L’alcoolorexie, le trouble du comportement alimentaire qui met en danger les jeunes femmes


L’alcoolorexie, un nouveau mot dans notre vocabulaire, il fait partie des troubles du comportement alimentaire apparenté à l’anorexie qui touche les hommes, mais surtout les femmes et les jeunes filles pour sauter des repas dans le but de prendre moins de calories. Ce comportement, même avec de l’alcool moins calorique est un danger pour la santé physique et psychologique
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L’alcoolorexie, le trouble du comportement alimentaire qui met en danger les jeunes femmes

 

Sole Treadmill, via Flickr.

Sole Treadmill, via Flickr.

Repéré par Léa Marie

Repéré sur The Independent

Elles sont de plus en plus nombreuses à sauter des repas afin d’économiser des calories et pouvoir s’autoriser à boire de l’alcool.

Économiser des calories pour l’alcool: c’est, en gros, le principe de la «drunkorexia» (ou alcoolorexie). Ce terme anglais –un mix entre «drunk» (saoul, en français) et «anorexia»–désigne un trouble du comportement alimentaire qui consiste à réduire son alimentation afin de boire sans culpabilité. Car c’est bien connu, l’alcool est bourré de sucres (sans mauvais jeu de mot) et fait donc grossir.

Selon The Independent, un nombre croissant de femmes sauteraient des repas ou réduiraient drastiquement leur apport calorique journalier afin de dédier ces calories économisées à leur consommation d’alcool. Si le phénomène n’est pas encore cliniquement reconnu, il est fondé sur les mêmes mécanismes que l’anorexie: la crainte excessive de prendre du poids, notamment.

En théorie, l’alcoolorexie peut survenir chez les hommes comme chez les femmes. Mais en réalité, ce trouble touche surtout ces dernières. Et plus particulièrement, les jeunes femmes. Selon une récente étude, près de 60% des étudiantes américaines seraient concernées par cette pratique. Son auteure, Alissa Knight, explique :

«Les symptômes de l’alcoolorexie les plus courants chez les étudiantes sont le fait de sauter des repas (37,5%), la consommation de boissons alcoolisées sans sucres et à faible indice calorique (46,3%) et une la pratique d’un exercice physique à la suite d’une soirée alcoolisée pour éliminer (51,2%).»

Âgée de 23 ans, l’une des étudiantes rentrant dans la première catégorie, explique :

«J’avais pour habitude de sauter des repas à la fac pour éviter d’être ballonnée en soirée.»

Une pratique dangereuse pour la santé

Un penchant futile? Loin de là. L’alcoolorexie est, avant tout, le reflet des injonctions contradictoires que la société fait peser sur les femmes. D’un côté, la pression d’être mince, à l’heure où le fitness est plus que jamais populaire. De l’autre, la nécessité d’avoir une vie sociale bien remplie (qui se construit souvent autour d’un verre) et d’être perçue comme «fun» et libre, surtout en début de carrière. Avez-vous déjà essayé de rester entièrement sobre durant un pot de départ ou une soirée en boîte entre amis? Et ce, malgré les nombreuses remarques, incitations et regards inquisiteurs en direction de votre Coca Zéro? Pas facile.

Tous les régimes alimentaires érigent l’alcool comme l’ennemi n°1 de la ligne. Les magazines féminins expliquent à leurs lectrices que, si elles ne peuvent vraiment pas s’en passer, il leur faudra choisir les liqueurs les moins caloriques. Ainsi, on apprend par exemple qu’il vaut mieux opter pour une vodka avec un soda light ou des shots, plutôt qu’une bière. Ou encore que le vin blanc contiendrait plus de calories qu’une glace.

Autant d’informations déprimantes pour toute femme qui aime boire (même occasionnellement) mais tient à garder la ligne. Et qui débouchent fréquemment sur l’effet yo-yo: cette alternance entre périodes de restriction alimentaire la semaine, et phases d’excès en tous genres le week-end. Et pour cause: une fois ivre, il est bien plus difficile de résister à la tentation de la pizza post-soirée.

Spécialiste des troubles alimentaires, Rhiannon Lambert tire la sonnette d’alarme: l’alcoolorexie peut s’avérer extrêmement dangereuse. D’abord, car boire avec l’estomac vide est particulièrement nocif pour l’organisme. Ensuite, car cette dichotomie entre privation alimentaire et binge-drinking peut conduire à de graves complications physiques et mentales.

«Faire cela régulièrement peut provoquer des maladies chroniques touchant le foie et le cœur, au long terme. Cela augmente également le risque de manquer de vitamines et minéraux. (…) S’il est bon de savoir combien de calories contient votre boisson favorite, ne laissez pas cela devenir une obsession.» 

Tous les experts s’accordent en tout cas sur une chose: si les calories vous inquiètent, diminuez l’alcool, et non la nourriture. 

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Diètes vintage, bienfaits douteux


Depuis des années on nous promet des diètes miracles en faisant miroiter le succès à la minceur avec l’aide de vedettes. En fait c’est plus une affaire d’argent, car comme tous les régimes miracles, il y a un effet yoyo. Voici un peu l’histoire des régimes qui ont faire croire au gens qu’ils pouvaient croire aux miracles.
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Diètes vintage, bienfaits douteux

 

SYLVIE ST-JACQUES

Collaboration spéciale

Si vous avez eu le bonheur d’exister pendant les années 80, vous, vos mères, tantes et cousines avez connu l’âge d’or des régimes amaigrissants miracles. On vantait alors les mérites de la diète Scarsdale, du Nutri-Diète, de la méthode Fit for Life, du régime Hollywood et autres trucs minceurs aux fondements nébuleux, voire douteux. Revisitons les années 80, alors que des personnalités publiques soutenaient sans scrupule des diètes miracles.

LA DIÈTE HOLLYWOOD

« Au cours des 100 dernières années, l’industrie des régimes a explosé. […] On utilisait un visage connu pour promouvoir un produit ou une campagne de marketing « feel-good » qui montrait une femme dans la trentaine, au sourire délirant, dont l’atteinte du nirvana consistait à retrouver la taille de ses 17 ans », écrit l’historienne de la santé Louise Foxcroft, dans son ouvrageCalories and Corsets : A History of Dieting Over 2000 years (ouvrage publié en 2012.)

Comme le suggère son nom, le régime Hollywood a été un des préférés des stars dans les années 80. Élaborée par l’Américaine Judy Mazel, cette recette miracle pour maigrir vite se base sur une formule simplissime : manger des fruits et des légumes jusqu’à plus faim.

Selon la nutritionniste Hélène Baribeau, spécialiste de la gestion de poids et auteure du livre Halte aux kilos, manger comme à Hollywood n’a rien d’une sinécure.

« Manger aussi peu pourrait être risqué pour les personnes déjà affaiblies, les gens âgés, les jeunes en croissance. À court terme, ça peut être efficace, mais les risques de reprise de poids sont élevés. » 

LA DIÈTE SCARSDALE

À 1300 calories par jour, cette diète pour une fonte spontanée en deux semaines se déclinait à peu près comme suit : un demi-pamplemousse, une rôtie sans beurre ni tartinade et un café noir pour le petit-déjeuner. Pour le lunch et le souper, des viandes froides accompagnées d’une tomate ou de blanc de poulet, des épinards à la vapeur, de la salade sans huile ni vinaigrette. Pour combler la faim entre les repas, des carottes et du céleri, de l’eau, du thé ou des boissons gazeuses à volonté.

L’ouvrage The Scarsdale Medical Diet, qui décrit les grands principes de ce régime conçu dans les années 50 par le cardiologue Herman Tarnower, a trouvé sa place dans les bibliothèques de plusieurs foyers nord-américains.

La nutritionniste Hélène Baribeau est catégorique : la diète Scarsdale est aussi efficace que propice à l’effet « yoyo ». « Puisque ce régime comporte des protéines, la sensation d’avoir faim se fait un peu moins ressentir. Il y a encore des gens qui font ce genre de régimes. Or, dans le monde de la nutrition, les approches restrictives sont dépassées. Ce genre de diètes peut fonctionner à court terme. Seulement, le fait d’éviter des groupes alimentaires et la diminution de l’apport calorique favorisent la reprise de poids », dit la nutritionniste. 

LE NUTRI-DIÈTE ET LES NUTRIBAR

Dans les célèbres infopubs animées par Louise Deschâtelets, le Dr Adrien Gagnon vantait les bienfaits de ses produits Nutri-Diète et Nutribar, affirmant que grâce à sa méthode, il était maintenant plus facile, pour les femmes, de « suivre la mode, s’habiller à leur goût et mettre en évidence leur silhouette ». 

Mais que contenaient donc ces substituts de repas lancés dans le lucratif marché des régimes ? Des protéines, des glucides, des huiles, des vitamines, des minéraux, avec des saveurs artificielles et des agents de conservation. La diète recommandée consistait à faire de ces produits la base du menu quotidien, auquel se greffaient des repas légers.

« On se disait qu’on allait mettre 300 calories dans une barre ou un breuvage et que comme ça, on n’aurait pas besoin de cuisiner. Mais puisque ce produit n’est pas satisfaisant et occulte tout plaisir, les gens finissaient par manger quand même. Dans plusieurs des cas, c’était une méthode employée pour des gens qui souhaitaient maigrir vite, avant de partir dans le Sud », explique la nutritionniste Hélène Baribeau.

Dans le même esprit, les produits Slim-Fast ont aussi fait les beaux jours des lecteurs du Lundi, grâce au soutien de stars de l’époque, comme Suzanne Lapointe qui était plus que partante pour donner les secrets de sa rapide perte de poids.

LE RÉGIME À LA SOUPE AU CHOU

Vous trouviez Gwyneth Paltrow un peu intense avec son Clean Eating  et son Master Cleanse, qui consiste à se « nettoyer » l’organisme en ne consommant qu’un mélange d’eau, de poivre de Cayenne et de jus de citron ? Les adeptes de régimes des années 80 ont imaginé pire : la diète à la soupe au chou. 

Promettant à ses disciples qu’ils perdraient 10 lb en une semaine, la formule est simple : ne manger que de la soupe au chou pendant sept jours. Évidemment, ce régime amaigrissant a été fortement critiqué pour ses effets superficiels (les gens perdent surtout de l’eau et non des graisses), son apport nul en protéines et le sentiment de faiblesse qu’il cause.

« C’est une diète qui procure un effet laxatif : puisqu’il y a beaucoup de liquide, ça satisfait sur le moment. Or, les gens oublient que de tels régimes drastiques causent une perte de tissus musculaires due à l’absence de protéines. »

Quant à l’effet yoyo, causé par la réaction du corps qui veut retourner à son poids initial après avoir subi des restrictions caloriques, il est puissant, confirme Hélène Baribeau.

« Plus le régime est strict, plus la reprise de poids est rapide. »

LES PILULES POUR MAIGRIR

Britney Spears a déjà avoué que son sac à main contenait toujours un flacon de pilules pour maigrir, qu’elle combinait allègrement avec des boissons énergisantes. La légendaire Joan Collins (Alexis Carrington, la séductrice vengeresse de Dynastie) confiait récemment qu’au début de sa carrière, des producteurs hollywoodiens lui ont donné des pilules pour lui faire perdre du poids. 

Que valent ces comprimés ?

« Il n’y a aucune preuve de leur efficacité. C’est une arnaque. Du côté des médicaments, rien n’a encore démontré d’effets probants », témoigne Hélène Baribeau.

RICHARD SIMMONS

Chez nos voisins du Sud, Jane Fonda et Raquel Welsh ont pris d’assaut le marché des vidéos d’aérobie, vêtues de léotards colorés qui ont inspiré les étalagistes d’American Apparel. 

Mais le plus attachant des gourous de l’exercice des années 80 est certainement Richard Simmons. Flamboyant acteur, Richard Simmons a d’abord ouvert un gym (qui s’appelait « Slimmons »), avant de se lancer dans la promotion de l’exercice physique avec des vidéos aux titres excentriques, comme Sweatin’ to the Oldies.

Sa méthode, qui ne se prenait pas au sérieux et favorisait une approche non compétitive de l’exercice, a marqué positivement plusieurs générations. Tout récemment, Missing Richard Simmons, un balado consacré à cette légende de la bonne forme physique qui s’est retirée de la vie publique en 2014, a connu un succès spontané.

http://www.lapresse.ca

5 indices pour repérer un régime dangereux pour la santé


Il n’y a pas de régime miracles, mais beaucoup le prétendent. Malheureusement, à faire rêver de perdre des kilos en un temps plus ou moins court, qui est le plus souvent vrai, risque quand même être très dommageable pour la santé
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5 indices pour repérer un régime dangereux pour la santé

 

« Atkins », « Hollywood », « Mayo »… Pas toujours facile de s’y retrouver au milieu de la jungle des régimes ! Souvent inefficaces pour perdre du poids, certains présentent carrément des risques pour la santé… Comment reconnaître ces régimes dangereux ? On vous donne 5 indices pour les débusquer.

Il est hypocalorique

 « Jour n°1, menu du petit déjeuner n°1 : 50g de pain, 10g de beurre, 1 cuillère à café de confiture… »

Poussée par les conseils avisés de vos proches, vous êtes décidée : pour perdre ces 5 kilos décidément bien accrochés, ce sera un régime hypocalorique.

Sur le papier, le principe de base des régimes hypocaloriques semble tout à fait logique : pour maigrir, il suffit de manger moins. En clair, pour perdre quelques kilos, on réduit les portions et on diminue ainsi le nombre de calories ingérées dans la journée.

Généralement organisés en « phases » qui peuvent durer plusieurs mois (voire plusieurs années), ces « programmes minceur » promettent une perte de poids facile et durable. Ici, pas de risque de déficit alimentaire : on mange de tout. Le problème, ce sont les quantités.

« Pour une femme de taille moyenne (1m65 environ), on considère qu’il faut entre 2000 et 2200 kcal par jour pour que l’organisme fonctionne correctement, explique Eugénie Auvinet, diététicienne et nutritionniste. Or, la plupart des régimes « hypo » restreignent la prise alimentaire à 1400, voire 1200 kcal par jour. »

Mention spéciale pour le régime « Cohen », qui comprend une phase « booster » à 900 kcal par jour…

La suite est facile à imaginer. Puisqu’il n’a pas sa ration quotidienne de nutriments, l’organisme en redemande : il a faim.

« D’abord, cela va se traduire par une très grande fatigue, du fait de l’affaiblissement des muscles, analyse Eugénie Auvinet. Les petits efforts du quotidien deviennent difficiles, et l’irritabilité s’installe. A plus long terme, cette faim permanente peut engendrer des compulsions alimentaires. »

Il se concentre sur un seul aliment

Pour perdre vos cinq petits kilos en trop, vous avez fait votre choix : ce sera le régime « ananas ». Une perte de poids importante, rapide, facile… Le programme est alléchant. En plus, vous raffolez des fruits. Vous en êtes sûre, c’est ce régime là qu’il vous faut !

Mais vous avez tout faux. « Pour bien fonctionner, notre organisme a besoin de différents éléments, explique Eugénie Auvinet, diététicienne et nutritionniste. Un équilibre doit exister entre les macronutriments (les lipides, les glucides et les protéines), les vitamines, les minéraux et les fibres. »

Problème : le principe des régimes « champignon », « ananas » ou encore « Hollywood » (à base de fruits tropicaux) c’est justement de ne consommer qu’un seul aliment – ou presque – en excluant tous les autres. Or, on s’en doute : l’aliment « miracle » qui concentre tous les nutriments essentiels n’a pas encore été inventé… Ainsi, rapidement, l’organisme se retrouve en situation de déficit alimentaire.

« Les conséquences diffèrent suivant le type de déficit que l’on présente, explique Eugénie Auvinet. Par exemple, sur le long terme, le régime « ananas » conduit invariablement à un manque de lipides. »

Un manque de lipides qui se traduit par une très grande fatigue d’abord, puis par des cernes et, enfin, par une peau de plus en plus parcheminée. Le déficit en protéines n’est guère plus réjouissant. Au menu : faiblesse musculaire, fatigue, affaiblissement du système immunitaire, troubles de la cicatrisation… Enfin, se priver de glucides conduit à des malaises, une perte musculaire, des tremblements, des troubles du comportement… La totale !

Il exclut toute une famille d’aliments

On les appelle les régimes « d’exclusion ». Le principe ? Supprimer purement et simplement une famille d’aliments de vos repas. Dans le régime « Atkins », par exemple, ce sont les glucides qui disparaissent : adieu le pain, les fruits, les céréales, les pâtes, le riz… Le régime « Mayo » va encore plus loin et interdit carrément les glucides, les laitages et les lipides.

La promesse ? Une perte de poids ultra rapide et spectaculaire : moins 4 kilos par semaine, en moyenne ! Voilà qui fait rêver. Sauf que les régimes d’exclusion (« Atkins », « Scarsdale », « Mayo », « Miami », « Paléolithique »…) présentent un véritable risque pour votre santé.

« Si vous suivez ces régimes pendant une courte période, c’est-à-dire moins d’une semaine, et que vous ne cherchez pas à perdre plus de 5 kilos, le risque est minime, tempère tout de même Eugénie Auvinet. Par contre, sur le long terme, de vrais problèmes de santé apparaissent : on commence à être en déficit de certains vitamines et minéraux. »

Or, les vitamines et les minéraux sont comparables à des « petites clés » qui interviennent dans la plupart des processus de notre organisme : en clair, on a besoin d’eux pour digérer, pour respirer, pour assimiler… Pour vivre, en fait !

Organisé sur 14 jours, le régime Scarsdale interdit quasiment tous les laitages. Mauvaise idée : deux semaines sans laitages, c’est la garantie de voir diminuer peu à peu son taux de vitamine B (essentielle au fonctionnement des cellules, à la fabrication des globules rouges, à la bonne marche du système nerveux…), de vitamine A (qui joue un rôle très important pour la vision) et de vitamine C (notamment impliquée dans le système immunitaire). Est-ce que votre bikini taille S en vaut vraiment la peine ?

Il est très rapide

Cet été, vous avez réservé vos vacances aux Maldives. A vous les plages de sable blanc, les cocotiers, et… le bikini ! Sauf qu’avec les cinq kilos que vous avez pris cet hiver, impossible d’enfiler ce dernier. Trop tard pour prendre rendez-vous avec un diététicien : le décollage est prévu pour la semaine prochaine. Tant pis, vous optez pour un régime « express »…

Régimes « Tahiti », « Natman » … Tous nous font miroiter le même rêve : perdre 2, 3, voire 4 kilos en moins d’une semaine, top chrono. Une illusion, bien sûr, qui peut tout de même avoir des répercussions bien réelles sur la santé…

« En moyenne, chez une femme non ménopausée et sans problèmes hormonaux, il faut un mois pour perdre 5 kilos de graisse, explique Eugénie Auvinet. Si les régimes « express » ne sont pas dangereux à proprement parler sur le court terme, ils ne permettent pas de perdre de la graisse, mais plutôt de l’eau et… du muscle. »

En effet : en quelques jours seulement, l’organisme n’a pas le temps d’aller puiser son énergie dans nos réserves de gras… et ce sont nos muscles qui trinquent.

« Par ailleurs, le plus souvent, ces régimes ne comportent pas de phase de stabilisation parce que celles-ci durent en moyenne plusieurs semaines, ajoute la spécialiste. Du coup, les kilos reviennent en force assez rapidement. Cet effet yo-yo peut avoir un impact très négatif sur notre moral et notre estime de nous-même. »

Au final, au prix d’une diète sévère, vous avez bien perdu vos quatre kilos en quatre jours (ne vous réjouissez pas trop vite : ils seront de retour avant la fin du mois), mais vous êtes d’une humeur massacrante et le moindre effort vous vide de votre énergie… Bonjour les vacances !

Il est (trop) riche en protéines

Viande rouge, viande blanche, œufs, poisson, surimi, jambon… Pour perdre un peu de poids avant l’épreuve du maillot, vous avez tout misé sur un régime hyperprotéiné. L’idée ? Maigrir sur le long terme et sans faim, en privilégiant les protéines au détriment des glucides et des lipides.

C’est dans cette catégorie que se classe les régimes « Fricker » et « Thonon », mais aussi toute une kyrielle de régimes à base de substituts alimentaires hyperprotéinés. La perte de poids se fait sur plusieurs mois, avec une solide phase de stabilisation à la fin.

Sauf qu’une alimentation trop riche en protéines risque de vous faire plus de mal que de bien.

 « Sur le court terme, on observe d’abord un phénomène classique de déficit en vitamines et minéraux, analyse Eugénie Auvinet, diététicienne et nutritionniste. Le premier élément qui vient à manquer à l’organisme est la vitamine C : la fatigue apparaît, le teint devient terne et, surtout, le système immunitaire est affaibli. »

Les choses se corsent sur le long terme. Au bout de quelques semaines, l’excès de protéines se fait sentir au niveau des reins, dont le rôle est justement de filtrer ces grosses molécules : sur sollicités, ils perdent en efficacité et peinent à éliminer les déchets de l’organisme. Par ailleurs, les régimes hyperprotéinés étant peu généreux en fibres, des troubles intestinaux ne tardent pas à apparaître et, parmi eux, la constipation.

En résumé, on évite les hyperprotéinés au long cours sans avis médical et, surtout, on fuit les régimes à base de sachets

http://www.topsante.com

L’effet boomerang des régimes mieux compris


Ceux qui suivent des régimes .. et qui en ont suivi plusieurs savent c’est quoi l’effet yoyo et le stress, le découragement et … la reprise de poids. Mieux comprendre pourquoi les régimes ne fonctionnent et plutôt d’opter pour une alimentation saine même avec nos petits extra aura surement un meilleur effet positif sur la perte de poids
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L’effet boomerang des régimes mieux compris

 

Ce n’est pas par manque de volonté que les personnes reprennent le poids perdu après un régime.

Les habitués des régimes alimentaires connaissent bien les effets yo-yo ou encore boomerang, c’est-à-dire qu’ils reprennent tout le poids perdu après un régime, et même plus.

Des chercheurs viennent de faire la lumière sur ce phénomène dans le Journal of the American Medical Association.

« La perte de poids entraîne des adaptations biologiques, notamment une diminution de la dépense énergétique de base et une augmentation de la faim, qui conduisent à une reprise de poids après le régime », mentionnent les chercheurs.

Le corps a un nombre de calories de base qu’il brûle chaque jour pour assurer son fonctionnement de routine. Lors de régimes, l’organisme tente de compenser la privation et se met alors en mode ralenti.

Après le régime, il conserve ce mode plus lent, ce qui fait que la dépense énergétique est moins grande qu’avant le régime. Il y a donc une reprise du poids perdu, et même plus encore.

La reprise de poids est aussi plus grande avec le régime réduit en graisse, car le corps s’est mis encore plus au ralenti qu’avec le régime faible en sucre. Toutefois, l’un et l’autre ne sont pas à choisir.

« Globalement, ce sont les variations de glycémie qui sont nocives, car elles entraînent des envies de sucre et des stockages excessifs », dit le Dr Alain Scheimann, nutritionniste.

« Pour maintenir la perte de poids, l’essentiel est d’éviter les privations qui conduisent inéluctablement à la frustration. Pour le reste, il faut conserver une alimentation équilibrée : limiter les sucres rapides, sans les exclure, garder les sucres lents (féculents, légumineuses), maintenir les protéines et les lipides en quantité très raisonnable. »

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