Près de 92 % de la population étudiante est plus concentrée en lisant sur papier


Même sans étudier à l’université, je préfère nettement, mieux le papier pour des textes de plusieurs pages que sur un écran. Je trouve cela plus facile à se concentrer ou souligner quelque chose d’important.
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Près de 92 % de la population étudiante est plus concentrée en lisant sur papier


Parmi la population étudiante, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire. | Eliott Reyna via Unsplash

Parmi la population étudiante, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire. | Eliott Reyna via Unsplash

Frédéric Bernard

Ce support est propice aux annotations.

Assister aux cours et relire régulièrement ses notes est essentiel pour réussir à l’université. S’il est un travail que la population étudiante ne doit pas négliger, c’est bien la consultation des références bibliographiques recommandées par les enseignant·es. Internet facilite grandement l’accès à ces ouvrages. De là à consulter livres et articles scientifiques directement sur écran, il n’y a qu’un pas.

S’il a été démontré que la lecture sur papier s’accompagne d’une meilleure compréhension et d’une mémorisation accrue des informations contenues dans ces textes, reste à savoir quelles sont les préférences personnelles concernant les supports de lecture d’une génération plongée dans le tourbillon des technologies.

Des écrans trop distrayants

Si smartphones et tablettes font partie du quotidien des jeunes, deux études récentes montrent clairement que cette tranche d’âge continuent à accorder la priorité au papier lorsqu’il s’agit de lire des textes. À partir de données collectées auprès de 429 étudiant·es originaires des États-Unis, du Japon, d’Allemagne, de Slovaquie et d’Inde, Baron, Calixte et Havewala ont montré en 2017 que ce public met en avant les avantages du papier.

Près de 92% de la population étudiante dit se concentrer mieux en lisant sur papier et plus de 80% indiquent qu’à prix équivalent, leur préférence va au papier, aussi bien pour leurs cours qu’en ce qui concerne leurs loisirs. Une appétence qui croît avec la longueur des textes. Ces jeunes ont d’ailleurs tendance (environ 60%) à préférer relire un texte sur papier plutôt que sur écran. Ce dernier favorise la dispersion en plusieurs tâches simultanée, ce qui étaye les enjeux de concentration.

L’écran l’emporte par certaines fonctionnalités, mais il provoque fatigue oculaire et distraction.

D’un point de vue qualitatif, les jeunes qui étudient considèrent que le papier facilite plus particulièrement les annotations. Ses propriétés physiques (le tenir, sentir sa texture, tourner ses pages) sont aussi appréciées. Cependant, les mêmes reconnaissent son côté parfois moins pratique, du fait notamment de son poids, et pointent ses coûts environnementaux et financiers potentiellement plus importants.

L’écran l’emporte par certaines propriétés physiques ou fonctionnalités, comme l’éclairage, la facilité de recherche de la définition des mots ou l’accès à des informations complémentaires, sa portabilité, doublée du stockage de plusieurs livres. Ses principaux défauts sont la fatigue oculaire et la distraction qu’il pouvait provoquer.

Des usages numériques raisonnés

Publiée en 2018 à partir de données collectées auprès de 10.293 étudiant·es originaires de vingt-et-un pays répartis sur tous les continents, l’étude de Mizrachi et de ses collègues va dans le même sens. Parmi les jeunes interrogé·es, 78,44% préfèrent parcourir des textes académiques ou documentaires sur papier. Une majorité indique aussi mieux se focaliser sur les informations contenues dans les textes (82,02%) et mieux les retenir (72,37%) lorsqu’elles sont imprimées.

Quand les textes dépassent ou sont équivalents à 7 pages, 72,83% de la population privilégie le papier. Une large majorité préfère aussi annoter les textes sur papier (83,6%) alors que seule une minorité les annote sur écran (24,11%). De plus, 68,85% préfèrent imprimer les textes en format numérique avant de les lire même si cela demande davantage d’effort, de temps et d’argent que de choisir l’option écran.

Ces résultats récents montrent que les personnes qui étudient à travers le monde privilégient le support papier lorsqu’il s’agit de lire, de comprendre et d’intégrer un texte universitaire alors que cette population est dorénavant rompue à l’usage des écrans –ce qui suggère un usage raisonné de ces derniers. Le temps n’est pas encore venu où l’on cessera de recommander le support papier pour la lecture de manuels scolaires ou universitaires.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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Il faut apprendre à être seul avec soi-même


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Avez-vous toujours besoin d’avoir quelque chose pour tromper la solitude ainsi fuir l’ennui ? La solitude, ne rien faire, sauf communiquer avec nous-même est un besoin essentiel.
Nuage

 

Il faut apprendre à être seul avec soi-même

 

Enfin seul! | Simon Migaj via Unsplash License by

Enfin seul! | Simon Migaj via Unsplash License by

Repéré par Aurélie Rodrigues

Repéré sur Fast Company

Et accepter l’ennui.

 

Nous vivons dans un monde hyper-connecté. La technologie nous rapproche des autres mais nous éloigne un peu plus de nous-même. En France, deux millions de jeunes souffrent de solitude. Ce mal est souvent qualifié de «maladie du siècle». Et si la solution était de se reconnecter avec soi-même?

La télévision, internet et les smartphones nous permetent d’être toujours plus proches du monde extérieur et des autres. Il suffit de quelques clics sur son ordinateur pour se «téléporter» dans un autre pays via Skype. Une recherche Google permet de se tenir au courant de l’actualité dans le monde entier.

Blaise Pascal écrivait que «tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre».

Pour Zat Rana, journaliste à Fast Company, si nous sommes incapables de rester seul ou seule, c’est tout simplement parce que nous avons accès à une myriade de distractions. Pourquoi choisir d’être seul ou seule quand il est possible de ne plus jamais l’être?

Toutefois, il est important de souligner que si la technologie permet de se sentir plus connecté aux autres, cela ne veut pas dire que le sentiment de solitude disparaît. Selon Fast Company, le fait d’ignorer sa solitude crée une addiction aux nouvelles technologies car elles simulent une interaction humaine.

Ne pas fuir l’ennui

Selon Blaise Pascal, si nous fuyons la solitude c’est parce que nous fuyons l’ennui. En somme: notre addiction aux nouvelles technologies vient de notre souhait de ne jamais s’ennuyer. Si nous binge-watchons une série pendant des heures, c’est parce que nous craignons de nous retrouver seul ou seule avec notre ennui et donc nous-même.

«La peur de ne rien faire nous habite: on cherche constamment à se distraire et à ne pas se retrouver seuls.C’est pourquoi nous nous sentons seuls. On s’ignore et l’hyper-connexion aux autres ne suffit plus. Comme pour toute autre peur, pour la surpasser, il faut l’affronter», souligne Fast Company.

Si l’on accepte l’ennui, il devient une distraction: les moments de solitude et de calme permettent alors de mieux se familiariser avec son propre environnement. Même si ces moments d’introspection peuvent parfois conduire à des pensées négatives, il est important de les accepter pour mieux se rendre compte de qui nous sommes.

Le journaliste Zat Rana boucle la boucle: selon lui, pour mieux interagir et s’ouvrir au monde extérieur, «il faut d’abord se connaître soi-même. Personne ne nous apprend à être seuls. Pourtant, c’est essentiel. Si la solitude n’est pas la réponse à tout mais c’est un début».

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