l’enfouissement de la montagne (de déchets) dans la mer».

Il a indiqué avoir envoyé des lettres au CDR en vue de «rectifier certaines choses» et qu’il allait s’enquérir du «meilleur moyen pour limiter» les dégâts.

Mais les militants de la société civile ont laissé éclater leur colère mardi sur les réseaux sociaux, qualifiant la situation de «honteuse».

«Des déchets sont jetés en pleine mer et le ministre de l’Environnement justifie cela (…) il leur donne le feu vert», s’indigne «Vous puez».

«Ils jettent ces ordures sans traitement. Ils tuent l’écosystème maritime», s’insurge encore M. Asmar.

Le Liban a connu à l’été 2015 une crise des déchets aiguë, avec des ordures s’accumulant dans les rues de Beyrouth et de ses environs depuis la fermeture de la principale décharge du pays.

Cette crise a donné lieu à des manifestations sans précédent de la société civile qui a exprimé son ras-le-bol de la classe politique, dans un pays souffrant depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) d’institutions bancales et de corruption endémique.

En 2016, le gouvernement a décidé de rouvrir cette décharge et de créer deux autres dépotoirs, dont un à Borj Hammoud, à côté duquel se trouve «la montagne d’ordures» qui dégage des odeurs nauséabondes dans les banlieues nord de la capitale

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