Ni Dieu ni la nature: nous sommes les seuls coupables


Ce que nous voyons depuis quelques années des catastrophes naturelles, enfin pas si naturelles que cela, tout le chamboulement de l’environnement a une seule cause : l’être humain. Il ne sert a rien de rejeter la faute autre qu’à l’humain,. On a tout changer les règles, on aime mieux protéger l’économie que l’environnement, alors que sans cet environnement, il n’y a pas d’économie d’un pays qui tienne. On peut s’en rendre compte avec les dommages que coûtent les changements climatiques
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Ni Dieu ni la nature: nous sommes les seuls coupables

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RENEAU FRIGON


David Suzuki
 Scientifique et auteur, co-fondateur de la Fondation David Suzuki

Nous devons assumer notre responsabilité et agir de toute urgence, puisque la situation le réclame

Nous qualifions souvent d’« acte de Dieu » ou de « catastrophes naturelles » les événements indépendants de notre volonté. Mais, qu’y a-t-il de « naturel » dans les catastrophes d’origine climatique d’aujourd’hui ? Les scientifiques désignent sous le nom d’Anthropocène l’après-révolution industrielle, une période pendant laquelle notre espèce est devenue à l’échelle géologique le principal facteur d’altération biologique, physique et chimique de notre planète. Poussée par des technologies alimentées aux énergies fossiles, la croissance rapide de la population, l’accélération constante de la consommation et une forte pression sur l’économie mondiale, notre espèce est responsable des conséquences catastrophiques actuelles.

Nous savons que le poids de l’eau retenue par les grands barrages et que l’injection souterraine d’eau pressurisée dans le processus de fractionnement provoquent des tremblements de terre. L’élimination de grandes étendues de forêt, le drainage des terres humides, le pompage excessif de l’eau par l’agriculture industrielle, la pollution des écosystèmes marins et des eaux douces avec du nitrogène, des plastiques et des pesticides des terres agricoles et des villes, l’expansion des zones urbaines et le recours à des modes de pêche non écologiques comme les filets dérivants et le chalutage sont autant de facteurs qui, combinés, contribuent à l’extinction d’espèces à une échelle jamais observée depuis la méga-extinction des dinosaures il y 65 millions d’années.

Pourtant, nous tenons des propos qui nous déresponsabilisent. Il n’y a pas si longtemps, on qualifiait le loup, le phoque et le requin pèlerin de véritables « pestes » ou de « prédateurs », des nuisances dont l’élimination donnait droit à des primes. Les insectes sont les animaux les plus nombreux, variés et importants de nos écosystèmes. Pourtant, tous sont affectés par les insecticides que l’on utilise pour éliminer le petit nombre d’entre eux qui s’attaquent aux cultures commerciales. Parmi les pires classes de pesticides, on retrouve les néonicotinoïdes, des neurotoxines auxquelles sont particulièrement sensibles les abeilles, d’importants pollinisateurs. On qualifie les forêts anciennes de « sauvages » ou de « dégradées », mais de « normales » ces plantations qui les ont remplacées après des coupes à blanc.

La forêt ombrophile tempérée qui s’étend de l’Alaska au nord de la Californie, entre l’océan Pacifique et la chaîne côtière, constitue l’un des écosystèmes les plus rares sur Terre. Or, ses immenses arbres ont été décimés : aux États-Unis, il n’en reste que dix pour cent. Les environnementalistes qui réclamaient la protection de ce qui restait ont été accusés d’être « insatiables ».

Les véritables ennemis, les radicaux et les écoterroristes sont ceux qui détruisent les forêts, les bassins hydrographiques et l’atmosphère sans se soucier des conséquences écologiques.

Glen Clark, l’ancien premier ministre de la Colombie-Britannique, a déjà qualifié des environnementalistes comme moi « d’ennemis de la CB ». Joe Oliver, l’ancien ministre fédéral des Finances nous a collé l’étiquette de « radicaux financés par l’étranger » ; d’autres nous ont appelés « écoterroristes ». Les véritables ennemis, les radicaux et les écoterroristes sont ceux qui détruisent les forêts, les bassins hydrographiques et l’atmosphère sans se soucier des conséquences écologiques.

Christy Clark, la première ministre de la Colombie-Britannique défaite en 2017, a traité de « forces négatives » les opposants aux oléoducs et aux centrales au gaz naturel liquéfié. Comme nous luttons pour protéger ce qu’il nous faut tous pour survivre, on devrait plutôt nous appeler les « forces positives » qui disent « oui » à l’énergie renouvelable dans un monde propre et prospère.

Nous semblons avoir oublié que le mot « économie », comme « écologie », vient du grec « oikos », qui veut dire « domaine » ou « foyer ».

En raison de leur capacité à trouver des moyens d’exploiter ce qui les entoure, les humains ne se sont pas confinés à un seul habitat ou écosystème. Ils ont pu habiter partout, dans les déserts, dans l’Arctique, dans la jungle, les terres humides et les montagnes. Les écologistes recherchent les principes, les règles et les lois qui permettent aux espèces de s’épanouir de façon durable. Les économistes se chargent de « gérer » notre activité au sein de la biosphère, notre domaine.

L’ancien premier ministre Stephen Harper a décrété qu’il était impossible d’agir en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour prévenir les changements climatiques parce que cela mettrait notre économie en péril. Pour des gens de son acabit, l’économie est plus importante que l’air qui conditionne la météo et le climat, et qui nous permet de vivre. En même temps, des « conservateurs fiscaux » s’élèvent contre une mesure financière efficace contre les changements climatiques : la tarification du carbone. Ceux-ci font fi de l’exemple de la Suède qui a imposé une taxe sur le carbone de 35 $ la tonne en 1991. En 2012, le pays avait fait progresser son économie de 60 pour cent, tout en réduisant ses émissions de 25 pour cent. En 2014, cette taxe est passée à plus de 160 $.

Nous savons que les changements climatiques sont causés principalement par notre utilisation des énergies fossiles. Ce faisant, nous influençons la fréquence et l’intensité des catastrophes : feux de forêt immenses (Kelowna, Fort McMurray), inondations (Calgary, Toronto), ouragans (Katrina, Sandy), sécheresses (Californie, Alberta) et fonte des glaciers et de la calotte glaciaire. Il n’y a plus rien de « naturel » dans ces désastres. Nous devons reconnaître l’empreinte humaine. Si nous sommes la cause de ces problèmes, nous devons cesser de pointer du doigt la « nature » ou « Dieu ». Nous devons assumer notre responsabilité et agir de toute urgence, puisque la situation le réclame.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Coût des aliments en hausse de 5,2% ►Un panier d’épicerie qui coûte cher


C’est décourageant faire l’épicerie aujourd’hui, et ce même si l’ont fait attention a ce qu’on achète, qu’on n’achete pas de produit transformer. Ce que je trouve plus insultant c’est que même les produits de base sont vraiment trop cher J’ai comme l’impression que la malbouffe a le beau jeu dans tout cela
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Coût des aliments en hausse de 5,2% ►Un panier d’épicerie qui coûte cher

Un panier d'épicerie qui coûte cher

Crédit photo : Archives TVA Nouvelles

 

Par Héloïse Archambault | Le Journal de Montréal

La facture du panier d’épicerie est de plus en plus salée pour les consommateurs, une conséquence directe de la hausse du coût des aliments de 30 % depuis 10 ans au Canada.



«C’est vraiment plus cher», croit Dominique Leclerc, rencontrée dans un supermarché de la Rive- Sud près de Montréal.

«Pendant longtemps, mon épicerie me coûtait 50 $ par semaine. Maintenant, c’est au moins 60 $ ou 70 $, ajoute Gisèle Saint-Arnaud. Et je n’ai pas changé mes habitudes.»

Les statistiques des prix des aliments confirment une tendance que bien des consommateurs ont certainement remarquée depuis quelques années : le panier d’épicerie coûte plus cher.


Hausse de 30 % depuis 2002


Depuis l’an dernier seulement, le coût des aliments a augmenté de 5,2 %, indiquent les récentes données émises par Statistique Canada.


Parmi les plus importantes hausses, le coût de la farine, des oeufs et des pommes de terre a grimpé de 15 % en 2011, par rapport à l’an dernier.


«Les poutines vont coûter plus cher», ironise Sylvain Charlebois, chercheur en distribution et politiques agroalimentaires à l’en Ontario.


Depuis 2002, les prix ont même augmenté de 29,4 %, relate ce spécialiste.

«Ce n’est pas compliqué, tout est plus cher. L’ère où l’alimentation était abordable est terminée, dit-il. Par contre, il faut dire qu’il y a un certain rattrapage. Dans les années 1990, les aliments étaient très peu chers.»

À titre d’exemple, le prix du pain a bondi de 81 % depuis 10 ans, et celui des pâtes de 55 %.


Changer ses habitudes


Afin de compenser cette hausse, plusieurs consommateurs rencontrés disent avoir modifié leurs habitudes.


«Je regarde les prix et je cuisine selon les rabais, avoue Sylvie Douesmard, une mère d’une famille. Ce n’est pas qu’on n’a pas les moyens de payer, mais je ne veux pas dépenser pour rien.»

 

«Avant, je ne regardais jamais les spéciaux, mais maintenant, je découpe les coupons et j’achète selon les rabais,ajoute Dominique Leclerc. J’ai aussi arrêté d’acheter des produits biologiques. C’est dommage, mais c’est rendu trop cher.»

Du côté de l’Association coopérative d’économie familiale de l’est de Montréal, l’impact de la hausse des prix sur les gens démunis est tangible.



«L’épicerie est souvent ce qui passe après tous les frais fixes, donc ils vont couper dans la quantité de nourriture ou dans la qualité, explique Anne-Marie Millaire, conseillère budgétaire. C’est sûr qu’ils sont plus affectés que les autres.»

Un peu de répit en 2012


Les consommateurs devraient toutefois profiter d’un répit l’an prochain. Selon Sylvain Charlebois, l’augmentation du coût des aliments ne devrait pas dépasser 2 % en 2012.

«Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte, dont le ralentissement de l’économie mondiale, la baisse du coût du transport et la force du dollar canadien.»

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