États-Unis: un garçon harcelé à l’école devient le meilleur ami des célébrités


Ça prend des malheureusement des situations de ce genre sur le Web pour réveiller les gens du problème d’intimidation à l’école. Ce jeune garçon dans son état désespéré a recu un grand soutient par des gens connus dans le cinéma, le sport etc .. Cela l’aidera probablement à garder la tête haute. Quand ces enfants pourront ne plus avoir peur de leur apparence, de leur différence ?
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États-Unis: un garçon harcelé à l’école devient le meilleur ami des célébrités

 

Keaton Jones... (Image tirée d'une vidéo)

Keaton Jones

ICYRIL JULIEN
Agence France-Presse
Washington

La vidéo d’un écolier américain en larmes après avoir été victime de harcèlement à l’école est devenue virale, suscitant sur les réseaux sociaux une vague de sympathie des célébrités du cinéma, du sport, ou du rap.

La mère de Keaton Jones a posté vendredi cette vidéo sur Facebook, expliquant que c’était à la demande de son fils. Ce dernier l’avait implorée de venir le chercher à son collège de Maynardville dans le Tennessee, car il avait peur d’être persécuté à la cantine.

«Ils se moquent de mon nez, ils disent que je suis moche, ils disent que je n’ai pas d’amis», explique Keaton dans cette vidéo, vue 22 millions de fois et partagée à plus de 430 000 reprises.

«Ils me versent du lait dessus et mettent du jambon sur mes habits, ils me jettent du pain (…) Je n’aime pas ce qu’ils me font et bien sûr je n’aime pas qu’ils le fassent à d’autres», ajoute-t-il en pleurant.

«Les gens qui sont différents n’ont pas besoin d’être critiqués pour ça, ce n’est pas leur faute, poursuit-il. Si on se moque de vous, ne vous laissez pas embêter par ça – restez forts, simplement».

Son témoignage, qu’il conclut par «ça ira mieux un jour», a rapidement entraîné une vague de solidarité de célébrités du spectacle, du sport et de la politique, rassemblées sur Twitter autour du mot-clic #AvecKeaton (#StandWithKeaton).

«Reste fort, Keaton», a écrit l’acteur américain Chris Evans, qui incarne le superhéros Captain America au cinéma. «Pendant que ces minables à ton école décident du genre de personnes qu’ils veulent devenir dans ce monde, ça te dirait de venir avec ta maman à la première des Avengers l’an prochain à Los Angeles ?».

 

«Je veux être ton amie (sérieux!) tu es super beau», a assuré l’actrice Millie Bobby Brown, qui interprète Eleven dans la série à succès Stranger Things, où le thème du harcèlement scolaire est abordé.

L’acteur Mark Hamill, qui joue Luke Skywalker dans la saga Star Wars, a dénoncé «des personnes pitoyables qui pensent que faire du mal aux autres les fera se sentir mieux, car en fait ils ne s’aiment pas eux-mêmes»

«Nouveau meilleur pote»

Le grand nom du rap américain Snoop Dogg a encouragé le collégien à lui parler directement en message privé, lui assurant sur Instagram: «mon p’tit gars, t’as un ami avec moi pour la vie (…) l’amour est la seule manière de combattre la haine».

Et le patron de l’UFC, Dana White, l’a invité au siège de l’organisation à Las Vegas.

Le célèbre chef Arthur Smith a rappelé avoir été lui-même «harcelé si méchamment enfant, chez moi et dans une cuisine».

Le collégien a aussi reçu le soutien de plusieurs joueurs de l’équipe de football de l’Université du Tennessee, située à Knoxville.

Le quart-arrière Jarret Guarantano a publié dimanche une photo en compagnie de son «nouveau meilleur pote», alors que l’équipe a promis de passer à son collège mardi pour «montrer notre soutien au petit gars».

Donald Trump Jr., le fils du président américain, a même proposé d’héberger le garçon et sa famille dans l’hôtel Trump de Las Vegas s’il acceptait l’offre de Dana White.

La chanteuse Katy Perry, les acteurs Tom Payne The Walking Dead ou Mark Ruffalo Hulk ou le chroniqueur de Fox News Sean Hannity ont également marqué leur solidarité.

Kimberly Jones a plus tard remercié tous ceux qui avaient répondu à son fils.

«Mes amis, submergée est l’euphémisme du jour. J’aime chacun d’entre vous pour ce que vous faites», a-t-elle écrit.

Malgré des campagnes de lutte contre le harcèlement scolaire, le phénomène reste un problème pour 48 % des élèves américains, selon une étude publiée en juin 2017 dans le magazine Pediatrics.

Melania Trump, mère du plus jeune des enfants du président américain – Barron, 11 ans -, avait demandé en octobre aux enfants de choisir «la gentillesse et la compassion». Depuis son entrée à la Maison-Blanche, Donald Trump a toutefois été régulièrement accusé de se servir de son statut présidentiel pour intimider des personnes, notamment en les attaquant nommément sur Twitter.

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Les chauffeurs d’autobus remerciés par les élèves


Je lève mon chapeau aux élèves qui sont quand même des adolescents .. ont exprimer leur gratitude par des gestes concrets .. Ce petit geste est grandiose dans la journée d’une personne … et cela a surement ensoleillé ce jour-là bien des visages
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Les chauffeurs d’autobus remerciés par les élèves

 

Les chauffeurs d'autobus remerciés par les élèves

Crédit photo : archives Agence QMI

Par Laurent Dionne | Agence QMI

Quelques dizaines d’élèves de l’école secondaire Mary Mountont égayé la journée de plusieurs chauffeurs d’autobus de laSociété de transport de Montréal (STM) vendredi, en leur distribuant du chocolat chaud et des roses pour leur exprimer leur gratitude.

Brandissant leurs pancartes chaque fois qu’un autobus arrivait devant la station de métro Villa-Maria, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, les jeunes étaient accompagnés d’étudiants en musique de leur école.

«Nous avons décidé d’organiser cet événement pour démontrer notre gratitude envers les chauffeurs d’autobus. Plusieurs d’entre nous prennent l’autobus chaque jour pour venir à l’école, alors nous avons voulu remercier les chauffeurs», explique Hanna Hyapoola, une des élèves de l’école Mary Mount.

L’initiative semble avoir porté ses fruits, puisque tous les chauffeurs affichaient un sourire en recevant leur rose au son de la musique des élèves.

«C’est sûr que ça fait du bien. Disons que c’est assez rare qu’on se fasse remercier», a avoué Olivier, chauffeur à la STM.

C’est d’ailleurs ce qu’a pu remarquer le directeur de l’école Mary Mount.

«Il y a deux employés de la STM qui discutaient ensemble et un a dit à l’autre qu’en 24 ans de travail, c’est la première fois qu’il voyait quelque chose du genre», a relaté Craig Olenik.

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À Sorel-Tracy : La fin des amitiés Facebook entre profs et élèves


Avec les médias sociaux comme Facebook, les vidéos … certains pensent que tout est permis et il y a eu du débordement qui a entacher la réputation de professeur et causer du trouble avec les élèves .. Je pense que certains règlements sont nécessaire même si parfois cela semble rigide ..
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À Sorel-Tracy  : La fin des amitiés Facebook entre profs et élèves

 

À Sorel-Tracy - La fin des amitiés Facebook entre profs et élèves

Finies les amitiés Facebook entre élèves et professeurs à Sorel-Tracy, en Montérégie.

© Agence QMI / Archives

Agence QMI

SOREL-TRACY – La Commission scolaire de Sorel-Tracy s’attend désormais à ce que son personnel adopte un comportement éthique, et ce, même en dehors des heures de classe.

Finies les amitiés Facebook entre élèves et professeurs à Sorel-Tracy, en Montérégie. Les photos de professeurs qui font un peu trop la fête sont à proscrire sur leur page personnelle.

Voilà le contenu d’une nouvelle politique d’utilisation des médias sociaux et des nouvelles technologies qui sera adoptée par la commission. Les comportements des professeurs sur leur lieu de travail, mais aussi dans leur quotidien, seront désormais désapprouvés.

«Nous n’avions pas de politique qui encadrait l’utilisation des ordinateurs et des médias sociaux, a expliqué le directeur des communications de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, Éric Choinière. Avant, c’était plus libre. Oui, nous laissons à la disposition des membres du personnel et des élèves de l’équipement, mais nous leur rappelons leurs responsabilités.»

Règles de conduite

Avec l’avènement des médias sociaux et prochainement, des tablettes électroniques en classe, la commission souhaite que chacun se conforme à des règles de conduite.

Dans cette politique, qui entrera en vigueur le 1er mai prochain, on parle entre autres du respect de la vie privée, de droit d’auteur et on interdit le téléchargement, l’utilisation abusive à des fins personnelles ou illégales des ressources informationnelles, la propagande et le harcèlement sous toutes ses formes.

«C’est tolérance zéro pour le harcèlement ou l’intimidation, a mentionné M. Choinière. Nous voulons que les personnes qui utilisent notre équipement aient une base et qu’ils sachent que l’on ne peut pas les utiliser n’importe comment. Nous interdisons, par exemple, aux personnes de les utiliser pour harceler d’autres personnes ou pour enfreindre la loi comme pour aller sur des sites pornographiques.»

Professeurs et médias sociaux

On rappelle également aux professeurs leurs responsabilités envers l’établissement même en dehors des heures de travail et sur les médias sociaux. On leur demande de ne pas exposer des renseignements confidentiels, faire de la diffamation ou parler au nom de la commission scolaire.

«Plusieurs professeurs désirent être amis avec leurs élèves, mais nous leur déconseillons de le faire que ce soit sur les médias sociaux ou en dehors de l’école, a souligné Éric Choinière. L’enseignant doit conserver son autorité et être un modèle. C’est certain qu’il perd sa crédibilité si des parents ou un élève l’a vu sur une “brosse” pendant la fin de semaine.»

Sanctions graves

La politique prévoit des sanctions si un des utilisateurs ne respecte pas ses règles.

«Dépendamment de la gravité de l’infraction, cela peut aller de la réprimande à l’interdiction d’avoir accès aux ressources informationnelles, a-t-il dit. Cela peut également se rendre jusqu’au congédiement ou à la suspension de l’école pour un élève.»

De plus, la commission se réserve le droit, dans des circonstances particulières, d’accéder aux matériels informatiques.

«L’article, paru sur les fonctionnaires de la fonction publique, a forcé plusieurs institutions à réfléchir, a fait savoir le directeur des communications. Même si nous respectons la vie privée du personnel, on se laisse le droit de vérifier ce qui se passe et de contrôler ce qui se fait pendant les heures de travail.»

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Élèves atteints d’infections respiratoires et cutanées Un mal frappe une école, mais le mystère persiste


Les parents, les élèves, les professeurs et tout le personnel doivent être inquiet sur les symptômes qui semble avoir pour seul lien une école … mais le reste demeure un grand mystère que d’autres sont appelé a la rescousse pour trouver ce qui cause les symptômes qui cause cette épidémie
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Élèves atteints d’infections respiratoires et cutanées

Un mal frappe une école, mais le mystère persiste

Un mal frappe une école, mais le mystère persiste

Crédit photo : Gracieuseté

ar Sarah-Maude Lefebvre | Journal de Montréal

Un mal mystérieux s’est abattu sur les enseignants et les élèves d’une petite école de Joliette durant les dernières semaines. Malgré plusieurs tests, les autorités sanitaires nagent toujours en plein mystère.

Les premiers symptômes ont commencé à se manifester, en décembre dernier.

Une vingtaine d’enseignants et d’élèves de l’école Espace Jeunesse, à Joliette, ont vu apparaître des boutons et des plaques rouges sur l’ensemble de leurs corps.

Malgré plusieurs tests, notamment pour la qualité de l’air et la moisissure, la Commission scolaire des Samares n’a pas réussi à trouver la cause de cette épidémie qui a affecté ce petit établissement qui accueille des élèves âgés de 6 à 21 ans ayant un handicap mental.

Conséquemment, la commission scolaire a ajouté deux journées pédagogiques, la semaine dernière, pour permettre aux enseignants de vider leurs classes et l’école a été entièrement désinfectée par la suite. Mais le mystère persiste.

«Les travailleurs ont-ils mis leur santé en danger? Les élèves ont-ils vécu dans un milieu contaminé, et si oui, pendant combien de temps? Quelles seront les conséquences à long terme?», s’interroge une enseignante inquiète qui a contacté le Journal de Montréal.

La commission scolaire impuissante

Faute de réponses adéquates à fournir aux parents, la Commission scolaire des Samares s’est tournée vers la Direction de la santé publique (DSP) pour obtenir de l’aide.

En attendant que celle- ci conclue son enquête, l’école Espace Jeunesse a procédé à un grand ménage. Plusieurs effets, comme des chaises ou des animaux en peluche, ont été jetés par mesure de précaution. Impossible de savoir à ce stade-ci si les objets mis aux ordures seront remplacés, restrictions budgétaires obligent.

«Encore sept personnes souffrent de malaises. On ne sait pas ce qui a causé ça, mais on a hâte de mettre le doigt dessus», affirme la porte-parole de la commission scolaire, Diane Fortin.

Le Syndicat de l’enseignement de Lanaudière compte suivre l’évolution de la situation de près.

«S’il y a une hausse du nombre de cas, il faudra se questionner à savoir ce qui n’a pas été fait correctement dans ce dossier. C’est certain que le personnel est perplexe, puisqu’on n’a aucune réponse», affirme le président François Breault.

La Santé publique dans le noir

Une enquête a été ouverte par la Direction de la santé publique de Lanaudière, qui a demandé aux personnes infectées d’aller consulter leur médecin de famille.

«Nous attendons d’avoir tous les diagnostics pour commencer notre enquête. Ça pourrait être à peu près n’importe quoi. Pour l’instant, nous n’avons aucune piste» , révèle la Dre Muriel Lafarge, qui est à la tête de cette investigation.

«Nous savons que nous avons affaire principalement à deux types de symptômes: cutanés et respiratoires. Les personnes atteintes ont eu des problèmes de peau, comme des boutons et des plaques rouges qui piquaient. On parle aussi d’infections des voies respiratoires, de toux, ainsi que de gorge et des yeux secs.»

L’enquête, qui débute à peine, pourrait durer plusieurs semaines. D’ici là, aucune autre mesure ne sera mise en place par la commission scolaire, à moins qu’elle ne soit aux prises avec une aggravation du nombre de cas.

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Sainte-Anne-des-Monts L’intimidation pousse une ado au suicide


C’est sidérant de voir le mal de l’être d’une élève qui a subit de l’intimidation a choisi le suicide … La mère n’a pu avoir l’aide pour sa fille, a part quelques suspensions .. l’intimidation n’a pas été pris au sérieux .. Alors ceux qui lui ont fait la vie dure .. j’espère qu’ils en auront les remords de leur imbécilité du désespoirs de cette jeune fille
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Sainte-Anne-des-Monts  ►L’intimidation pousse une ado au suicide

Sainte-Anne-des-Monts - L'intimidation pousse une ado au suicide

© Agence QMI / Archives

SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Une adolescente de 15 ans victime d’intimidation dans son école secondaire en Gaspésie, a mis fin à ses jours, lundi. Elle avait laissé une lettre d’adieu.

Marjorie Raymond fréquentait l’école Gabrielle-Le-Courtois, à Sainte-Anne-des-Monts. Ses parents avaient quitté Granby il y a trois ans pour emménager dans la région et son intégration au secondaire avait été difficile. Dès les premiers jours en première secondaire, elle avait été victime d’intimidation physique et verbale. Et ça ne s’est jamais arrêté, au point que c’était devenu invivable pour la jeune fille.

Marjorie répétait souvent à ses parents qu’elle était à bout, incapable de poursuivre ses cours, craignant toujours le prochain incident.

Sa mère, Chantale, qui s’est confiée mardi à Mon Topo, a raconté qu’elle était allée parler à plusieurs reprises avec la direction de l’école, mais à part de courtes suspensions pour certains élèves, rien n’a arrêté le calvaire de Marjorie.

«Je lui avais promis de l’envoyer à l’école des adultes à 16 ans, mais elle n’a pas été capable d’attendre», a confié sa mère, qui estime que la situation de sa fille a été prise à la légère. «Ce n’était pas juste des guéguerres de filles», a-t-elle justifié.

La commission scolaire des Chic-chocs n’a pas voulu faire de commentaire à la suite du suicide de Marjorie, mais elle a confirmé qu’une cellule de crise a été mise sur pied et que des intervenants seront présents pour aider les jeunes et le personnel. La Sûreté du Québec a confirmé que l’intimidation aurait pu contribuer au suicide de Marjorie.

Lettre poignante

Marjorie s’est suicidée lundi, laissant une lettre de trois pages où elle explique pourquoi ses années d’intimidation sont à la base de son suicide. Elle y demande aussi pardon à ses parents:

«Maman, je suis désolée de ce que j’ai fait. Tu es la meilleure maman au monde. Je vais être ton ange gardien. Ma place est en haut.»

«J’ai de la misère à quitter ce monde, mais je pense que ce sera pour un monde meilleur», a-t-elle écrit, ajoutant «c’est la faute de la vie, des gens jaloux qui veulent gâcher notre bonheur».

Déjà plus de 600 personnes suivaient la page Facebook «Une pensée pour Marjorie Raymond», mardi soir. Plusieurs y ont exprimé leur sympathie et leur désolation que l’intimidation ait pu pousser Marjorie à s’enlever la vie.

«Voilà où apporte l’intimidation… Je souhaite que CELLES et CEUX qui ont fait tout ça réfléchiront à leurs gestes et paroles. Je souhaite à la famille et aux proches de Marjorie mes plus sincères condoléances… triste », écrit par exemple une internaute, Annie Pelletier.

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Violence envers les profs Un véritable fléau


On sait qu’à l’école ce n’est pas toujours rose, que la violence existe, On s’imagine surtout que cette violence est axée entre étudiants, mais il y a aussi une autre réalité qui est tout aussi inquiétante celle de la violence des élèves envers les professeurs. Des parents qui s’en foutent complètement mais sont prêt a montré les dents s’ils soupçonnent des professeurs violents auprès de leur rejeton .. Je crois qu’il y a plusieurs facteurs tel que les parents ont délaissé l’éducation quasi totale aux professeurs, la violence dans les films, vidéo, jeux, les enfants laissés trop souvent a eux même .. le délaissement du vouvoiement, les gangs etc …
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Violence envers les profs  Un véritable fléau

Violence envers les profs - Un véritable fléau

Les actes de violence sont fréquents dans certaines écoles du Québec où des élèves se présentent parfois armés en classe.

© Pierre-Paul Poulin / Agence QMI

Sarah-Maude Lefebvre

Des centaines d’enseignants québécois sont victimes chaque année d’actes de violence de la part de leurs élèves, a appris le Journal. De l’agression physique aux menaces de mort, les «profs» en voient de toutes les couleurs et se taisent bien souvent, par peur de représailles.

Au fil d’une enquête s’étendant sur plusieurs semaines, le Journal a réussi à dresser un portrait inédit de la violence dans le système scolaire québécois.

Une tâche pas toujours facile, car malgré les demandes répétées du milieu de l’éducation et même l’intervention du Vérificateur général du Québec, en 2005, aucune statistique récente sur la violence dans les écoles n’est disponible.

Les données inédites obtenues par le Journal sont troublantes. L’an dernier, plus de 2 000 agressions contre des enseignants ont été documentées à Montréal, à Québec ainsi qu’en Montérégie. Uniquement dans la métropole, plus de 400 agressions physiques et verbales ont été recensées, en 2010-2011, par l’Alliance des professeurs de Montréal.

Au cours des deux dernières années, 2 871 élèves de la Commission scolaire de Montréal ont d’ailleurs fait l’objet d’une sanction, comme une suspension, en raison de leur comportement violent.

 

Le portrait n’est guère plus reluisant ailleurs au Québec (voir image ci-contre) et le Journal a recueilli de nombreux témoignages d’enseignants vivant dans la peur.

Michel*, un professeur cumulant plus de 20 ans d’expérience, a été agressé à plusieurs reprises durant sa carrière.

«La population ne se doute pas, à quel point on vit, des choses difficiles, confie-t-il. J’ai été battu par un gang de rue et frappé en plein corridor. J’ai aussi été victime de cyberintimidation. Ce n’est pas toujours rose dans nos écoles.»

Des rapports n’ont rien changé

En 2009, le directeur du Groupe de recherche sur les environnements scolaires, Michel Janosz, avait sonné l’alarme lorsqu’il avait remis au ministère de l’Éducation deux rapports sur la violence dans les écoles primaires et secondaires.

«Ce rapport confirme une évidence: il y a de la violence dans les écoles […] violence envers les élèves, violence envers les enseignants, la violence se présente sous diverses formes», écrivait-il à l’époque, déplorant «l’inexistence au Québec d’une base de données fiable» sur le phénomène.

Deux ans plus tard, rien n’a changé, dénonce-t-il.

«Nous avons pourtant proposé au ministère de l’Éducation de faire un monitorage de la situation dans les établissements scolaires, dit-il. Ce sont plutôt les écoles qui ont hérité de cette tâche, sans les outils nécessaires. J’avais prévenu le ministère que ça ne marcherait pas.»

La peur au ventre

Pendant ce temps, les enseignants sont «laissés seuls à eux-mêmes» et ont «peur», dénoncent plusieurs syndicats d’enseignement.

«Nous ne sommes même pas capables d’avoir un portrait juste de la situation», critique Luc Ferland du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île, à Montréal.

«Les enseignants craignent que la direction d’école ne les prenne pas au sérieux ou qu’elle remette en question leur capacité de gestion de classe. Bon nombre de profs préfèrent donc se taire et vivre dans la peur», dit-il.

*: nom fictif

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Des témoignages troublants

MONTRÉAL: Agressée devant sa classe

Cinthia n’en croyait pas ses yeux lorsque son élève, un grand gaillard de secondaire V, l’a empoignée devant sa classe l’an dernier, furieux qu’elle lui ait confisqué son iPhone. «Il m’a tiré par le bras et je me suis retrouvée prise entre lui et mon bureau. Il m’a alors demandée en riant si j’avais peur, son visage n’étant qu’à quelques centimètres du mien», raconte-t-elle. Après l’avoir «engueulée», ce dernier a finalement quitté la classe, sous les yeux ébahis des autres élèves. Cinthia en a été quitte pour l’inflammation d’un nerf cervical ainsi qu’une bonne frousse. Son élève ne s’est toutefois pas arrêté là et a commencé à l’intimider sur Facebook. Ce n’est qu’après plusieurs demandes de Cinthia que la direction de l’école a finalement suspendu le jeune homme…pendant la période du temps des Fêtes.

THETFORD MINES: Poignardée avec un crayon

Fatigué d’attendre son tour pour pouvoir poser une question, un adolescent de Thetford Mines a poignardé son enseignante de trois coups de crayon, en octobre 2010. L’affaire a fait grand bruit à l’époque et l’enseignante ne s’en est toujours pas remise, malgré un long congé de maladie. Son syndicat a dû argumenter pendant des semaines avec la direction avant que l’élève ne soit changé d’école. Finalement, une plainte déposée à la police a accéléré le processus. Selon l’enseignante, la douleur ressentie a été si vive, qu’elle a cru sur le coup être frappée à l’aide d’un «couteau X-Acto». Encore aujourd’hui, elle éprouve des difficultés à enseigner.

MONTRÉAL: Battu par un gang de rue

Fort d’une expérience de plus de 20 ans dans le monde de l’éducation, Michel a été témoin à plusieurs reprises d’actes de violence au cours de sa carrière. Néanmoins, il ne pensait jamais un jour être victime d’un gang de rue. Un après-midi, à la sortie des classes, il surprend un groupe de jeunes qu’il ne connaît pas en train de passer à tabac un élève de l’école. Il s’interpose immédiatement. «J’ai tenté de leur faire peur avec ma grosse voix, mais ça n’a pas fonctionné. Je me suis couché sur l’élève pour le protéger et j’ai été frappé à sa place. Je n’ai jamais eu aussi peur.» Une fois sa triste besogne achevée, le gang a quitté la cour d’école et n’est jamais revenu.

OUTAOUAIS: Il casse le nez d’un autre élève

Enseignante au primaire, Valérie a perdu tous ses moyens lorsqu’un élève aux prises avec un grave trouble de comportement a pris le contrôle de sa classe. «Les parents refusaient toutes formes d’évaluations. Il faisait des crises toutes les semaines. Il frappait, grognait et lançait des chaises ou des pupitres. Il a même cassé le nez d’un autre élève», raconte-t-elle. L’élève a été retourné à la maison en milieu d’année scolaire, lorsqu’il a mordu le directeur qui tentait de le maîtriser pendant une de ses crises.

Hausse des demandes à la CSST

Deuxième groupe en importance au Québec en matière de violence en milieu de travail, les enseignants multiplient les demandes d’aide à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), depuis dix ans, observe un chercheur qui s’inquiète de l’importance du phénomène.

Le personnel du secteur de l’éducation est en effet celui qui fait le plus de réclamations à la CSST pour des lésions attribuables à la violence en milieu de travail, après le secteur de la santé.

«C’est très inquiétant», soupire Angelo Soares, professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Celui qui a mené plusieurs recherches sur le harcèlement psychologique affirme que le phénomène est «troublant», voire «choquant», et il presse les autorités "d’intervenir".

La pointe de l’iceberg

«On nous dit de ne pas nous inquiéter, car le nombre de réclamations a baissé depuis deux ans, mais, sur dix ans, la tendance est à la hausse et on reste les bras croisés», dénonce-t-il.

«En plus, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les données de la CSST ne montrent pas l’ampleur du phénomène. Beaucoup d’enseignants se taisent sur ce qu’ils vivent et ne vont pas contacter la CSST après une agression, car ils croient que c’est trop compliqué.»

«La population a de la misère à s’imaginer qu’il y a de la violence au primaire et au secondaire. Mais ça existe. Il faut faire de la prévention. Oui, les profs ont accès à des programmes d’aide aux employés quand ils sont victimes d’une agression. Mais quand ça arrive, le mal est déjà fait et c’est la preuve que la prévention n’a pas fonctionné.»

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