Patient bizarre : opéré à cœur ouvert pour du pop-corn coincé dans une dent


    A moins d’être prédisposer, une endocardite est assez rare. Il y a au moins un gars qui ne mangera plus jamais de maïs soufflé de sa vie. En fait ce n’est pas le pop-corn qui a causé son endocardite, mais la façon dont il a essayé le déloger.

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    Patient bizarre : opéré à cœur ouvert pour du pop-corn coincé dans une dent


    Céline Deluzarche


    Journaliste

    Un pompier britannique a développé une infection qui a failli lui coûter la vie pour un simple morceau de pop-corn coincé dans une dent qu’il a vainement essayé de déloger. Une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier.

    De l’abcès dentaire à l’endocardite

    Fin septembre 2019, Adam Martin regarde tranquillement un film en compagnie de sa femme, les deux amoureux se partageant un cornet de pop-corn. Il sent alors un morceau de maïs qui reste coincé au fond de sa bouche. Durant plusieurs jours, il tente désespérément de déloger l’intrus, à coups de cure-dents et de différents objets qui lui tombent sous la main, allant du capuchon de stylo au clou métallique en passant par un morceau de fil de fer.

    Une semaine plus tard, Adam Martin ne se sent pas bien et pense avoir contracté un vilain rhume. Il se rend chez son médecin généraliste, qui lui diagnostique « un léger souffle au cœur » et lui prescrit des analyses de sang et une radiographie. Ces dernières ne montrant que de légers signes d’inflammation, il est renvoyé chez lui avec des médicaments.

    Mais quelques jours après, les symptômes grippaux empirent, et Adam Martin constate l’apparition d’une ampoule remplie de sang sur son orteil. Il ne le sait pas encore, mais cette lésion érythémateuse nommée lésion de Janeway est l’un des symptômes typiques de l’endocardite infectieuse qu’il est en train de développer.

    « J’aurais pu mourir en trois jours »

    En essayant vainement d’enlever le morceau de pop-corn de sa dent, le pompier a en effet endommagé sa gencive, favorisant la pénétration des bactéries qui se sont propagés au cœur, détruisant les valvules cardiaques. Le 18 octobre, Adam Martin se résout à se rendre à l’hôpital.

    « Je sentais que quelque chose n’allait pas bien du tout », témoigne-t-il au site Cornwall Live. « Je n’arrêtais pas de dormir, j’avais d’intenses douleurs dans les jambes. J’étais à ce moment-là très inquiet. »

    L’endocardite infectieuse aboutit à la destruction des valvules cardiaques. © abhijith3747, Adobe Stock

    L’endocardite infectieuse aboutit à la destruction des valvules cardiaques. © abhijith3747, Adobe Stock

    Il y a de quoi : la douleur dans sa jambe est en réalité un caillot de sang infecté, coincé dans son artère fémorale. Un traitement lui est immédiatement prescrit pour combattre l’infection, mais entre temps son cœur a été irrémédiablement endommagé. Il doit subir en urgence une opération à cœur ouvert de sept heures pour remplacer sa valve aortique et sa valve atrio-ventriculaire gauche.

    « Les médecins m’ont dit que si je n’étais pas allé chez le généraliste, j’aurais pu mourir en trois jours », frissonne-il encore.

    Pensez d’abord à consulter votre dentiste !

    L’endocardite infectieuse est heureusement relativement rare : d’ordinaire, les bactéries et champignons n’adhèrent pas facilement à l’endocarde et le flux sanguin constant évite la formation de colonies sur l’enveloppe cardiaque. En l’absence d’une anomalie prédisposante, il faut donc une quantité massive de micro-organismes pour provoquer une infection.

    Adam Martin reconnaît lui-même sa négligence :

    « Si j’étais allé chez le dentiste en premier lieu, rien de tout cela ne serait arrivé ».

    Une bonne occasion de rappeler qu’une gencive qui saigne ou qu’un abcès dentaire doit être examiné, insiste l’assistante du médecin qui l’a suivi.

    « Il est également important de noter la date des premiers symptômes. Si l’infection d’Adam avait été détectée plus tôt, elle aurait pu être traitée avec des antibiotiques normaux ».

    Ces symptômes ressemblent à ceux de la grippe, avec sueurs nocturnes, grande fatigue, pâleur, sensation de malaise et parfois un souffle au cœur.

    Le pompier s’est heureusement vite remis de son opération.

    Mais c’est certain, « je ne mangerai plus jamais de pop-corn », assure-t-il.

    https://www.futura-sciences.com/

Une bactérie dans la salive cause des caillots sanguins


L’hygiène dentaire est très importante, d’abord d’essayer de garder nos dents le plus longtemps possible, mais aussi pour éviter de la laisser la porte toute grande a des bactéries dans le système sanguin et provoquer des infections et caillots
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Une bactérie dans la salive cause des caillots sanguins

 

©Shutterstock

BRISTOL – Une bactérie qui se développe dans la salive peut causer des caillots lorsqu’elle pénètre dans le système sanguin, selon une étude menée par des chercheurs de la Bristol University, au Royaume-Uni.

Le Streptococcus gordonii vit habituellement dans la bouche et est responsable du développement de la plaque dentaire. Si cette bactérie pénètre le système sanguin par le biais d’une blessure aux gencives, cela peut générer une endocardite et la formation de caillots sanguins.

L’endocardite consiste en une inflammation de l’endocarde, c’est-à-dire de la structure et de l’enveloppe internes du cœur, incluant les valves cardiaques.

«Nos travaux démontrent qu’il est très important de garder une bouche saine, par un brossage régulier et l’utilisation de la soie dentaire, afin de maintenir cette bactérie sous contrôle», explique l’auteure principale de cette étude, la Dre Helen Petersen.

«Dans le processus de développement de l’endocardite infectieuse, le fait que la bactérie Streptococcus gordonii contamine les valves cardiaques constitue une étape cruciale. C’est à ce moment-là que les plaquettes sont activées, ce qui entraîne la formation de caillots», ajoute-t-elle.

Selon elle, cette découverte aidera à explorer de nouvelles pistes de traitement pour éviter la formation de caillots sanguins et prévenir l’endocardite infectieuse.

Les résultats de ces travaux ont été rendus publics dans le cadre de la conférence annuelle de la Society for General Microbiology.

http://sante.canoe.com