Les bébés de la baleine à bosse chuchotent pour éviter les prédateurs


Une communication spéciale entre la maman baleine à bosse et son petit, se fait par chuchotements et par frottement. Probablement pour ne pas attirer des soupirants et une demande pour l’allaitement. Une question se pose, avec tous les bruits fait par l’homme, cela pourrait-il avoir un impact sur cette communication entre mère et bébé ?
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Les bébés de la baleine à bosse chuchotent pour éviter les prédateurs

 

 

Par Xavier Demeersman, Futura

Publié le 28/04/2017

Les baleines à bosse adultes peuvent être très bruyantes. Les petits, quant à eux, peuvent se montrer très discrets. Il est question surtout pour eux de ne pas se faire remarquer par des prédateurs et aussi que leur mère ne soit pas courtisée par un mâle qui passerait par là… Les chercheurs qui ont espionné leurs conversations ont fait aussi une autre découverte.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une équipe scientifique qui a suivi deux baleines à bosse femelles et huit bébés a constaté que ces derniers chuchotaient.
  • Ce comportement leur permettrait de ne pas attirer l’attention et aussi de garder leur mère pour eux, à distance des mâles qui pourraient s’intéresser à elles.
  • Les enregistrements montrent aussi que les baleineaux se frottent beaucoup à leur mère, peut-être pour leur réclamer un peu de lait.

C’est connu, les baleines à bosse produisent des sons très puissants qui peuvent être perçus à des kilomètres quand elles se rassemblent et aussi lorsque les mâles recherchent une partenaire. Quant aux petits, une équipe réunissant des chercheurs danois et australiens a constaté qu’ils peuvent émettre des « vocalisations à un niveau plus bas », inférieurs de 40 décibels au chant des mâles. Un comportement visant, selon eux, à être le plus discret possible pour ne pas se faire remarquer par d’éventuels prédateurs rôdant à l’affut d’un petit égaré.

En effet, « […] les orques pourraient écouter leurs conversations et les utiliser comme un signal pour localiser le petit » a expliqué à l’AFP Simone Videsen, l’auteure principale de ces recherches publiées dans la revue Functional Ecology.

Les chercheurs ont pu faire cette découverte en suivant deux baleines à bosse femelles et huit baleineaux. Ils souhaitaient notamment en apprendre plus sur les premiers mois de développement des petits. Comment cela se passe-t-il pour eux qui, bientôt, vont devoir parcourir quelque 8.000 km vers des eaux plus chaudes en hiver, et plus froides en été (en Antarctique pour celles de l’hémisphère sud), là elles savent trouver leurs coins préférés pour la nourriture. L’équipe voulait donc savoir comment se passent les allaitements et ce qui pouvait les perturber.

Un baleineau nouveau-né chuchote à sa mère. © Peter Teglberg Madsen, Functional Ecology  (pour entendre le baleineau cliquer sur  ce lien ) ► https://soundcloud.com/besjournals/calf-sounds-credit-prof-peter-teglberg-madsen

Quand les baleineaux réclament à manger

Il semble  que ce ne soit pas seulement pour éviter des prédateurs qu’ils adoptent cette discrétion, mais aussi pour ne pas attirer les mâles à la recherche d’une mère qui allaite. Les bébés n’ont pas envie de partager. L’équipe a pu faire ces observations au plus près des cétacés grâce à des capteurs qui restent fixés sur leur dos, au moyen de ventouses, entre 24 et 48 heures (elles se détachent ensuite toutes seules et vont flotter en surface).

En plus de ces chuchotements, dont on peut entendre un extrait ci-dessus, une autre surprise attentait les scientifiques :

« nous avons aussi entendu beaucoup de sons de frottement, comme deux ballons gonflés qui se frottent, a indiqué la chercheuse à l’Aarhus University au Danemark. Nous pensons que c’est le baleineau qui pousse sa mère quand il veut qu’elle s’occupe de lui ».

Un moyen plus silencieux pour réclamer l’allaitement.

Mais les spécialistes, et aussi les écologistes, s’inquiètent des bruits croissants dans les océans produits par l’Homme. Ceux-ci gênent significativement ces mammifères marins, à la fois pour leur orientation mais aussi dans leurs conversations. 

« Nous avons appris que les baleineaux et leurs mères sont susceptibles d’être sensibles à l’augmentation des bruits des navires », a déclare Simone Videsen, qui redoute que ce brouhaha masque les « appels silencieux » des petits.

http://www.futura-sciences.com

Le Saviez-Vous ► Pourquoi les coccinelles ont-elles des points sur le dos?


On aime bien les coccinelles, elles sont aussi très utiles dans un jardin. Les prédateurs par contre qui osent essayer de goûter à ces petites bêtes ne les apprécient vraiment pas
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Pourquoi les coccinelles ont-elles des points sur le dos?

 

Pourquoi les coccinelles ont-elles des points sur le dos?

Photo Fotolia

Compter les points d’une coccinelle est un jeu particulièrement apprécié des enfants. Dans l’imaginaire commun, le nombre de taches renvoie à celui de ses années. Toutefois, il n’existe en réalité aucun lien entre l’apparence et l’âge de l’insecte.

Ces motifs aux couleurs vives sont tout simplement une manière de se protéger. Ils agissent comme un message alertant les éventuels prédateurs qu’ils ont affaire à une petite bête toxique dont ils feraient mieux de se garder de dévorer.

UN MAUVAIS GOÛT ASSOCIÉ À UNE APPARENCE CRIARDE

La nocivité des coccinelles est pour une grande partie d’entre elles bien réelle. Ces spécimens disposent en effet d’alcaloïdes de sept types différents. Ces substances sont non seulement toxiques mais également infectes au goût.

Mieux vaut donc éviter de les ingérer sous peine de passer un mauvais quart d’heure. Le redoutable cocktail est d’ailleurs assez fort pour laisser un souvenir impérissable dans la mémoire du prédateur.

Si l’un d’entre eux a le malheur d’en faire l’expérience, on peut être sûr qu’on ne l’y prendra plus. Pour toute son existence, celui-ci associera les insectes à points à  quelque chose de particulièrement désagréable et voilà que tout un groupe de victimes potentielles est sauvé.

D’AUTRES STRATÉGIES DE SURVIE

Mais le groupe des coccinelles est vaste et les 5000 espèces qu’il rassemble à ce jour ne partagent pas forcément la même stratégie de survie. Certains spécimens, dépourvus d’alcaloïdes préfèrent miser sur la discrétion.

Au fil de l’évolution ces dernières ont adopté des tailles plus petites et des teintes plus ternes que leurs cousines pour leur permettre de se fondre dans le paysage lorsqu’un danger se fait sentir. C’est là toute la beauté de la nature: son incroyable diversité. 

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