Les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux


Si les éléphants ont été très nombreux, c’est qu’ils ont su mélanger leurs gènes avec d’autres espèces d’éléphants, mais aujourd’hui cette variété de gènes ne semble plus se faire qui ne permet pas aux éléphants d’évoluer. Avec le braconnage, n’aides en rien pour leur survie
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Les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux

 

Un éléphant d'Afrique.

Un éléphant d’Afrique  Photo : Radio-Canada/Melanie Julien

 

Aujourd’hui, les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux, contrairement à d’anciennes espèces d’éléphants, de mastodontes et de mammouths qui échangeaient ainsi des gènes leur ayant permis de s’adapter à de nouveaux milieux et de nouveaux climats, ont annoncé des chercheurs canadiens.

AGENCE FRANCE-PRESSE

L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, a séquencé 14 génomes, dont ceux de deux mastodontes, d’un mammouth, d’une ancienne espèce d’éléphant, et d’éléphants d’aujourd’hui, d’Afrique et d’Asie.

« L’hybridation pourrait aider à expliquer pourquoi les mammouths réussissaient (à vivre) dans des environnements si différents et pour un temps si long », rapporte Hendrik Poinar, l’un des auteurs de l’étude et généticien de l’Université McMaster en Ontario.

L'arbre généalogique des éléphants.

L’arbre généalogique des éléphants  Photo : Asier Larramendi Eskorza et Julie McMahon

Ces données génomiques nous montrent que la biologie est compliquée et que l’évolution ne se déroule pas de façon organisée, linéaire. Hendrik Poinar

L’une des espèces d’éléphant éteintes qui a longtemps interpellé les experts était l’éléphant à défenses droites (Palaeoloxodon antiquus). Il était traditionnellement assimilé aux éléphants d’Asie d’aujourd’hui à cause de similitudes entre la forme de leurs crânes et la taille de leurs dents.

Mais les scientifiques ont en réalité découvert que les premiers étaient « croisés avec des parties de sa composition génétique provenant d’un ancien éléphant africain, du mammouth laineux et des éléphants des forêts ».

La tête d'un éléphant d'Asie.

Un éléphant d’Asie Photo : iStock/steph

Cette étude « révèle des événements d’hybridation multiples majeurs entre les différentes espèces anciennes, mettant en évidence comment cela a joué un rôle fondamental dans l’évolution de l’éléphant », précisent les scientifiques.

En Afrique, l’éléphant de savane et l’éléphant des forêts sont bien deux espèces différentes.

Mais l’étude ne montre aucune preuve génétique d’hybridation entre ces deux espèces, ce qui « porte à croire qu’ils ont vécu dans une isolation quasi complète pendant les 500 000 dernières années, malgré le fait qu’ils vivent dans des milieux voisins ».

Les éléphants, autrefois nombreux sur terre, se font de plus en plus rares, le braconnage étant responsable de la mort de plusieurs milliers d’entre eux chaque année.

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Le massacre des éléphants d’Afrique «hors de contrôle»


Les éléphants d’Afrique sont menacés et leur survie dépend d’un autre pays et bien entendu par la demande des riches, même si des trafiquants sont arrêté, la demande est toujours présente. Les riches vont-ils en prison pour leur goût de luxe qui extermine les espèces menacées ?
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Le massacre des éléphants d’Afrique «hors de contrôle»

 

Les autorités chinoises ont fait fermer 10 magasins... (PHOTO VINCENT YU, ARCHIVES AP)

Les autorités chinoises ont fait fermer 10 magasins et usines, «emprisonné des centaines de revendeurs et condamné à la prison à vie 37 trafiquants», jugulant les ventes aux enchères d’ivoire de près de 97 %, selon le rapport.

PHOTO VINCENT YU, ARCHIVES AP

Peter MARTELL
Agence France-Presse
NAIROBI

Le massacre des éléphants d’Afrique et le commerce de leur ivoire en Chine sont «hors de contrôle» et pourraient provoquer l’extinction des pachydermes vivant en liberté d’ici une génération, selon l’enquête de deux ONG de défense de l’environnement.

Plus de 100 000 éléphants d’Afrique ont été tués en 2010 et 2012, et des quantités de plus en plus importantes d’ivoire sont vendues dans un nombre croissant de boutiques en Chine, dénoncent dans un rapport conjoint les associations Save The Elephants et The Aspinall Foundation.

Elles appellent Pékin à réagir vigoureusement:

«La Chine détient la clé de l’avenir des éléphants», a expliqué Iain Douglas-Hamilton, fondateur de Save the Elephants. «Si la Chine n’est pas en pointe pour mettre fin à la demande d’ivoire, les éléphants d’Afrique pourraient disparaître de la nature d’ici une génération».

«L’envolée de la demande d’ivoire en Chine – où le prix de gros pour les défenses brutes d’éléphants a triplé en quatre ans depuis 2010 – a déclenché une expansion du commerce de l’ivoire de contrebande, entraînant le massacre des éléphants d’Afrique», expliquent les ONG dans leur rapport, rendu public mardi à Nairobi.

Le braconnage des éléphants, mais aussi des rhinocéros, a explosé ces dernières années en Afrique, alimenté par la forte demande d’ivoire et de corne en Asie, où ils sont recherchés respectivement pour leur aspect décoratif et leurs prétendues vertus médicinales. Les prix sont devenus astronomiques, faisant saliver gangs criminels internationaux et groupes armés.

Des enquêteurs des deux ONG ont visité plusieurs dizaines de magasins et d’usines en Chine, principal centre mondial de transformation et premier importateur illégal d’ivoire.

«Tous les chiffres concernant le commerce de l’ivoire ont explosé ces dernières années. Les prix de l’ivoire brut ou travaillé en Chine, le nombre d’usines autorisées de taille de l’ivoire, celui des boutiques de vente de détail, tant légales qu’illégales, celui des objets à la vente, tous se sont envolés», s’alarment-ils.

Selon eux, entre 2004 et 2013, le nombre de commerces d’ivoire patentés est passé de 31 à 145 et le nombre d’usines de transformation de 9 à 37. La vente illégale dans des commerces sans licence a progressé au même rythme.

«Parallèlement, les quantités d’ivoire saisies et le nombre d’éléphants tués en Afrique ont également augmenté», poursuivent Save The Elephants et The Aspinall Foundation.

Triplement des prix

Le prix de l’ivoire brut en Chine est passé de 750 $ le kilo en 2010 à 2100 $ en 2014.

Après l’interdiction en 1989 du commerce international d’ivoire, l’industrie chinoise de transformation était moribonde. La vente – avec l’imprimatur de la CITES, l’organisation internationale de protection des espèces menacées – de 62 tonnes d’ivoire d’Afrique australe à la Chine en 2008 et l’enrichissement de la population chinoise ont fait exploser la demande et ressuscité le secteur.

Les Chinois sont désormais les principaux acquéreurs de l’ivoire travaillé en Chine, pour la première fois depuis le XIXe siècle, selon les auteurs du rapport.

La vente de défenses anciennes de mammouth est légale et libre en Chine, tandis que le commerce de défenses d’éléphant est soumis à licence et l’ivoire interdit d’exportation.

Mais d’après le rapport, le commerce des défenses de mammouth est utilisé «comme couverture pour vendre de l’ivoire d’éléphant» et «le négoce légal d’ivoire sert à dissimuler des activités illégales».

«La Chine fait face à des défis énormes en matière de police pour contrôler le trafic d’ivoire, alors que le nombre de riches, intéressés par l’achat d’ivoire, continue de progresser» et qu’«un nombre croissant de travailleurs chinois en Afrique (…) achètent des quantités de plus en plus importantes d’ivoire pour les faire sortir en fraude», indique le document.

La Chine fait des efforts pour mettre fin au trafic, mais ses mesures sont insuffisantes, estiment les auteurs du rapport.

Les autorités chinoises ont fait fermer 10 magasins et usines, «emprisonné des centaines de revendeurs et condamné à la prison à vie 37 trafiquants», jugulant les ventes aux enchères d’ivoire de près de 97 %, selon le rapport.

Mais «malgré ces efforts, les inspections officielles se sont avérées à l’évidence incapables de suivre le rythme de l’inflation du marché illégal».

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