Donald Trump candidat au Nobel de la paix


Le 1 er février était la date final pour parrainer des candidatures pour le prix Nobel. Certains ne sont pas connu du grand public, mais un qui peut faire sursauter, c’est le nom de Donald Trump en liste pour le prix Nobel de la paix. Parmi tous ceux parrainés pour ce prix de la paix, il me semble évident qu’il ne sera pas retenu … Sinon, ce prix ne voudra absolument rien dire
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Donald Trump candidat au Nobel de la paix

 

Donald Trump mériterait d'être récompensé pour «son idéologie... (PHOTO DAVE KAUP, REUTERS)

Donald Trump mériterait d’être récompensé pour «son idéologie vigoureuse de paix par la force, employée comme arme de dissuasion contre l’islam radical, l’EI (le groupe islamiste État islamique, NDLR), l’Iran nucléarisé et la Chine communiste», souligne la lettre de parrainage suggérant le magnat de l’immobilier pour la haute distinction.

PHOTO DAVE KAUP, REUTERS

Donald Trump, les habitants des îles grecques venant en aide aux migrants, les acteurs du processus de paix colombien, le pape, Angela Merkel… Célébrissimes ou anonymes, ils sont tous présumés être en lice pour le Nobel de la paix.

Comme chaque année, les candidatures à «la plus prestigieuse récompense au monde attribuée pour la préservation de la paix» – dixit le dictionnaire d’Oxford – doivent être envoyées au plus tard le 1er février.

Et comme à l’accoutumée, l’identité des candidats est tenue strictement secrète, ou presque puisque les parrains peuvent en effet divulguer le nom de leur «poulain».

Une pétition en ligne avait ainsi recueilli lundi quelque 630 000 signatures pour que le Nobel soit attribué aux habitants des îles grecques qui, en première ligne de la crise migratoire, portent secours et réconfort aux réfugiés franchissant au péril de leur vie la Méditerranée depuis la Turquie voisine.

Soutenue par des universitaires, la campagne se heurte cependant à une difficulté de taille: le prix ne peut être partagé par plus de trois lauréats.

Des scientifiques grecs ont contourné l’obstacle en distinguant trois noms: une octogénaire et un pêcheur de Lesbos ainsi que l’actrice américaine Susan Sarandon, première personnalité d’envergure à être venue sur l’île pour sensibiliser l’opinion publique.

Lui-même prix Nobel de la paix en 1984, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu a apporté son soutien à trois candidatures, dont une a également trait aux bons Samaritains grecs: le Mouvement de solidarité égéen.

«Imaginez 900 000 visiteurs dans le besoin qui arrivent à la porte d’un établissement relativement modeste. Affamés, épuisés et dans un état de choc émotionnel… Ils ne parlent pas votre langue ni ne partagent les mêmes croyances culturelles ou religieuses», a écrit Mgr Tutu.

«Qu’est-ce que vous faites? Vous ouvrez la porte. Incroyable!», s’est-il émerveillé.

Les deux autres candidatures ayant reçu sa bénédiction sont la Fondation pour la paix dans l’ère nucléaire qui milite pour l’abolition de l’arme atomique, et un trio comprenant… le pape François salué par l’archevêque anglican pour ses efforts «écologiques» contre «le consumérisme et la cupidité».

Un «traître à la patrie» primé? 

Dans un autre registre, le candidat à la candidature républicaine Donald Trump a aussi été suggéré pour le Nobel de la paix, selon un observateur attentif de la chose Nobel, Kristian Berg Harpviken, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio).

M. Trump mériterait d’être récompensé pour «son idéologie vigoureuse de paix par la force, employée comme arme de dissuasion contre l’islam radical, l’EI (le groupe islamiste État islamique, NDLR), l’Iran nucléarisé et la Chine communiste», souligne la lettre de parrainage, dont M. Harpviken dit avoir reçu copie.

Parlementaires et ministres, anciens lauréats, certains professeurs d’université…: des milliers de personnes à travers le monde sont habilitées à proposer une candidature. Si l’Institut Nobel est tenu d’accepter toutes les propositions valides, le seul fait d’être candidat ne représente pas un adoubement de sa part.

Les cinq membres du comité qui choisit le lauréat pourront aussi mettre sur la table les candidatures de leur choix lors de leur première réunion, le 29 février.

Pour M. Harpviken, Edward Snowden, qui a révélé l’ampleur du programme de surveillance de l’Agence de sécurité américaine (NSA), pourrait bien l’emporter.

«Les fuites de Snowden ont entraîné un bon nombre de réformes dans les pratiques et dans la législation américaines qui font qu’il est difficile de soutenir encore qu’il est un traître à la patrie», a-t-il expliqué à l’AFP.

Après la percée sur le nucléaire iranien, les négociateurs américain Ernest Moniz et iranien Ali Akbar Salehi comptent aussi parmi ses favoris, de même que les acteurs du processus de paix en Colombie, le président Juan Manuel Santos et le chef des FARC (rebelles) Timoleon Jimenez.

Donnée parmi les favoris l’an dernier – quand le prix est allé au quartette pour le dialogue national tunisien -, la chancelière allemande Angela Merkel est de nouveau en lice.

Idem pour le gynécologiste Denis Mukwege, qui soigne les femmes violées dans l’est de la RDC, et une Yazidi, Nadia Murad, qui a échappé à l’EI après avoir été réduite à l’esclavage sexuel par les djihadistes.

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La NSA pirate les données de millions d’ordinateurs


Pas parce que nous avons des choses à cacher du moins pour la plus part, mais c’est frustrant de savoir que des agences de surveillances étrangers se donnent le pouvoir de venir dans notre ordinateur pour fouiner dans les dossiers, écouter ou lire les conversations et pire utiliser notre propre caméra de l’ordinateur.
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La NSA pirate les données de millions d’ordinateurs

 

Le logiciel, qui peut être installé en seulement... (Photo: David Boily, Archives La Presse)

 

Le logiciel, qui peut être installé en seulement 8 secondes, peut entre autres enregistrer des conversations depuis le micro de l’ordinateur ou prendre des photos avec la webcam de ce dernier.

PHOTO: DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Agence France-Presse
WASHINGTON

L’agence américaine de renseignement NSA, dont les activités de surveillance font régulièrement l’objet de révélations, a développé des logiciels malveillants utilisés à très grande échelle, qui lui permettent de pirater les données de millions d’ordinateurs, selon des documents transmis par Edward Snowden.

Selon ces nouveaux documents transmis par l’ancien consultant de la NSA et publiés mercredi sur le site du magazine en ligne Intercept par l’ancien journaliste du Guardian Glenn Greenwald, l’agence a implanté dans des millions d’ordinateurs des logiciels malveillants qui lui permettent d’extraire des données de réseaux téléphoniques et internet à l’étranger.

Ces logiciels, destinés au départ à quelques centaines de cibles dont les communications ne pouvaient pas être surveillées par des moyens traditionnels, ont été étendus à une «échelle industrielle», selon les documents publiés par M. Greenwald.

Cette collecte automatique de données – via un système nommé Turbine – permet à la NSA de moins utiliser le renseignement humain. Elle est effectuée depuis le siège de la NSA, dans le Maryland, mais aussi depuis le Royaume-Uni et le Japon. L’agence britannique de surveillance GCHQ semble avoir joué un rôle important dans ces opérations.

Dans certains cas, la NSA utilise un leurre Facebook pour infecter l’ordinateur de la cible et exfiltrer les dossiers.

Le logiciel, qui peut être installé en seulement 8 secondes, peut aussi enregistrer des conversations depuis le micro de l’ordinateur ou prendre des photos avec la webcam de ce dernier.

Ce logiciel existe depuis 2004, mais son utilisation à grande échelle semble avoir commencé en 2010.

Interrogé par l’AFP, un responsable de la NSA a rappelé que ces opérations étaient conduites «exclusivement à des fins de contre-espionnage ou d’espionnage à l’étranger pour des missions nationales ou ministérielles, et rien d’autre».

Il s’agit du premier document publié par M. Greenwald depuis qu’il travaille au sein du groupe de médias First Look Media, lancé par le fondateur d’eBay Pierre Omidyar.

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Les applications sont aussi des mouchards pour la NSA


Cela me fait penser à un film, que malheureusement, je ne me souviens plus du titre, ce genre d’espionnage avec tout fil de télé-communication est un accès à la vie privée. Comme quoi la fiction est une réalité
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Les applications sont aussi des mouchards pour la NSA

 

Les

Les applications compromettent la sécurité de votre téléphone. Photo Reuters

WASHINGTON – La NSA, l’agence américaine de renseignement chargée des interceptions de communications, et son homologue britannique du GCHQ collectent quantité de données sur les utilisateurs d’applications sur téléphones, que ce soit Facebook ou Google Maps, a révélé lundi le New York Times.

Après les révélations sur la collecte des métadonnées téléphoniques, la récupération des textos ou encore la surveillance des plateformes de jeux en ligne, de nouveaux documents fournis par l’ancien consultant Edward Snowden dévoilent encore un peu plus la portée des activités de surveillance de la NSA.

Selon le Times, qui s’appuie sur ces documents, à chaque fois que quelqu’un utilise une application sur son téléphone, ce programme fait apparaître quantité de données sur la localisation de l’utilisateur ou encore la liste de ses contacts, des données que la NSA et le GCHQ britannique récupèrent dans le cadre de leurs vastes programmes de collecte.

Un rapport cité par le quotidien note ainsi que toute mise à jour du système d’exploitation Android envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l’historique du téléphone et son utilisation, des données captées par les agences de renseignement.

La NSA s’est retranchée derrière sa ligne de défense désormais habituelle, en affirmant que «les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères valides n’intéressent pas la NSA».

L’agence «ne dresse pas le profil des Américains ordinaires. Nous collectons seulement les communications qui sont autorisées par la loi pour des raisons de surveillance et de contre-espionnage de cibles étrangères, quels que soient les moyens techniques utilisés par les cibles», a affirmé une porte-parole de la NSA, Vanne Vines.

Cette surveillance des applications de smartphones est décrite comme une «pépite» dans un document de la NSA datant de 2010.

Pour la seule année 2007, l’agence américaine aurait consacré 767 millions de dollars à ce programme, quatre fois plus que l’année précédente, selon un autre document cité par le Times.

Face au scandale sur l’ampleur de la surveillance de la NSA, le président Barack Obama a annoncé un encadrement plus strict de ses activités de collecte des métadonnées téléphoniques (les informations concernant la durée des appels et les numéros appelés sur un téléphone).

Rien n’a cependant été dit sur la surveillance des programmes informatiques susceptibles de laisser un accès aux données personnelles.

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Le New York Times réclame la clémence pour Snowden


Edward Snowden a mis à jour ce que beaucoup savaient déjà. La surveillance, l’espionnage à grande échelle est une réalité. Devrait-il, vraiment, être puni pour avoir dit tout haut ce qui d’autres chuchotaient ? Et si la peine était réduit au minimum? Car vivre en exil, loin de ses proches, de vivre dans la peur, est déjà une punition chèrement payer pour avoir dévoilée la vérité
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Le New York Times réclame la clémence pour Snowden

 

M. Snowden, inculpé d'espionnage par la justice fédérale... (Photo AFP)

M. Snowden, inculpé d’espionnage par la justice fédérale américaine et réfugié depuis l’été dernier en Russie, «a peut-être commis un crime», juge le Times dans son principal éditorial, «mais il a rendu un grand service à son pays».

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Washington

Le New York Times a appelé jeudi l’administration du président Barack Obama à faire preuve de clémence vis-à-vis d’Edward Snowden, estimant que les révélations de l’ancien consultant de la NSA sur les activités du renseignement américain avaient été bénéfiques.

M. Snowden, inculpé d’espionnage par la justice fédérale américaine et réfugié depuis l’été dernier en Russie, «a peut-être commis un crime», juge le Times dans son principal éditorial, «mais il a rendu un grand service à son pays».

«Étant donné la valeur énorme des informations qu’il a révélées, et les abus qu’il a mis au jour, M. Snowden mérite mieux qu’une vie d’exil, de peur et de fuite», ajoute l’influent quotidien.

«Le moment est venu pour les États-Unis d’offrir à M. Snowden un marché ou une forme de clémence, qui lui permettrait de revenir chez lui», poursuit le quotidien, qui se prononce pour «une punition fortement allégée» pour l’ex-consultant de la NSA, «étant donné son rôle de lanceur d’alerte».

«Lorsque quelqu’un révèle que des responsables de l’État ont violé la loi de façon routinière et délibérée, cette personne ne devrait pas risquer la prison à vie à cause de ce même Etat», insiste le New York Times.

Le directeur du groupe de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, Kenneth Roth, est allé dans le même sens jeudi, en affirmant sur son compte Twitter que

«Snowden a mis au jour des mauvaises pratiques. D’autres qui ont eu recours aux canaux officiels pour donner l’alerte ont été ignorés ou poursuivis».

M. Roth a exhorté l’administration à abandonner les poursuites contre l’ancien analyste.

Contactée par l’AFP jeudi pour une réaction, la Maison-Blanche a renvoyé aux précédentes déclarations de M. Obama et de responsables de son gouvernement, qui ont refusé d’envisager toute forme de clémence pour M. Snowden et l’ont appelé à revenir aux États-Unis pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

Le 24 décembre, dans un entretien au Washington Post et une intervention télévisée, sans précédent depuis le début de ses révélations en juin, M. Snowden avait appelé les citoyens du monde entier à «mettre fin à la surveillance de masse» et estimé avoir «accompli» sa mission.

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Un agent de la NSA envisage de négocier avec Snowden


C’est sûr que la NSA veut limiter les dégâts causés par Edward Snowden par les révélations d’espionnage des États-Unis dans divers pays, et même parmi le peuple américain. Mais pourrait-il revenir au pays avec l’assurance d’aucunes poursuites judiciaires ? Cela, j’en doute
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Un agent de la NSA envisage de négocier avec Snowden

 

Edward Snowden

PHOTO AFP/WIKILEAKS

Agence France-Presse
WASHINGTON

Un agent de la NSA chargé d’évaluer les dégâts provoqués par les révélations d’Edward Snowden sur les programmes de surveillance de l’agence américaine de renseignement a confié être favorable à une négociation avec le jeune homme, en échange des documents volés.

Dans un entretien accordé à l’émission 60 minutes, qui sera diffusé dimanche sur la chaîne CBS, Rick Ledgett affirme que, «d’un point de vue personnel», il serait favorable à des discussions avec Snowden, qui a trouvé refuge en Russie mais est poursuivi aux États-Unis pour espionnage, après avoir emporté avec lui quelque 1,7 million de documents.

Quelque 58 000 d’entre eux ont à ce stade été confiés à la presse, selon le rédacteur en chef du quotidien britannique The Guardian.

«Cela vaut le coup d’avoir une conversation», mais seulement si des assurances sont données que les documents non encore révélés ne le seront pas et sont en sécurité, affirme M. Ledgett dans un extrait de l’entretien rendu public vendredi.

«Mon exigence s’agissant de ces assurances serait très élevée, bien plus qu’une simple promesse de sa part», a-t-il ajouté.

Cet avis n’est pas partagé par le patron de la NSA, le général Keith Alexander, également interviewé par 60 minutes.

«C’est comme si quelqu’un prenait 50 personnes en otage, en tuait 10 et disait « donnez-moi l’amnistie complète et je relâche les 40 qui restent »», a-t-il expliqué.

Le général, qui doit prendre sa retraite au printemps, confie également qu’il avait présenté sa démission après les premières révélations de Snowden au début de l’été, mais que celle-ci lui avait été refusée.

Au cours de ce reportage, 60 minutes affirme par ailleurs que la NSA a découvert l’existence d’un programme informatique malveillant (malware) conçu en Chine et capable de «détruire» les ordinateurs infectés.

Ce programme s’attaquerait au Bios, ces programmes de base à tous les ordinateurs nécessaires pour en faire fonctionner les différents composants.

«L’un de nos analystes a découvert que cet État-nation avait l’intention de mettre au point et d’utiliser cet outil pour détruire des ordinateurs», a confié une responsable de la NSA, Debora Plunkett, précisant que les conséquences se feraient sentir dans le monde entier. «Cela pourrait littéralement mettre à terre l’économie américaine», selon elle.

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Le Canada espionne à l’étranger pour le compte de la NSA


Si c’était un secret, maintenant cela ne l’est plus. Les États-Unis avaient des alliées pour l’espionnage dont le Canada. Maintenant, on peut qu’être certain que les gouvernements des autres pays s’espionnaient l’un et l’autre
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Le Canada espionne à l’étranger pour le compte de la NSA

 

Le Canada, via sa propre agence d’espionnage électronique – le Centre de sécurité des télécommunications Canada (CSTC) -, travaille main dans la main avec la NSA dans «environ 20 pays hautement prioritaires».

PHOTO: AFP

Agence France-Presse

Le Canada mène des activités d’espionnage à l’étranger pour le compte de l’agence de sécurité nationale américaine (NSA), rapporte mardi la chaîne publique CBC.

Ottawa a même ouvert des postes d’espionnage à l’étranger expressément à la demande de la NSA, a indiqué CBC en se fondant sur un document de cette dernière et fourni par Edward Snowden, l’ancien consultant de l’agence américaine actuellement recherché par Washington et réfugié en Russie.

Le Canada, via sa propre agence d’espionnage électronique – le Centre de sécurité des télécommunications Canada (CSTC) -, travaille main dans la main avec la NSA dans «environ 20 pays hautement prioritaires», dont certains sont des partenaires commerciaux d’Ottawa, précise le document daté du 3 avril 2013.

Le rapport de quatre pages contient des détails opérationnels sensibles que la chaîne publique a préféré ne pas rendre publics, afin de ne pas nuire à des représentants du Canada à l’étranger.

L’intérêt des Américains pour le travail des Canadiens y est précisé:

«Le CSTC partage avec la NSA son accès (…) à des régions inaccessibles aux États-Unis».

Le document décrit les «relations de coopération étroite» entre les deux agences, qui s’échangent aussi du personnel, et souligne que «chacune des parties voudrait les étendre et les renforcer davantage».

La NSA affirme que le CSTC est une agence de renseignement sophistiquée, disposant d’outils «de collecte, de traitement et d’analyse» de données «élaborés», et qui «a ouvert des sites secrets à la demande de la NSA».

Un ex-haut responsable de la NSA devenu l’un de ses détracteurs, Thomas Drake, s’est déclaré guère étonné par l’ampleur de la collaboration entre les agences des deux pays.

«C’est comme ça depuis des années», a-t-il dit à CBC.

Fin novembre, la CBC avait révélé, sur la foi d’autres documents récupérés par Edward Snowden, que le Canada avait autorisé les États-Unis à surveiller les échanges liés à des chefs d’État au cours des sommets du G8 et du G20 de Toronto en 2010.

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«World of Warcraft», nid d’espions


On se croirait dans un film d’espionnage fait par des adolescents. Quand tu es rendus que même a des jeux de multi-joueurs tu es espionner aussi bien de revenir au jeu de RISK avec des amis autour de la table ..
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«World of Warcraft», nid d’espions

 

Un «Pandaren» de World of Warcraft: Mist of Pandaria. BLIZZARD

WEB – Les plateformes de jeux multijoueurs et les mondes virtuels étaient surveillés par les principales agences de renseignements, selon un document fourni par Edward Snowden…

Des elfes et des gnomes, intégrés dans la lutte antiterroriste. Le jeu de rôle multijoueurs «World of Warcraft» était sous la surveillance des principales agences de renseignements américaines et britanniques, indique un document de 2008 fourni par Edward Snowden et publié sur le site Propublica et consulté par le New York Times et le Guardian.

Planifier une attaque terroriste

Selon ce document, la plateforme en ligne pouvait servir à planifier une attaque ou à procéder à des transferts d’argent. En outre, les agents, sous couvert de leurs avatars, pouvaient récolter beaucoup de renseignements dans la mesure où les services de jeu en ligne disposent de nombreuses informations sur les joueurs.

Les mondes virtuels et les jeux multijoueurs permettraient aux criminels potentiels de «se cacher, tout en étant visible de tous». De quoi justifier leur surveillance, tout comme les réseaux sociaux.

Une dangerosité surestimée

Outre «World of Warcraft», le XBoxLive et «Second Life» étaient aussi dans la ligne de mire des services secrets. Le résultat de cette opération de surveillance est plutôt mitigé, ont indiqué le Guardian et le New York Times. La dangerosité de ces univers virtuels a sans doute été surestimée par la NSA

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La NSA géolocalise des centaines de millions de cellulaires


Les activités de la NSA est vraiment démesurées. Ils se permettent d’entrées par tous les moyens afin de collecter des données et d’en faire, je ne sais quoi. La vie privée a moins d’être sans technologie est impossible .. Bon, des gens ordinaires n’ont pas vraiment rien a craindre, mais quand même, c’est le Big Brodher
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La NSA géolocalise des centaines de millions de cellulaires

L’intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l’antenne-relai la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de «retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes».

PHOTO: AP

MATHIEU RABECHAULT
Agence France-Presse
Washington

De nouvelles révélations montrent que la NSA est capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable, renforçant encore la crainte d’un Big Brother tout puissant et incontrôlable.

Six mois après les premières révélations de l’ancien consultant Edward Snowden, aujourd’hui réfugié en Russie, l’étendue du pouvoir de l’agence américaine chargée des interceptions de communications s’apparente à un tonneau des Danaïdes: seul 1% des documents secrets fournis par Snowden à la presse ont été publiés, selon un rédacteur en chef du quotidien britanniqueGuardian.

Cette fois, c’est le Washington Post qui a dévoilé mercredi que l’agence interceptait les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables dans le monde.

L’agence stocke des informations sur «au moins des centaines de millions d’appareils» et enregistre «près de 5 milliards» de données de localisation par jour, affirme le quotidien sur son site internet.

«Nous obtenons de vastes volumes» de données de géolocalisation partout dans le monde, a confirmé un haut responsable de cette collecte cité par le Post.

Sollicitée par l’AFP, la NSA n’a pas souhaité faire de commentaires.

Jusque là, les révélations de Snowden ne mentionnaient, outre l’espionnage de nombreux responsables étrangers, que l’impressionnante collecte des métadonnées téléphoniques, comprenant notamment la durée des appels et les numéros appelés.

Mais le Post révèle mercredi que l’agence parvient aussi à pister les portables en se connectant aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde, y compris américains et, de ce fait, collecte «incidemment» des données de localisation de citoyens américains.

Des capacités ahurissantes

Au moins deux sociétés, dont le nom n’est pas cité, collaborent avec l’agence de renseignement à cette fin, selon le Post.

Les données de localisation des téléphones appartenant à des citoyens américains en déplacement à l’étranger sont également captées.

L’intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l’antenne-relais la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de «retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes», explique le quotidien, selon qui le programme est baptisé CO-TRAVELER.

Ce nouvel empiétement dans la sphère privée a ulcéré les associations de défense des libertés individuelles.

«Les chemins que nous empruntons chaque jour peuvent révéler beaucoup sur nos relations politiques, professionnelles et intimes. Cette surveillance à grande échelle de centaines de millions de portables bafoue nos obligations internationales de respect de la vie privée des étrangers comme des Américains», s’est insurgée dans un communiqué Catherine Crump, une avocate de l’ACLU, la puissante association des libertés civiles.

Ces révélations sont «plus que troublantes», a de son côté estimé le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), selon qui «la géolocalisation des portables a de profondes implications pour la vie privée et fait froid dans le dos quant à la liberté de réunion».

Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 térabytes, soit deux fois le volume de l’ensemble du contenu de la Bibliothèque du Congrès, la plus importante du monde.

Ce volume d’informations serait tel qu’il «surpasse notre capacité à digérer, traiter et stocker» les données, affirme le Washington Post, citant un document interne de la NSA datant de 2012.

«Les capacités de la NSA pour géolocaliser sont ahurissantes (…) et indiquent que l’agence est capable de rendre la plupart des efforts pour avoir des communications sécurisées futiles», croit encore savoir le Washington Post. Le seul moyen de s’en prémunir est de ne pas avoir de téléphone. Ou de l’éteindre.

A la suite des révélations Snowden, des sénateurs des deux camps ont commencé à plancher sur une proposition de loi, le USA Freedom Act, visant à introduire davantage de garde-fous aux activités de la NSA. Mais celle-ci se concentre sur la captation des métadonnées téléphoniques et ne fait aucune mention de la géolocalisation des téléphones portables.

 

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Deux ingénieurs de Google disent «Fuck you» à la NSA


Tout le monde le savait mais probablement qu’en avoir la certitude de l’espionnage sur internet via les réseaux sociaux, les sites internet est encore plus choquant. Mais, il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas juste les américains qui se sont adonné à l’espionnage
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Deux ingénieurs de Google disent «Fuck you» à la NSA

 

Le logo de la NSA (National security agency).

Le logo de la NSA (National security agency). PHOTOMONTAGE 20 MINUTES

WEB – Après les révélations du «Washington Post» sur l’interception des données entre les data centers de l’entreprise…

 

Eric Schmidt, le président de Google s’était déjà dit «choqué». David Drummond, l’avocat en chef de l’entreprise, «scandalisé». Deux ingénieurs de l’entreprise ont une réaction plus colorée: «fuck you», NSA.

Les révélations du Washington Post sur la méthode trouvée par la NSA pour intercepter les données des utilisateurs de Google et Yahoo à la jonction entre leurs data centers et le réseau Internet ne sont pas complètement une surprise, mais elles passent mal.

Mike Hearn, un ingénieur de l’équipe «sécurité des comptes utilisateurs» chez Google adresse un «fuck you géant» à la NSA. Il rejoint son collègue Brandon Downey, qui écrivait la semaine dernière «fuck these guys». Les deux ingénieurs précisent qu’il s’agit de leur opinion personnelle, et pas celle de l’entreprise.

Trafic désormais crypté sur toute la ligne

«J’ai passé 10 années de ma vie à sécuriser les données des utilisateurs», écrit Downey. «J’ai vu des armées de machines attaquer Google par DOS (déni de service, ndr), des vers chercher des failles, des gangs criminels mettre au point des malwares, des gouvernements totalitaires s’en prendre à des dissidents. Mais même si je m’en doutais, ça me rend terriblement triste». Il conclut par une référence au Seigneur des anneaux: «C’est comme de rentrer à la maison après une guerre contre Sauron pour découvrir que la NSA est à l’orée de la Comté en train d’abattre les arbres.»

Mike Hearn, lui, précise «qu’en l’absence de lois efficaces, nous avons fait ce que tout bon ingénieur ferait: mis au point des logiciels plus sécurisés».

Selon lui, le trafic entre deux centres données est désormais crypté pour compliquer la vie de la NSA. Il adresse enfin ses «remerciements» à Edward Snowden, l’ex-sous-traitant de la NSA à l’origine de toutes les révélations depuis cet été.

P.B.

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Le prix de la moralité


Tout le monde sait que plus de gens connaissent un secret, il sera dévoilé tôt ou tard. Plus de la moitié des Américains ont jugé acceptable les écoutes téléphoniques après les révélations de Snowden. Ce qui est pire dans tous cela, c’est que probablement tous les pays font de l’espionnage, mais personne en parlent vraiment. Ce qui pour moi serait acceptable, c’est ce qui concerne la protection d’un pays et sa stratégie en cas de guerre, d’alerte, de catastrophes … pour le reste ce n’est pas sûr que cela a sa raison d’être … Enfin du compte, les secrets finissent un jour ou l’autre par se retourner contre eux, surtout qu’on apprend que le gouvernement s’espionnait lui-même
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Ces lanceurs d’alerte, traîtres ou héros?

Le prix de la moralité

 

Daniel Ellsberg, Bradley Manning, Julian Assange, Edward Snowden… Sauf le fait qu’ils aient tous dévoilé des secrets d’État, rien ne semble lier ces hommes aux profils et aux parcours si différents.

Un texte de Christine Bureau

Et pourtant, ces lanceurs d’alerte partagent bien plus que le seul fait de se retrouver sur la même liste noire à Washington. Ils ont chacun la particularité d’avoir un sens de la morale hors du commun, cette « science du bien et du mal » qui empêche une personne d’agir contre sa conscience.

Quelle que soit la raison qui a poussé ces quatre hommes à agir selon leurs principes, il reste que chacun a dû apprendre à vivre avec les conséquences de ses gestes. Ils espéraient changer le monde, mais voilà qu’ils doivent affronter un gouvernement en colère et une horde de médias avides de nouveaux secrets. Mais le citoyen ordinaire lui, que tire-t-il de ces révélations?

Retour sur le feuilleton Snowden et les enjeux qu’il a soulevés.

Bradley Manning (à gauche) et Edward Snowden

Bradley Manning (à gauche) et Edward Snowden

Traîtres ou héros?

« C’est un traître », a déclaré sans détour le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, faisant référence à Snowden.

La question a été posée à maintes reprises et elle continuera de l’être. Les lanceurs d’alerte sont-ils des héros ou des traîtres? Le président Barack Obama est lui aussi catégorique : « Edward Snowden n’est pas un patriote ».

Pour le professeur à l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en surveillance, Stéphane Leman-Langlois, l’enjeu est plus complexe. Edward Snowden, par exemple, est un peu des deux à la fois. Au sens de la loi américaine, c’est un traître, mais la réponse change si la question est abordée d’un point de vue éthique.

« Il y a une tendance depuis une quinzaine d’années au Canada, aux États-Unis et en Europe. Les gouvernements se referment énormément et cachent de plus en plus leurs activités aux citoyens. » La tentative de M. Snowden ou de Bradley Manning de renverser la vapeur devient donc, sous cet angle, un acte héroïque.

L’ancien lieutenant-colonel des Forces canadiennes, Rémy Landry, n’est pas d’accord.

« Il a trahi l’engagement qu’il avait signé avec l’agence de la sécurité nationale, il n’y a aucun doute dans mon esprit », explique-t-il, dénonçant au passage la fuite d’Edward Snowden en Russie.

« S’il est réellement convaincu, donc à ce moment-là, qu’il fasse face à la justice américaine, plutôt que de chercher à fuir. » Rémy Landry, ancien lieutenant-colonel des Forces canadiennes

Un partisan d'Edward Snowden participe à un rassemblement de soutien à Manhattan le 10 juin 2013.

Un partisan d’Edward Snowden participe à un rassemblement de soutien à Manhattan le 10 juin 2013. Photo :  AFP/Getty images/MARIO TAMA

La réaction de l’ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) Michel Juneau-Katsuya est plus nuancée.

« Il a énoncé quelque chose et engagé une discussion dans un processus démocratique […] peut-être que les manières de le faire sont questionnables, mais la question de fond est importante », estime-t-il.

Même son de cloche du côté du titulaire de la Chaire L.R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique, Pierre Trudel, qui croit qu’il existe en quelque sorte des « règles supérieures » qui permettent à une personne de parler lorsque ces dénonciations, « à court et à moyen terme, sont salutaires pour la démocratie ».

Ces lanceurs d'alerte, traîtres ou héros?

La cote « ultrasecrète »

En plus de soulever un débat important sur le droit à la vie privée, les secrets révélés par l’ancien employé de la NSA ont mis en lumière une pratique largement répandue aux États-Unis : celle de privatiser des centaines de milliers d’emplois liés de près ou de loin à la sécurité de l’État.

Cette pratique peut s’avérer dangereuse pour qui veille à cultiver le secret. Selon le professeur Leman-Langlois, tant que le gouvernement continuera à distribuer des accès à des documents secrets – ce qu’il appelle des « cotes de sécurité » – à des Américains ordinaires, il continuera d’augmenter ses risques de voir éclore de nouveaux lanceurs d’alerte.

« C’est ridicule », affirme le chercheur, « mais on est dans un État de sécurité et on a besoin de tellement de monde pour faire ce travail qu’on leur donne des cotes de sécurité ».

D'après le Spiegel, l'agence de renseignement américaine, la NSA, surveillait les systèmes de communication de l'immeuble du Conseil européen à Bruxelles.

D’après le Spiegel, l’agence de renseignement américaine, la NSA, surveillait les systèmes de communication de l’immeuble du Conseil européen à Bruxelles. Photo :  AFP/JOHN THYS

Ils sont aujourd’hui près d’un million d’employés à détenir la cote de sécurité la plus élevée, la cote « ultrasecrète ». Près de 4 millions de personnes ont la cote « secrète » aux États-Unis.

Chez Booz Allen Hamilton, la firme privée qui a engagé Edward Snowden, 25 000 employés, dont 12 000 qui ont la cote « ultrasecrète ». L’analyste travaillait depuis quatre ans pour le compte de la NSA lorsqu’il a révélé le programme PRISM.

Bradley Manning, lui, faisait partie de l’armée américaine depuis deux ans quand il a été transféré en Irak pour être nommé analyste du renseignement militaire. Il avait 21 ans lorsqu’il a eu accès aux 700 000 documents envoyés aux dirigeants de WikiLeaks.

La NSA a déjà annoncé qu’elle supprimait 90 % de ses postes d’administrateurs de système. L’automatisation rendra ainsi ses systèmes « plus faciles à défendre et plus sûrs », affirme l’agence.

Le professeur Leman-Langlois n’y croit pas.

« Le lobby industriel de la sécurité est tellement puissant qu’il est pratiquement impossible de faire marche arrière maintenant. » Stéphane Leman-Langlois

Edward Snowden, dans l'oeil de « Big Brother »

Une caméra de surveillanceUne caméra de surveillance Photo :  Radio-Canada/Yvon Thériault

Un constat que ne conteste pas l’ancien analyste militaire de la guerre du Vietnam Daniel Ellsberg, qui affirme dans une entrevue donnée au média en ligne Salon que 70 % du budget de l’intelligence américaine – presque 60 milliards de dollars – va à des contractants privés.

M. Ellsberg craint les dérives qui pourraient découler de l’ampleur d’un tel programme sécuritaire.

« À l’évidence, les États-Unis ne sont pas aujourd’hui un État policier. Mais, au regard de l’ampleur de cette invasion de la sphère privée, nous avons là l’infrastructure électronique et législative d’un tel État », avance M. Ellsberg dans une lettre ouverte publiée le lendemain des révélations de Snowden.

Et maintenant?

La révélation de l’existence d’un programme de cybersurveillance a peut-être ralenti la course à l’opacité du gouvernement américain, mais elle ne l’a pas arrêtée, estime le professeur Leman-Langlois.

Même les récents engagements de transparence pris par Obama ne l’ont pas convaincu.

« On va trouver toutes sortes de moyens pour se soustraire à ce système-là », dit-il en parlant de la promesse d’Obama de faire entendre les deux parties aux séances de la FISA, la cour spéciale affectée à l’approbation des actions de la NSA.

Une seule requête à la FISA permet aux gouvernements de mettre sous écoute des dizaines de milliers d’Américains, ajoute M. Leman-Langlois.

Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA)
Loi américaine datant de 1978 et encadrant les procédures de surveillance physique et électronique. Elle est amendée en 2007 par le président George W. Bush, ce qui permet à la NSA de s’autoréguler plutôt que d’avoir à obtenir un mandat pour espionner ses cibles à l’extérieur des États-Unis.

L'ex-analyste militaire de la guerre du Vietnam Daniel Ellsberg lors d'un rassemblement en soutien à Bradley Manning, le 1er juin 2013, au Maryland.

L’ex-analyste militaire de la guerre du Vietnam Daniel Ellsberg lors d’un rassemblement en soutien à Bradley Manning, le 1er juin 2013, au Maryland. Photo :  AFP/LEXEY SWALL

Dans son entrevue au média en ligne Salon, Daniel Ellsberg confirme l’obsolescence de la FISA.

« Alors vous avez une cour. Et le président dit : »Bien, ayons notre requête approuvée par la cour. » Oui. Et cette cour, qui se rencontre en secret et entend seulement le point de vue du gouvernement, a rejeté au total six requêtes du gouvernement sur des dizaines de milliers. »— Daniel Ellsberg 

Daniel Ellsberg croit tout de même que l’« alerte » lancée par Edward Snowden en juin 2013 risque d’avoir de nombreux échos. Il qualifie même ses révélations des « plus importantes » depuis les Papiers du Pentagone (Pentagon Papers).

Selon lui, les Papiers du Pentagone n’étaient d’ailleurs que la pointe de l’iceberg. Dans les années 1970, le scandale du Watergate a suivi, puis celui de l’affaire Iran-Contra en 1986.

Le président Barack Obama lors de sa conférence de presse du 9 août 2013.

Le président Barack Obama lors de l’annonce des nouvelles mesures de transparence Photo :  AFP/SAUL LOEB

Mais si la surveillance du citoyen et la culture du secret n’étaient pas à redouter?

Il y a effectivement une logique de défense derrière les arguments visant à protéger les secrets d’État, estime le professeur Pierre Trudel.

Mais à trop vouloir étiqueter les programmes d’« ultrasecrets », l’État court un autre danger qui lui, n’a rien à voir avec la menace terroriste.

« C’est sûr que si les mécanismes mis en place pour surveiller se font cacher des choses, les citoyens n’auront pas confiance, et quand on n’a pas confiance dans un système, c’est extrêmement dangereux et néfaste pour la démocratie », soutient le professeur Trudel.

Il ajoute que le citoyen, s’il est en désaccord avec les pratiques du gouvernement, doit se montrer plus exigeant en matière de transparence.

Au lendemain de l’affaire Snowden, cependant, plus de la moitié de la population américaine appuyait l’argument sécuritaire évoqué par l’administration Obama. Comme l’a révélé un sondage du Washington Post et du Pew Reasearch Center, 56 % des Américains jugent « acceptable » que la NSA recueille des données téléphoniques pour mener des enquêtes sur le terrorisme.

Julian Assange, Bradley Manning et Edward Snowden ont lancé une alerte à la population parce qu’ils estimaient que les actions du gouvernement étaient illégitimes.

Le futur dira si elle a entendu leur message.

  • 5 millions : le nombre d’Américains qui ont l’une des deux cotes de sécurité les plus élevées aux États-Unis
  • 60 milliards : le coût approximatif des programmes de sécurité américains
  • 70 % : le pourcentage du budget de l’intelligence américaine qui va à des contractants privés
  • 56 % : le pourcentage des Américains qui jugent « acceptable » que la NSA recueille des données téléphoniques

http://www.radio-canada.ca