Les façades d’immeubles trompent les radars des chauves-souris


Les activités humaines ont des conséquences pour la faune environnante. Les chauves-souris sont particulièrement influencées par les façades d’immeubles, car ils sont des obstacles qui sont verticales alors que l’écholocation verticale est perçues souvent trop tard pour éviter la collision
Nuage

 

Les façades d’immeubles trompent les radars des chauves-souris

 

Le grand murin, une espèce de chauve-souris européenne, a... (PHOTO WIKICOMMONS)

Le grand murin, une espèce de chauve-souris européenne, a été étudié par les chercheurs.

PHOTO WIKICOMMONS

Agence France-Presse
Washington

 

Les façades de verre et d’acier des immeubles, lisses et verticales, trompent le système d’écholocalisation des chauves-souris – qui fonctionne comme un radar – ont déterminé des scientifiques dont la recherche est publiée jeudi dans la revue Science.

Ce leurre sensoriel expliquerait pourquoi on trouve autant de ces animaux tués ou blessés à proximité d’immeubles, une situation qui, jugent-ils, illustre l’impact néfaste des constructions et du développement des activités humaines sur la faune sauvage.

Ces chercheurs, dont le biologiste Stefan Greif (Institut allemand Max Planck d’ornithologie), ont observé des grands murins (Myotis myotis), une espèce de chauve-souris européenne, alors qu’elles volaient dans un tunnel de forme rectangulaire dans l’obscurité.

Une plaque métallique verticale et une autre horizontale étaient placées dans un coin du tunnel.

Sur les 21 chauves-souris qui ont traversé le tunnel, 19 ont heurté l’obstacle vertical au moins une fois, mais aucune n’a frappé la plaque horizontale.

Dans leur habitat naturel, les surfaces verticales lisses sont rares, tandis que les étendues horizontales, comme l’eau, sont nombreuses.

Les chercheurs ont découvert que quand les chauves-souris ont heurté la plaque verticale, elles émettaient moins d’ultrasons devant l’obstacle, et s’en approchaient à un angle aigu et à une plus grande vitesse.

Les mêmes observations ont été faites avec trois autres espèces de chauves-souris à l’extérieur de grottes.

Selon les auteurs de l’étude, cela indique que les chauves-souris perçoivent les échos renvoyés par les surfaces verticales au dernier moment, et qu’il est souvent trop tard pour elles pour éviter l’obstacle.

Cette découverte pourrait être utile pour limiter les collisions de chauves-souris le long de leurs routes migratoires.

Ces mammifères jouent un rôle très important dans les écosystèmes, en se nourrissant d’insectes ravageurs de récoltes et transportent le pollen de certaines plantes.

http://www.lapresse.ca/

La surprenante guerre acoustique des papillons de nuit contre les chauves-souris


Voilà une stratégie originale pour le papillon lune qui par sa stratégie évite de se faire engloutir par les chauves-souris
Nuage

 

La surprenante guerre acoustique des papillons de nuit contre les chauves-souris

 

tm_butterfly3

© DAN WINTERS

Avec ses longues ailes et sa couleur vert clair, le papillon lune est une créature remarquable. Et maline, selon les biologistes Jesse Barber et Akito Kawahara, qui ont constaté que les « queues » au bout des ailes d’Actias luna étaient des leurres détachables destinés à tromper les chauves-souris affamées.

Quand les prédatrices, munies de leur système d’écholocation, sont en chasse, les queues mobiles du papillon détournent et trompent leur attention, si bien que les agresseurs ratent leur cible, attrapant parfois une extrémité, mais rarement tout l’insecte.

« Les papillons de nuit et les chauves-souris se livrent une guerre “acoustique” depuis 60 millions d’années », expliquent Barber et Kawahara.

Le duo précise que leurs recherches font avancer les connaissances scientifiques sur les « stratégies de diversion antiprédation » et sur la manière dont les papillons se sont adaptés à la « course évolutionnaire aux armements ».

Par Catherine Zuckermann

http://www.nationalgeographic.fr/

Ces aveugles qui voient avec leurs oreilles


Les non-voyants qui maitrisent l’écholocation peuvent circuler sans aide et certains arrivent même à faire du vélo, jouer au basketball ou autre sport Pour une personne voyante, c’est impressionnant. Malgré que l’écholocation est une méthode magnifique, la technologie pourraient être encore plus utile pour que le cerveau entende mieux pour entendre les formes, les couleurs et texture
Nuage

 

Ces aveugles qui voient avec leurs oreilles

 

Par Nathaniel Herzberg

 

La vidéo paraît presque banale. De jeunes hommes parcourent des chemins de campagne à vélo. Un autre descend la rue en skateboard. Un garçonnet lance un ballon dans un panier de basket. Douces images du sport. Sauf que des images, ces jeunes n’en voient jamais : ils sont aveugles. L’association qui produit ce clip s’appelle World Access to the Blind. Comme son nom l’indique, elle souhaite ouvrir le monde aux aveugles. Avec un outil privilégié : l’écholocation

Eclairer la scène en faisant claquer ses doigts ou sa langue… Depuis les années 1940, les scientifiques ont décrit comment certains humains perçoivent l’écho des sons qu’ils produisent. Loin des chauves-souris ou des dauphins, capables d’émettre plusieurs centaines de clics par seconde. Mais en captant le temps de latence, la nature de l’écho, son intensité, les plus performants des aveugles déterminent la taille, la distance, la forme ou la texture d’objets placés devant eux.

«Ce n’est pas un outil de localisation, mais un véritable sens », soutient Gavin Buckingham.

Illusion de Charpentier

Ce jeune assistant en psychologie de l’université Heriot-Watt d’Edimbourg vient de publier, avec des collègues canadiens, dans la revue Psychological Science, un article qui met en évidence la puissance de cette perception. Non en décrivant l’étendue du phénomène, mais en en exhibant une faille. L’équipe de Gavin Buckingham a en effet montré que des aveugles écholocateurs se trompaient sur le poids d’un objet dès lors qu’ils en éprouvaient la taille. Exactement comme les voyants.

Le phénomène est appelé l’illusion de Charpentier. En 1891, le physicien français Augustin Charpentier a montré que notre vision influençait notre perception du poids. Soumis à deux objets de même masse, mais de taille différente, nous aurons toujours le sentiment que le plus grand est le plus léger. Autrement dit, un kilo de plomb paraîtra plus lourd qu’un kilo de plumes.

Pour vérifier son hypothèse, M. Buckingham a rassemblé six aveugles. Trois d’entre eux maîtrisaient l’écholocation ; les autres non. En regard, quatre voyants avaient été sélectionnés. Au moyen d’une poignée reliée à une poulie, tous devaient juger du poids de cubes de même masse, mais de trois tailles différentes (15 cm de côté, 35 cm, 55 cm). Au préalable, les voyants avaient pu voir les objets ; les aveugles, les « cliquer ».

« Vision alternative »

Résultat : les aveugles non écholocateurs sont restés imperméables à la fameuse illusion. Pour eux, les trois boîtes pesaient le même poids. Les voyants ont succombé, comme attendu, au piège de Charpentier. Les écholocateurs ?

« Eux aussi se sont trompés, raconte avec délectation Gavin Buckingham. Un peu moins que les voyants, sans doute parce que la perception est moins précise. Et que les aveugles apprécient mieux le poids des objets. Mais la différence reste importante. C’est bien une vision alternative qui est ainsi construite, capable d’influer sur les autres sens. »

Le Canadien Melvyn Goodale, professeur à l’université de Western Ontario et cosignataire de l’article dans Psychological Science, avait montré en 2011, au moyen d’images cérébrales, que l’écholocation activait, non pas le cortex auditif des aveugles, mais une zone du cerveau habituellement réservée à la vision.

« A l’époque, j’étais étudiant, je figurais dans l’échantillon témoin », s’amuse M. Buckingham.

Quatre ans plus tard, l’élève rejoint le maître, en empruntant un autre chemin.

Le cerveau peut « entendre »

Neurobiologiste à l’Université hébraïque de Jérusalem, le professeur Amir Amedi salue la démonstration :

« A la fois simple, originale et puissante. Pas d’imagerie sophistiquée. Simplement en s’appuyant sur une illusion bien connue, mais que personne n’avait songé à utiliser, on montre comment le cerveau peut intégrer différentes informations pour créer des images. »

Surprenant ?

« Plutôt logique, ajoute-t-il. Nous savons depuis des années que la partie du cerveau qui analyse la perception d’une forme peut être nourrie par des informations visuelles, tactiles, mais aussi auditives. »

En 2007, une collaboration franco-israélienne a ainsi montré comment le cerveau pouvait « entendre » les formes, les textures et les couleurs

Entrez la légende de la vidéo iciLe scientifique israélien précise :

« Notre cerveau est une machine à accomplir des tâches, pas un organe sensoriel. Il n’y a pas vraiment une zone de la vision, de l’audition, du toucher. En revanche, il y a une zone de la lecture textuelle, une zone de la perception des formes, une autre encore pour les nombres… Et elles peuvent être nourries par différents sens, naturels ou artificiels. »

L’avenir réside dans la technologie

Là réside d’ailleurs, selon lui, la « limite » de l’article. L’écholocation ne remplacera pas la vue chez les aveugles, assure-t-il.

« Nous manquons de puissance, dans la bouche comme dans les oreilles. Pour bien distinguer les formes, il faut cliquer à quelques centimètres. L’avenir n’est pas là. Il est dans la technologie. »

Dans les « cannes visuelles » conçues par son équipe, qui permettent de « toucher » à distance. Ou dans ces caméras capables de scanner une image et de la transformer en sons. Et, bien sûr, dans l’œil bionique, auquel tous rêvent, non-voyants comme scientifiques.

« Le même concept, mais une autre voie », conclut Amir Amedi.

 

http://www.lemonde.fr

7 FAITS INSOLITES SUR LES ANIMAUX


Chaque espèce animale a un mode de vie qui lui est propre c’est ce qui fait d’eux une diversité exceptionnelle et intéressante a observé et a apprendre ..
Nuage

 

7 FAITS INSOLITES SUR LES ANIMAUX

Aventurez-vous chez les animaux sauvages et vous découvrirez, chez les plus étonnants d’entre eux, sept faits étranges qu’on a du mal à tenir pour vrais.

1. Les manchots parcourent de grandes distances au sol

Crédit photo: Thinkstock

Bien que tous les manchots puissent se dresser sur leurs courtes pattes et avancer en se dandinant, certains d’entre eux, comme le manchot Adélie, le manchot à jugulaire et le manchot empereur, avancent plus rapidement en glissant sur leur abdomen tout en se propulsant au moyen de leurs pieds et de leurs ailes.

2. Le poisson-perroquet dort dans un cocon fait de son propre mucus

Photo: Thinkstock

Alors que d’autres poissons se couchent sur le flanc pour dormir ou trouvent un abri temporaire dans des crevasses rocheuses ou dans de la boue molle, le poisson-perroquet se fabrique un cocon avec une sorte de mucus transparent et gélatineux qui émane de lui et qui lentement enveloppe tout son corps.

3. Le dauphin voit au moyen de sons

Photo: Thinkstock

En émettant des sons à haute fréquence, ou des clics, et en analysant l’écho qui lui en revient, le dauphin identifie ses cibles, comme des bancs de poisson. Grâce à son système d’écholocation, il peut connaître la taille, la forme et la structure de ses proies et si elles sont calmes ou effrayées

4. L’iguane marin peut retenir son souffle pendant 15 minutes

Crédit photo: Thinkstock

Cette créature de 1,2 mètre de longueur vit exclusivement dans les Îles Galapagos, au large de l’Équateur. C’est l’un des rares lézards à faire de courtes excusions dans l’océan pour se nourrir de laitue de mer, une algue verte qui pousse sur le roc à 5 m ou plus de profondeur dans l’eau.

5. Les éléphants femelles dirigent la harde

Crédit photo: Thinkstock

Dans le monde des éléphants, les femelles restent ensemble et forment des hardes matriarcales dirigées par une éléphante expérimentée. Les connaissances de cette femelle, qui peut avoir 60 ans, sont très bénéfiques pour le groupe. Elle se souvient, par exemple, des endroits où sont les points d’eau et les réserves alimentaires saisonnières.

6. Le léopard est le plus répandu des félins

Crédit photo: Thinkstock/iStockphoto

Le léopard, qui vit en Afrique et en Asie, peut courir à une vitesse de 70 km/h, mais il compte sur la ruse pour s’approcher de l’animal qu’il convoite. Il grimpe dans les acacias pour se reposer et de là, il observe le territoire qui l’entoure afin d’y repérer ses proies. Si l’une d’elles s’aventure sous l’arbre où il se trouve, il se laisse tomber dessus.

7. Le mille-pattes n’a pas mille pattes

Crédit photo: Thinkstock

Il n’a pas mille pattes, mais il en a certainement plus que la plupart des animaux. Certains mille-pattes géants peuvent porter 400 pattes dont ils doivent constamment coordonner les mouvements.

http://selection.readersdigest.ca/

Les petites chauves-souris crient plus fort que les grosses


On dit que dans les petits pots il y a les meilleurs onguents, mais bon .. mais en tout cas, il semble par contre que les chauves-souris ne sont pas en reste malgré leur grandeur ..
Nuage

 

Les petites chauves-souris crient plus fort que les grosses

 

Si les chauves-souris émettent des cris suraigus, c'est... (Photo AP)

Si les chauves-souris émettent des cris suraigus, c’est pour pouvoir naviguer dans l’obscurité et des espaces clos, les obstacles et leurs proies éventuelles leur renvoyant un écho sonore et leur permettant ainsi de les localiser très précisément.

PHOTO AP

Agence France-Presse
Paris, France

Les petites chauves-souris ont besoin de crier plus fort que les grosses pour voir aussi bien que ces dernières, indique une étude publiée mercredi.

Si les chauves-souris émettent des cris suraigus, c’est pour pouvoir naviguer dans l’obscurité et des espaces clos, les obstacles et leurs proies éventuelles leur renvoyant un écho sonore et leur permettant ainsi de les localiser très précisément.

Fait étrange, les plus petites de ces chauves-souris ont tendance à produire des couinements plus aigus que les autres.

Après avoir comparé les signaux émis par cinq espèces distinctes de chauves-souris de la famille des vespertilionidés (oreillards, pipistrelles, etc.), de tailles différentes, des chercheurs danois pensent avoir découvert l’explication: la taille de leur bouche.

Les chauves-souris les plus petites ont beau avoir une petite bouche, elles émettent des signaux sonores étonnamment semblables à leurs cousines plus grosses, dotées de bouches plus volumineuses.

Pour Annemarie Surlykke et ses collègues du Sound Communication Group de l’Université du Danemark du Sud à Odense, la raison est simple: ces signaux sont ceux qui produisent un «champ de vision» sonore directionnel, le mieux adapté aux besoins des chauves-souris.

Si les plus petits de ces mammifères volants émettaient des cris sur la même fréquence que leurs congénères plus gros, leur sonar ne porterait pas assez loin et surtout balayerait une surface trop large. Un peu comme si leur système d’écholocalisation était myope…

Pour rester performantes malgré leur petite bouche, les petites chauves-souris compensent cette différence en utilisant une fréquence d’autant plus élevée.

A l’inverse, une grosse chauve-souris émettant des cris sur la même fréquence que les petites aurait un sonar portant loin mais avec un angle bien trop étroit pour être efficace.

«Ainsi, toutes les chauves-souris ont adapté leurs cris pour arriver à un champ de vision acoustique similaire», résument les auteurs de l’étude, publiée dans la revue britannique Nature.

La preuve, selon eux, est apportée par une autre famille de chauves-souris, la famille des phyllostomidés, qui compte parmi elle les célèbres vampires.

Contrairement aux vespertilionidés, qui émettent leurs signaux sonores avec la bouche, les phyllostomidés utilisent leurs narines proéminentes, dont la taille n’a aucun rapport avec celle de leur corps. Et chez les phyllostomidés, les chercheurs n’ont effectivement trouvé aucune corrélation entre la taille et la fréquence du cri.

http://www.lapresse.ca