Boko Haram utilise quatre fois plus d’enfants kamikazes, selon l’Unicef


Déjà que les kamikazes qui obéissent à des ordres de Boko Haram sont des lâches, mais qu’en plus ils choisissent des enfants pour des attentats suicides sont des monstres. Si l’enfant réussit de sortir de cercles vicieux, ils sont quand même abandonné à son sort, car ils sont rejetés par les siens. Le pire, c’est que l’Islam interdit le suicide et de tuer des enfants, femmes, scientifiques, prêtre, moine, etc .. les seuls permis sont les combattants
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Boko Haram utilise quatre fois plus d’enfants kamikazes, selon l’Unicef

 

STEFAN HEUNIS VIA GETTY IMAGES

Les deux tiers de ces enfants étaient des filles.

Le groupe djihadiste Boko Haram a utilisé quatre fois plus d’enfants kamikazes depuis le début de cette année que pendant toute l’année 2016, a dénoncé mardi l’Unicef.

La porte-parole Marixie Mercado a admis être incapable d’expliquer pourquoi 83 petits kamikazes, dont les deux tiers étaient des filles, se sont donnés la mort cette année, comparativement à 19 l’an dernier.

Elle a dit que Boko Haram ne revendique pas toujours ces attaques, qui visent habituellement des cibles civiles, mais qu’on ne connaît aucun autre groupe qui utilise une telle tactique.

Conséquemment, ajoute-t-elle, plusieurs enfants qui réussissent à échapper aux djihadistes sont rejetés quand ils essaient de rejoindre leur communauté.

L’ONU estime que l’insurrection de Boko Haram, dans le nord-est du Nigéria, a déplacé 1,7 million de personnes et fait quelque 20 000 morts depuis 2009.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?


Ceux qui font des attentats suicides, les terroristes qui tuent un grand nombre de personnes peuvent-ils avoir toute leur tête ? Nous sommes tous d’accord qu’ils sont des imbéciles, mais il semble que pour se donner du courage, l’usage de drogue serait monnaie courante. Une drogue, qui donne l’impression d’être le roi du monde …
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Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?

 

Le captagon, une amphétamine utilisée par les combattants djihadistes. © JOSEPH EID / AFP

Le captagon, une amphétamine utilisée par les combattants djihadistes. © JOSEPH EID / AFP

Par Lise Loumé

Les combattants de Daesh consommeraient une drogue les aidant à commettre des atrocités : le captagon. Un neurobiologiste nous explique son action sur le cerveau.

26 juin 2015, dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui, près de Sousse, en Tunisie. Un homme âgé de 23 ans et du nom de Seifeddine Rezgui ouvre le feu sur des touristes. Bilan : 39 morts et 39 blessés. Selon des témoignages, pendant la tuerie, l’homme souriait et riait alors qu’il venait de commettre son massacre. Son autopsie mettra en évidence qu’il était sous l’emprise d’une drogue, selon une source citée par le Daily Mail. La substance en cause : la fénéthylline, vendue sous le nom de « captagon ». D’après un témoignage, les terroristes qui ont pris d’assaut leBataclan à Paris le vendredi 13 novembre 2015 mécanique et déshumanisé. L’hypothèse qu’ils aient pu eux aussi être sous l’effet d’une drogue a été évoquée. Peut-être là encore le captagon, cette pilule blanche très prisée des combattants de Daesh.

L’impression d’être « le roi du monde »

Synthétisé pour la première fois en 1961, le captagon est un stimulant de la famille des amphétamines qui comprend notamment la métamphétamine et l’ecstasy (dont le principe actif est la MDMA). Connue pour ses propriétés dopantes, cette drogue a été largement utilisée dans le milieu du cyclisme dans les années 1960 à 1970. À des doses modérées, le captagon stimule la production de dopamine et améliore la concentration, c’est pourquoi il a longtemps été prescrit dans le traitement contre la nacolespsie et l’hyperactivité. Mais il a été retiré du marché français en 1993 en raison des graves lésions cardiaques qu’il provoquait. Depuis 1986, la fénéthylline est d’ailleurs classée sur la liste des substances stupéfiantes placées sous contrôle international de l’Organisation mondiale de la santé.

« Comme toutes les autres amphétamines, cette drogue entraîne une résistance à la fatigue, une vigilance accrue et une perte de jugement. Elle donne l’impression à celui qui la consomme d’être tout puissant, d’être le ‘roi du monde’ en quelque sorte », détaille à Sciences et Avenir le Pr Jean-Pol Tassin, neurobiologiste de l’Inserm et spécialiste des addictions.

Ce qui lui permet de tuer sans craindre de réaction de la part des autres, qui n’existent même plus pour lui.

« Plus précisément, au niveau moléculaire, la fénéthylline pénètre dans les neurones et chasse deux neurotransmetteurs, la noradrénaline et la dopamine, présentes dans les vésicules. La libération de noradrénaline hors des neurones augmente la vigilance et réduit le sentiment de fatigue. La dopamine, elle, agit notamment sur le circuit de la récompense, responsable de la sensation de plaisir et, à haute dose, de l’addiction. »

La « descente » qui suit la prise de captagon

Les effets de cette drogue ne sont pas cantonnés au cerveau.

« Le captagon augmente la libération du glucose stocké dans les cellules musculaires, ce qui permet de prendre du muscle sans fournir d’effort. De plus, la libération de noradrénaline accélère significativement le rythme cardiaque », explique le Pr Jean-Pol Tassin.

Mais tous ces effets restent temporaires. Les neurones doivent fabriquer de nouveau l’adrénaline et la dopamine sorties très rapidement des vésicules des neurones, et seul le repos le permet.

En l’absence de sommeil, c’est la « descente » : « les individus ressentent une fatigue intense, une psychose, des fonctions mentales altérées, l’alternance de phases d’euphorie et de dépression. C’est un peu comparable aux effets d’une nuit blanche sur le cerveau », précise le neurobiologiste. Et une euphorie intense permet de ne ressentir ni peur, ni douleur. Une arme redoutable face aux pressions. « On les frappait et ils ne ressentaient pas la douleur. La plupart d’entre eux rigolaient alors qu’on les bourrait de coups », témoigne un officier de la brigade des stupéfiants de Homs, en Syrie, interrogé par Reuters.

COMMERCE. Jusqu’en 2011, le centre névralgique de sa fabrication du captagon se situait au Liban. Depuis, la production se serait largement délocalisée vers la Syrie, selon un responsable de l’unité de contrôle des drogues libanais interrogé par Reuters. Le captagon serait devenu incontournable dans les rangs des combattants djihadistes syriens car il serait assez simple à fabriquer. Les pilules sont ensuite transportées par bateau ou voiture de la Syrie vers le Liban et la Jordanie, et sont vendues entre 5 et 20 dollars l’unité ou mêmes échangées contre des armes. D’après les chiffres de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), la quantité de pilules saisies dans les pays de la péninsule arabique a fortement augmenté ces dernières années : plus de 11 tonnes de captagon en 2013, contre 4 seulement en 2012.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Dans la tête des terroristes Des chercheurs se sont intéressés à la psychologie des terroristes et déboulonnent des mythes


Aucune personne sensée qu’elle soit croyante ou non est en accord avec le terrorisme et les attentats. Alors qui sont ces terrorismes qu’on appelle des islamistes ? Accusé a qui mieux-mieux, on finit par créer un gouffre d’intolérance avec un groupe ciblé, alors qu’ils n’ont pourtant rien à voir avec ces actes. Bref, le terrorisme est comme une maladie, pour l’affronter, il faut en connaitre le mécanisme, la cause, pour espérer un traitement adéquat ainsi que faire de la prévention
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Dans la tête des terroristes : Des chercheurs se sont intéressés à la psychologie des terroristes et déboulonnent des mythes

Isabelle Maher

Comment se fabrique un terroriste? Que se passe-t-il dans la tête de ces gens qui se radicalisent? Des chercheurs qui ont interrogé des milliers de djihadistes à travers le monde affirment que pour arriver à les neutraliser, il faut d’abord comprendre ce qui les motive.

Ils étaient fiers d’enfiler une ceinture bourrée d’explosifs. Une simple pression du doigt et ils se faisaient sauter dans un lieu public. Ils se croyaient à un bouton du «paradis», d’une mort héroïque.

Heureusement, certains terroristes ratent leur coup. Mieux encore, ils se confient à des chercheurs. Grâce à ces entretiens, les scientifiques ont pu tirer de précieuses informations sur les djihadistes.

Jocelyn Bélanger est un de ces chercheurs. Le psychologue spécialiste des processus de radicalisation a travaillé avec des scientifiques établis aux États-Unis, au Maroc, en Espagne, aux Philippines, en Palestine et au Sri Lanka.

Le professeur au département de psychologie de l’UQAM a colligé et analysé des tonnes de données recueillies auprès de 11 000 terroristes. Des person­nes qui ont entrepris un processus de déradicalisation. Certaines rencontres ont eu lieu dans des prisons du Sri Lanka. Un véritable voyage dans le cœur et la tête des radicaux, résume-t-il.

Retrouver leur dignité

«Ces gens se sentent humiliés, rejetés, ostracisés. Ils rejoignent les groupes radicaux pour retrouver rapidement une image positive d’eux, un certain statut et un prestige», décrit Jocelyn Bélanger.

Le chercheur est convaincu que les Martin Ahmad Rouleau, Michael Zehaf Bibeau et autres jeunes radicaux de ce monde ont tous un point en commun: un fort sentiment d’impuissance et de perte de contrôle sur leur vie.

«Ce sentiment fait mal, très mal. En neuroscience, on sait que la douleur déclenchée par le rejet social active les mêmes régions du cerveau que la douleur physique. Ces gens souffrent terriblement d’une perte de sens personnel», explique le psychologue, qui s’appuie sur des travaux publiés dans la prestigieuse revue Science.

Effet instantané

Le premier signe de la radicalisation est une forte intolérance à l’opinion des autres, car leur esprit devient rigide, poursuit le chercheur.

«Comme le but des jeunes radicaux est de trouver un sens et qu’ils cherchent un moyen rapide d’y arriver, ils vont rejoindre une organisation radicale qui va répondre à ce besoin. Pour eux, c’est plus rapide que de faire du bénévolat ou d’entreprendre une thérapie», observe-t-il.

Le problème auquel on fait face présentement, c’est que les organisations terroristes permettent d’assouvir instantanément et efficacement cette quête de sens, affirme Jocelyn Bélanger.

Les personnes radicalisées sont rarement des idéologues, ce sont des chercheurs de sens, il ne faut pas l’oublier, conclut-il.

7 idées fausses sur les personnes qui se radicalisent

Croire que ce sont des « fous »

« Dans de très nombreux cas, la maladie mentale n’est pas présente. Les organisations terroristes ne sont pas intéressées à recruter des fous parmi eux, ils veulent de bons soldats qui obéissent. »

Croire que ce sont des intégristes religieux

« Souvent ils connaissent même très mal leur religion. En discutant avec un imam, ils se font dire que leurs croyances religieu­ses radicales n’ont rien à voir avec le Coran. Aucune théorie religieuse ne justifie la violence terroriste. »

Ce sont des immigrants provenant des pays du Maghreb

« L’immigration a peu à voir avec la radicalisation. Des attentats sont commis par des gens nés ici, on l’a vu avec Martin Rouleau ou Michael Bibeau. »

Les jeunes radicaux ont un profil type

« Ils viennent de toutes les couches de la société et n’entrent dans aucun moule. Bref, n’importe qui peut se radicaliser. »

On doit les traiter comme des criminels

« Ces gens sont déjà socia­lement marginalisés et humiliés. Il faut les aborder comme des humains si on veut qu’ils agissent comme des humains. »

Croire qu’ils sont irrécupérables

« Des recherches ont montré que même des terroristes hardcore ont été récupérés. »

Démoniser les radicaux

« On démonise ce qu’on ne comprend pas. Évidem­ment, ceux qui commettent des crimes doivent être punis. Mais il faut aussi comprendre pour mieux agir. » -Jocelyn Bélanger, spécialiste en processus de radicalisation et professeur au département de psychologie de l’UQAM.

À quand un programme de déradicalisation chez nous ?

«Le Canada est en retard et il doit se doter d’un programme de déradicalisation, c’est la clé du succès», affirme Jocelyn Bélanger, qui s’interroge sur l’absence de mesures chez nous pour réhabiliter les jeunes radi­caux.

Le professeur au département de psychologie de l’UQAM a fait partie d’un groupe de chercheurs financé par le Département de la défense américaine pour comprendre les processus de radicalisation et de déradicalisation sur plusieurs années et dans plusieurs pays.

Selon lui, les programmes de déradicalisation présents aux États-Unis, au Royaume-Uni, dans certains pays du Moyen-Orient et de l’Asie représentent une stratégie très efficace de lutte contre le terrorisme.

Ces programmes, dont l’approche consiste à traiter les jeunes radicaux comme des «bénéficiaires» et non comme des «criminels», obtiennent des taux de récidive variant entre 0 % et 10 % dans des pays comme l’Arabie saoudite, l’Irak et le Sri Lanka, affirme le chercheur.

Ces formations offrent aussi aux jeunes djihadistes la possibilité d’apprendre un nouveau métier qui leur permettra de redevenir des membres actifs dans la société.

«Quelqu’un qui a un emploi valorisant sera moins tenté d’accepter de se faire payer entre 20 $ et 100 $ pour faire exploser un convoi en Irak», plaide le chercheur.

Rien dans les cartons

Il y a actuellement 90 Canadiens radicalisés sous surveillance de la GRC, mais aucun programme de déradicalisation dans les cartons du service de police national.

«Ces individus radicalisés sont rencontrés, on a des gens formés pour parler avec eux, mais pas de programme appelé «déradicalisation», explique le sergent Luc Thibault. On offre aussi une formation de trois jours pour ceux qui interviennent auprès de cette clientèle», ajoute le porte-parole de la GRC à Montréal.

Le 8 décembre dernier, Jocelyn Bélanger s’est présenté devant le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense pour expliquer le point de vue de la science sur le terrorisme et demander un programme de déradicalisation au Canada.

«Si notre objectif est la paix, il faut se donner les outils pour y arriver et trouver un moyen d’intégrer ces gens dans la société», plaide-t-il.

http://www.journaldequebec.com