Les plantes non plus n’aiment pas que vous les touchiez


Les plantes réagissent beaucoup plus que l’on pense, bien qu’elles ne peuvent pas se déplacer en cas de menace, elles se consacrent à répondre aux chocs qui peuvent être un simple effleurement. L’énergie qu’elles prennent pour répondre, ne l’aide donc pas à grandir.
Nuage

 

Les plantes non plus n’aiment pas que vous les touchiez

 

Vertes ou pas, les plantes n'aiment pas vos mains | Gaestano Cessati via Unsplash CC License by

Vertes ou pas, les plantes n’aiment pas vos mains | Gaestano Cessati via Unsplash CC License by

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur Quartz

Une simple caresse provoque une réponse massive.

 

Il est déjà connu que les plantes sont conscientes de l’environnement qui les entoure. Certaines peuvent vous entendre, d’autres ont une réaction directe au moindre effleurement. C’est le cas par exemple de la bien nommée «sensitive», dont les feuilles se replient au moindre choc. Pour la plupart des plantes, la réaction n’est pas aussi visible, mais une récente étude suggère qu’elles sont tout de même très sensibles au toucher.

Des scientifiques ont étudié des Arabette des dames, ou Arabidopsis thaliana afin de découvrir leurs réactions interne au toucher. Pour cela, l’équipe de recherche a caressé les plantes avec un pinceau souple puis analysé leur réponse biologique.

«Le moindre effleurement de la part d’un humain, d’un animal, d’un insecte ou même d’autres plantes bousculées par le vent déclenche une énorme réponse génétique dans la plante», explique Jim Whelan l’un des chercheurs. «En trente minutes, 10% du génome de la plante est altéré.»

Cette explication peut paraître obscure, mais elle signifie que la plante étudiée consacre beaucoup d’énergie à répondre au choc. Comme les plantes ne peuvent pas se déplacer pour éviter les menaces, elle utilisent énormément d’énergie, qui n’est donc pas dépensée pour grandir.

En effet, en répétant les stimuli, l’équipe s’est rendue compte qu’un contact répété suffit à diminuer le taux de croissance de la plante de 30%. Cela peut aussi présenter des avantages. Par exemple, lorsque des plantes poussent près les unes des autres, elles grandissent moins vite et optimisent ainsi leur exposition au soleil, précise Yan Wang, un autre scientifique ayant travaillé sur ce projet.

Selon, Jim Whelan, ces observations serviront surtout à l’industrie de l’agriculture. Connaître en profondeur les mécanismes de défense des plantes permettra de les altérer et donc d’augmenter les rendements.

http://www.slate.fr/