Il y aurait désormais une catastrophe climatique chaque semaine, alerte l’ONU


On sait que nous sommes en plein changement climatique, on ne peut plus retourner en arrière. Cependant, nous pourrions atténuer les effets et mieux se prémunir contre les catastrophes climatiques. Il y a certes un coût, mais ne rien faire couterait encore plus cher.

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Il y aurait désormais une catastrophe climatique chaque semaine, alerte l’ONU

Suite aux dégâts causés par le cyclone Kenneth dans un village au nord de Pemba au Mozambique en mai 2019

Suite aux dégâts causés par le cyclone Kenneth dans un village au nord de Pemba, au Mozambique, en mai. Une photographie: Mike Hutchings / Reuters


par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Il y aurait désormais une catastrophe climatique par semaine, averti l’ONU. Les pays en développement sont particulièrement touchés. Un constat qui nécessite la mise en place de moyens de résilience face aux effets du réchauffement climatique.

Le changement climatique est l’enjeu le plus important de notre époque et le moment est venu d’agir. Si des efforts sont entrepris, la plupart visent à chercher un moyen de réduire les effets du réchauffement planétaire en s’attaquant à la combustion des énergies fossiles. Mais peut-être devrions-nous davantage nous concentrer sur des moyens de résilience. C’est du moins ce que propose l’ONU, qui communiquait il y a quelques jours sur le fait que les catastrophes liées au climat étaient devenue beaucoup plus fréquentes et régulières. Il y en aurait désormais une par semaine. Et nous ne sommes pas assez préparés pour y faire face.

Adaptation et résilience

Les cyclones Idai et Kenneth au Mozambique, ou encore la sécheresse qui sévit en Inde, la plupart de ces épisodes n’attirent pas ou peu d’attention de la part de la communauté internationale. Le problème, c’est que ces événements, qui touchent en général les pays en développement, peuvent avoir des répercussions profondes. En ce sens, Mami Mizutori, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, rappelle que l’adaptation à la crise climatique ne doit plus être perçue comme un problème à long terme, mais qu’elle nécessite des investissements immédiats.

“Nous devons parler davantage d’adaptation et de résilience“, dit-elle.

catastrophe climatique

Le cyclone tropical intense Idai s’approchant de la province de Sofala au Mozambique le 14 mars 2019. Crédits : Wikipédia

Face au réchauffement climatique, plusieurs actions sont effectivement possibles. Les premières visent à mettre en place des moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, la grande majorité des efforts de lutte mis en place vont dans cette direction. Ce qui est louable. Seulement d’autres actions doivent être mises en place. Celles nous permettant de “supporter” ces effets. Le problème, note Mami Mizutori, c’est que ces moyens de résilience ont jusqu’à présent été mis au second plan. Ce qui peut s’expliquer. En effet, le but n’était pas de considérer le problème du réchauffement climatique comme une sorte de fatalité. C’est pourquoi nous privilégions des moyens de le combattre plutôt que de l’accepter.

Mais face à la recrudescence des catastrophes, le moment est venu de s’adapter.

“Nous parlons d’une urgence climatique, dit-elle. Si nous ne pouvons pas le faire, nous ne survivrons pas“.

Rendre les effets plus supportables

Selon les estimations, le coût des catastrophes liées au climat s’élèverait en effet à 520 milliards de dollars par an, tandis que le coût supplémentaire de la mise en place d’infrastructures résistantes à ces effets ne serait que de 2,7 milliards de dollars au total au cours des 20 prochaines années. Logements, réseaux routiers et ferroviaires, usines, réseaux de distribution d’alimentation en eau, toutes ces infrastructures doivent être pensées pour les rendre moins vulnérables aux inondations, sécheresses, tempêtes et autres conditions météorologiques extrêmes.

En remettant aux normes les plupart des installations dans les pays en développement, nous pourrons alors éventuellement rendre ces catastrophes plus “supportables”. C’est l’idée générale. L’occident est également concerné. En témoignent les récents incendies aux États-Unis, ou la vague de chaleur en Europe.

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La moitié des sites du patrimoine mondial pourraient perdre leurs glaciers d’ici 2100


On ne peut pas revenir en arrière et réparer les dégâts que l’homme a fait à la planète, mais nous pouvons peut-être minimiser les dégâts. Comme par exemple les glaciers, s’ils fondent trop vite, les conséquences seraient désastreuses autant pour sociale, économique, migratoire et autres sans compter les conséquences sur les ressources d’eau et l’augmentation du niveau de la mer.
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La moitié des sites du patrimoine mondial pourraient perdre leurs glaciers d’ici 2100

 

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus... (PHOTO PRAKASH MATHEMA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus emblématiques du monde, comme le grand glacier d’Aletsch dans les Alpes suisses, celui du Khumbu dans l’Himalaya (notre photo) ou le Jakobshavn au Groenland.

PHOTO PRAKASH MATHEMA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Genève

 

Les glaciers pourraient disparaître complètement d’ici 2100 de près de la moitié des sites classés au patrimoine mondial si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, selon une étude publiée mardi par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Pour cette étude, les auteurs ont dressé le premier inventaire des glaciers situés sur des sites du patrimoine mondial, documentant environ 19 000 glaciers, soit 9 % des glaciers de la planète, a indiqué l’IUCN, organisation connue pour sa Liste rouge des espèces menacées d’extinction.

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus emblématiques du monde, comme le grand glacier d’Aletsch dans les Alpes suisses, celui du Khumbu dans l’Himalaya ou le Jakobshavn au Groenland.

Selon l’étude, 33 % à 60 % du volume total de glace présent en 2017 dans les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO aura disparu d’ici 2100. Le pourcentage dépendra de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre.

« Il est urgent de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. C’est le seul moyen d’éviter le déclin durable et irréversible des glaciers et les conséquences sociales, économiques et migratoires majeures qui en découlent », a déclaré dans un communiqué Jean-Baptiste Bosson, auteur principal de l’étude.

Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter comme au cours des dernières décennies, soit un niveau d’émissions dites « élevées », les scientifiques prévoient la disparition des glaciers d’ici à la fin du XXIe siècle dans 21 des 46 sites naturels du patrimoine mondial.

« Même dans un scénario basé sur des émissions faibles », respectant les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, « 8 des 46 sites du patrimoine mondial verront leurs glaciers disparaître d’ici 2100 », a alerté l’IUCN.

« La perte de ces glaciers emblématiques serait une tragédie et aurait des conséquences majeures sur la disponibilité des ressources en eau, sur l’élévation du niveau de la mer et les régimes climatiques », a déclaré Peter Shadie, directeur du Programme du patrimoine mondial de l’UICN, cité dans le communiqué.

Selon l’étude, plusieurs sites du patrimoine mondial seront fortement touchés par la hausse des températures ces prochaines années.

Le parc national de Los Glaciares, en Argentine, où se situent certains des plus grands glaciers de la planète, devrait enregistrer une très importante perte de glace, environ 60 % du volume actuel, selon l’étude.

En Amérique du Nord, le Parc international de la paix Waterton-Glacier (États-Unis et Canada), le Parc national Rocky Mountain (Canada) et le parc national Olympique (États-Unis) devraient perdre plus de 70 % de leurs glace d’ici 2100, et ce « même si les émissions de CO2 diminuent considérablement » ces prochaines années, a averti l’IUCN.

En Europe, la disparition de petits glaciers est prévue dans le site du mont Perdu, dans les Pyrénées, massif transfrontalier franco-espagnol, d’ici 2040.

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Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète, selon un rapport


Quand on voit les pays en pleine sécheresse, inondations, et toutes les catastrophes relier au climat, nous sommes conscient que le Canada aussi subit des changements dû aux réchauffements climatiques. Ce que nous sommes moins conscient, c’est qu’à cause la fonte des glaces et le manque de volonté de diminuer nos activités humaines qui ont des impacts beaucoup plus importants. En effet, le Canada se réchauffe plus vite qu’ailleurs dans le monde.
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Le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète, selon un rapport

Radio-Canada

Le Canada se réchauffe, en moyenne, à un rythme deux fois plus élevé que le reste de la planète, et le nord du pays se réchauffe encore plus rapidement, selon un rapport d’Environnement Canada rendu public lundi.

Le document, intitulé Rapport sur les changements climatiques au Canada, indique que, depuis 1948, la température moyenne annuelle sur la terre ferme au Canada s’est réchauffée de 1,7 °C, les taux étant plus élevés dans le Nord, les Prairies et le nord de la Colombie-Britannique. Dans le nord du Canada, la température moyenne annuelle a augmenté de 2,3 °C.

En comparaison, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis, depuis 1948, les températures moyennes mondiales ont augmenté d’environ 0,8 °C.

En plus de ces hausses de température, le rapport souligne que le Canada connaît une augmentation des précipitations, en particulier l’hiver, ainsi que des conditions « extrêmes » pour les feux de forêt et les pénuries d’eau l’été.

Le rapport a été rédigé par des scientifiques des ministères de l’Environnement et du Changement climatique, des Pêches et Océans et des Ressources naturelles, avec la contribution d’experts universitaires.

Le document indique que, si le réchauffement au Canada est le résultat à la fois de l’activité humaine et des variations naturelles du climat, « le facteur humain est dominant », en particulier les émissions de gaz à effet de serre.

Inondations, risques de sécheresse

Le réchauffement climatique a déjà eu des conséquences importantes au Canada, selon le rapport.

Les observations des auteurs montrent que les précipitations annuelles ont augmenté partout au pays depuis 1948, avec des hausses plus importantes dans le nord du Canada et dans certaines parties du Manitoba, de l’Ontario, du nord du Québec et du Canada atlantique. Le réchauffement a également entraîné une réduction de la quantité de neige qui représente les précipitations totales dans le sud du Canada.

Bien que les inondations soient souvent le résultat d’une multitude de facteurs, des précipitations plus intenses feront augmenter les risques d’inondation en milieu urbain.

Le réchauffement intensifiera la gravité des vagues de chaleur et contribuera à accroître les risques de sécheresse et d’incendies de forêt.

Le rapport prévoit également une augmentation alarmante du niveau local de la mer presque partout le long des côtes de l’Atlantique, du Pacifique et de la côte de Beaufort dans l’Arctique. D’ici la fin du siècle, le niveau de l’eau pourrait avoir augmenté de 75 cm à 100 cm dans les provinces atlantiques.

Tarification du carbone

Le rapport du gouvernement devait être publié mardi à 13 h, heure de l’Est, soit le lendemain de l’entrée en vigueur du plan de tarification du carbone du gouvernement fédéral au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Saskatchewan. L’embargo a finalement été levé plus tôt, puisque certaines informations avaient déjà filtré dans les médias.

Les hauts fonctionnaires qui ont participé à la séance de breffage technique offerte aux journalistes en matinée ont insisté sur le fait que le rapport n’est pas une initiative politique et qu’ils planchent sur le document depuis quatre ans. Il s’agit d’un premier rapport d’une série destinée à renforcer les connaissances sur les conséquences des changements climatiques au pays.

« J’espère que les politiciens conservateurs prennent le temps de lire le rapport, parce que ça démontre combien on doit travailler sur les changements climatiques, que ce ne devrait pas être un enjeu politique et qu’on doit prendre des mesures qui fonctionnent, comme un prix sur la pollution », a soutenu la ministre de l’Environnement Catherine McKenna.

Ottawa a imposé une taxe sur le carburant dans ces provinces comme filet de sécurité, parce qu’elles n’ont pas leur propre système de tarification du carbone. Le premier ministre de l’Ontario Doug Ford s’est d’ailleurs engagé à utiliser « tous les outils » à sa disposition pour lutter contre cette taxe fédérale.

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Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose


Pourquoi il faut changer notre alimentation de viande rouge et de sucre pour des légumes, fruits, noix, légumineuses ? Pour mieux équilibrer nos ressources de la planète et réussir à nourrir tout le monde. De toute manière on se porterait mieux si nous avions un meilleur régime alimentaire et plus de personnes pourront profiter des ressources de la Terre.
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Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose

 

viande

Crédits : HolgersFotografie / Pixabay

Élevage bovin aux États-Unis Crédits : Greenpeace

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

La manière dont l’humanité se nourrit doit changer radicalement, et ce dès maintenant, si nous voulons éviter des dommages “catastrophiques” pour la planète, prévient une étude.

Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose, avec en priorité deux mesures principales : produire et manger deux fois moins de sucre et de viande rouge, et deux fois plus de légumes, fruits et noix, conclut une étude publiée dans The Lancet.

«Nous sommes dans une situation catastrophique», a déclaré à l’AFP Tim Lang, de l’Université de Londres et co-auteur de l’étude.

Le constat est alarmant : sur sept milliards d’humains, un milliard de personnes ne mangent par à leur faim, et deux autres milliards se nourrissent très mal (régime occidental, trop gras et trop sucré).

Adopter une alimentation saine

Le rapport pointe également du doigt le fait que le système alimentaire mondial reste à ce jour «le principal émetteur de gaz à effet de serre, le principal facteur de perte de biodiversité et la principale cause de prolifération d’algues mortelles le long des côtes et des voies navigables». L’agriculture, qui occupe aujourd’hui près de la moitié de la surface terrestre, utilise également «environ 70% des réserves mondiales d’eau douce», peut-on lire.

«Pour avoir une chance de nourrir 10 milliards de personnes en 2050, nous devons adopter une alimentation saine, réduire les déchets alimentaires, et investir dans des technologies qui réduisent les impacts environnementaux, poursuit Johan Rockstrom, directeur de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam. C’est faisable mais il ne faudra rien de moins qu’une révolution agricole mondiale».

L’étude pointe notamment du doigt la production et la consommation de bœuf, beaucoup trop gourmande en terres et en ressources.

Moins de viande, plus de légumes et de légumineuses

«Nous ne disons pas que tout le monde doit manger de la même manière, poursuit le chercheur. Mais globalement, en particulier dans le monde riche, cela signifie une réduction de la viande et des produits laitiers et une augmentation importante de la consommation de plantes».

 On rappelle qu’il faut en moyenne au moins cinq kilos de grains et 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande.

Parallèlement, les chercheurs appellent à une augmentation de plus de 100% de la consommation de légumineuses telles que les pois et les lentilles, ainsi que des légumes, des fruits et des noix. Ce n’est désormais plus un conseil, c’est une obligation à tenir si nous souhaitons nourrir toute la planète.

«La civilisation est en crise. Nous ne pouvons pas nourrir notre population avec un régime alimentaire sain si nous n’équilibrons pas les ressources de la planète, note en effet Richard Horton. Pour la première fois en 200 000 ans d’histoire de l’humanité, nous sommes en décalage absolu avec la planète et la Nature».

Une étude publiée dans la revue Nature en octobre dernier tirait la même sonnette d’alarme, proposant au passage quelques solutions à mettre en place rapidement. L’article invitait, par exemple, à privilégier les régimes végétaliens, beaucoup moins gourmands en eau. De cette manière, nous pourrions réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre générées par l’industrie alimentaire. Nos techniques agricoles doivent être également améliorées, selon les suggestions des chercheurs, pour entretenir les terres et limiter l’extraction d’eau douce et l’utilisation d’engrais.

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À l’avenir, la nourriture sera beaucoup moins nutritive


Les émissions de gaz à effet de serre occasion une hausse du dioxyde de carbone, bien que les plantes s’en nourrissent, une augmentation risque d’appauvrir les nutriments dans notre assiette. Déjà certains aliments comme le blé et le soja contiennent moins de protéine et autres.
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À l’avenir, la nourriture sera beaucoup moins nutritive

 

agriculture intensive blé

Blé, soja, riz, les cultures seront moins nutritives à mesure que les températures continueront de grimper. Crédits : iStock

 

par Brice Louvet

L’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone semble rendre certaines plantes beaucoup moins nutritives qu’auparavant. À l’avenir, les principales cultures pourraient ne pas donner suffisamment “d’essence” au corps humain.

Plusieurs recherches ont déjà montré que certaines cultures, comme le blé ou le soja, contiennent beaucoup moins de protéines, de zinc et de fer lorsqu’elles sont cultivées avec les niveaux de dioxyde de carbone prévus d’ici 2050. Une récente étude, publiée dans Science Advances, révèle que c’est également le cas pour 18 souches de riz. Les chercheurs se sont ici concentrés sur les vitamines du groupe B, telles que la riboflavine, qui permet de décomposer les aliments en énergie, et le folate, qui permet le développement du fœtus. Exposées aux niveaux de dioxyde de carbone attendus en 2050, ces vitamines ont vu leur concentration chuter de 30 %. Comment est-ce possible ?

Des “calories vides” pour les plantes

Le dioxyde de carbone reste en effet la principale source de nourriture des plantes. Ainsi exposées à davantage de dioxyde de carbone, il n’est pas interdit de penser que les plantes pourraient grandir et grossir plus vite, maximisant ainsi au passage leur apport en nutriments. Mais c’est un raccourci un peu court. Nous pourrions comparer cet excès de dioxyde chez les plantes à l’excès de glucides chez les Hommes. Si vous mangez trop de glucides, votre corps ne pourra pas suivre la cadence pour transformer les nutriments. L’excès se transforme alors en graisses. Vous prenez ainsi du poids, tout en minimisant votre apport en nutriments. Chez les plantes, c’est la même chose.

L’excès de dioxyde de carbone agit en effet comme des “calories vides”. Les plantes deviennent alors de plus en plus grosses, certes, mais beaucoup moins riches en nutriments. Et les implications négatives sont énormes. D’autant plus lorsque l’on considère les niveaux de dioxyde de carbone attendus au cours des 30 prochaines années.

Déjà présents, les problèmes de malnutrition vont s’intensifier

On estime aujourd’hui à environ deux milliards le nombre de personnes dans le monde souffrant de “faim cachée”. En d’autres termes, près d’un humain sur trois consomme suffisamment de calories, mais présente en même temps descarences nutritionnelles (fer, zinc, calcium et magnésium principalement). La plupart de ces personnes évoluent dans les pays les plus pauvres. Ces nutriments sont pourtant essentiels. Si nous mettons du gasoil dans un moteur à essence, le moteur lâche. C’est un peu la même chose pour le corps humain, qui est en revanche une machine bien plus complexe. Si l’on ne met pas les bons ingrédients dans le moteur, alors d’importants problèmes de santé se développent.

On rappelle que la population mondiale augmente. Nous pourrions être plus de 9 milliards d’ici à 2050. La demande alimentaire sera donc beaucoup plus importante, tout comme les besoins nutritionnels. Et parallèlement, les niveaux de dioxyde de carbone devraient encore évoluer. Si nous ne voulons pas mourir de faim tout en étant obèses, des mesures drastiques doivent donc être entreprises pour stopper les émissions de gaz à effet de serre. À côté de ça, nous devrions également être menés à repenser notre façon de nous nourrir. Auquel cas la malnutrition pourrait faire davantage de ravages.

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L’humanité face à un risque de catastrophes climatiques simultanées


Les années à venir seront difficiles,et les catastrophes seraient de plus rapproché et plus violent sans compter qu’ils pourront être défilée en cascade comme a vécu entre autre la Floride
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L’humanité face à un risque de catastrophes climatiques simultanées

 

L'an dernier la Floride a subi une grave... (Photo HECTOR RETAMAL, AFP)

 

L’an dernier la Floride a subi une grave sécheresse, des températures record, une centaine d’incendies et l’ouragan Michael. Sur cette photo, une scène de désolation laissée par Michael.

PHOTO HECTOR RETAMAL, AFP

 

Agence France-Presse
Paris

D’ici à la fin du siècle, certaines régions du monde pourraient faire face à des catastrophes climatiques multiples, jusqu’à six en même temps, de la canicule aux incendies en passant par les inondations, selon une nouvelle étude.

« L’humanité va être confrontée aux impacts dévastateurs combinés d’aléas climatiques multiples qui interagissent », a indiqué l’un des auteurs Erik Franklin, chercheur à l’Institut de biologie marine de l’université d’Hawaii.

« Ils se produisent aujourd’hui et ça va continuer à empirer », a-t-il déclaré à l’AFP.

Les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique sont déjà responsables de l’augmentation de la température de la planète. 

Dans les régions sèches, cela peut conduire à la sécheresse voire à des incendies dévastateurs. Dans les zones plus humides, pluies et inondations se multiplient tandis que des super tempêtes se forment au-dessus des océans réchauffés.

Jusqu’à maintenant, les scientifiques se sont penchés sur ces catastrophes principalement par type. Mais l’étude publiée lundi dans la revue Nature Climate Change met en garde contre la possibilité, voire la probabilité qu’elles se déchaînent en cascade.

L’an dernier la Floride a subi une grave sécheresse, des températures record, une centaine d’incendies et l’ouragan Michael. 

« Se concentrer sur un risque peut cacher les impacts d’autres aléas, conduisant à une évaluation incomplète des conséquences du changement climatique sur l’humanité », a commenté l’auteur principal Camilo Mora, de l’université de Hawaii.

La probabilité de cette simultanéité dépend de la géographie et des efforts à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Si, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat de 2015, le monde parvient à limiter son réchauffement au pire à +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, New York subira probablement un aléa climatique unique chaque année à la fin du siècle.

Mais si les émissions de C02 continuent au rythme actuel, la mégalopole américaine pourrait en subir jusqu’à quatre en même temps, tout comme Mexico ; Sydney et Los Angeles trois et les côtes atlantiques brésiliennes cinq.

Même selon les scénarios optimistes, « l’exposition cumulée et croissante à une multitude d’aléas climatiques va frapper les pays riches et pauvres de la même façon », souligne l’étude.

Les chercheurs se sont basés sur des milliers d’études se penchant sur 10 aléas spécifiques, la plupart un à la fois (incendies, inondations, augmentation du niveau de la mer, tempêtes, sécheresses, acidification de l’océan…) et ont regardé leur impact sur six aspects de la vie humaine (santé, alimentation, eau, économie, infrastructure et sécurité).

« Si nous ne prenons en compte que les effets les plus directs du changement climatique, canicules ou tempêtes par exemple, inévitablement, nous serons pris de court par des menaces plus importantes qui, en se combinant, peuvent avoir un effet plus large sur la société », a commenté un autre auteur, Jonathan Patz, de l’Université du Wisconsin.

Si les zones côtières tropicales devraient être les plus touchées, les zones tempérées proches des régions polaires, comme la Tasmanie ou certaines parties du Canada et de la Russie, pourraient être davantage épargnées.

Dans le pire scénario, « le Groenland semble être le moins touché par des aléas climatiques multiples », a noté Franklin.

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Vos chiens et chats sont une catastrophe pour l’environnement


Je crois qu’avant de vouloir changer la nature alimentaire des animaux de compagnie pour lutter contre les émissions à effet de gaz, on devrait voir nous-même ce que nous pouvons faire dans d’autres domaines dont l’humain est en cause. Je me demande sérieusement, si ce n’est pas un moyen pour enrichir les industries de l’alimentation animale. Les régime végan doit être pour ceux qui en ont besoin, mais la mode alimentaire étant ce qu’elle est, veut aussi agrandir son champ d’action avec les animaux, ce que je trouve grotesque
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Vos chiens et chats sont une catastrophe pour l’environnement

 

DMITRY KOPYLETS VIA GETTY IMAGES

Leurs régime alimentaire, très souvent à base de viande, a un impact considérable sur la planète et mérite qu’on y réfléchisse.

  • Par Tom Levitt

Lyla est un carlin, une race de chien très tendance. Mais elle est aussi végane puisque son maître a arrêté de lui donner de la viande. De plus en plus de propriétaires de chiens et de chats aux États-Unis prennent la même décision, les régimes végétariens et végétaliens gagnant du terrain non seulement chez les humains mais aussi parmi leurs animaux de compagnie.

Le maître de Lyla n’est autre que Myron Lyskanycz, le PDG de Halo, une entreprise de nourriture pour chiens et chats qui propose des gammes avec et sans viande depuis six ans. Aujourd’hui, les produits véganes représentent 20% de ses ventes d’aliments pour chiens. Lyskanycz prévoit une croissance rapide de cette catégorie de produits dans les dix années à venir.

D’après une enquête, environ 8% des Américains se disent végétariens ou véganes, et d’après une autre, 31% du reste de la population affirment réduire activement leur consommation de viande.

En arrêtant peu à peu de manger de la chair animale, « les gens commenceront forcément à réaliser qu’il s’agit d’un régime qui convient aussi à leurs animaux », estime-t-il.

HALO PETSLyla le carlin végane.

Un régime alimentaire végétal pour les chiens est moins absurde qu’il n’y paraît. Aux États-Unis, les 70 millions de chiens de compagnie consomment en majorité des aliments carnés. Tous les chats, chiens et autres animaux de compagnie américains représentent à eux seuls le cinquième plus grand consommateur de viande au monde, derrière la Russie, le Brésil, les États-Unis et la Chine.

Et cela commence à inquiéter les écologistes, sachant que la production mondiale de viande et de produits laitiers est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre générés par l’homme, soit un peu plus que les émissions de tous les véhicules, trains, avions et bateaux du monde. Or, les chiens et chats domestiques représentent jusqu’à 30% de l’impact environnemental attribuable à l’agriculture animale aux États-Unis.

Si on ne réduit pas la consommation excessive de viande, tant chez les hommes que chez les animaux de compagnie, il sera quasiment impossible de maintenir le niveau du réchauffement climatique sous le seuil critique des 2°C.

D’après les scientifiques, dans d’autres pays, les chiens errants qui vivent des restes qu’ils trouvent ont un régime riche en glucides (biscuits, pain, riz) et relativement pauvre en protéines (restes de viande ou de carcasses).

Une digestion différente selon les chiens

Les chiens de compagnie seraient mieux adaptés à un régime plus riche en glucides que leurs ancêtres de la famille des loups: leurs habitudes alimentaires ont évolué et ils arrivent à mieux digérer l’amidon. Ce que confirme une étude suédoise qui montre que les chiens digèrent cinq fois mieux l’amidon (contenu dans les céréales, les haricots et les pommes de terre) que les loups et qu’ils possèdent une enzyme digestive semblable à celle d’herbivores comme les vaches et les lapins.

Si les chiens aiment l’odeur et le goût de la viande, cette étude affirme que les préférences alimentaires d’un chien adulte sont fortement influencées par ce qu’il a mangé quand il était chiot.

« La plupart des propriétaires de chiens n »ont jamais pensé que leur animal puisse survivre avec un régime végétal. Ça va changer à mesure que nous disposons de plus d’informations, » affirme le PDG.

La plupart des aliments pour animaux contiennent aujourd’hui de la farine d’os et d’autres restes moins prisés dans l’alimentation humaine. Mais, d’après Greg Okin, professeur à l’université de Californie et auteur d’une étude sur l’impact environnemental des aliments pour animaux, certains fabricants de ces produits tendent à encourager les maîtres à acheter pour leurs compagnons des aliments à base de viande de meilleure qualité.

Les chiens, des loups et les chats, des lions

« Les équipes marketing s’efforcent de convaincre les consommateurs que leurs chiens sont des loups et leurs chats, des lions qui ont besoin d’un régime riche en produits d’origine animale, explique-t-il. Or les chiens ne sont évidemment pas des loups, et les chats ne sont pas des lions, mais les gens sont dupes. Je crois qu’ils se font avoir en se laissant convaincre de dépenser plus d’argent pour des produits dont leurs animaux n’ont pas besoin et qui, sur le plan environnemental, sont pires que les croquettes pleines de céréales des marques moins chères. »

Cela dit, il y a des limites dans ce qu »on peut imposer aux animaux de compagnie en termes de régime sans viande. Si les chiens peuvent vivre en consommant uniquement des végétaux, les chats sont cependant des animaux carnivores qui ont besoin de certains nutriments que lon trouve dans la viande.

ORIOL GURI / EYEEM VIA GETTY IMAGESLes chats sont des animaux carnivores qui ont besoin de certains nutriments que l’on trouve dans la viande.

Les chiens « sont omnivores et même leurs ancêtres sauvages consommaient des légumes. Depuis, l’évolution les a mieux équipés pour un régime végétal », déclare Sarah Dodd, consultante vétérinaire auprès des marques telles que Halo, qui étudie les régimes alimentaires végétaux chez les animaux de compagnie.

« Le cas des chats est différent. Théoriquement, il est possible de leur fournir tous les nutriments nécessaires avec un régime à base de préparations alimentaires végétales, mais nous ne disposons pas encore de suffisamment de données pour savoir si les produits actuellement disponibles satisfont ces besoins. »

Elle pense que les grands fabricants de nourriture pour animaux devraient soutenir davantage la recherche sur les produits destinés aux chats. Mais l »un de ces géants, Mars Petcare, qui détient des marques comme Pedigree, Iams, Nutro et Eukanuba, doute de l’intérêt des consommateurs pour la nourriture animale végane.

«Un régime végane est possible»

« Un régime alimentaire végane est possible pour les chiens et les chats, mais il est potentiellement difficile à développer, déclare ainsi Tiffany Bierer, directrice scientifique chez Mars Petcare. Les chiens et les chats ont notamment besoin de vitamine D pour maintenir un taux de calcium adéquat dans leur corps. Contrairement aux humains, ils ne peuvent pas en fabriquer eux-mêmes. Or la vitamine D ne se trouve que dans les produits d’origine animale. Et puis il y a des nutriments très peu présents dans les légumes ou les céréales, comme les acides aminés. »

Un autre fabricant de nourriture pour chiens et chats tente d »apporter une solution avec des aliments à base de viande cultivée en laboratoire. Basée en Californie, l’entreprise Wild Earth, soutenue par le milliardaire Peter Thiel, affirme vouloir réinventer la nourriture pour animaux en la produisant avec de la viande cultivée in vitro et des aliments végétaux.

« Nous utilisons des végétaux et des champignons très riches en protéines, ce qui est un premier pas pour remplacer la viande, explique le PDG de Wild Earth, Ryan Bethencourt. Mais nous ne nous revendiquons pas comme une entreprise végane. Notre but est de créer une source de protéines durable, notamment avec de la viande cultivée en laboratoire. »

De la viande de souris artificielle

Wild Earth a déjà développé de la viande de souris artificielle destinée aux chats, mais elle n’est pas encore commercialisée. M. Bethencourt pense qu’un produit à base de viande de culture sera d’abord commercialisé pour les hommes, afin d’éviter de donner à la viande cultivée in vitro l’image d’un aliment de qualité inférieure.

« Nous pourrions en proposer dès aujourd’hui ou dans quelques mois, mais nous devons régler des questions d’ordre réglementaire et de prix d’achat », explique-t-il, ajoutant que Wild Earth espère lancer la commercialisation de viande cultivée en laboratoire d’ici à 2020.

En attendant, Greg Okin invite les maîtres à se faire conseiller avant de changer le régime alimentaire de leur chien ou chat.

« Tout comme l’on choisit parfois sa voiture en fonction de ses émissions de carbone, on pourrait aussi choisir son animal de compagnie selon ses besoins spécifiques en produits d’origine animale, suggère-t-il. Si cette question les intéresse, j’encourage les propriétaires d’animaux à en parler avec leur vétérinaire. »

Cet article, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Valeriya Macogon pour Fast ForWord.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

La Californie rend obligatoires les panneaux solaires sur les nouveaux bâtiments


Si Donald Trump ne croient pas aux changements climatiques et ne veut rien faire pour y remédier, ce n’est pas le cas de tous les États. La Californie veut faire baisser de 50 % d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre.
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La Californie rend obligatoires les panneaux solaires sur les nouveaux bâtiments

 

La Commission précise aussi dans son communiqué que... (Photo Rich Pedroncelli, Associated Press)

La Commission précise aussi dans son communiqué que ces nouvelles règles devraient faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre autant que si 115 000 voitures à carburants fossiles étaient retirées de la circulation.

PHOTO RICH PEDRONCELLI, ASSOCIATED PRESS

 

Agence France-Presse
Los Angeles

La Californie est devenue mercredi le premier État américain à exiger des panneaux solaires sur tous ses nouveaux bâtiments résidentiels, dans le cadre de ses efforts pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre.

La Commission californienne de l’Énergie a annoncé que les nouvelles normes de construction, adoptées à l’unanimité par ses 5 membres, entreraient en vigueur dès le 1er janvier 2020, dans le cadre d’un objectif de «réduire de 50% la consommation énergétique dans les nouveaux logements».

Grâce aux nouvelles normes, les prêts immobiliers résidentiels (en prenant pour base les prêts à 30 ans) devraient en moyenne augmenter de 40 dollars par mois, mais permettre de faire baisser de 80 dollars mensuels les dépenses de chauffage, climatisation ou éclairage.

La Commission précise aussi dans son communiqué que ces nouvelles règles devraient faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre autant que si 115 000 voitures à carburants fossiles étaient retirées de la circulation.

Certaines maisons, notamment celles qui sont à l’ombre, seront toutefois exemptées.

Les opposants à ces mesures affirment qu’elles vont faire grimper les coûts de construction des nouvelles maisons de près de 10 000 dollars dans un État en proie à une grave crise du logement.

La Californie est depuis des décennies à l’avant-garde du combat écologique aux États-Unis et s’est engagée à produire 50% de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030.

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La nourriture du futur ne sortira plus de terre, mais d’un bioréacteur


La science-fiction nous rattrape pour contrer aux manques de ressources naturelles et alimentaires. 795 millions de personnes ont faim. Les changements climatiques risquent de créer plus de difficultés à nourrir a population mondiale. On se penche sur a viande synthétique, qui n’est pas concluant, l’élevage d’insectes que beaucoup rebutent, alors en Finlande, on s’est penché sur une nouvelle technologie qui pourrait donner une sorte de poudre protéinée avec des glucides et autres. Aurons-nous encore le plaisir de manger ? Je crois que oui, en diminuant l’espace d’agriculture, reboisant les forêts… Il y aura sûrement une contre partie avantageuse. Surtout, pour les pays en développement, peut-être que cela serait d’un grand secours. Seul l’avenir nous le dira
Nuage

 

La nourriture du futur ne sortira plus de terre, mais d’un bioréacteur

 

Repéré par Robin Panfili

Repéré sur Grub Street

Des chercheurs finlandais sont parvenus à produire une protéine avec de l’électricité, en s’affranchissant des techniques agricoles traditionnelles.

 

Chaque soir, 795 millions de personnes se couchent en ayant faim, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Chaque jour un peu plus, les ressources –naturelles, alimentaires…– de notre planète sont menacées par le réchauffement climatique. Voilà un constat résolument alarmant, connu de tous, qui a poussé depuis plusieurs années des chercheurs et scientifiques à trouver des solutions –des élevages d’insectes à la viande synthétique.

La dernière en date, développée par des chercheurs finlandais, est particulièrement intéressante dans mesure où celle-ci ne demande que de l’électricité, de l’eau, du dioxyde de carbone et des microbes. Elle a été mise au point dans le cadre du Food From Electricity, un projet qui met en relation l’université de technologie Lappeenranta (Finlande) et le Centre de recherche technique de Finlande, rapporte le magazine Grub Street.


L’installation du bioréacteur / VTT-LUT

Lutter contre la faim dans le monde?

L’idée est simple: les chercheurs soumettent ces matières premières à une électrolyse dans un bioréacteur afin d’obtenir, en bout de chaîne, une poudre composée à 50% de protéines et 25% de glucides. Le reste? Des graisses ou des acides nucléiques. Encore mieux, soulignent les chercheurs, la texture de la poudre peut même être modifiée en fonction des microbes utilisés dans la préparation de l’opération.

Pour autant, il n’y a pas de quoi sauter au plafond en terme de variété culinaire, ajoute le magazine. Pour le moment, un bioréacteur de la taille d’une tasse de café nécessite environ deux semaines pour produire un gramme de protéine. Juha-Pekka Pitkänen, principal auteur de l’étude, estime à dix ans la durée de perfectionnement et de distribution au grand public du dispositif. Mais le jeu en vaut la chandelle: grâce à un tel système automatisé, il serait possible de libérer les aires terrestres sollicitées pour l’agriculture et de les mettre à contribution pour des projets de reforestation, par exemple.

Si le dispositif est conçu de manière à pouvoir être déplacé facilement, des bioréacteurs pourraient alors être envoyés dans des zones particulièrement touchées par la famine. Car l’objectif est double: offrir une source d’alimentation nutritive financièrement accessible à des personnes vivant dans des zones où il est difficile de cultiver quoi que ce soit, et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage intensif d’animaux et aux cultures nécessaires pour les nourrir.

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Les grandes villes pourraient gagner 8 °C d’ici 2100


Il en a qui font sûrement dire qu’ils seront morts d’ici à ce temps-là. Oui, sauf que nos enfants et petits enfants vont payer cher notre inaction. On ne pourra pas y échapper, mais nous pouvons quand même agir pour aider les générations futures à y faire face.
Nuage

 

Les grandes villes pourraient gagner 8 °C d’ici 2100

 

La circulation à Pékin pendant un épisode de... (Photo Ng Han Guan, archives AP)

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La circulation à Pékin pendant un épisode de smog.

PHOTO NG HAN GUAN, ARCHIVES AP

 

Agence France-Presse
Paris

Sous l’effet du réchauffement global et du phénomène des «îlots de chaleur urbains», les grandes villes pourraient gagner 7 °C supplémentaires, voire 8 °C, d’ici 2100, selon une étude parue lundi.

Ces projections se basent sur le scénario d’une croissance continue des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle.

Quelque 5 °C seraient à attribuer au réchauffement mondial, le reste venant des «îlots de chaleur urbains» générés par la disparition de la verdure au profit du béton et de l’asphalte, souligne l’étude parue dans Nature Climate Change.

Ce sont ces «îlots» qui rendent les villes plus chaudes que leurs abords et y accentuent encore canicules et vagues de chaleur, avec à la clé plus d’énergie dépensée pour refroidir les bâtiments, plus de risques sanitaires, d’inconfort, un air plus pollué, une moindre qualité de l’eau et moins de productivité au travail.

Les 5 % de villes les plus peuplées «pourraient voir des hausses de températures de 8 °C et plus,» a indiqué à l’AFP Francisco Estrada, de l’Institut d’études environnementales (Pays-Bas), coauteur de ces recherches.

Les chercheurs ont aussi estimé le coût de ces évolutions pour les métropoles.

La ville médiane, au milieu de cet échantillon de 1692 cités étudié, perdrait l’équivalent de 1,4 à 1,7 % de PIB par an d’ici 2050, et entre 2,3 et 5,6 % d’ici 2100, selon eux.

«Pour la ville la plus affectée, les pertes pourraient atteindre 10,9 % du PIB d’ici 2100,» estime l’équipe.

Dès lors, toutes mesures permettant d’agir contre ces îlots de chaleur comptent, qu’il s’agisse de planter des arbres ou de végétaliser toits et trottoirs, ajoute-t-elle.

Les villes représentent 1 % de la surface de la planète, mais consomment environ 78 % de l’énergie mondiale et produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), notent les chercheurs.

Les pays du monde se sont fixé comme objectif fin 2015 à Paris de limiter à 2 °C le réchauffement mondial par rapport au niveau de la Révolution industrielle, en réduisant les concentrations de GES dans l’atmosphère.

http://www.lapresse.ca/