Un cas troublant de rachitisme et de malnutrition chez un bébé


C’est beau de vouloir suivre des diètes végan, végétarien, végétalien et tout ce que vous voulez, mais, quand une diète bannie des aliments tels que la viande, le gluten, il est important de savoir dans quoi on s’embarque et encore plus avec des enfants. On ne peut pas improviser. Avec des enfants, il faut des professionnels pour éviter toutes carences à leur croissance.
Nuage


Un cas troublant de rachitisme et de malnutrition chez un bébé

PHOTO GETTY IMAGES, PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Un bambin de 15 mois amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi. Le SPVM enquête.

Le SPVM enquête à propos d’un bébé âgé de 15 mois dont le poids moyen était le même que celui d’un poupon de deux mois et demi.

ARIANE LACOURSIÈRE
LA PRESSE

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur le cas d’un bébé traité cette année à l’hôpital en état de rachitisme infantile et de malnutrition sévère, révèlent des documents judiciaires obtenus par La Presse.

Le bambin a été amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier. Le personnel médical a constaté que le bébé, âgé de 15 mois, souffrait de malnutrition sévère : à 6 kg, il avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi.

Les carences du bébé étaient nombreuses. Il présentait notamment des carences en vitamine D (rachitisme), en phosphore et en calcium.

Ses os étaient transparents et friables au point de se casser à rien. Les médecins ont découvert que l’enfant présentait d’autres fractures, dont deux aux jambes et deux aux bras. Le poupon a été hospitalisé, car on craignait qu’il ne fasse un arrêt cardiaque.

Les parents ne « collaboraient pas au plan de traitement » de leur bébé en ne donnant pas, par exemple, les seringues de nutriments nécessaires sous prétexte de « respecter [leur] enfant car il refuse de se nourrir et qu’on doit le laisser dormir », peut-on lire dans un document judiciaire.

Diète restrictive

Les parents du bébé, qui ont aussi d’autres enfants, ont raconté avoir une diète alimentaire végétalienne restrictive. La mère se nourrissait presque uniquement de fruits et son lait maternel n’était pas assez riche en nutriments pour son bébé, qui était presque exclusivement allaité.

Selon le dossier médical, le bébé, qui était suivi par un médecin de famille montréalais, pesait 6,6 kg en novembre 2018 et ne pesait plus que 6,07 kg au printemps 2019.

Selon un document judiciaire, l’un des autres enfants du couple se plaignait souvent d’avoir faim à l’école. La mère aurait critiqué l’école qui aurait donné à manger à l’enfant.

La direction de la protection de la jeunesse (DPJ) est impliquée dans le dossier. Aucune accusation n’a été déposée jusqu’à maintenant.

Le retour du rachitisme

En 2018-2019, la DPJ de Montréal a reçu 4751 signalements, dont 863 pour négligence. Aucune donnée sur les cas précis d’enfants souffrant de malnutrition n’est toutefois disponible.

Pédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le Dr Jean-François Chicoine n’a pas voulu commenter l’histoire présentée par La Presse.

Mais il explique que les cas de rachitisme, soit une carence en vitamine D, pourraient recommencer à être plus fréquents dans les pays comme le nôtre où l’on note une popularité croissante des diètes restrictives. « Je m’attends à voir de plus en plus de cas », dit-il.

Le Dr Chicoine précise qu’alors que Montréal recensait des milliers de cas de rachitisme infantile dans les années 40 et 50, le phénomène a fortement diminué avec l’ajout de vitamine D dans le lait, notamment.

Quant aux cas de malnutrition sévère, le Dr Chicoine affirme qu’ils sont plutôt rares de nos jours. Les complications associées sont des retards de croissance, une baisse de l’immunité et des retards de développement.

Présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, Paule Bernier a été troublée par l’histoire présentée par La Presse. « Cet enfant est passé entre les mailles du filet », dit-elle.

Mme Bernier souligne que les parents qui adoptent des régimes alimentaires très restrictifs doivent être particulièrement vigilants.

« Les enfants sont en croissance rapide. On doit s’assurer qu’ils consomment assez de calories », dit-elle.

Mme Bernier ajoute que les familles adoptant un régime végétalien, par exemple, doivent être particulièrement attentives à l’apport en vitamine B12, une vitamine que l’on retrouve principalement dans les aliments d’origine animale.

« Pour les parents de jeunes enfants, je recommande de consulter un nutritionniste », dit-elle, tout en soulignant que l’accès à ces professionnels dans les soins de première ligne au Québec pourrait être amélioré.

https://www.lapresse.ca/

Diètes populaires : les risques pour la santé des régimes restrictifs


La plupart des régimes amaigrissants nous promettent de perdre des kilos en très peu de temps. Généralement, c’est vrai sauf que maigrir vite, ce n’est pas la graisse qui fond, mais la masse musculaire, et quand le régime est terminé après plusieurs effets secondaires, c’est des kilos qui reviennent. Et on recommence a ruinant notre santé.
Nuage

 

Diètes populaires : les risques pour la santé des régimes restrictifs

 

 

« Perdez 30 livres en 30 jours ». « Nouvelle cure détox qui fait fondre la graisse en 10 jours seulement »… Il est difficile de ne pas être tenté par les promesses de perte de poids « miraculeuses » des régimes minceurs très présents dans les magazines, à la télévision, sur les panneaux publicitaires et sur Internet.

Des promesses à très court terme qui enclenchent un cercle vicieux

Ni l’efficacité, ni l’innocuité de plusieurs produits, services et moyens amaigrissants n’ont encore été démontrées clairement par la littérature scientifique. Ces régimes drastiques se soldent la plupart du temps par une reprise complète du poids perdu et comportent de nombreux risques pour la santé. En effet, les études démontrent qu’après cinq ans, jusqu’à 95 % des personnes reprennent le poids perdu, et parfois davantage.

S’il est vrai qu’un régime restrictif peut engendrer une perte de poids rapide et impressionnante, cette lune de miel prend généralement fin abruptement. Trop restrictives en calories, excluant parfois la consommation de certains aliments ou certains groupes d’aliments « interdits », ces méthodes drastiques mènent à une diminution du contrôle sur l’alimentation, qui peut s’accompagner de rages alimentaires.

Avec ces méthodes trop restrictives, le poids perdu est repris lorsque les anciennes habitudes alimentaires refont surface, ce qui peut mener à un sentiment d’échec. Ceci porte d’ailleurs plusieurs personnes à essayer un autre régime par la suite. Et voilà que le cercle des diètes amaigrissantes débute. S’il est facile d’y entrer, il est toutefois bien plus difficile d’en ressortir indemne. Et plus ces tentatives de perte de poids sont nombreuses et durent longtemps, plus les effets dommageables pour la santé physique et psychologique se font ressentir.

Adieu aux kilos… de muscles et d’eau!

La perte de poids spectaculaire qu’entraînent de tels régimes à court terme pourrait laisser croire qu’ils sont efficaces. Au contraire, la majeure partie du poids perdu s’explique par une déshydratation et une perte de masse maigre (muscles), plutôt que par une perte de graisse. En quelques semaines seulement, une diète de moins de 1 000 calories peut entraîner une perte de 20 % de la masse musculaire. Et comme les muscles sont les tissus les plus énergivores au repos, une diminution de la masse musculaire entraîne inévitablement une diminution du métabolisme de base.

Une revue de la littérature effectuée en 2013 a d’ailleurs démontré que les diètes à court terme (< 6 semaines) provoquaient une réduction deux fois plus importante des dépenses énergétiques au repos comparativement aux méthodes de perte de poids à plus long terme (> 6 semaines). Dans la même lignée, une autre étude a observé qu’un groupe de femmes obèses et ménopausées qui perdaient plus de 0,74 kg par semaine en suivant une diète restrictive enregistraient une perte de masse maigre quatre fois plus élevée qu’un groupe de femmes attitré à un rythme de perte de poids plus graduel (moins de 0,74 kg par semaine). De plus, aucune différence significative concernant la quantité de masse adipeuse perdue n’a été observée entre ces deux groupes, ce qui soutient encore le fait que les régimes restrictifs réduisent surtout les kilos… de muscles et d’eau.

Ainsi, lorsqu’une personne recommence à manger comme avant, elle peut prendre quelques kilos en plus, simplement parce que ses dépenses énergétiques au repos se sont abaissées lors du régime strict. De plus, à la suite d’un régime drastique, le corps a tendance à entreposer sous forme de graisse les calories dont il a si longtemps été privé.

Viser une perte de poids graduelle s’établissant à 0,5 à 1 kilo (1 à 2 livres) maximum par semaine favorise la perte de masse grasse, plutôt que la perte de muscle.

Les pertes de poids trop restrictives : les plus dommageables pour la santé

Votre corps a besoin d’énergie et de nutriments essentiels pour assurer son bon fonctionnement. La privation associée à de tels régimes l’expose à plusieurs perturbations.

Vous n’êtes pas encore convaincu? En plus d’être inefficaces à moyen et long terme, les régimes restrictifs comportent de nombreux risques pour la santé physique et psychologique :

  • Effet « yo-yo » des régimes drastiques : regain de poids et sentiment d’échec;
  • Fonte musculaire et perte d’eau associées aux tissus perdus, entraînant une diminution du métabolisme de base et des dépenses énergétiques au repos;
  1. Risque de déshydratation, d’hypotension, de troubles de la digestion (constipation, diarrhée), de perturbation hormonale, de perte de cheveux et de crampes musculaires;
  2. Risque de carences nutritionnelles en protéines, en lipides essentiels, en calories, en certaines vitamines et minéraux (en fer, en calcium, etc.);
  3. Risque de maladies, telle l’anémie ou l’ostéoporose;
  4. Risque de déséquilibre électrolytique, d’arythmie et d’arrêt cardiaque lié à un régime hypocalorique sévère;
  5. Risque de gain de poids associé aux tentatives répétées de perte de poids;
  • Développement d’une relation malsaine avec la nourriture et avec le corps;
  • Perte de contact avec les signaux de faim et de satiété;
  • Fatigue intense, mal de tête, difficulté à se concentrer et diminution de la productivité;
  • Diminution de l’estime de soi, insatisfaction corporelle, sentiment d’échec et de culpabilité;
  • Préoccupation excessive à l’égard du poids, ou encore développement de troubles alimentaires (anorexie, boulimie, hyperphagie, etc.).

*Notez que ces risques dépendent de la durée, de la nature, de la méthode et de l’ampleur de la restriction calorique.

Surtout, les régimes drastiques ne mènent pas à l’adoption de saines habitudes de vie, qui sont beaucoup plus gagnantes pour la santé et le maintien d’un poids naturel à long terme.

Démasquez les régimes non sécuritaires

Les tactiques marketing utilisées par l’industrie des produits, services et moyens amaigrissants (PSMA) sont nombreuses. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des slogans trompeurs et des allégations non plausibles dans leurs publicités. Il n’existe actuellement aucune législation spécifique concernant les publicités des PSMA.

Selon l’Association pour la santé publique du Québec, les trois stratégies publicitaires les plus utilisées sont : miser sur le caractère « naturel »; vanter que le produit ou la démarche est approuvé par un médecin et que son efficacité est prouvée; et utiliser un « discours santé ».

Vous vous demandez si votre méthode de perte de poids est sécuritaire? Faites le test d’Extenso : Évaluez votre régime minceur.

Les saines habitudes de vie : moins séduisantes, mais plus efficaces à long terme

L’adoption de saines habitudes de vie demeure, sans contredit, la façon la plus naturelle qui soit pour maintenir un poids naturel et pour être en santé.

Les nutritionnistes sont les professionnels de la santé reconnus comme étant les spécialistes de la nutrition humaine, qui peuvent vous aider dans votre démarche de saine gestion du poids. Trop coûteux? Les coûts associés à divers produits amaigrissants varient entre 310 $ et 950 $? À ce prix, vous pouvez bénéficier de plusieurs séances de consultations en nutrition et de conseils personnalisés.

Et surtout, n’oublions pas, la santé est plus qu’une question de poids!

Références

http://extenso.org/

Jeûner pour améliorer votre santé


Le jeûne aurait des effets bénéfiques sur le corps, mais suivi d’une alimentation équilibré. Cependant, certaines personnes ne peuvent faire de jeûne pour des effets secondaires. Un chercheur a créé une diète qui imite le jeûne et aurait certains avantages pour le déclin cognitif, la chimiothérapie … Quoiqu’il en soit, mieux vaut en parler avec son médecin avant d’entreprendre un jeûne
Nuage

 

Jeûner pour améliorer votre santé

 

Une assiette vide, vue de haut

Une assiette vide Photo : iStock

Le jeûne est une pratique ancrée dans de nombreuses religions depuis des millénaires. Il est souvent perçu comme un moyen de purifier le corps et l’esprit. Mais qu’en est-il vraiment de ses bienfaits sur la santé? Depuis quelques années, la science se penche sur les vertus de cette pratique.

Un texte de Bouchra Ouatik, de Découverte

La nourriture occupe une grande partie de nos journées. Aux trois repas quotidiens s’ajoutent souvent des collations pour chasser la faim. Cela paraît normal, puisque manger est essentiel pour vivre. De plus en plus de chercheurs constatent pourtant que la privation de nourriture, de manière contrôlée, peut être bénéfique.

Selon le biochimiste Valter Longo, une des sommités mondiales sur le jeûne, notre corps est fait pour jeûner durant de longues périodes

« Cela fait partie de notre histoire depuis aussi longtemps que la nourriture fait partie de notre histoire. C’est vrai pour tous les organismes », explique celui qui dirige l’Institut sur la longévité de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles.

Si vous remontez à plusieurs milliards d’années dans l’évolution, il n’y a pas un organisme – des bactéries aux simples eucaryotes – qui n’a pas jeûné durant de longues périodes. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

Notre corps peut survivre durant des semaines sans nourriture. En temps normal, il utilise ses réserves de glucides, c’est-à-dire de sucres, comme principale source d’énergie. Au-delà de 24 heures, ces réserves sont épuisées et ce sont alors les réserves de lipides, c’est-à-dire de graisses, qui deviennent la principale source de carburant.

Jeûner pour perdre du poids

L’approche populaire pour perdre du poids consiste à réduire sa consommation quotidienne de calories et à faire plus d’exercice. Cependant, cette méthode a des limites, explique le cardiologue Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal.

« Quand vous mangez moins, votre métabolisme baisse. Notre métabolisme de base, c’est ce qui fait qu’on brûle la majorité de nos calories. S’il baisse, c’est difficile de perdre du poids », souligne-t-il.

Le jeûne a cependant l’effet contraire.

« Quand vous jeûnez complètement, l e métabolisme augmente, donc c’est ça la grosse différence », ajoute le cardiologue.

Le Dr Juneau, qui s’intéresse de près aux recherches sur le jeûne, cite d’autres bienfaits pour la santé.

« Le jeûne est très efficace pour baisser le niveau d’insuline, explique-t-il, ce qui est intéressant pour ce que l’on appelle la résistance à l’insuline, qui est à la base de beaucoup de problèmes métaboliques, dont le syndrome métabolique, l’obésité et le diabète. »

Certains adeptes du jeûne le pratiquent durant plusieurs jours consécutifs, en ne buvant que de l’eau. Cependant, un autre type de jeûne, dit intermittent, gagne aussi en popularité.

« Ce que l’on voit beaucoup dans la littérature scientifique en ce moment, c’est le jeûne intermittent, où on alterne des journées d’alimentation normale avec des journées très très réduites en calories ou de jeûne complet. »

Ça ne sert absolument à rien d’utiliser le jeûne, qu’il soit intermittent ou complet, si c’est pour une fois ou deux fois ou pour perdre quelques livres qu’on va évidemment reprendre quelques mois plus tard si on arrête. Dr Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal

Jeûner pour rajeunir ses cellules

Selon Valter Longo, le jeûne serait une des clés pour vivre plus longtemps en santé. Le biochimiste, qui présente ses recherches dans son récent livre The Longevity Diet (« la diète de la longévité »), explique que la privation de nourriture amène les cellules à se régénérer.

« [Lors d’un jeûne], notre corps détruit ses composants de manière coordonnée; par exemple, une partie des muscles, une partie du foie, une partie du système immunitaire, et ainsi de suite, dit-il. Il détruit aussi une partie de chaque cellule. C’est ce qu’on appelle l’autophagie. Puis, il s’en sert comme source d’énergie. Lorsque vous mangez à nouveau, tout cela est reconstruit. »

Durant un jeûne, le corps a tendance à détruire les cellules endommagées avant les cellules saines, indique le chercheur.

Une diète qui imite le jeûne

Le jeûne strict où l’on ne boit que de l’eau est cependant très difficile à suivre et il comporte des risques pour la santé.

Le jeûne à l’eau ne devrait pas être fait en dehors d’une clinique, car il peut y avoir des effets secondaires comme l’hypotension et l’hypoglycémie. Les gens peuvent s’évanouir. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

C’est pour éviter ces effets secondaires que Valter Longo a développé une approche qu’il appelle fast-mimicking diet ou « diète imitant le jeûne ». Ce plan alimentaire faible en calories a été conçu pour plonger le corps dans un état physiologique semblable au jeûne, tout en lui fournissant les nutriments essentiels.

« Nous avons développé une diète qui imite le jeûne et qui est faible en protéines, faible en sucres et riche en lipides, explique-t-il. Elle contient 66 ingrédients différents, dont chacun a été développé pour faire croire au corps qu’il jeûne, alors qu’en réalité, vous mangez. Il y a moins de calories que la normale, entre 800 et 1100 calories par jour. »

Valter Longo a mené une étude sur une centaine de participants qui ont suivi cette diète une semaine par mois. Au bout de trois mois, ils avaient perdu en moyenne trois kilos, réduit leur taux de cholestérol et leur pression artérielle et amélioré leur glycémie.

Depuis, cette diète imitant le jeûne a été commercialisée sous le nom de Prolon et aux États-Unis, de nombreux médecins la recommandent à leurs patients.

Atténuer les effets de la chimiothérapie

À travers ses recherches, Valter Longo a démontré que la diète imitant le jeûne peut aider à mieux résister aux effets secondaires de la chimiothérapie. Après avoir mené des études sur des souris soumises à des traitements contre le cancer, le chercheur a constaté que les rongeurs en état de jeûne étaient en meilleure santé après les traitements que ceux qui ont mangé normalement.

Le jeûne rend aussi les cellules cancéreuses plus vulnérables à la chimiothérapie. Lorsque le corps est privé de glucides, les cellules saines parviennent à utiliser les lipides comme source d’énergie alternative. Les cellules cancéreuses, quant à elles, n’ont pas cette capacité et se retrouvent donc affaiblies.

« J’utilise l’analogie d’une personne qui court dans le désert, illustre Valter Longo. Elle va finir par mourir. Mais si elle s’arrête pour chercher de l’ombre et de l’eau, elle peut survivre. C’est la réponse des cellules normales lors du jeûne. Elles s’arrêtent et elles attendent. Les cellules cancéreuses refusent de le faire et elles continuent. »

Chez les souris, cela fonctionne remarquablement bien, en les protégeant des effets secondaires de la chimiothérapie et en rendant celle-ci plus efficace. En combinant les médicaments contre le cancer avec la diète imitant le jeûne, nous observons une survie sans récidive même dans les cas de métastases. Valter Longo, biochimiste à l’Université de Californie du Sud

Sur l’humain, des études cliniques ont démontré que le jeûne pouvait atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie, mais elles n’ont pas encore démontré d’effet sur les tumeurs.

La diète cétogène : une solution de rechange au jeûne

Le jeûne a aussi un effet sur le cerveau. Lorsqu’il est privé de nourriture, notre corps produit des molécules appelées « cétones » à partir de ses réserves de lipides. Les cétones deviennent alors la principale source d’énergie du corps en l’absence de glucose.

En raison de l’apport en cétones au cerveau, le jeûne a pour effet de faire cesser les convulsions chez les personnes épileptiques, un phénomène qui était déjà observé dans l’Antiquité.

Dans les années 1920, le médecin américain Russell Wilder a développé une diète appelée « cétogène » qui reproduit les effets du jeûne pour traiter l’épilepsie. Cette diète très riche en lipides et très faible en glucides pousse le corps à produire des cétones.

Sous cette diète, 90 % de l’alimentation quotidienne doit provenir de matières grasses, sous forme de produits laitiers, d’huile, de mayonnaise, de noix et d’avocat, par exemple. Les aliments contenant des glucides – comme les fruits, les céréales et les légumineuses – doivent être limités à quelques grammes par jour.

Au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, à Montréal, la neuropédiatre Anne Lortie prescrit cette diète à ses patients épileptiques lorsque les médicaments ne font pas effet. Elle indique qu’en plus de réduire les convulsions chez 60 % des patients, la diète cétogène améliore les facultés cognitives de certains d’entre eux.

 

Il y a 30 % des enfants qui vont [connaître une amélioration] aussi au niveau de leur comportement, de leur éveil intellectuel, de leur curiosité, parce que, bien souvent, ce sont des enfants avec un handicap neurologique beaucoup plus global. Dre Anne Lortie, neuropédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

Lutter contre l’Alzheimer

Le succès de la diète cétogène pour l’épilepsie est tel que l’effet des cétones est maintenant étudié pour d’autres problèmes neurologiques. À l’Université de Sherbrooke, le chercheur en physiologie Stephen Cunnane s’intéresse au potentiel de ces molécules pour ralentir le déclin cognitif.

Avec l’âge, le cerveau perd graduellement sa capacité à utiliser le glucose comme source d’énergie, ce qui peut accélérer la progression de maladies neurodégénératives comme l’alzheimer. Dans ses travaux, le chercheur constate toutefois que la capacité du cerveau à utiliser les cétones comme source d’énergie demeure intacte.

Le chercheur a mené une étude sur les facultés cognitives de personnes âgées ne souffrant pas encore d’alzheimer. Durant six mois, les participants ont consommé une boisson à base d’huile MCT, ou huile de triglycérides à chaîne moyenne, un produit dérivé de l’huile de noix de coco.

« Le MCT, c’est la seule façon de produire les cétones à part un jeûne ou une diète cétogène », explique Stephen Cunnane.

 

Au bout de six mois, le chercheur a constaté des progrès au niveau des facultés cognitives des participants.

« On a vu des changements dans certains résultats, surtout pour la mémoire qu’on appelle épisodique et le fonctionnement exécutif », explique-t-il.

Ces facultés déclinent chez les personnes atteintes d’alzheimer.

Je pense que les cétones sont essentielles pour venir à la rescousse énergétique du cerveau et permettre à d’autres approches, même pharmaceutiques éventuellement, d’être plus efficaces. Stephen Cunnane, chercheur en physiologie, Université de Sherbrooke

Certaines études démontrent également que les cétones peuvent avoir un effet bénéfique dans le traitement de la maladie de Parkinson ou encore pour aider au rétablissement après un traumatisme crânien, ajoute Stephen Cunnane.

http://ici.radio-canada.ca/

En Italie, une secte «macrobiotique» démantelée par la police


Il y a des gens qui sont vraiment sans scrupule, Mario Pianesi était un homme respecté en Italie, jusqu’à temps qu’on met à jour ses activités douteuses. Il prône un régime macrobiotique qui consiste à ne manger que des céréales, des légumes et des légumes secs, et cela guérirait de nombreuses maladies. Sauf qu’en fait, il est le gourou d’une secte qui oblige ses adeptes à travailler gratuitement pour manger, ils sont isolés, maltraités et cet homme a bénéficié d’évasion fiscale
Nuage

 

En Italie, une secte «macrobiotique» démantelée par la police

 

/

Mario Pianesi, en 2017 | Capture écran via YouTube

Les adeptes, dont l’une ne pesait que trente-cinq kilos, pensaient que ce régime pouvait guérir toutes les maladies.

Le créateur du régime macrobiotique «Ma-Pi», Mario Pianesi, était jusqu’à peu un homme respecté en Italie. À la tête d’un empire de diétiétique comprenant une centaine de boutiques et restaurants, il avait même rencontré le pape à Rome, en 2016.

Il s’avère que son mouvement macrobiotique était une véritable secte qui forçait ses adeptes à se couper de monde, à travailler gratuitement, à lui donner de l’argent et à ne quasiment rien manger.

Après une enquête de cinq ans, la police de la région des Marches vient d’inculper cinq personnes liées à la secte, dont Pianesi, pour maltraitances, évasion fiscale et organisation criminelle visant à réduire des personnes en esclavage.

Refus de la médecine

Une des membres de l’organisation ne pesait plus que trente-cinq kilos, mais tous les adeptes semblaient avoir été convaincus que le régime de Pianesi, qui consiste à ne manger que des céréales, des légumes et des légumes secs, les guérirait de nombreuses maladies.

Selon la presse italienne, le gourou répétait souvent que la médecine tuait et que les docteurs étaient des «assassins». Au sein de la secte, une petite fille dont les parents suivaient ses préceptes est devenue sourde à cause d’une otite non traitée.

«Il s’agit de personnes qui souffraient de maladies physiques et mentales. Elles étaient convaincues que le régime leur faisait du bien et en échange, elles travaillaient gratuitement pour l’entreprise de nourriture macrobiotique et sacrifiaient leurs propres vies», a expliqué le chef de la police d’Ancône au Guardian.

Originaire d’Albanie, Mario Pianesi, 73 ans, n’a jamais étudié la médecine; il n’avait qu’un diplôme honoraire de l’Académie des sciences de Mongolie. Sa méthode a été enseignée dans une université privée de Rome, et il était citoyen honoraire de plusieurs villes.

http://www.slate.fr/

Une bonne alimentation pour retrouver le moral


Pour se prémunir de la dépression, on sait que l’activité physique et une bonne hygiène de vie est important. Un point que l’on ne parle pas vraiment est l’alimentation. Pourtant, ce dernier est aussi important pour notre santé mentale. Pas question de suivre des régimes restrictives, cela est décourageant et stressant, mais plutôt une alimentation équilibrée permettant quelques petits écarts pour se faire plaisir
Nuage

 

Une bonne alimentation pour retrouver le moral

 

COURTOISIE

La recherche nous dit assez clairement qu’il y a une corrélation entre la qualité de notre alimentation et la dépression.

Adopter une bonne alimentation aiderait à lutter contre la dépression, l’anxiété et d’autres formes de maladies mentales selon plusieurs spécialistes.

Bien manger aidait à réduire les risques de dépression, d’anxiété et autres maladies mentales.

Au cours de l’histoire, plusieurs études scientifiques ont démontré que bien manger aidait à réduire les risques de dépression, d’anxiété et autres maladies mentales. Parmi ces études, celle réalisée en 1999 par l’Université de Las Palmas de Gran Canaria a cherché à analyser l’évolution de la santé mentale d’un échantillon de 15 093 personnes en fonction du régime alimentaire.

À travers cette étude, les chercheurs de l’Université de Las Palmas de Gran Canaria ont examiné trois types de régimes alimentaires : le régime méditerranéen riche en légumes verts, noix et poisson, le régime pro-végétarien exclusivement végétarien et l’Alternative Healthy Eating Index 2010 recommandé contre les maladies chroniques.

En faisant le bilan, les chercheurs ont analysé 1 550 cas de dépression. Les personnes qui ont suivi le régime méditerranéen et le programme Alternative Healthy Eating ont été moins affectées par cette pathologie.

Vanessa Peronne est nutritionniste, membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec et du Canada. Pour elle l’alimentation devrait faire presque intégralement partie du traitement pour une personne souffrant de problèmes de santé mentale :

« physiquement, dans notre cerveau il y a un impact direct avec les aliments que l’on mange. La recherche nous dit assez clairement qu’il y a une corrélation entre la qualité de notre alimentation et la dépression. Donc il y a déjà plusieurs facteurs qui démontrent qu’il y a un lien entre ce que l’on mange, le moral et la santé mentale » révèle la fondatrice de Motive Nutrition.

Elle ajoute que pour elle, le régime méditerranéen est idéal « la diète méditerranéenne qui aurait un effet protecteur contre la dépression et serait un modèle à suivre pour les gens en souffrance, notamment les fruits et légumes pour leur composés anti-inflammatoires, les poissons gras pour leurs acides gras omégas-3 comme le saumon sauvage, les aliments fermentés pour la santé du microbiote intestinal car il y aurait un lien entre le cerveau et l’intestin. On conseille aussi une alimentation qui soit riche en protéine. On peut vraiment avoir un impact sur notre moral et notre anxiété si on garde notre intestin en santé » soutient la nutritionniste.

Le sucre un atout à ne pas délaisser

Contrairement à certains préjugés l’ajout de produits sucrés et caloriques n’est pas néfaste pour le moral. Au contraire certains spécialistes estiment qu’équilibrer entre une petite gourmandise de temps en temps et une bonne alimentation aiderait à garder le moral

« ce que je conseille à mes patients c’est d’adopter le principe du 80/20 c’est-à-dire 80% du temps on va consommer une alimentation à base d’aliment entier comme les fruits, comme les légumes et les poissons et 20% du temps on va se faire plaisir. C’est important de se faire plaisir » conseille Vanessa Peronne.

Les régimes, trop exigeants pour le moral

Pas une publicité sur les régimes ne plébiscite leur efficacité et leur complète garantie, pourtant beaucoup de nutritionnistes restent perplexes quant à leur impact à long terme notamment les plus restrictifs:

« dans les régimes qui sont très restrictifs d’un point de vue calorique c’est parfois difficile d’aller rencontrer ses besoins nutritionnels quand un régime est si drastique. Il peut y avoir un impact physique causé par l’absence de nutriment et de calories. Ça fait en sorte qu’on est plus irritable, plus fatigué. Il y a aussi le fait que souvent ce sont des régimes auquel on doit adhérer à long terme, on fini par lâcher prise et ça c’est quelque chose qui affecte le moral de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout » explique Vanessa Peronne.

Une opinion que confirme Chantal Bournival, psychologue et directrice de la clinique des troubles de l’alimentation « l’alimentation stricte, les régimes, les diètes peuvent conduire à plusieurs problèmes dont par exemple les troubles alimentaires. Certaines études démontrent vraiment clairement qu’un régime de trois semaines est suffisant à déclencher un trouble de la conduite alimentaire chez quelqu’un qui a une vulnérabilité génétique, c’est pour ça que l’on fait beaucoup de prévention au niveau des gens qui travaillent dans les troubles alimentaires et des diètes, auprès des jeunes » explique la psychologue spécialiste en troubles de l’alimentation.

Nous ne sommes pas tous égaux…

Toutefois tout le monde n’est pas génétiquement prédisposé aux troubles alimentaires, mais certaines diètes, certains régimes entraîneraient les personnes vers une obsession puis un mal-être:

« les régimes, les restrictions importantes ça a des effets négatifs sur la santé mentale, ça peut paraître bénéfiques au début à cause de cette satisfaction dans la perte de poids, mais rapidement on tombe dans la préoccupation de bien manger et ça peut mener aux troubles alimentaires, la dépression, l’anxiété » affirme Chantal Bournival.

Pour cette spécialiste des troubles alimentaires, l’alimentation n’est pas une solution suffisante pour lutter contre la dépression. Elle conseille d’identifier au préalable les prédispositions comme la prise de certains médicaments qui aurait un impact sur l’humeur de la personne et les facteurs de risques possibles comme le décès d’un proche, la perte d’un emploi, le stress, la consommation d’alcool ou de drogue, une fausse couche, un divorce, une séparation ou une fatigue chronique.

Au quotidien

Elle donne quelques conseils pour aider au maintien de notre santé mentale

« c’est d’abord d’avoir un bon équilibre de vie, prendre la vie dans l’instant présent, éviter d’entretenir des pensées négatives, de ressasser le passé ou d’anticiper l’avenir. Pratiquer de la méditation, reconnaître et surmonter ses peurs, ne pas être trop exigent avec soi-même. Avoir un régime de vie sain. Se coucher tôt, avoir une bonne attitude de sommeil » beaucoup de conseils que préconise Chantal Bournival.

La santé mentale est importante, les professionnels spécialisés en santé mentale s’accordent à dire que prendre soin de soi-même est primordial et cela passe souvent par une alimentation équilibrée, mais aussi par une bonne hygiène de vie et la pratique régulière d’une activité sportive.

http://quebec.huffingtonpost.ca

D’un régime à l’autre


Les régimes miracles se vendent mieux, mais n’ont pas l’effet escompter, du moins à long terme. Il est vrai que certains aliments ont inutiles et l’abus ne fait qu’emmagasiner la graisse. Cependant, préférer des aliments et soustraire d’autres ne sont guère mieux. Il n’y a donc pas de miracle, l’exercice et une bonne alimentation (même avec des petits plaisirs aux papilles de temps à autre) sont les seuls moyens pour arriver à perdre du poids. Il y a quand même de l’aide pour ceux en difficultés, un peu comme les AA, les OA (Outremangeurs Anonymes) pourrait des outils précieux
Nuage

 

D’un régime à l’autre

 

STOCKVISUAL VIA GETTY IMAGES

Accuser tel aliment ou tel autre d’être responsable de l’obésité ou encore faire croire qu’il existe des diètes miracles relève de l’illusionnisme.

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour perdre quelques kilos ? Des diètes de toutes sortes apparaissent et disparaissent pour être remplacées par d’autres, souvent, encore plus farfelues que les précédentes… En 2000, j’ai eu le plaisir de collaborer à l’écriture d’un livre qui s’intitulait : Question de maigrir. Ce qu’il faut savoir pour contrôler son poids avec le Dr Dominique Garrel. Le Dr Garrel, un médecin et endocrinologue, a suivi une formation en recherche sur la nutrition à l’Université Berkeley en Californie et est professeur titulaire et directeur du Département de nutrition de la Faculté de médecine à l’Université de Montréal. Il ne s’agissait donc pas d’un livre qui donnait des recettes miracles, mais qui renseignait objectivement sur les routes à suivre si on voulait contrôler son poids. J’avais pensé que le livre, compte tenu de la crédibilité à toute épreuve de son auteur et des besoins de la population, se vendrait à plusieurs milliers, voire à des dizaines de milliers d’exemplaires. Tel ne fut malheureusement pas le cas. Il semble que dans ce domaine, il aurait fallu une recette miracle, une pilule quelconque ou une approche sensationnaliste pour attirer l’immense population de ceux qui désirent perdre quelques kilos.

D’ailleurs, il n’est pas étonnant que bien souvent, les succès de librairie relèvent d’au moins une des trois approches ci-haut citées. Mais il faut bien comprendre ici que le succès en est un financier pour celui qui sort la nouvelle méthode et non un succès en matière de perte de poids à long terme pour celui qui y adhère. La liste des diètes qui ont connu leurs heures de gloire et qui ressuscitent à l’occasion est longue : le régime Atkins, le régime de Berverly Hill, le régime hollywoodien, le régime basé sur les groupes sanguins, l’alimentation macrobiotique, l’alimentation vivante, le régime de Montignac, et je pourrais en ajouter d’autres.

« Par-delà le risque pour la santé plus ou moins important qu’apportent ces techniques, elles présentent un autre inconvénient majeur : Pendant que les personnes s’y adonnent, elles n’apprennent rien ou pire des faussetés en ce qui concerne la perte et le maintien du poids. Quand on tente de vous faire avaler qu’il existe de bons ou de mauvais glucides, on vous berne », mentionne le Dr Garrel dans son ouvrage..

D’autres diètes miracles supposément appuyées par des dictats scientifiques continueront d’alimenter nos fantasmes. Une des dernières en lice est celle de boire beaucoup plus d’eau que nécessaire. Ainsi, Heidi Powell, une étoile montante dans le domaine de la perte de poids et de l’entraînement suggère de boire, tenez-vous bien, 5 litres d’eau par jour, ce qui augmenterait le métabolisme de 30% et entraînerait une perte de poids. Peut-on parler ici de pseudoscience ? Sur le site de l’agence Science Presse, on relate un discours opposé d’une docteure écossaise :

« Selon Margaret McCartney, boire beaucoup d’eau peut perturber le sommeil et causer des dommages aux reins, entraînant une incontinence urinaire, surtout chez la femme. Une consommation excessive d’eau pourrait aussi déclencher une « hyponatrémie », une affection pouvant mener à une hypertension intracrânienne potentiellement mortelle. Selon elle, aucune preuve scientifique n’appuie les recommandations émises depuis plusieurs années par les nutritionnistes qui incitent à consommer autant d’eau. »

Pour ma part en ce qui concerne ma santé et mon alimentation, je préfère me référer souvent à cette faculté que l’on nomme le gros bon sens ou encore à un médecin spécialiste. Depuis l’aube de l’humanité, s’il y avait existé un truc miracle pour perdre du poids, cela se serait su ! Accuser tel aliment ou tel autre d’être responsable de l’obésité ou encore faire croire qu’il existe des diètes miracles relève de l’illusionnisme. La physiologie humaine est faite en sorte que lorsqu’on ingère plus d’énergie qu’on en a besoin, celle-ci sera mise en réserve sous forme de graisse pour pallier à l’éventualité d’une famine, phénomène qui se répétait très souvent anciennement. En effet pendant des centaines de milliers d’années, des périodes de famine se faisaient fréquemment sentir et décimaient des populations entières. Qu’elles soient dues à de mauvaises conditions météorologiques (eh oui, même lorsqu’il n’y avait pas d’automobiles et de pollution chimique, la météo pouvait connaître des écarts catastrophiques pour la cueillette des fruits et légumes), à des chasses infructueuses ou encore à des guerres, souvent les famines frappaient. Ceux qui avaient une bonne réserve de graisse survivaient, les autres non. C’est pourquoi, pendant longtemps, afficher un certain embonpoint était à la mode, c’était non seulement un signe d’opulence, mais aussi un espoir de survie en cas de disette.

Peu d’exercices et beaucoup de nourriture, voilà la diète parfaite pour l’obésité.

    Dans les pays industrialisés, les famines ont disparu et au lieu de travailler la terre, semer et récolter ses légumes ou au lieu d’avoir à courir de longues heures en forêt à la recherche de gibier, le seul exercice que l’on a à faire est de se rendre au supermarché du coin et marcher entre les allées pour aller chercher notre pitance. Peu d’exercices et beaucoup de nourriture, voilà la diète parfaite pour l’obésité.

    Et le retour au poids santé n’est pas une mince affaire. Des habitudes ont été prises sinon ancrées, des émotions ont été impliquées, des réflexes ont été acquis et ainsi reprendre le contrôle de son poids devient pour plusieurs un pénible travail au quotidien. Il faut s’astreindre à accepter d’y aller un jour à la fois tout comme pour toute autre dépendance. Mais dans ces autres dépendances, il est possible d’éliminer totalement l’agent en cause, que ce soit la cigarette, l’alcool ou les autres drogues. Ce n’est pas facile, mais c’est possible. Dans le cas où l’agent addictif est la nourriture, il est impossible d’y renoncer totalement. Le défi n’en est que plus difficile à relever. Tout comme il existe les AA (Alcooliques anonymes), il y a aussi les OA (Outremangeurs anonymes). On peut y trouver sur leur site web :

    « Chez OUTREMANGEURS ANONYMES, l’abstinence est l’action de s’abstenir de manger compulsivement. Nombreux d’entre nous ont constaté qu’ils ne pouvaient s’abstenir de manger compulsivement sans l’utilisation des (9) outils de rétablissement proposés par notre mode de vie.

    Ces neuf outils sont :

  • Le plan alimentaire

  • Le parrainage et le marrainage

  • Les réunions

  • Les appels téléphoniques

  • L’écriture

  • Les publications OA et AA

  • Le plan d’action

  • L’anonymat

  • Le service

Pour plus d’informations sur cet aspect de notre mode de vie, nous vous invitons à lire le dépliant « Outils de rétablissement » qui est disponible dans les réunions OA. »

(http://outremangeurs.org/) ou il est possible de les joindre au téléphone au : 514-490-1939 ou encore sans frais au 1-877-509-1939.

Nul n’est besoin de se rendre malade avec la panoplie de diètes proposées pour perdre du poids.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Le Saviez-Vous ► Diètes vintage, bienfaits douteux


Depuis des années on nous promet des diètes miracles en faisant miroiter le succès à la minceur avec l’aide de vedettes. En fait c’est plus une affaire d’argent, car comme tous les régimes miracles, il y a un effet yoyo. Voici un peu l’histoire des régimes qui ont faire croire au gens qu’ils pouvaient croire aux miracles.
Nuage

 

Diètes vintage, bienfaits douteux

 

SYLVIE ST-JACQUES

Collaboration spéciale

Si vous avez eu le bonheur d’exister pendant les années 80, vous, vos mères, tantes et cousines avez connu l’âge d’or des régimes amaigrissants miracles. On vantait alors les mérites de la diète Scarsdale, du Nutri-Diète, de la méthode Fit for Life, du régime Hollywood et autres trucs minceurs aux fondements nébuleux, voire douteux. Revisitons les années 80, alors que des personnalités publiques soutenaient sans scrupule des diètes miracles.

LA DIÈTE HOLLYWOOD

« Au cours des 100 dernières années, l’industrie des régimes a explosé. […] On utilisait un visage connu pour promouvoir un produit ou une campagne de marketing « feel-good » qui montrait une femme dans la trentaine, au sourire délirant, dont l’atteinte du nirvana consistait à retrouver la taille de ses 17 ans », écrit l’historienne de la santé Louise Foxcroft, dans son ouvrageCalories and Corsets : A History of Dieting Over 2000 years (ouvrage publié en 2012.)

Comme le suggère son nom, le régime Hollywood a été un des préférés des stars dans les années 80. Élaborée par l’Américaine Judy Mazel, cette recette miracle pour maigrir vite se base sur une formule simplissime : manger des fruits et des légumes jusqu’à plus faim.

Selon la nutritionniste Hélène Baribeau, spécialiste de la gestion de poids et auteure du livre Halte aux kilos, manger comme à Hollywood n’a rien d’une sinécure.

« Manger aussi peu pourrait être risqué pour les personnes déjà affaiblies, les gens âgés, les jeunes en croissance. À court terme, ça peut être efficace, mais les risques de reprise de poids sont élevés. » 

LA DIÈTE SCARSDALE

À 1300 calories par jour, cette diète pour une fonte spontanée en deux semaines se déclinait à peu près comme suit : un demi-pamplemousse, une rôtie sans beurre ni tartinade et un café noir pour le petit-déjeuner. Pour le lunch et le souper, des viandes froides accompagnées d’une tomate ou de blanc de poulet, des épinards à la vapeur, de la salade sans huile ni vinaigrette. Pour combler la faim entre les repas, des carottes et du céleri, de l’eau, du thé ou des boissons gazeuses à volonté.

L’ouvrage The Scarsdale Medical Diet, qui décrit les grands principes de ce régime conçu dans les années 50 par le cardiologue Herman Tarnower, a trouvé sa place dans les bibliothèques de plusieurs foyers nord-américains.

La nutritionniste Hélène Baribeau est catégorique : la diète Scarsdale est aussi efficace que propice à l’effet « yoyo ». « Puisque ce régime comporte des protéines, la sensation d’avoir faim se fait un peu moins ressentir. Il y a encore des gens qui font ce genre de régimes. Or, dans le monde de la nutrition, les approches restrictives sont dépassées. Ce genre de diètes peut fonctionner à court terme. Seulement, le fait d’éviter des groupes alimentaires et la diminution de l’apport calorique favorisent la reprise de poids », dit la nutritionniste. 

LE NUTRI-DIÈTE ET LES NUTRIBAR

Dans les célèbres infopubs animées par Louise Deschâtelets, le Dr Adrien Gagnon vantait les bienfaits de ses produits Nutri-Diète et Nutribar, affirmant que grâce à sa méthode, il était maintenant plus facile, pour les femmes, de « suivre la mode, s’habiller à leur goût et mettre en évidence leur silhouette ». 

Mais que contenaient donc ces substituts de repas lancés dans le lucratif marché des régimes ? Des protéines, des glucides, des huiles, des vitamines, des minéraux, avec des saveurs artificielles et des agents de conservation. La diète recommandée consistait à faire de ces produits la base du menu quotidien, auquel se greffaient des repas légers.

« On se disait qu’on allait mettre 300 calories dans une barre ou un breuvage et que comme ça, on n’aurait pas besoin de cuisiner. Mais puisque ce produit n’est pas satisfaisant et occulte tout plaisir, les gens finissaient par manger quand même. Dans plusieurs des cas, c’était une méthode employée pour des gens qui souhaitaient maigrir vite, avant de partir dans le Sud », explique la nutritionniste Hélène Baribeau.

Dans le même esprit, les produits Slim-Fast ont aussi fait les beaux jours des lecteurs du Lundi, grâce au soutien de stars de l’époque, comme Suzanne Lapointe qui était plus que partante pour donner les secrets de sa rapide perte de poids.

LE RÉGIME À LA SOUPE AU CHOU

Vous trouviez Gwyneth Paltrow un peu intense avec son Clean Eating  et son Master Cleanse, qui consiste à se « nettoyer » l’organisme en ne consommant qu’un mélange d’eau, de poivre de Cayenne et de jus de citron ? Les adeptes de régimes des années 80 ont imaginé pire : la diète à la soupe au chou. 

Promettant à ses disciples qu’ils perdraient 10 lb en une semaine, la formule est simple : ne manger que de la soupe au chou pendant sept jours. Évidemment, ce régime amaigrissant a été fortement critiqué pour ses effets superficiels (les gens perdent surtout de l’eau et non des graisses), son apport nul en protéines et le sentiment de faiblesse qu’il cause.

« C’est une diète qui procure un effet laxatif : puisqu’il y a beaucoup de liquide, ça satisfait sur le moment. Or, les gens oublient que de tels régimes drastiques causent une perte de tissus musculaires due à l’absence de protéines. »

Quant à l’effet yoyo, causé par la réaction du corps qui veut retourner à son poids initial après avoir subi des restrictions caloriques, il est puissant, confirme Hélène Baribeau.

« Plus le régime est strict, plus la reprise de poids est rapide. »

LES PILULES POUR MAIGRIR

Britney Spears a déjà avoué que son sac à main contenait toujours un flacon de pilules pour maigrir, qu’elle combinait allègrement avec des boissons énergisantes. La légendaire Joan Collins (Alexis Carrington, la séductrice vengeresse de Dynastie) confiait récemment qu’au début de sa carrière, des producteurs hollywoodiens lui ont donné des pilules pour lui faire perdre du poids. 

Que valent ces comprimés ?

« Il n’y a aucune preuve de leur efficacité. C’est une arnaque. Du côté des médicaments, rien n’a encore démontré d’effets probants », témoigne Hélène Baribeau.

RICHARD SIMMONS

Chez nos voisins du Sud, Jane Fonda et Raquel Welsh ont pris d’assaut le marché des vidéos d’aérobie, vêtues de léotards colorés qui ont inspiré les étalagistes d’American Apparel. 

Mais le plus attachant des gourous de l’exercice des années 80 est certainement Richard Simmons. Flamboyant acteur, Richard Simmons a d’abord ouvert un gym (qui s’appelait « Slimmons »), avant de se lancer dans la promotion de l’exercice physique avec des vidéos aux titres excentriques, comme Sweatin’ to the Oldies.

Sa méthode, qui ne se prenait pas au sérieux et favorisait une approche non compétitive de l’exercice, a marqué positivement plusieurs générations. Tout récemment, Missing Richard Simmons, un balado consacré à cette légende de la bonne forme physique qui s’est retirée de la vie publique en 2014, a connu un succès spontané.

http://www.lapresse.ca

C’est la graisse ou le sucre qui nous tuent?


On entend partout a qui veut bien l’entendre, que le gras, le sucre est destructeur pour la santé. Alors, on préconise des régimes qui n’ont pas nécessairement le taux de réussite surtout à long terme. De plus, les scientifiques ont découvert avec le temps qu’il y a plusieurs sortes de graisse : blanche, brune et beige. Bref, la meilleure méthode est une alimentation équilibrée, de l’exercice avec une bonne hygiène de vie.
Nuage

 

C’est la graisse ou le sucre qui nous tuent?

 

 
Full English Breakfast / Phil Campbell via FlickrCC Licence by

 

Ce que la diététique sait ou ne sait pas.

Le très sérieux et respecté magazine New Yorker… consacre une très longue enquête à la diététique, ce qu’elle sait et ce qu’elle ne sait pas. Et les thèses et théories de cette science ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies.

A partir des années 1960, l’ennemi numéro un de la santé est devenu le cholestérol, la graisse qui bouche nos artères. Mais au fil du temps, cette analyse a été de plus en plus contestée et affinée. La graisse est indispensable à la vie. Le New Yorker évoque même «le retour de la graisse». Il y a de nombreuses graisses différentes.

La graisse nécessaire pour penser…

Il y a la graisse blanche, celle que nous voulons perdre. Elle stocke l’énergie. Il y la graisse brune, que l’on trouve dans le cou , le dos et autour du cœur. Elle contient des  micro structures appelées mitochondries qui ont pour fonction de brûler l’énergie pour maintenir notre température corporelle.

Il y a aussi la graisse beige, qui a été identifiée il y a 5 ans. Pendant l’exercice physique, elle reçoit des messages de nos muscles lui demandant de se transformer en graisse brune, c’est une réserve. Enfin, la graisse est un moyen essentiel pour transmettre à nos cellules des nutriments comme les vitamines A,D,E et K. La fameuse myéline qui protège nos nerfs est constitué à 80% de lipides, c’est-à-dire de graisse.

Cela signifie que «la graisse est nécessaire pour penser».

Il y a donc la bonne et la mauvaise graisse et le bon et le mauvais cholestérol. La diététique ayant découvert cela, la mode a été un temps au fameux régime méditerranéen et sa bonne graisse qui provient de l’huile d’olives et des noix, noisettes et autres amandes.

Une célèbre étude publiée en 2013 par le New England Journal of Medicine montrait que suivre le régime méditerranéen pouvait réduire le risque de crise cardiaque, d’infarctus et de maladies cardiovasculaires de 30%. En fait, ces statistiques impressionnantes étaient des extrapolations dans le temps… La réalité est différente. Ainsi, 3,8% des gens consommant de l’huile d’olive et 3,4% de ceux consommant des noix, des noisettes et des amandes souffrent de maladies cardiovasculaires contre 4,4% de ceux qui ne suivent pas le régime méditerranéen. La différence est au mieux de 1%!

L’industrie agro-alimentaire et son sucre ajouté

Changement radical de paradigme, des chercheurs et des diététiciens ont considéré que la graisse n’est finalement pas un problème et ont préconisé des régimes avec beaucoup de protéines et pas de restrictions sur les graisses considérant que le véritable ennemi c’est le sucre… L’auteur du livre, «The Case Against Sugar» (La thèse contre le sucre), Gary Taubes, est devenu célèbre pour avoir remis en cause en 2002 les régimes anti-graisses et en montrant que les carbohydrates (sucres) étaient bien plus dangereux. Là encore, il s’en est pris à tous les sucres, les industriels et ceux que l’on trouve naturellement dans les aliments et notamment les céréales. Il a aussi dénoncé, à juste raison, les obstructions de l’industrie agro-alimentaire qui a longtemps voulu masquer les méfaits des quantités considérable de sucres ajoutés à ses productions qu’elle nous fait ingurgiter.

Mais dans les faits, les régimes sans sucres produisent aussi des résultats décevants. En 2003, des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie ont comparé deux régimes, l’un avec beaucoup de graisse et peu de carbohydrates et l’autre avec peu de graisse, peu de calories et beaucoup de carbohydrates. Après un an, il n’y avait pas de différences significatives entre la perte de poids et la santé des deux populations y compris dans leurs niveaux de cholestérol dans le sang…

Se méfier des explications simples

Conclusion, la diététique est une science complexe. Elle dépend évidemment de ce que nous mangeons mais aussi de nos gènes, de nos hormones, de notre environnement…

Tout le monde veut être en bonne santé et bon nombre de gens aiment bien manger. Les diététiciens et les éditeurs le savent. Le problème avec les régimes, les études et les livres à succès, c’est qu’ils donnent en général des réponses simplistes. C’est la faute de la graisse, du sucre, du nombre de repas par jour, de l’intervalle entre ces repas, de la combinaison de certains types de nourriture…

«Dans les laboratoires, l’histoire est différente et il semble parfois que plus la science de la nutrition devient complexe moins un seul facteur domine et moins nous sommes sûrs de quelque chose. Aujourd’hui, les découvertes ont tendance à détruire les hypothèses d’hier.»

Il faut s’en tenir au bon sens. Manger et faire de l’exercice avec modération. Maintenir un régime équilibré avec des protéines, de la graisse et des carbohydrates. Manger des fruits et des légumes et de temps en temps une petite pâtisserie… Il faut aussi suivre les calories consommées. C’est l’un des rares domaines de la diététique qui n’est pas contesté.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Il était une fois la maladie: le cancer du sein


Le cancer du sein est connu depuis des millénaires, d’ailleurs Hippocrate a donné le nom de cancer. Au début, il n’y avait pas de traitement, car les femmes étaient soignées, elles mouraient plus vite. Puis à travers les siècles, des traitements sont apparus, seulement cela était plus de la torture qu’autre chose et le taux de survie étaient plutôt très mince. Aujourd’hui, avec les traitements le taux de survie est encourageant. Mais, c’est quand même une dure épreuve pour toutes les femmes qui un jour sont diagnostiquée avec un cancer du sein
Nuage

 

Il était une fois la maladie: le cancer du sein

 

Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique

    Le traité chirurgical du papyrus Smith (du nom de l’égyptologue qui l’a découvert et déchiffré en 1862 à Thèbes) est le plus vieux papyrus médical jamais découvert. Le rouleau qui fait près de 5 mètres de longueur décrit 48 histoires de cas classées anatomiquement de la tête aux pieds. Pour chacune, il explique les lésions et les divers moyens disponibles de traitement. On y retrouve la description détaillée de 8 cas de tumeurs et ulcères aux seins. Le papyrus classe les maladies selon leur pronostic: favorable, incertain ou défavorable. Le cas numéro 45 traite des tumeurs saillantes du sein, le pronostic d’alors : défavorable et l’indication: ne pas traiter termine le tout. Il faudra plusieurs dizaines de siècles avant d’améliorer cette situation.

    Hippocrate : le père de la médecine et… du cancer

    On doit à Hippocrate le terme cancer dérivé d’un mot grec signifiant : crabe, peut-être à cause de la forme que la tumeur empruntait en se répandant ou encore parce qu’elle semblait s’accrocher fermement aux tissus sains telles les pinces d’un crabe. L’illustre médecin avait traité une patiente du nom d’Abdera qui présentait un cancer du sein avec écoulement sanguinolent du mamelon. Lorsque l’écoulement s’arrêta, la patiente mourut. Il avait aussi remarqué que ce cancer se produisait plus fréquemment après la cessation des menstruations. Il décrivit ainsi le cancer du sein : une tumeur apparait dans le sein puis se durcit rapidement. Elle ne contient pas de pus et peut se répandre dans d’autres parties du corps. Au fur et à mesure de la progression de la maladie, la patiente développe un goût amer, refuse de manger, se plaint de soif et maigrit considérablement. Arrivée à ce point, la mort est certaine. Il ne recommandait aucun traitement, car les patientes opérées mouraient plus rapidement.

    Celsus autour de l’an 30 après Jésus-Christ définit ainsi les quatre stades du cancer du sein : cacoèthe (tumeur maligne), carcinome sans ulcération cutanée, carcinome avec ulcération cutanée et thymium (la lésion devient exophytique (qui prolifère vers l’extérieur) souvent sanguinolente avec l’apparence qui rappelle celle d’une fleur de thym. Au premier stade, il suggérait l’ablation du sein. En cas de doute entre le premier stade ou le deuxième, il préconisait de brûler la tumeur avec des substances corrosives. Sa clientèle féminine devait se faire plutôt rare…

    À la même époque, Léonides de l’école d’Alexandrie décrivait la technique chirurgicale pour l’exérèse du sein. La chirurgie était complétée par l’application de cataplasmes pour favoriser la guérison qui, somme toute, ne devait pas arriver très souvent…

    Galien : un précurseur

    Un siècle et demi plus tard, le célèbre médecin Galien de Pergame reprit la thèse d’Hippocrate concernant l’origine du cancer du sein et ses méthodes de traitement. Selon lui, le cancer était une maladie systémique due à l’accumulation de la bile noire : la mélancolie. Ce n’est donc pas d’hier que certains ont fait des liens entre les humeurs et la survenue d’un cancer. C’est pourquoi il recommandait des saignées pour traiter le cancer. Il compara les veines dilatées qui irradiaient depuis la tumeur aux pattes d’un crabe, liant définitivement le mot cancer à celui du crabe. Dans son arsenal thérapeutique, on retrouve les purgations, les saignées, la diète et les cataplasmes composés de chlorure de zinc, de sulfure d’antimoine et de sang-dragon (plante du nom scientifique Sanguinaria canadensis, dont le rhizome est formé d’un latex rouge-orangé). Cette mixture demeurera en usage jusque vers les années 1950 dans certaines régions.

    Durant tout le Moyen-Âge, les chirurgies mammaires s’apparentaient plus aux tortures qu’à des actes médicaux.

    Les méthodes et les enseignements de Galien firent école pour les 1500 ans suivants. Même le réputé médecin Avicenne (980 – 1037 après Jésus Christ) et Maimonides (1135 – 1204 après Jésus Christ) dont les traités médicaux sont devenus célèbres prônaient les mêmes théories et traitements pour le cancer du sein que ceux de Galien. Durant tout le Moyen-Âge, les chirurgies mammaires s’apparentaient plus aux tortures qu’à des actes médicaux.

    La Renaissance

    L’arrivée de la Renaissance permit certains essors du côté des connaissances anatomiques, les médecins pouvant désormais disséquer des cadavres. Et les chirurgies devinrent plus invasives. Au début du 18e siècle, Jean-Louis Petit, un chirurgien parisien enlevait les deux seins et disséquait les ganglions axillaires pour stopper la maladie. Un autre chirurgien français, Bernard Peyrilhe enlevait même le muscle pectoral dès 1774. Ce dernier devint aussi célèbre pour avoir tenté de démontrer sans succès une origine virale du cancer du sein en injectant des cellules cancéreuses broyées à un chien qui mourut finalement… d’une infection. C’est le même Peyrilhe qui avait décrit un de ces patients qui après avoir embrassé le sein de sa femme atteinte d’un cancer mourut d’un cancer aux gencives. Parmi les autres perles de l’époque, on peut noter ce médecin du nom prédisposé Le Vacher qui prescrivait comme remède : l’usage de petit-lait, du lait d’ânesse, des crèmes de riz ou d’orge ou une diète exclusive au lait de vache.

    Les résultats des chirurgies demeuraient, quant à elles, toujours problématiques. Ainsi autour des années 1660, le docteur Richard Wiseman, chirurgien du roi Charles II, écrivit que sur les 12 mastectomies qu’il avait réalisées, deux patientes étaient mortes à cause de l’opération, 8 sont décédées peu de temps après de la récidive de leur cancer et deux furent déclarées guéries.

    Le 19e siècle

    L’arrivée au John Hopkins Hospital de Baltimore du chirurgien William S. Halsted allait ouvrir une nouvelle étape dans le traitement du cancer du sein. Son principe était d’enlever le sein au complet avec la peau qui le recouvre, les ganglions axillaires, au moins une partie du muscle pectoral et de nettoyer la région supra claviculaire. Il fallait extirper tout tissu suspect pour éviter le plus possible les récidives. Pendant les 80 années qui suivirent, nul ne contesta les théories de Halsted. Deux découvertes allaient ébranler ces convictions : les rayons X et la découverte que les cancers pouvaient être hormonaux-dépendants. Dans le premier cas, les rayons découverts par Conrad Roentgen permirent l’arrivée des mammographies et le radium découvert par Marie Curie ouvrit la voie à la radiothérapie. Quant aux phénomènes d’hormonaux-dépendances, deux médecins méritent d’être cités.

    Les précurseurs de l’hormonothérapie

    En 1899, le docteur Albert Schinzinger décida d’enlever les ovaires d’une de ses jeunes patientes atteintes d’un cancer fulgurant du sein, dans le but de la faire vieillir précocement et d’ainsi ralentir son cancer, ce qui s’avéra efficace. Sept ans plus tard, un autre chirurgien, Georges Thomas Beatson, avait remarqué que la castration ou l’accouplement des vaches qui venaient tout juste de vêler prolongeait la production laitière. Ces deux observations avaient en commun la suppression du travail des ovaires. Comme les cellules hyperplasiques se dissolvaient dans le lait, il crut que les cellules cancéreuses du sein en feraient de même. L’argumentaire était bien sûr faux, mais l’ovariectomie réussit quand même à améliorer grandement la condition de trois de ses patientes souffrant d’un cancer du sein avancé. Une dizaine d’années plus tard, l’hormonothérapie remplaça définitivement les ovariectomies.

    Le 20e siècle

    De plus en plus contestée, la thèse de Halsted, prenait du plomb dans l’aile. La physiologie du cancer devenait de mieux en mieux connue et l’approche de la mastectomie radicale pour tous les cas était mise en doute. Bernard Fisher, professeur de chirurgie à l’université de Pittsburg et chercheur, revint deux millénaires plus tard à la théorie de Galien à savoir que le cancer est une maladie systémique.
    Les avancées technologiques et pharmacologiques permirent au vingtième siècle une éclosion de thérapies beaucoup plus efficace contre le cancer. En 1975, le taux de survie au cancer était de 40 % et 30 ans plus tard, il est à plus de 60 %
    (
    Fondation québécoise du cancer). Malgré cet essor, il s’en trouve toujours pour dire et écrire que les chimiothérapies et autres thérapies anti-cancéreuses causent plus de tort que de bien. Heureusement, malgré quelques médias opportunistes qui leur donnent la parole, les statistiques, elles, affichent hors de tout doute les bienfaits de ces chimiothérapies.

    Personnellement, je recommanderais à toutes les personnes souffrant d’un cancer de se fier aux statistiques recueillies auprès de centaines de milliers de personnes plutôt qu’au témoignage d’un seul individu qui aurait échappé au cancer en refusant une chimiothérapie.

    http://quebec.huffingtonpost.ca/


5 signes montrant que votre régime n’est pas le bon


Beaucoup essaient toutes sortes de régimes pour perdre du poids, mais bien des diètes ne sont pas efficaces,
Nuage

 

5 signes montrant que votre régime n’est pas le bon

 

5 signes montrant que votre régime n'est pas le bon

Les résultats devraient se voir après 10 jours.Photo Cover Media

Changer vos habitudes alimentaires peut se révéler désastreux, déclencher des réactions bizarres dans votre corps, et ne vous donner qu’une seule envie: arrêter.

Shaun T, le présentateur sur ABC de l’émission My Diet Is Better Than Yours, explique en 5 points sur Shape.com comment savoir si votre régime est adapté.

VOUS N’AIMEZ RIEN

Manger, c’est sensé être drôle, et si manger du kale n’est peut-être pas aussi excitant que des frites, il ne faut pas non plus que le repas devienne une corvée. Il est important de trouver un régime qui puisse durer sur le long terme, et qui contienne au moins quelques aliments que vous êtes pressés de manger.

VOUS ÊTES BALLONNÉ

Un signe qui ne trompe pas. Si vous avez des problèmes au ventre, comme des douleurs et des ballonnements, commencez à vous éloigner de certaines aliments, pour aider à éliminer ceux qui ont éveillé les douleurs. Si les symptômes continuent, consultez un médecin.

VOUS ÊTES FATIGUÉ

La nourriture, c’est du carburant, cela doit donc vous donner de l’énergie pour toute la journée, même quand vous faites de l’exercice. Il est normal d’être un peu fatigué après avoir arrêté le sucre ou la caféine, mais si elle persiste, changez de régime: celui-ci n’est pas le bon.

VOUS ÊTES LUNATIQUE

Si vous avez toujours faim et des sautes d’humeur, cela signifie peut-être que votre nourriture ou vos portions ne sont pas parfaites pour vous. Les régimes doivent avoir un impact positif sur votre vie, pas vous faire hurler sur tout le monde.

VOUS NE PERDEZ PAS DE POIDS

Si vous suivez bien le régime et faites de l’exercice régulièrement depuis 10 jours, vous devriez voir des résultats. Si vous n’avez pas perdu de poids pendant ce laps de temps, il faut le réexaminer.

La chose la plus importante, c’est de ne pas choisir un régime trop rapidement. Vous avez peut-être la pression, mais il vaut mieux trouver un plan de repas que vous pouvez suivre sur le long terme plutôt qu’un régime super efficace qui ne va pas marcher. Si vous avez besoin d’aide, faites appel à un nutritionniste.

http://fr.canoe.ca/