Sans vouloir faire peur, comme tout chose publique, il y a des risques de contamination. Les distributeurs à billet ne font pas exception à la règle. C’est surtout sur l’écran qu’on pitonne qui peuvent partager avec nous de nombreux microbes et virus. L’hygiène des mains après un contact avec la machine limite la contamination
Nuage
Vous n’avez pas idée de combien de microbes vous enrichit un passage au distributeur de billets
Distributeur de billets à Lille, 4 janvier 2017. | Philippe Huguen / AFP
Repéré par Léa Marie
Repéré sur Scroll.in
Vous risquez d’y attraper la grippe ou de graves infections respiratoires.
Ce n’est un secret pour personne: cuvette des toilettes, poignées de portes ou encore barres de métro sont de véritables nids à microbes. Comme bon nombre de surfaces publiques. Mais il y en a une, pourtant très fréquemment utilisée, à laquelle nous pensons rarement: les distributeurs de billets. Et pourtant, avec leurs touches et leurs écrans tactiles, ces derniers constituent un superbe réceptable à virus.
Touchées par des milliers de personnes chaque jour –qui, a priori, n’ont pas pris le soin de se laver les mains antérieurement, ces machines sont souvent, comme le souligne le site Scroll.in, situées à proximité de bouches d’aération qui soufflent de l’air humide.
«Ajoutez à cela la chaleur dégagée par l’électricité des distributeurs, et vous avez les conditions idéales pour que prolifèrent les micro-organismes.»
95% sont contaminés
Pour retirer de l’argent, une personne compose son code confidentiel via des boutons, puis appuie sur (ou à proximité de) l’écran pour sélectionner certaines options de retrait. Quelques minutes plus tard, elle touchera son visage, sa bouche, ses cheveux ou autre, et ingérera ainsi des micro-organismes infectieux. Qui sont particulièrement contagieux en période hivernale, alors que sévit l’épidémie de grippe. Autre réjouissance: les distributeurs favorisent également le transfert de bactéries à l’origine de maladies diarrhéiques. Autrement dit, ils n’ont rien à envier aux toilettes.
95% des distributeurs automatiques seraient contaminés, d’après une étude scientifique datant de 2015. Certains d’entre eux contiendraient même jusqu’à 150 bactéries différentes. L’une des plus répandues? La Klebsiella, généralement présente dans le tube digestif humain et dans les selles. Elle peut également infecter les poumons et être à l’origine d’infections respiratoires graves –voire mortelles– telles la pneumonie.
Précautions avant usage
Toutefois, les chances que ces micro-organismes entraînent de telles conséquences seraient minces, estiment les experts. Le développement d’une infection repose sur des facteurs nombreux et variés: la quantité de microbes présents sur la surface, la solidité ou au contraire la porosité de cette dernière, ou encore la robusté du système immunitaire de l’individu concerné. Mais mieux vaut prévenir que guérir: il est vivement recommandé de prendre des mesures de précaution après un passage à la banque.
Car, difficile de savoir à quelle fréquence les distributeurs sont nettoyés… et s’ils le sont. En amont, leur désinfection régulière permettrait de limiter les risques de prolifération des germes et de contamination. Un lavage des mains ou le recours un gel anti-bactérien après utilisation viendraient à leur tour limiter les dégâts.