Boire ou non l’eau du robinet?


Est-il mieux de boire de l’eau du robinet ou pas ? Je dois dire que j’aimerais avoir la même eau que ma ville natale. Elle n’a pas cet arrière-goût que je retrouve présentement chez moi. Je suis incapable de boire l’eau directement du robinet à cause du goût. Par soucis, environnementaux, j’ai délaissé à 99 % la bouteille de plastique. Alors, ma solution est d’ajouter du citron dans une bouteille réutilisable, Cependant, il semble clair qu’il y a toujours des résidus dans l’eau potable qu’on ne peut pas vraiment se débarrasser.
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Boire ou non l’eau du robinet?

 

L'eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient... (Photo Ivanoh Demers, La Presse)

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

 

ISABELLE MORIN, ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

L’eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient de petites quantités d’une foule de produits chimiques. Devraiton s’en inquiéter? Jusqu’à filtrer notre eau à la maison, ou même à privilégier l’eau en bouteille?

L’eau potable en cinq questions

En mars, une sortie publique de l’organisation écologiste Équiterre alertait la population au sujet de la présence d’un pesticide dangereux dans l’eau potable, l’atrazine. Le point en cinq questions.

1- Que trouve-t-on dans l’eau du robinet?

Les méthodes de chimie analytique étant désormais très performantes, il est possible de trouver des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides. Des métaux lourds également, dont le plomb, des bactéries et des sous-produits de chlore utilisé dans le processus de désinfection. Le mois dernier, Équiterre a alerté la population au sujet de la présence de résidus d’atrazine, un pesticide très utilisé depuis les années 60, dans l’eau potable. Les taux moyens de ce contaminant détectés par le scientifique Sébastien Sauvé (116 ng/l) sont inférieurs à la norme en vigueur ici (3500 ng/l), mais supérieurs à celle adoptée en Europe (100 ng/l), où l’atrazine est interdite depuis une douzaine d’années, mais encore détectée dans des cours d’eau.

«Ce qu’on retrouve, c’est moins de 10 % de la norme elle-même pour bon nombre de pesticides, précise toutefois Denis Gauvin, conseiller scientifique à l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec) sur les dossiers de l’eau potable. Il faut mettre en perspective les risques qu’ils représentent pour la santé.»

 

2- Comment les eaux sont-elles traitées?

L’eau brute est traitée en fonction de son niveau de contamination bactériologique (E. coli, coliformes fécaux et entérocoques) et chimique, ce qui englobe les contaminants naturels et ceux produits par les humains (pesticides, nitrates, hydrocarbures). Plus les analyses démontrent qu’une eau est dégradée, plus les exigences du traitement sont élevées, explique Denis Gauvin. Et plus la population desservie est importante, plus les échantillonnages sont fréquents.

Le plus grand risque à gérer pour l’eau potable est de nature microbiologique, selon Benoît Barbeau, titulaire de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable, et c’est là qu’on investit d’abord en désinfectant l’eau. Pour ce faire, on utilise du chlore, dont il reste des sous-produits dans l’eau du robinet. Jusqu’à 100 fois plus que les pesticides.

 «On accepte qu’il en reste dans l’eau, parce qu’on estime que les bénéfices surpassent de loin les risques pour la santé», souligne toutefois Benoît Barbeau.

 L’eau peut ensuite être contaminée de nouveau dans le réseau de distribution, notamment par la présence de plomb dans la plomberie domestique, un métal lourd reconnu comme étant nuisible à la santé, en particulier pour les enfants et les foetus.

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3- L’eau du robinet est-elle bonne à boire?

Réponse courte: oui. Plusieurs experts l’ont confirmé à La Presse.

«Je bois l’eau du robinet. Souvent», dit Sébastien Sauvé, le chimiste qui a fait les analyses utilisées par Équiterre.

Il ajoute cependant que, «par précaution», il a aussi une cruche de 18 litres à la maison. Il juge que, sur certains plans, on est dans une «zone grise».

«Il y a une multitude de produits qui sont à des niveaux de traces dans l’eau, et la science n’a pas établi de seuil d’impact [sur la santé] pour quantité de ces produits», précise-t-il.

«On ne peut jamais être sûr à 100 %», convient Denis Gauvin. Des pesticides ont été retrouvés dans un très faible nombre d’analyses (0,4 %, dit-il) et les quantités observées «respectent toutes les normes et se situent majoritairement à moins de 10 % de la norme».

L’enjeu des microcontaminants exige d’être envisagé de manière beaucoup plus globale et nuancée, estime Benoît Barbeau, qui déplore que l’accent ne soit mis que sur l’eau potable.

«On est exposé par de multiples sources, entre autres la nourriture. Surtout pour les pesticides, notre exposition vient principalement des fruits et des légumes», dit-il. 

4- Nos normes sont-elles assez sévères?

Benoit Barbeau assure que les normes québécoises en matière d’eau potable sont parmi les plus sévères au monde. Il existe différentes technologies qui permettraient d’enlever un peu plus de certains contaminants, selon Sébastien Sauvé, mais qui coûteraient plus cher. Le chercheur avoue ne pas se sentir rassuré par la norme canadienne au sujet de l’atrazine, mais ne plaide pas forcément pour l’adoption de la norme européenne.

«Les deux sont probablement exagérées», dit-il.

La nôtre, trop permissive et celle de l’Europe, trop restrictive. Il juge qu’il faut s’appuyer sur des critères basés sur le risque, qui tiendrait compte d’un principe de précaution.

 «Ça revient à une question de coût-bénéfice. Il n’y a pas que l’eau potable qui demande des fonds pour s’améliorer», dit Benoît Barbeau, qui n’est pas convaincu que c’est en investissant davantage dans l’eau potable qu’on va avoir le meilleur impact global sur la santé publique. «Il faut aller à la source», dit-il.

Mieux traiter les eaux usées rejetées dans le fleuve, par exemple, qui deviennent ensuite une source d’eau potable.

5- Pourquoi boire de l’eau?

Le corps est composé à 65 % d’eau. C’est plus encore pour le cerveau, qui en contient 76 %. L’eau contribue à l’ensemble des processus vitaux: elle sert entre autres à réguler la température corporelle, permet l’activité neurologique du cerveau et est nécessaire au transport des nutriments à travers le corps. Elle contient également des minéraux essentiels pour la santé. Puisqu’une partie de cette eau est éliminée continuellement, notamment à travers l’urine et la transpiration, il est vital de la renouveler tout au long de la journée par l’alimentation ou les boissons. Il est recommandé d’en consommer environ 3 litres chaque jour, dont 1,5 à 2 litres sous forme liquide. En boire à petites doses fréquentes permet d’éviter la déshydratation. L’eau est la meilleure de toutes les boissons, disent les nutritionnistes. Elle est neutre, sans sucre «et elle ne coûte rien», fait remarquer la nutritionniste Marie-Claude Paquette, aussi conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

«Ça devrait toujours être notre premier choix pour se désaltérer.»

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Il est possible de trouver dans l’eau potable des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides.

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Que faire à la maison?

L’eau du robinet est généralement bonne à boire, disent les experts, mais dans le doute, on peut toujours améliorer sa qualité. Deux principales options s’offrent à nous.

Filtre au charbon activé

Le plus commun des systèmes de filtration domestique est celui au charbon, souvent vendu sous forme de pichet, comme c’est le cas des fabricants PUR et BRITA. Il en existe des versions qui vont directement sur le robinet.

Comment ça fonctionne: le charbon activé agit comme épurateur. Il est souvent combiné à des résines qui décontaminent par échange d’ions.

Avantages et limites du produit:

«Ça fonctionne relativement bien pour le plomb», estime Sébastien Sauvé.

Pour ce qui est des résidus de médicaments ou de pesticides, ils peuvent aussi être atténués d’au moins 50 %, estime Benoît Barbeau, selon les filtres. Les tests effectués par le chercheur Sébastien Sauvé et son équipe ne se sont toutefois pas avérés concluants sur le plan des pesticides, mais les enlever ne faisait pas partie des prétentions des fabricants de ces produits, précise le chercheur.

Inconvénients: Ils sont économiques à l’achat, mais le renouvellement des filtres est cher à l’usage. Ceux-ci doivent être changés environ tous les trois mois.

Mise en garde: Il ne doit jamais être utilisé avec de l’eau chaude puisque, dans ce cas, le charbon «relâche ce qu’il avait capté». Ce phénomène peut aussi se produire si on ne change pas son filtre assez souvent. Benoît Barbeau insiste: le filtre doit être certifié NSF53 ou NSF42.

«Il y a beaucoup de filtres qui ne sont pas certifiés», dit-il, en faisant notamment référence aux produits vendus sur l’internet.

Prix: à partir d’environ 15 $. Prix cartouches: à partir d’environ 8 $

Osmose inverse

Les versions domestiques de ces systèmes s’installent normalement sous l’évier.

Comment ça fonctionne: dans un système de purification par osmose inverse, la pression force l’eau à traverser une membrane très fine. Elle ne laisse passer que l’eau et retient minéraux et contaminants, résume Sébastien Sauvé.

Avantages et limites du produit:

«Ce n’est pas une barrière absolue, mais c’est une barrière très, très performante. Tellement qu’elle enlève à la fois les micropolluants et des sels minéraux. On se retrouve alors à boire une eau déminéralisée. Et ça, ce n’est pas souhaitable pour la santé», dit Benoit Barbeau.

Inconvénients: Ce système est coûteux et nécessite un entretien soigné.

«C’est du gaspillage d’argent», juge Benoît Barbeau, qui croit qu’on peut faire d’autres dépenses et faire certains gestes pour éviter de consommer des micropolluants ou des pesticides.

Acheter des fraises bios, par exemple, puisque c’est l’aliment qui compte le plus de résidus de pesticides selon la liste d’EWG.

Prix: Les grandes surfaces en vendent à partir de 150 $, mais il y en a de beaucoup plus chers. Le coût associé à l’entretien est également élevé.

Et l’eau en bouteille?

En faisait abstraction du fait qu’il faut disposer de son contenant, ce qui a un impact environnemental important, l’eau en bouteille est-elle un choix plus santé? Réglons le cas du plastique:

«plus il est souple, plus il est susceptible de dégager des particules», dit Sébastien Sauvé.

En particulier si on laisse la bouteille au soleil dans la voiture. Le risque de dégradation est toutefois moindre avec les grosses cruches en plastique. Par ailleurs, une eau n’est pas nécessairement de meilleure qualité parce qu’elle est mise en bouteille, signale Benoît Barbeau. Elle peut même être moins bonne que celle du robinet. La pollution générée par les bouteilles de plastique constitue aussi un enjeu majeur: elles se retrouvent par dizaines de millions dans les sites d’enfouissement québécois, rappelle la coalition Eau secours.

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Les ordinateurs ne contiennent pas que des virus informatiques


C’est quand la dernière fois que vous avez nettoyer votre ordinateur, clavier,souris,, pis tant qu’a être votre cellulaire, tablette etc…Dans les endroits publics mieux vaut ne pas savoir ce que les écrans tactiles, ordinateurs publics peuvent y cacher .. mais un bon savonnage de main … est une bonne idée
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Les ordinateurs ne contiennent pas que des virus informatiques

 

Il y a de bonnes et de moins bonnes nouvelles concernant ce qu'on  retrouve à... (Archives La Tribune, Jessica Garneau)

ARCHIVES LA TRIBUNE, JESSICA GARNEAU

MICHAEL OLIVEIRA
La Presse Canadienne
Toronto

Il y a de bonnes et de moins bonnes nouvelles concernant ce qu’on retrouve à la surface de votre ordinateur, clavier, souris, téléphone intelligent ou tablette électronique.

Les nouvelles moins intéressantes, tout d’abord: ces appareils sont selon toute vraisemblance complètement recouverts de germes, dont peut-être des bactéries et des virus comme le parainfluenza, l’E.coli, la C.difficile et le staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Si vous partagez votre appareil avec d’autres personnes, la probabilité d’y retrouver des germes potentiellement dangereux est encore plus élevée.

Les bonnes nouvelles, maintenant: il n’y a pas lieu de s’inquiéter, surtout si vous vous lavez fréquemment les mains. Le risque d’être infecté par les virus et bactéries qui traînent sur les bidules électroniques – même ceux qui sont manipulés par de multiples mains – est aussi minuscule que le germe lui-même, affirme la docteure Alison McGeer, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Mount Sinai de Toronto.

«Zéro, pratiquement inexistant», dit-elle au sujet du risque de tomber malade après l’utilisation d’un clavier d’ordinateur dans une bibliothèque publique.

Il est quand même stressant d’en apprendre un peu plus au sujet de ces organismes qui infestent nos jouets et appareils numériques. Une étude réalisée en 2008 par Charles Gerba, de l’université de l’Arizona, démontrait ainsi qu’on retrouve habituellement de grandes quantités de virus et bactéries sur l’équipement informatique, même si les utilisateurs sont habitués de le désinfecter fréquemment à l’aide de lingettes et de vaporisateurs.

Les ordinateurs à la maison étaient d’ailleurs plus infectés que ceux du boulot.

«Les touches de clavier qu’on utilise le plus – les lettres E, S, T – étaient les plus contaminées, et bien évidemment la touche «Entrée» et la barre d’espacement», a dit M. Gerba.

L’an dernier, la London School of Hygiene rapportait que 92 pour cent des téléphones analysés pour une expérience présentaient des bactéries, dont 18 pour cent des bactéries fécales.

M. Gerba a réalisé une étude similaire sur les écrans tactiles numériques des hôpitaux et des caisses libre-service des supermarchés. En dépit de la présence d’autant de gens malades, les hôpitaux s’en tiraient plutôt bien, surtout en raison de mesures strictes de contrôle des infections. Les écrans de supermarchés étaient, en revanche, dégoûtants.

«On dirait que personne ne désinfecte vraiment les écrans tactiles des supermarchés – parce qu’on ramasserait moins de bactéries en plongeant la main dans une cuvette de toilette», a affirmé M. Gerba.

Il ne serait toutefois pas justifié de commencer à éviter complètement les caisses libre-service, selon la docteure McGeer. On n’a rien à craindre d’un contact avec ces surfaces souillées – en autant qu’on se lave soigneusement les mains après.

Les bactéries et virus sont omniprésents, toujours à portée de main, et il est donc impossible de les éviter complètement. Et la présence de germes sur les mains n’est pas nécessairement problématique, tant qu’ils ne réussissent pas à pénétrer à l’intérieur de l’organisme.

«Les bactéries ou virus sur vos doigts ne sont pas dangereux, c’est seulement s’ils se retrouvent dans votre bouche ou autour de vos yeux ou dans une blessure qu’ils posent un problème. Le risque de transmission provenant de l’environnement autour de vous est vraiment faible. Le risque principal de transmission, ce sont les gens autour de vous», a ajouté la docteure McGeer, qui précise qu’on devrait concentrer nos efforts à éviter la toux et les éternuements des autres.

«Au fond, la plupart des infections, des pathogènes proviennent de quelqu’un d’autre», a-t-elle dit.

Son conseil s’applique même aux surfaces que les gens craignent depuis longtemps, comme les boutons dans les ascenseurs.

«Si j’avais reçu 5 cents chaque fois que quelqu’un m’a dit qu’on pourrait régler le problème des infections dans les hôpitaux en nettoyant les boutons des ascenseurs, je serais une femme riche – les boutons d’ascenseurs ne constituent pas le problème, a expliqué Mme McGeer.

«Ce n’est pas le fait de toucher le bouton d’ascenseur ou le clavier ou le poteau du métro. Si vous vous lavez régulièrement les mains, si vous ne portez pas les mains à votre bouche, c’est nettement plus important que de s’inquiéter de nettoyer l’environnement.»

Même si ces germes ne sont pas de manière inhérente dangereux pour votre santé, il demeure sensé de nettoyer les surfaces que l’on touche fréquemment. Les claviers et souris d’ordinateurs peuvent être désinfectés avec des lingettes, tandis que les fabricants de tablettes électroniques et de téléphones intelligents recommandent de nettoyer la vitre avec un linge non pelucheux.

On devrait aussi secouer vigoureusement le clavier d’ordinateur.

«Retournez votre clavier à l’envers de temps en temps, vous allez être stupéfaits de ce qui en tombe, a dit M. Gerba. Si on renverse un clavier à New York, on obtient une tempête de neige de miettes de bagel.»

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