Le Saviez-Vous ► Mon chien peut-il me transmettre des maladies ?


Bien que les animaux de compagnie apportent beaucoup aux humains, mais il est important de les faire vacciner et vermifugés. Car certains parasites transmettent des maladies aux animaux et qui peuvent contaminer aussi les humains.
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Mon chien peut-il me transmettre des maladies ?

 

chien malade

    Certaines maladies, appelées zoonoses, peuvent se transmettre de l’animal à l’Homme. 

    La Dr Hélène Gateau, vétérinaire, chroniqueuse animalière et animatrice télé, vous en dit plus dans cet extrait de son livre Tout sur votre chien !

    Prendre soin de votre chien et veiller sur lui au quotidien est important pour sa santé, mais aussi pour celle de votre famille. En effet, certaines maladies infectieuses ou parasitaires peuvent se transmettre du chien à l’homme, et parfois inversement : on les appelle les zoonoses. 

    La leptospirose 

    La maladie la plus grave est la leptospirose. Votre chien peut se contaminer en se baignant dans une eau stagnante, souillée par l’urine de rats, par exemple. Une fois atteint, votre chien va lui-même excréter des bactéries dans ses urines par l’intermédiaire desquelles vous risquez de contracter la maladie. Si elle n’est pas soignée à temps, elle entraîne des lésions hépatiques graves, voire mortelles. Pour prévenir tout risque de la contracter, vaccinez chaque année votre chien contre la leptospirose et mettez toujours des gants lorsque vous êtes amené à ramasser ou nettoyer les déjections de votre chien.

    La leishmaniose et la maladie de Lyme 

    La leishmaniose et la maladie de Lyme sont aussi des zoonoses. Cependant, votre animal ne peut pas directement vous contaminer. Il faut nécessairement un vecteur le phlébotome, un insecte piqueur, dans le cas de la leishmaniose et la tique pour la maladie de Lyme. Pour éviter que votre chien ne soit un réservoir potentiel de ces maladies et ne représente un risque pour votre santé, la prévention passe par un traitement antiparasitaire externe.

    Les parasites intestinaux

    Certains parasites intestinaux peuvent aussi causer des zoonoses, comme l’ascaris, responsable de la toxocarose, et le ténia, responsable de l’échinococcose. Le chien rejette les œufs de ces parasites dans ses selles et votre environnement peut être contaminé.

    L’échinococcose

    L’échinococcose est asymptomatique chez le chien. En revanche, chez l’homme, le parasite s’enkyste dans le foie, voire les poumons, avec de graves conséquences sur ces organes. Dans le cas de la toxocarose chez l’homme, l’œuf ingéré se transforme en larve qui migre dans l’organisme et peut avoir des répercussions diverses selon sa localisation finale (œil, encéphale). Pour prévenir le risque de contamination, vermifugez votre chien régulièrement. 

    La teigne

    La teigne fait également partie des zoonoses. C’est une mycose cutanée assez contagieuse. Si votre compagnon en est atteint, vous aurez peu de chance d’y échapper. Chez l’homme, cela se manifeste par des petites plaques squameuses, bien délimitées, souvent rondes et dont le contour est rouge. Le traitement à base d’antifongique est contraignant, mais nécessaire et efficace.

    La gale

    La gale sarcoptique est une autre maladie de peau transmissible du chien à l’homme. Chez le chien, la maladie peut prendre une grande ampleur (démangeaisons, boutons, croûtes, perte de poils…), tandis que chez l’homme, l’acarien causera des symptômes plus modérés qui évolueront vers une guérison souvent naturelle. Les jeunes chiens, les chiens de chasse ou ceux séjournant en chenil sont les plus touchés, mais ce n’est pas une pathologie fréquente.

    D’autres zoonoses plus rares existent, comme la pasteurellose ou encore la rickettsiose. La rage est également une zoonose, systématiquement mortelle dès que les symptômes apparaissent, mais elle a disparu du territoire français.

    En surveillant la santé de votre chien, en le traitant régulièrement contre les différents parasites internes et externes, mais aussi en respectant les mesures d’hygiène classiques, vous minimiserez le risque de zoonoses !

    Le conseil d’Hélène Gateau

    Conseil Les enfants sont les plus exposés aux zoonoses. Il est alors très fortement conseillé de les sensibiliser le plus tôt possible aux règles élémentaires d’hygiène :

  • ne jamais frotter son visage sur un animal ;

  • bien se laver les mains après chaque contact et surtout ne pas mettre ses doigts dans sa bouche…

Dr Hélène Gateau
Vétérinaire

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Qui veut la peau du renard ?


Je ne connais pas grand chose à la politique française, mais pour avoir vue Nicolas Hulot dans son émission Ushuaïa, j’ai été surprise sur sa décision de considérer le renard comme un animal nuisible. Il s’avère que malgré les inconvénients, le renard à une grande utilité dans la chaine alimentaire. Avec son grand appétit, il mange des mulots et des campagnols vecteur de la maladie de Lyme. Il n’est donc pass aussi nuisible que cela.
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Qui veut la peau du renard ?

 

Renard bondissant

Le renard est encore considéré (à tort) comme un nuisible

PATRICK GLAUME / BIOSPHOTO

Par Loïc Chauveau

Toujours considéré comme un animal nuisible, le petit carnivore roux est exterminé dans nos campagnes. Pourtant des études récentes montrent que ce prédateur du mulot participe activement à la lutte contre la maladie de Lyme.

Explications.

RÉPUTATION. Mais qu’est-ce qu’il nous a fait ? Personnage rusé et sympathique des contes et dessins animés, le renard est pourtant toujours exterminé dans les campagnes françaises. La chasse déterre, gaze, tire, piège au minimum 500.000 de ces canidés tous les ans ! Accusé de transmettre des maladies, de voler les poules et de détruire le gibier, le goupil a depuis des siècles mauvaise presse si bien que ses défenseurs peinent à se faire entendre. Pourtant, des voix s’élèvent pour mettre en avant la précieuse contribution qu’il apporte en particulier à la lutte… contre la maladie de Lyme ! Un fléau disséminé par les tiques et qui affecte chaque année entre 300.000 et 600.000 Français, atteints de douleurs et de fatigue intense après une morsure de cet acarien. De quoi remettre en question le statut de « nuisible » accolé à l’animal comme l’a signifié l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) à Nicolas Hulot dans une lettre à laquelle le ministre de la Transition écologique n’a pas encore apporté de réponse.

Si le renard roux (Vulpes vulpes) joue un rôle dans la lutte contre la maladie de lyme, c’est en raison de son appétit. Il raffole en effet des mulots et campagnols. Efficace, chaque renard en dévore 6000 par an ! Or ceux-ci sont les grands vecteurs des tiques infectées par la bactérie Borrelia, responsable de l’infection. Une étude publiée en juillet sur le site de la Royal Society britannique a en effet montré que les acariens se cachent dans la fourrure des rongeurs pour se disperser sur de très vastes territoires. Une fois écloses, les larves des tiques, dont beaucoup sont infectées, se fixent aux organismes de ces petits mammifères évoluant au plus près du sol. Infestés à leur tour, ces derniers transmettent la bactérie à d’autres animaux lorsqu’ils sont ingérés. Or, le renard pourrait participer à la diminution du risque de transmission à l’homme en réduisant le nombre de rongeurs hôtes selon les chercheurs. Ils ont observé, à l’aide de centaines de caméras, 20 parcelles forestières de un hectare aux Pays-Bas présentant des densités de prédateurs différentes. Résultat : plus l’effectif des renards et de fouines était important, plus le nombre de tiques infectées était faible ! En outre, les chercheurs ont établi que, plus les prédateurs étaient nombreux, moins les rongeurs étaient porteurs de tiques… car, s’abritant dans leur terrier, ils sortent moins.

Ce n’est pas la seule qualité à mettre au crédit du petit carnivore roux. Car les écologues savent depuis longtemps que son appétit vorace en fait aussi le protecteur des récoltes, cibles des mêmes mulots et campagnols !

« Or plutôt que de protéger leurs prédateurs, on préfère éradiquer ces rongeurs avec un poison violent, la bromadiolone, qui intoxique toute la chaîne alimentaire ! », s’indigne Marc Giraud, porte-parole de l’Aspas.

Tous les ans, dans chaque département, le renard se retrouve en effet invariablement sur la liste des « nuisibles » établie par le préfet. Des animaux dont il faut se débarrasser parce que jugés préjudiciables aux humains. Concernant Vulpes vulpes, les services publics invoquent trois raisons : atteinte à la santé et à la sécurité publiques, dommages importants causés aux activités agricoles et forestières et dégâts sur la faune et la flore. Les animaux incriminés peuvent être abattus tout au long de l’année, sans aucune limite. Côté santé, la rage vulpine ayant disparu de l’Hexagone à la fin des années 1990, c’est désormais au nom de l’échinococcose que cette chasse est justifiée. Ce parasite, qui vit à l’état de larve chez les rongeurs, passe chez le canidé où il se développe et pond des oeufs expulsés avec les fèces. Les kystes au foie que cette maladie provoque peuvent être dangereux pour l’humain si celui-ci ingère des plantes ayant été en contact avec des crottes infestées ou s’il est léché par un chien ayant contracté le parasite. Soit… une quinzaine de cas par an en France.

Une réputation de voleur de poules et tueur de lapins

Quant aux chasseurs, ils se disent inquiets des atteintes à la faune sauvage, le renard étant considéré comme un concurrent envers les espèces de gibier comme le lapin, la perdrix ou le faisan.

« Faux ! dénonce Denis-Richard Blackbourn, écoéthologue attaché au Muséum national d’histoire naturelle. Le renard ne fait que profiter d’un gibier d’élevage qui ne sait pas se défendre dans la nature et constitue une proie facile. » 

Vulpes vulpes est par ailleurs soupçonné de participer aux prédations dans les élevages de volailles en plein air. Aussi l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a-t-elle cherché à quantifier cette pression en prenant l’exemple du poulet de Bresse qui, pour satisfaire aux règles de l’appellation d’origine contrôlée, vit en extérieur.

« Notre programme de recherche PoulHaieCREM a comptabilisé les pertes de jeunes poulets dans 36 exploitations, détaille Sandrine Ruette, de l’Unité prédateurs- animaux de l’ONCFS. Soit un taux de 13 %… ce qui n’est pas rien ! Mais nous n’avons pas pu déterminer la responsabilité réelle du renard par rapport aux autres prédateurs comme les rapaces. »

 Or, dans cette région, les « piégeurs » touchent 4 £ par animal tué. Raisons pour laquelle le canidé est traqué jusque dans son terrier par des chiens spécialement entraînés, tiré au fusil, étranglé par des collets ou emprisonné dans des cages. Ses défenseurs désespèrent.

« Il y a un immense fossé entre son image d’animal rusé et sympathique et le sort qu’on lui réserve », déplore Marc Giraud.

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